Recherche
17 items
Global Land Outlook : Rapport thématique Afrique de l’Ouest. Neutralité en matière de dégradation des terres : Bénéfices pour la sécurité humaine
Le présent rapport thématique du GLO sur l’Afrique de l’Ouest et le Sahel a été élaboré par le Centre régional AGRHYMET dans le cadre d’un Mémorandum d’accord signé en 2019 entre le Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) et la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD). Ce travail a été accompli avec l’appui généreux de TetraTech, USAID et SERVIR Afrique de l’Ouest. Analysant les enjeux, contraintes et atouts de 7 pays sahéliens (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, Sénégal et Tchad), ce rapport thématique régional met en lumière les acquis et opportunités existants pour favoriser le développement durable et inclusif de toute la région. Ainsi, faisant face à la dégradation des terres, de bonnes pratiques de Gestion Durable des Terres (GDT) ont été développées.
Adaptation au changement climatique des agriculteurs de l’Assaba en Mauritanie : Cas des oasis appuyées par les projets financés par le FIDA et le FADES.
L’agriculture oasienne constitue un des principaux moyens de subsistance pour des milliers de familles vivant dans les régions désertiques de la Mauritanie. La présente étude a été réalisée dans les oasis de l’Assaba. Ces oasis subissent les impacts des changements climatiques au point qu’elles sont éligibles à la composante GDT du Programme de développement durable des oasis (PDDO). L’objectif de cette étude est d’accroitre la capacité d’adaptation des agriculteurs oasiens au changement climatique par l’application des bonnes pratiques de gestion durable des terres (GDT).
CCNUCC seconde communication nationale de la Mauritanie
Le profil géographique de la Mauritanie présente des formes de relief se rapportant aux premiers temps géologiques rabotées par l’érosion. Les paysages sont caractérisés par la monotonie des plateaux tabulaires et des immenses étendues caillouteuses ou sableuses. Il se distingue par un relief peu élevé avec des altitudes qui se situent généralement autour de 500 m à l’exception de la Kedia d’Idjil qui culmine à 915 m. Au plan isoclimatique, la Mauritanie est désertique à 70&, seule la partie méridionale du pays reçoit des précipitations supérieures à 300 mm/an et les températures sont en moyenne supérieures à 25°C. Le climat est saharien au nord et sahélien au sud et globalement chaud et sec. Il est sous la dépendance des variables latitudinales et l’influence de la mer. Pour l’ensemble du territoire, l’instabilité interannuelle est grande. Les coefficients de variation qui permettent d’apprécier la régularité d’une chronique pluviométrique sont très élevés. Ils varient entre 0,30 et 0,70. Le couvert végétal est peu fourni et les ressources en eau sont limitées. Les résultats du recensement général de la population réalisé en 2000 montrent que la population de la Mauritanie est de 2 508 159 habitants. Le pays a connu une forte sédentarisation et un exode anarchique vers le centre urbain durant la période 1977-1988 et principalement au profit de Nouakchott, Nouadhibou et Zouérate avec des taux de croissance démographique respectivement de 9,47&; 8,71& et 3,4&. La population est jeune avec 43,5& de moins de 15 ans et 54& moins de 20 ans avec une légère différence selon le sexe en faveur des hommes. La population âgée de 60 ans ne dépasse pas 5&. Les objectifs macroéconomiques définis dans le Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP) (2006-2010) visent à : (i) porter le taux de croissance du PIB à 8,4& par an en moyenne sur la période 2006-2010 ; (ii) ramener le taux d’inflation de 6,2& en 2006 à 5& à l’horizon 2010 ; (iii) contenir le déficit budgétaire (hors dons) autour de 10& du PIB en moyenne annuelle sur la période ; (iv) porter à l’horizon 2010 le déficit courant hors transferts officiels à 6& du PIB; et (v) porter les réserves à 3,7 mois d’importations en fin de période. L’incidence de pauvreté monétaire a reculé globalement de 4,3 points sur la période 20002004, passant de 51& à 46,7& ; soit une baisse d’environ 1 point par an. Ce recul s'est accompagné par une baisse plus accentuée des indicateurs d’écarts : la profondeur (20,7&) et la sévérité (-28,2&). Dans le domaine de l’emploi, le pourcentage des personnes en âge d’activité (âgés entre 15 et 64 ans) est de 54,9& de la population du pays. Ce taux est plus élevé en milieu urbain qu’en milieu rural (59,8& contre 51,5&). Le taux d’activité, au sein de la population âgée entre 15 et 64 ans s’élève à 59,2& avec des disparités importantes. Il se situe à 81,9& de la population masculine alors qu’il est seulement de 39,1& pour les femmes. L'accès aux services de base montre que les efforts consentis par le pays ont permis de réaliser un taux brut de scolarisation de 97,73& en 2006 contre 95& en 2005, avec un taux de participation des filles de 49,87& traduisant un taux brut de scolarisation spécifique de 99,17&. Dans le domaine de la santé : le taux de couverture sanitaire du pays dans un rayon de 5km avoisine les 70&. Le profil épidémiologique du pays en 2004 est caractérisé par la persistance de niveaux élevés de mortalité (un TMI de 78‰, un TMIJ de 116‰ et un TMM de 747 pour 100.000). En 2004, le nombre de ménages ayant accès à l’eau potable représente 52& contre 50,4& seulement en 2000. L’approvisionnement à partir de robinets intérieurs ne couvre que 18,9& en 2004 contre 15& en 2000. Alors que les puits, avec ou sans pompe, constituent la Seconde Communication Nationale sur le Changement Climatique de la Mauritanie - 2008 xi Emissions sectoriel en Mauritanie 1994et 2000 -2000 -1000 0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 Energie Proc. Ind Agriculture CATF Déchets 2000 1994 Emission par secteur en 2000 PI 0,2& Energie 14,2& Déchets 1,0& Foresterie 16,0& Agriculture 68,6& principale source en eau, avec un taux de 39,4& en 2004 contre 45& en 2000. Les ménages approvisionnés par les revendeurs d’eau représentent 20& en 2004 (inférieur à 24& observé en 2000). Plus des trois quarts des ménages sont propriétaires du logement qu’ils occupent, situation qui s’est stabilisée sur la période 2000-2004. Par ailleurs, en dépit des efforts visant la viabilisation des quartiers, notamment à Nouakchott, un tiers des ménages mauritaniens vit encore dans un habitat précaire (logement en tente, baraque ou case). Cette proportion est de 13& pour le milieu urbain contre 46,8& pour le milieu rural. Les politiques en matière d'environnement, la fragilisation de l’environnement naturel en lien avec les changements climatiques et l’exploitation anthropique abusive constitue, aujourd’hui, un défi majeur susceptible d’avoir des incidences négatives sur les potentialités de développement du pays. La Mauritanie a ratifié plusieurs conventions internationales et mis en œuvre plusieurs stratégies ayant trait à la protection de l'environnement. L'ensemble de ces facteurs constitue des mesures visant à réduire les risques liés à l’évolution des phénomènes climatiques mondiaux dont la tendance est au réchauffement général et aux risques d’inondations des régions côtières de faible altitude. II
Échos du PRAPS Bulletin Trimestriel d’information du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel N° 6 et 7 - Juin-Septembre 2017
Bulletin Trimestriel d’information du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel n°6&7
Le développement des communautés pastorales et agropastorales est resté problématique alors que des décennies durant des fonds inestimables leur ont
été apportés. Plusieurs projets et programmes implémentés ont été formulés dans des ‘‘ hauts lieux’’, des bureaux feutrés sans une effective implication des ‘‘bénéficiaires ‘‘ auxquels les fruits de la croissance des actions devaient réellement profiter.
ECHOS DU PRAPS N°17-18 bulletin trimestriel d'information - juin 2020
COVID 19 et continuité des activités du projet La pandémie du COVID-19 s’est invitée au Sahel et en Afrique de l’Ouest au mois de mars 2020. Ses premiers impacts négatifs sur le plan sanitaire, social et économique ont été analysés par différents acteurs (institutions nationales et intergouvernementales, réseaux d’organisations pastorales, ONG, etc.). De ces analyses, il ressort que les filières agropastorales font partie des secteurs les plus durement touchés. En effet, la pandémie intervient dans un contexte de crises multiples et dans des terroirs affectés par des déficits fourragers structurels (Mauritanie, Sénégal) ou l’insécurité civile (Burkina Faso, Mali, Niger). Les mesures restrictives de gestion du COVID-19, prises par les Etats, notamment la fermeture des frontières terrestres et la restriction en matière de déplacements et de regroupement internes perturbant la transhumance, la fermeture des marchés à bétail, ont contribué à fragiliser davantage les populations pastorales. Malgré la levée partielle ou l’assouplissement de ces mesures restrictives en ce mois de juin 2020, la situation reste difficile pour le secteur pastoral: la concentration des troupeaux sahéliens dans des espaces restreints représente des risques de conflits agriculteurs-éleveurs au moment où le démarrage de la saison pluvieuse est annoncé précoce. Les mouvements des transhumants transfrontaliers et même nationaux vers les terroirs d’attache doivent être facilités pour permettre un accès sécurisé aux pâturages et préserver la paix entre communautés. Ce travail de facilitation de la mobilité transfrontalière devrait prendre en compte de manière appropriée, les mesures de fermeture des frontières adoptées par certains pays, bien avant la crise du Covid19. Les activités du PRAPS n’ont pas été épargnées par le COVID-19: les campagnes de vaccinations ont été stoppées, les constructions ou les réhabilitations des infrastructures pastorales ralenties, les activités d’information, de formation, de capitalisation participative annulées ou reportées. Cependant, la force des technologies numériques aidant, les services de vidéo-conférences ont été largement utilisés depuis le début de la pandémie en mars 2020 : les équipes du PRAPS ont pu ainsi valider des documents, organiser des réunions de comités de pilotage et des missions virtuelles d’appui à la mise en oeuvre du projet, avancer dans la préparation de la seconde phase du projet (PRAPS-2). Ces technologies numériques vont être d’ailleurs davantage utilisées dans le cadre de la seconde phase du projet à travers le développement des services digitaux (comme par ex. l’inclusion financière via finance numérique/ le mobile money, le service d’information et de conseil type GARBAL sur l’état des ressources en eau et de la biomasse, les plateformes d’apprentissage digitales, les informations sur les marchés, la gestion de la chaine d’approvisionnement). Outre cette thématique sur le digital, la construction et la réhabilitation d’infrastructures pastorales, le contrôle des maladies animales, le PRAPS-2 s’intéressera, aussi, à l’inclusion sociale des pasteurs et à l’autonomisation des femmes et des jeunes.
Efficacité des techniques de digues filtrantes et des cordons pierreux comme stratégie d’adaptation au changement climatique dans la région de Guidimakha en Mauritanie : Impacts agronomiques et socio-économiques
Dans la région du Guidimakha, le régime pluviométrique est très affecté par la variabilité et le changement climatique, avec pour conséquence: la dégradation des terres agricoles, la disparition des espèces végétales et animales, l’ensablement des cours d’eau et la dégradation de la qualité des eaux. Pour y faire face, les populations ont mis en place des techniques de gestion conservatoire des eaux et des sols (digues filtrantes et cordons pierreux). L’objectif de cette étude est d’évaluer les impacts environnementaux, agronomiques et socio-économiques de ces ouvrages. La perception paysanne a été recueillie à travers un questionnaire d’enquête. La variabilité climatique sur la série 1950 – 2012 a été analysée, et la phytomasse herbacée déterminée par la méthode de la récolte intégrale. L’évolution du régime pluviométrique de la station de Sélibaby est caractérisée par une période humide dans les années 50, suivie d’une période déficitaire vers les années 70 et d’une alternance d’années humides/sèches à partir des années 1990. La perception paysanne du changement climatique a été confirmée par l’analyse pluviométrique et par l’indice de Fournier. Il ressort également des résultats d’enquête, que les ouvrages ont un effet bénéfique pour la restauration des terres dégradées, la recharge de la nappe phréatique et la reconstitution du couvert végétal. En effet, les ouvrages étudiés ont eu un impact positif sur la reconstitution du couvert végétal herbacé, et sur la restauration des terres dégradées. Les rendements agricoles se sont accrus de 65%. Lorsque l’on utilise une variété améliorée, le surplus du rendement obtenu permet de couvrir dès la première année, les frais de l’investissement de l’ouvrage. Ces ouvrages constituent donc non seulement un moyen efficace pour mieux gérer les ressources naturelles, mais ils permettent aussi aux populations rurales de mieux s’adapter au changement climatique, et de réduire la pauvreté.
Efficacité des techniques de fixation des dunes dans la mise en oeuvre des activités de la Grande Muraille Verte : cas du Programme Spécial de Protection de la Ville de Nouakchott (Mauritanie)
La ville de Nouakchott est ceinturée par des cordons dunaires dépourvus de végétation et qui sont mobiles. Le climat de cette région est aride et les vents violents de Nord-Ouest et Nord-est, sont présents. Depuis les années 70, la population a migré autour de la ville Nouakchott et cette croissance démographique a déstabilisé l’équilibre écologique de la ville. Pour y faire face, le gouvernement a mis en place des techniques de fixation des dunes. L’objectif de notre étude était d’évaluer les impacts environnementaux et socio-économiques de ces techniques. Pour atteindre notre objectif, la perception de la vie des employés et de la population a été recueillie à travers une enquête. Ensuite, l’état des connaissances techniques a été recueilli avec un guide d’entretien auprès des services techniques et du personnel du projet. Une analyse environnementale relative aux activités du projet a été réalisée, à travers de nos visites sur le terrain. L’enquête a montré que 80% des employés enquêtés n’ont rien acquis comme bien, pendant quatre années de travail et 95,5% de la population enquêtée n’a fait aucune réalisation pendant la durée du projet de fixation. Nous avions remarqué un manque de gestion environnementale autour des blocs de reboisement. Il a été noté que les techniques utilisées par le PSPVN constituent non seulement un moyen pour gérer l’ensablement, mais elles exigent aussi une main d’oeuvre qualifiée, pour réduire le niveau de la pauvreté des populations les plus démunies. Mais il manque à ce projet l’intégration des stratégies plus efficaces pour contrecarrer cette pauvreté dont souffrent ces populations et en même temps d’assurer la gestion environnementale de ces périmètres.
La cérémonie de baptême de la salle télécom au nom de M’BASS IBRAHIMA
La cérémonie de baptême de la salle télécommunication au nom de M’BASS Ibrahima a eu lieu le lundi 23 janvier 2017 dans l’amphithéâtre du Centre Régional AGRHYMET. Elle a été présidée par M. Samba LY SOULEYMANE, Administrateur Intérimaire du CRA en compagnie de ses proches collaborateurs et en présence de la famille de feu Elhadj M’BASS Ibrahima, de l’ensemble du personnel, des étudiants et de plusieurs invités.
Mauritanie, première communication nationale
Au niveau mondial la préservation de l’environnement s’avère de plus en plus nécessaire pour assurer un développement durable et protéger l’homme des conséquences négatives qui découlent des dégradations en particulier celles dues aux Changements Climatiques résultant des émissions des gaz à effets de serre. Ces gaz qui sont liés aux activités humaines et qui provoquent une augmentation des concentrations de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Consciente des enjeux environnementaux, la Mauritanie a ratifié les différentes conventions internationales relatives à l’environnement. La Mauritanie en tant que pays signataire de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques a l’obligation d’adhérer au principe de précaution selon lequel il faut prendre les dispositions nécessaires pour prévenir les changements climatiques entraînés par les concentrations des GES et prévoir les mesures appropriées pour limiter leurs effets. La présente communication initiale de la Mauritanie s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention Cadre des Nations Unies sur des Changements Climatiques (CCNUCC). Elle fait un inventaire des Gaz à effet de serre (GES) dans le pays à travers une analyse des émissions dans les principaux secteurs émetteurs de GES, étudie l’impact des stratégies d’atténuation actuelle et propose des mesures d’atténuation pour l’avenir. Elle fait enfin état de la vulnérabilité des ressources nationales aux variations et changements climatiques prévisibles. Elle s’engage également à mettre en œuvre toutes les recommandations de la Convention cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques et d'informer régulièrement la communauté internationale sur l'état de la situation nationale. C’est ainsi, qu’après cette première communication nationale qui, malheureusement, n'a pas pu donner lieu à un exercice de révision externe en raison des circonstances liées à la célérité de présentation du document à la COP 7, il est envisagé d’engager le processus de préparation de la deuxième communication nationale. Celle-ci permettra sans doute, quant à elle, d’approfondir l’analyse de la problématique des GES en Mauritanie et de combler les lacunes découlant de la communication initiale. La 7éme conférence des parties qui se tient à Marrakech en Novembre 2001 représente pour notre pays une opportunité pour réitérer son engagement à œuvrer aux côtés de la communauté internationale à l'application de toutes les recommandations afférentes aux conventions internationales sur l’environnement notamment la convention cadre sur les Changements Climatiques. Enfin, la Mauritanie saisit cette occasion pour exprimer toute sa gratitude à ses partenaires (GEF, UNFCCC) et surtout le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (UNEP) pour son assistance technique et son appui institutionnel sans lesquels cette communication n'aurait pu aboutir.
PANA Mauritanie
Le programme d’action national d’adaptation (PANA) aux changements climatiques est un mécanisme, au sein de la Convention des Nations Unies sur les Changements Climatiques, propre aux pays les moins avancés (PMA) conçu pour les assister à identifier des options d’adaptations prioritaires aux changements climatiques et pour constituer le levier à une dynamique de financement des options prioritaires ainsi identifiées par les partenaires au développement. La Mauritanie figure parmi ces PMA en même temps qu’elle est signataire et ayant ratifié toutes les conventions issues de Rio, en particulier la CCNUCC et son protocole dit Protocole de Kyoto, la Convention sur la biodiversité et la Convention sur la lutte contre la désertification. A ce double titre2, elle a été parmi les pionniers à se lancer dans ce processus de préparation, ce qu’il lui a valu la qualité de référence dans les exercices de concertation à l’échelle régionale voire continentale. Le processus en Mauritanie a pour ainsi dire suivi toutes les étapes établies par les directives du Groupe des Experts des PMA (LEG) dont le présent document retrace les principaux résultats. L’élaboration du document du PANA s’est inspiré des éléments directeurs figurant dans ces mêmes directives, notamment: a) Une approche participative associant les parties prenantes, en particulier les communautés locales; La participation des hommes et des femmes de la collectivité, du secteur privé, des ONG et organismes de la société civile, a été essentielle pour deux raisons. D’abord, ceux-ci sont en mesure de fournir de l’information sur les stratégies actuelles d’adaptation que vise à améliorer le PANA. Ensuite, c’est eux qui seront les plus touchés par les changements climatiques et qui seront donc les principaux bénéficiaires des mesures prioritaires prévues par le PANA. Cette représentation a été étendue aux wilayat des écosystèmes caractéristiques du pays. b) Une approche multidisciplinaire qui n’exclut aucune profession considérée sensible aux variations climatiques. c) Une approche complémentaire prenant appui sur les plans et programmes existants, dont les plans d’action nationaux au titre de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, les stratégies et plans d’action nationaux relatifs à la diversité biologique relevant de la Convention sur la diversité biologique et les politiques sectorielles nationales; d) Le développement durable ayant pour axe majeur la lutte contre la pauvreté. 2 La Mauritanie a réalisé également un bon nombre d’activités relatives à la sensibilisation du public, à la formation d’expertise, aux inventaires des gaz à effet de serre, à la préparation des communications nationales sur les CC, à l’élaboration de plans d’actions, des études thématiques et des stratégies environnementales, et institué des départements et organes chargés de la gestion de l’environnement en général : MDRE, Direction de l’Environnement, CNED, CTED, CRED, etc. Ce cadre juridique et institutionnel, vise dans son ensemble la protection de l’environnement contre toutes les formes de pollutions et de dégradations. Dans cette perspective, la nouvelle orientation donnée par les pouvoirs publics à la Direction de tutelle du PANA, la DENV, est louable et ne tardera certainement pas si elle est dotée de quelques ressources humaines additionnelles de porter ses fruits en hissant le pays dans le concert des Nations actives dans le domaine de l’environnement. 7/72 e) L’égalité entre hommes et femmes; Les changements climatiques entraînent des répercussions différentes sur les hommes et les femmes et, en règle générale, les effets néfastes de ces changements frappent davantage les femmes. En effet, les catastrophes climatiques vécues en Mauritanie obligent les femmes à parcourir de plus grandes distances pour aller chercher l’eau et le bois mort ou à développer de nouvelles activités de tissage, de teinture et autres génératrices de revenu. Les femmes sont en plus bien souvent les gardiennes des connaissances traditionnelles et locales fondamentales; c’est ainsi qu’elles ont été reconnues à leur juste valeur dans les processus de consultation et de prise de décisions, même si leur représentativité n’a pas été dominante. f) Une approche ayant pour moteur les pays; cette approche a été jugée sectorielle et écosystémique de par les impacts observés et le degré d’intensité ressenti proportionnellement dans tout l’espace géographique du pays ces dernières années. g) Une gestion rationnelle de l’environnement; l’environnement constituant, ici plus qu’ailleurs, le réservoir des ressources dont tire la population ses besoins immédiats et prioritaires. h) Le rapport coût/efficacité, sans lequel il était difficile d’opérer des choix entre les nombreuses options d’adaptation qui ont été proposées par les parties prenantes ou de générer des effets bénéfiques significatifs pour les régions et populations bénéficiaires. i) La simplicité; le PANA se démarque de la présentation classique des requêtes de projet en raison de l’urgence que ses promoteurs attachent à sa préparation. j) Des procédures souples, fonction des particularités nationales; souplesse dans les choix, dans les visions ou dans les méthodes. Dans sa présentation, le document du PANA de Mauritanie dresse une liste d’activités prioritaires (partie 2 - chapitre VI) assortie d’un texte justificatif concis répondant à un ensemble strict de critères (partie 1). Les activités prioritaires définies au titre du processus PANA seront soumises à l’entité appelée à administrer le Fonds pour les PMA mentionnée au paragraphe 6 de la décision 7/CP.7 (FEM), ainsi qu’aux autres sources de financement, en vue de l’apport de ressources financières pour la mise en œuvre desdites activités. Dans la première section, le chapitre I introduit les renseignements d’ordre général au sujet du pays qui intéressent le processus PANA où sont examinées les caractéristiques générales du pays, les principales pressions exercées sur l’environnement et la manière dont les CC et la variabilité du climat perturbent le processus biophysique et les secteurs clefs. Au chapitre II, le contexte du programme d’adaptation est décrit pour bien appréhender les besoins prioritaires du pays identifiés au chapitre III et les outils de sélection et de classification par ordre de priorité au chapitre suivant. Les chapitres V et VI présentent respectivement la liste des activités prioritaires et la démarche de préparation du PANA en Mauritanie.
PANLCD Mauritanie
Après la ratification de la convention des nations unies sur la lutte contre la désertification, la Mauritanie s’est attelée à sa mise en œuvre à travers l’élaboration et l’exécution d’un plan d’action national. Le processus d’élaboration de ce Plan d’Action National de Lutte Contre la Désertification (PAN-LCD) pour la Mauritanie a abouti en juin 2001 à la formulation de termes de référence pour la rédaction du rapport PAN-LCD. La réalisation de ce rapport devait se faire sur la base d’une synthèse de l’ensemble des documents préparés par l’unité de coordination du PAN-LCD (MDRE). Cette approche du PAN/LCD est holistique. A ce titre, elle intègre l’ensemble des secteurs. Elle est intersectorielle. Cette mission a été confiée au Bureau d’études MAADIN. Une première version de ce document a fait l’objet d’abord de commentaires de la part de la cellule de coordination du PAN-LCD puis d’un atelier d’enrichissement qui a permis d’élargir la discussion à l’ensemble des acteurs de la problématique de la lutte contre la désertification. Un groupe1 de travail restreint a été chargé par le MDRE de faire une dernière lecture du document PAN et d’apporter les amendements nécessaires à la lumière des commentaires et observations faits par les différents acteurs (bailleurs de fonds, administration, ONGs , société civile).
Situation pastorale au 30 Septembre 2016 : Pâturages et points d’eau
La situation pastorale est globalement bonne voire excellente dans la partie pastorale des pays du front sahélien. La situation est caractérisée par une bonne disponibilité du fourrage vert et d’eau pour l’abreuvement du bétail . En effet, la poursuite des précipitations régulières et abondantes enregistrées dans certaines zones pendant le mois de septembre a favorisé une nette augmentation de la productivité de la végétation et un bon remplissage des mares. Toutefois, des poches de faible productivité de biomasse fourragère ont été observées par endroits en Mauritanie, au Burkina, au Mali, au Niger et au Tchad. Dans ces zones que nous pouvons considérées à risque,
les conditions agro-météorologiques telles que l’installation tardive de la végétation et les pauses pluviométriques n’ont pas été favorables à la croissance et au développement de la végétation. La comparaison des rendements fourragers de l’année 2016 par rapport à 2015 indique une situation supérieure de 25 à 50 % et équivalente sur la façade atlantique et sur la moitié est du sahel. Au centre du sahel, notamment au Mali, au Burkina et au Niger la situation est moins bonne . La comparaison de la productivité par hectare par rapport aux 5 dernières années indique une situation en baisse surtout dans le sahel central et l’extrême Nord Est du Tchad .
Situation préoccupante du criquet pèlerin en région occidentale avec un début de résurgence en Mauritanie
Les zones habituelles de reproduction du Criquet pèlerin en région occidentale ont enregistré des pluies relativement importantes au cours de la saison d’hivernage 2016 en particulier dans le Trarzar, l’Inchiri et l’Adrar, le Hodh en Mauritanie, Le Niger Centre et le Tamesna au Niger, le Tilemsi et l’Adrar des Ifoghas au Mali ainsi que dans l’Ennedi au Tchad. Au 30 septembre, des cumuls de l’ordre de 50-100 mm voir 100-200 mm ont été observés par endroit.
Systèmes d’information alimentaire et nutritionnelle dans les pays du CILSS : Aide-mémoire de mission en Mauritanie
Lors de la réunion du Réseau de prévention et de gestion des crises alimentaires, tenue à Paris en décembre 2005, une recommandation a été formulée dans le sens d’améliorer le fonctionnement des systèmes d’alerte précoce, notamment en envisageant les moyens d’intégrer dans les critères de surveillance et d’alerte précoce, des informations de type nutritionnel. Le Ministère français des Affaires Etrangères (MAE) a exprimé son souhait de financer cette initiative dans le cadre d’un projet sous-régional qui serait conçu dans de meilleurs délais sous réserve que des aspects de surveillance nutritionnelle et d’alerte précoce retenus s’appuient sur des dispositifs déjà existants dans les pays sahéliens. A ce titre la nécessité de réaliser diverses missions exploratoires dans certains pays du CILSS1 (Mali, Sénégal, Mauritanie, Tchad et éventuellement Gambie)2 a été initiée afin de déterminer les aspects techniques et opérationnels d’une future action. A ce titre les trois institutions suivantes sont concernées par l’initiative : 1. Le CILSS en tant qu’organisation régionale en charge des questions de sécurité alimentaire, recherchant la mise en œuvre des recommandations du Réseau des Prévention et Gestion des Crises alimentaires ; 2. L’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) en tant qu’organisme français de recherche disposant d’une unité de recherche en nutrition ; 3. Le Ministère des Affaires étrangères Français restant très impliqué dans les aspects de prévention et de gestion des risques alimentaires au Sahel. L’ancrage institutionnel permettant au mieux de loger et conduire ces missions à terme a porté sur le Secrétariat Exécutif du CILSS.