Le présent rapport thématique du GLO sur l’Afrique de l’Ouest et le Sahel a été élaboré par le Centre régional AGRHYMET dans le cadre d’un Mémorandum d’accord signé en 2019 entre le Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) et la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD). Ce travail a été accompli avec l’appui généreux de TetraTech, USAID et SERVIR Afrique de l’Ouest. Analysant les enjeux, contraintes et atouts de 7 pays sahéliens (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, Sénégal et Tchad), ce rapport thématique régional met en lumière les acquis et opportunités existants pour favoriser le développement durable et inclusif de toute la région. Ainsi, faisant face à la dégradation des terres, de bonnes pratiques de Gestion Durable des Terres (GDT) ont été développées.
Outils de sensibilisation et d’analyse de la vulnérabilité des impacts et l’adaptation/atténuation (VI2A) : Travaux Pratiques sur l’identification des risques climatiques, des impacts sur et des mesures d’adaptation
Le Sommet de la Terre de Rio de Janeiro (Brésil), en juin 1992, a consacré la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). Cette Convention a été ratifiée par 170 Etats, elle est entrée en vigueur le 21 mars 1994. L’objectif de la Convention et de tous les instruments juridiques connexes que la Conférence des Parties (COP) pourrait adopter est de stabiliser conformément aux dispositions pertinentes de la Convention, les concentrations de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique. Ce niveau devrait être atteint dans un délai suffisant pour que les écosystèmes puissent s’adapter naturellement aux changements climatiques et cela dans la perspective continue d’un développement socio-économique durable. Le Sénégal, pays à faible Indice de Développement Humain (IDH, classement PNUD 2005 : 157/173), figure parmi les pays les moins avancés (PMA). Le Sénégal a ratifié la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques en juin 1994 et le protocole de Kyoto en Juillet 2001. Suite à cette ratification, un Comité National de suivi sur les Changements Climatiques a été mis en place en 1994, pour l’application effective des objectifs de la Convention. L’intérêt de cet engagement vient, entre autre, des études menées par le groupe intergouvernemental des experts sur l’évolution du climat (GIEC), qui ont montré que les pays les moins avancés, en raison de leur niveau faible de développement ont et auront des difficultés techniques et financières pour faire face à ces variations climatiques et à leurs impacts. Ces pays sont considérés par les pays Parties à la CCNUCC comme étant parmi les pays les plus vulnérables aux Changements Climatiques. Face à cette situation spéciale des PMA et conformément à l’article 4.9 de la Convention CCNUCC et la décision 28 de la Septième Conférence des Parties (28/CP7) sur les lignes directrices pour l’établissement de programmes d’action nationaux aux fins de l’adaptation (cf. annexe 1), le Sénégal a l’instar de tous les pays les moins avancés, a bénéficié d’un financement FEM, à hauteur de 195 000 US $ pour établir son plan national d’action pour l’adaptation face aux effets adverses du réchauffement climatique. Ce projet est exécuté par le Programme des Nations Unis pour l’Environnement (PNUE) et a pour objectif majeur, l’identification des besoins d’adaptations urgents et prioritaires du pays face à sa vulnérabilité aux changements climatiques.
La Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification (CCD) a été adoptée à Paris le 17 juin 1994 et ouverte à la signature au mois d'octobre de la même année. Cet acte a consacré l'aboutissement de près de deux années de négociations menées par un Comité Intergouvernemental constitué par l'Assemblée Générale des Nations Unies en sa résolution 47/188, adoptée en décembre 1992 conformément au souhait exprimé dans ce sens par la Conférence sur l'Environnement et le Développement de Rio de Janeiro. A l'instar des autres pays sahéliens, le Sénégal s'est pleinement investi dans le processus de négociations de la Convention. Il fait partie des premiers pays à l'avoir signée et ratifiée. Depuis, il s'est engagé dans un processus de préparation du Programme d'Action National (PAN), principal instrument de mise en oeuvre de la CCD au niveau national.