Recherche
2 items
Annales de l'Université Abdou Moumouni de Niamey : série A Sciences exactes, naturelles, agronomiques et de la santé
Résumé : La végétation du Parc Régional du W qui renferme environ 70& de la diversité biologique du Niger est menacée notamment par les actions anthropiques. Ce qui se traduit par de graves menaces sur l’alimentation fourragère des herbivores. L’objectif de ce travail était d’identifier les différents groupements végétaux qui sont rencontrés pendant la période critique de transition entre la saison sèche et la saison des pluies. Les résultats ont permis d’identifier 9 groupes de différentielles, correspondant à 6 groupements floristiques, dans la végétation de la vallée du fleuve. En cette période de pénurie de fourrage, 3 des groupements relèvent de prairies aquatiques ou semiaquatiques pouvant servir de pâturage. Cependant, ces prairies sont très peu exploitées par les animaux, surtout les herbivores sauvages pourtant abondants dans le Parc du W, du fait d'une forte présence humaine sur la rive gauche. Les prairies fourragères sont fortement concurrencées par des espèces envahissantes telles que Polygonum plebeium et Mimosa pigra qui constituent des végétations monospécifiques assez denses et vastes. Pourtant l’alimentation de certaines espèces animales comme le lamantin et les hippopotames dépend de ces prairies. Pour conserver la biodiversité de la végétation du W, il est urgent d’engager des actions mécaniques de lutte contre les espèces envahissantes (Mimosa pigra, Polygonum plebeium et Eichhornia crassipes) et de limiter l’implantation des campements et hameaux dans la vallée du fleuve sous influence du Parc.
Valorisation des eaux usées épurées pour la production du bois-énergie et du fourrage au Niger
Une station d’épuration d’une capacité de 60 m3/jour a été construite sur le site expérimental de la faculté des sciences de l’université de Niamey, dans le but de traiter et valoriser les eaux usées de la cité des étudiants, pour la production forestière et fourragère. La technique d’épuration utilisée est le lagunage naturel suivi d’une filtration par lit de gravier. Les analyses effectuées sur les différents échantillons indiquent que les eaux épurées sont exemptes de métaux lourds. Elles ont une concentration moyenne de 32 mg/L en matières en suspension, 45 mg/L en azote ammoniacal et 7,2 mg/L en orthophosphates. Un abattement moyen de 4,5 unités logarithmes a été obtenu sur les germes de contamination fécale. Nous avons déterminé, au bout de 32 mois d’essais, les rendements en bois-énergie et en fourrage de trois espèces forestières irriguées par ces eaux usées épurées. Il s’agit d’Acacia angustissima, d’Acacia crassicarpa et de Gliricidia sepium. La première coupe, réalisée après 2 ans de croissance, a permis d’obtenir des rendements en fourrage de 1 655 kg de matière sèche (MS)/ha pour G. sepium, 2 630 kg MS/ha pour A. angustissima, et 9 200 kg MS/ha pour A. crassicarpa et des rendements en bois, respectivement de 48 stères, 76 stères et 80 stères. La seconde coupe, réalisée trois mois après la première, a permis d’obtenir des rendements en fourrage de 1 015 kg MS/ha pour A. angustissima, 2 455 kg MS/ha pour G. sepium et 2 950 kg MS pour A. crassicarpa et des rendements en bois respectivement de 8,92 stères, 12,94 stères et 6,96 stères.