Les pays du Sahel et AO, en mettant en avant la nécessaire mise à l’échelle des techniques d’agriculture climato-intelligente pour assurer la sécurité alimentaire, peuvent avoir une position plus nuancée permettant des avancées à la fois en matière d’adaptation et d’atténuation
Lignes directrices 2006 du GIEC pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre: Secteur AFOLU (Agriculture, Foresterie et autres Utilisation des Terres)
Ce manuel a été rédigé sur la base des connaissances scientifiques de l'équipe du projet GCCA du CILSS et de la synthèse des informations provenant du Manuel Winrock des Méthodes de l’Analyse du Carbone [1], du Rapport Spécial du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) sur l’utilisation des sols, le changement d’utilisation des sols, et la foresterie (LULUCF) [2] ; les lignes directrices du GIEC version 1996 révisé pour l’inventaire des gaz à effet de serre [3] ; le guide des bonnes pratiques du GIEC [4] ; les directives 1605(b) des Etats-Unis [5] ; le Rapport de consultation du projet SVS /OMM/CRA (OUEDRAOGO L. G. et TARCHIANI V.) [6] et autres documents publiés.
Dans le cadre de la mise en oeuvre de la composante 3 du projet GCCA « Renforcer les capacités de négociation sur le climat et d’accès aux mécanismes de financement carbone en Afrique de l’Ouest», le projet a entamé un processus d’accompagnement des porteurs d’idées de projet MDP (et marché volontaire) dans le secteur AFOLU à travers des formations et la mise à disposition d’informations pour le montage technique de projets. Ce guide simplifié fait la synthèse de la démarche d’élaboration de projet MDP dans le secteur AFOLU.
La menace climatique se précise et risque de perturber l’agriculture ouest africaine. En effet, à l’horizon 2050, sans mesures d’adaptation, les rendements des céréales baisseront de 10 à 50 & en Afrique soudano sahélienne. Si les politiques publiques agricoles au Sahel et en Afrique de l’Ouest se fixent comme cible de restaurer 10& des superficies agricoles par an avec des techniques climato-intelligentes, le coût des investissements nécessaires se chiffreraient entre 50 à 170 millions de dollars par an. Selon les pays, le retour sur investissements est évalué entre 50 et 70&. Il est donc urgent d’agir. L’adaptation de l’agriculture ouest africaine au changement climatique via les techniques d’agriculture climato-intelligente (ou agriculture intelligente face au climat : AIC) est une voie certaine pour renforcer la résilience des populations ouest-africaines au changement climatique.
Les populations de l’Afrique de l’Ouest, sont très vulnérables au Changement Climatiques causés par les effets d’emmission des gaz à effet de serre, aggravant la pauvreté, le déplacement des populations, réduisant le taux de croissance économique et mettant ainsi la vie des populations en danger suite aux catastrophes de toutes sortes. La synergie qui sera développée addressera les questions liées au REDD+, aux communications nationales et les rapports biennaux. Cette initiative contribuera à mieux accompagner la mise en oeuvre du Plan de Convergence pour la conservation et la gestion et l’utilisation durables des écosystèmes Forestiers en Afrique de l’Ouest (Connaissance des ressources et de la dynamique des écosystèmes forestiers) sous le lead du CILSS.