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Diffusion des résultats de la recherche en milieu paysan pour la production de légumes-feuilles: cas des recherches sur le baobab (Adansonia digitata L.) dans les régions de Kolda et Sédhiou au Sénégal
Notre étude s’est déroulée dans les régions de Kolda et de Sédhiou au Sénégal où le CNRF/ISRA a introduit la technique des parcelles maraîchères de feuilles de baobab pour une amélioration de la productivité des terres. L’objectif était de tester la capacité des populations locales à accepter la technologie des planches maraîchères de baobab pour la production de feuilles fraîches en milieu rural pour une augmentation de la productivité des parcs à baobabs. Comme méthodologie, nous avons effectué des entretiens individuels avec les responsables du projet, ainsi qu’un focus groupe par site dans les huit villages d’intervention avant de faire des enquêtes auprès de 106 paysans. Les principaux résultats indiquent que sur le plan technique, la pratique est acceptable et faisable par les acteurs. Les parcelles en place ont été bien entretenues et la plupart d’entre elles ont commencé à être exploitées. Ainsi, le pourcentage de paysans à accepter dès le début la technique était de 65%. Ils sont désormais 97%. Les parcelles donnent l’équivalent en feuilles de 27,7 arbres contre seulement 4,4 arbres disponible actuellement par famille. Ce qui excède largement les besoins de la famille. Cependant, au plan des ressources, le manque d’eau en saison sèche apparaît comme une des plus importantes contraintes à l’adoption de la planche maraîchère de baobab. Enfin, un meilleur encadrement des paysans, notamment sur la gestion de la question de l’eau ainsi qu’une étude sur la rentabilité économique des parcelles permettrait son adoption à large échelle.
Étude ethnobotanique des ressources forestières ligneuses des cuvettes oasiennes dans le département de Gouré
Cette étude ethnobotanique a été menée à l’échelle du Département de Gouré et l’objectif assigné est la capitalisation des connaissances endogènes des populations rurales sur les différentes utilisations des espèces ligneuses pour leur meilleure valorisation au profit des paysans.
Elle se justifie par l’utilisation anarchique de la ressource ligneuse qui constitue pour les communautés rurales une source importante de revenus, d’aliments, de médicaments et pour lesquelles il était nécessaire d’identifier les plus utiles sur lesquelles l’accent devra être mis dans des éventuels plans d’aménagement pour répondre aux besoins d’utilisation des populations mais aussi pour améliorer le statut de leur conservation.
Notre méthodologie d’étude a consisté successivement à l’évaluation de la ressource ligneuse et à la réalisation d’enquête auprès des populations riveraines des cuvettes oasiennes sur les formes d’utilisation de cette ressource.
La combinaison de ces deux procédés nous a permis de décrire les différentes utilisations des plantes ligneuses par la population locale, ainsi que leur impact sur la biodiversité ligneuse.
Ainsi, l’évaluation floristique a permis d’identifier trente-quatre (34) espèces utilisées par la population dans différentes catégories d’usage et dont seulement vingt-deux(22) ont été rencontrées lors de l’inventaire floristique. Les résultats de l’enquête ont montré que le bois constitue la partie la plus utilisée suivi du feuillage et que la sève est la moins sollicitée par les populations.
Sept (7) catégories d’usage dont alimentaire, médicinale, bois d’oeuvre, bois énergie, artisanale, commerciale et magico-religieuse ont été prises en compte. Les résultats de la classification des espèces selon les préférences des informateurs montrent que les utilisations liées à l’alimentation suivie de la médecine sont dominantes et que les populations n’exploitent pas le bois des espèces considérées utiles à l’alimentation, la médecine, la magie ou le commerce.
Impacts de l'occupation agropastorale sur la biodiversité du complexe d'aire protégée du Bafing-Faleme dans le cercle de Kita - Région de Kayes (Mali)
La dynamique d’occupation de l’espace par l’agriculture et le pastoralisme prend aujourd’hui des proportions croissantes au Mali. La problématique environnementale dans la zone d’étude demeure la sécheresse, le déboisement, la pression démographique, les occupations illicites des aires de conservation par les systèmes de production extensifs, les défrichements abusifs et les feux de brousse. Le projet ERSAP a été mis en oeuvre avec trois modèles de gestion (gestion etatique, gestion partenariat entre l’Etat et le secteur privé, gestion communautaire), afin d’identifier et de reproduire des approches réussies de la conservation de la biodiversité dans cette zone d’importance capitale. L’objectif global était de contribuer à l’amélioration et à la conservation des ressources de la biodiversité de l’aire protégée du Bafing-Falémé dans une perspective de développement durable. Les objectifs spécifiques étaient : i) Evaluer le niveau d’occupation agropastorale de l’aire protégée; ii) Evaluer les impacts des activités agropastorales menées par les populations locales (à l’intérieur et dans les périphéries) de l’aire protégée sur la dynamique de la faune sauvage. A cet effet, des enquêtes ont été menées et dix unités d’observation mise en place au niveau des quatre communes dont les populations exploitent les dites ressources. L’utilisation des images satellitales de landsat 7 et landsat 8 a permis d’évaluer l’impact des occupations sur les ressources de la biodiversité. Les données ont été traitées par des analyses descriptives et corrélatives. Cette étude a montré une forte pression foncière, une diminution du temps des jachères, une agriculture extensive, un défrichement anarchique, un élevage de prestige développer avec des impacts sur les parcours réduits, une régression des superficies des savanes boisée et arborée, des glacis, des prairies hygrophiles et une augmentation des superficies cultivées, de la savane arbustive et des sols nus.
Résilience des écosystèmes forestiers du sud-ouest du Niger : cas de la brousse tigrée du plateau de Kouré
Le présent travail aborde la résilience de la bourse tigrée face aux changements climatiques à partir de l‘analyse diachronique de cette zone d’étude pour les années (1975, 1990 et 2010) et l’inventaire de la flore. L’étude de la résilience requiert une bonne connaissance de la capacité de charge des systèmes tant environnementaux qu’énergétiques pour assurer l’harmonie des services. Les écosystèmes forestiers en gardant leurs fonctions écologique et social ont la capacité de rester en équilibre. Le maintien de ces fonctions est un indicateur de la résilience de l’écosystème.
Dans le cadre de cette étude, l’objectif global assigné est d’évaluer le comportement résiliant des écosystèmes forestiers du Niger face aux perturbations d’ordres anthropiques et climatiques. Spécifiquement elle vise à :
Faire une analyse diachronique de la dynamique d’occupation des sols du faciès brousse tigrée ;
Effectuer un inventaire floristique afin de vérifier l’évolution des espèces ou leur composition et les facteurs d’évolution ;
Faire une analyse des actions d’aménagement et leurs impacts.
Pour atteindre ces objectifs, la méthodologie consistait à faire une analyse diachronique, un inventaire de la flore de la zone d’étude et à analyser les actions d’aménagement faites.
La brousse tigrée qui était de 27168 ha en 1975 est passée à 19203 ha en 2010, soit une perte de 7965 ha en 35 ans. C’est ainsi que l’unité comme les cultures pluviales continues, augmente avec des taux d’occupation variant de 24,23% en 1975 ; 48,21% en 1990 à 54,37% en 2010. Suite aux relevés floristiques effectués 52 espèces végétales ont été identifiées. Elles sont regroupées au sein de 23 familles dont les plus abondantes sont les Gramineae (17,31%), les Caesalpiniaceae (9,62%), les Combretaceae (7,70%). Les stratégies de gestion des acteurs locaux peuvent aussi participer à la résilience au regard des fonctions attribuées à l’écosystème.