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Burkina : programme d'action nationale de lutte contre la désertification
L'adoption en 1994 de la "Convention des Nations Unies sur la lutte Contre la Désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique", a été saluée par le Burkina Faso en son temps. Non pas que l'adoption de cette Convention constituât une panacée contre la désertification et la sécheresse, mais parce qu'elle marquait enfin la prise de conscience de la communauté internationale de l'ampleur des conséquences néfastes de ces deux fléaux, en même temps qu'elle traduisait la volonté commune internationale d'y faire face de manière concertée et solidaire. C'est à cet égard que cette convention est pour nous burkinabé, à la fois un point de départ et un aboutissement : − un point de départ parce qu'elle constitue une nouvelle approche du problème de la désertification et de ses causes ; − un aboutissement parce qu'il a fallu déployer d'énormes efforts de sensibilisation et de réalisation d'actions concrètes à un niveau national d'abord, pour prouver que la désertification n'était pas une fatalité et au niveau international ensuite pour emporter l'adhésion à l'idée que seule l'action en synergie des membres de la communauté internationale peut permettre d'obtenir les résultats escomptés nécessaires à la protection et à la préservation durable de l'environnement.
PANLCD Bénin
Dans le cadre de l’exécution des décisions issues des travaux de la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement (CNUED) tenue en 1992 à Rio de Janeiro, la communauté internationale a élaboré et adopté le 17 juin 1994 à Paris, la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou par la désertification, en particulier en Afrique. La République du Bénin, consciente de l’enjeu a signé et ratifié ladite convention successivement les 15 octobre 1994 et 29 août 1996, et s’est dès lors engagée dans sa mise en œuvre conséquente. Le présent document qui constitue le Programme d'Action National de Lutte contre la Désertification, en est une preuve tangible. Il est l'expression d'une politique volontariste de l'Etat béninois dans le domaine de la lutte contre ce fléau qu’est la désertification. Il est le fruit des réflexions de consultants nationaux, des membres du Comité National de Lutte contre la Désertification (CNLD) comprenant les responsables des structures gouvernementales et non gouvernementales, des collectivités locales ainsi que de personnes ressources provenant de divers secteurs. Sa réalisation a bénéficié de l'appui financier des partenaires au développement dont notamment le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et le Bureau des Nations Unies pour la Lutte contre la Désertification (UNSO), le Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS), le Secrétariat Exécutif de la Convention sur la Lutte contre la Désertification (SE/CLD), la République Fédérale d’Allemagne (RFA). La mise en œuvre et l’exécution du Programme d’Action National de Lutte contre la Désertification doivent se baser sur une approche itérative et participative comme ce fut le cas lors de son élaboration. C’est à ce prix que nous pourrons, mieux que par le passé, relever les défis de la lutte contre la désertification et de l’atténuation des effets de la sécheresse, y compris la lutte contre la pauvreté, dans les régions touchées et/ou menacées de notre pays. Par ailleurs, pour plus d’efficacité sur le terrain, et pour une utilisation rationnelle des ressources, nous devons établir et renforcer une synergie entre les activités du présent programme et celles relatives à d’autres programmes et/ou projets en cours d’exécution ou en préparation, notamment : \- le Plan d’Action Environnemental (PAE), \- l’Agenda 21 National, \- le projet de Préparation de la Communication Nationale du BENIN au titre de la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, \- le projet Stratégie et Plan d’Actions pour la conservation de la Diversité Biologique, \- le Programme d’Aménagement Participatif des Forêts classées et des terroirs villageois riverains. La mise en œuvre et l’exécution de ce Programme d'Action nécessite par conséquent la mobilisation, d'une part, des ressources internes provenant de l'Etat et de la société civile, d'autre part, l'assistance technique et financière de nos partenaires au développement. Quant à sa réussite elle dépendra de notre engagement à en faire un instrument privilégié pour la promotion d’un développement durable dans notre pays. Programme d’Action National de Lutte contre la Désertification La lutte contre la désertification constituant déjà une des priorités du Gouvernement du Bénin, mon souhait est que le présent Programme d’Action National de Lutte contre la Désertification (PAN/LCD) dans sa mise en œuvre contribue à l’éradication de la pauvreté.
PANLCD Cap vert
Depuis son indépendance en 1975, le Cap Vert est résolument engagé dans la lutte contre la désertification et les effets de la sécheresse. Plus de 32.000.000 arbres ont été plantés au cours des vingt dernières années pour protéger le sol de l'érosion et reconstituer un espace forestier pratiquement anéanti par cinq siècles d'occupation humaine. Des milliers de kilomètres de murettes et de banquettes, des milliers de digues de correction torrentielle et d'ouvrages hydrauliques ont été construits sur l'ensemble de l'archipel. Les aménagements anti-érosifs ont été mis en place sur plus de 43 & des terres occupées par les cultures pluviales, soit plus de 16.000 hectares. Cet immense effort déployé par les Capverdiens pour lutter contre la dégradation de leurs ressources naturelles et l'appauvrissement des populations qui en dépendent, tire ses motivations historiques des sécheresses désastreuses qui ont secoué le pays au fil des années, jusqu'à celle de 1947 - 49 qui a provoqué des milliers de morts. Ce Programme d'Action National (PAN) s'inscrit dans la continuité de ces efforts. Il est le fruit d'une réflexion conjointe de l'ensemble des acteurs concernés par le problème de la désertification. Il repose à la fois sur le bilan des actions menées jusqu'à ce jour par les différents intervenants, et sur une consultation massive, menée sur l'ensemble du pays, des populations touchées par la désertification et les effets de la sécheresse. Il ne prétend pas innover dans le domaine des techniques de lutte, ni remettre en question le rôle des différents acteurs engagés dans cette lutte. Il vise simplement à une meilleure coordination des efforts et à une plus large participation de la population. Conscientes des problèmes posés par l'interaction de l'homme et de l'environnement sur l'ensemble de la planète, les nations du monde se sont réunies à Rio de Janeiro au mois de juin 1992 lors de la Conférence Mondiale de L’Environnement. Cette conférence organisée par les Nations Unies visait à rapprocher les pays en voie de développement et les pays industrialisés pour garantir l'avenir de la planète terre. Trois conventions internationales fixant des accords de partenariat et des modalités concrètes de mise en œuvre sont issues de cette rencontre. Il s'agit de: \- La Convention sur la Diversité Biologique; - La Convention sur les Changements Climatiques; - Et enfin la Convention de Lutte Contre la Désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique, qui fut adoptée à Paris le 17 juin 1994, et ouverte à la signature en octobre de la même année. Parmi la centaine de signataires de la convention, la République du Cap-Vert fut le deuxième signataire au monde et le premier pays en Afrique. La Convention de Lutte Contre la Désertification (CCD) repose sur quatre grands principes: a) "Les décisions concernant la conception et l'exécution des programmes de lutte contre la désertification doivent être prises avec la participation des populations et des collectivités PAN - DOCUMENT PRINCIPAL 6 locales, et un environnement porteur doit être créé aux échelons supérieurs pour faciliter l'action aux niveaux national et local"; b) La nécessité "d'améliorer, dans un esprit de solidarité et de partenariat internationaux, la coopération et la coordination au niveau sous-régional, régional et international, et de concentrer les ressources financières, humaines, organisationnelles, et techniques là où elles sont nécessaires"; c) La nécessité "d'instituer une coopération entre les pouvoirs publics à tous les niveaux, les collectivités, les organisations non gouvernementales et les exploitants des terres pour mieux faire comprendre, dans les zones touchées, la nature et la valeur de la terre et des rares ressources en eau, et pour promouvoir une utilisation durable de ces ressources"; d) Enfin, "la prise en considération de la situation et des besoins particuliers des pays en voie de développement, tout spécialement les moins avancés d'entre eux". Afin de mettre en œuvre les résolutions de la convention, il a été demandé à chaque pays signataire d'élaborer un Programme d'Action National, pour en faire l'élément central de sa stratégie en matière de LCD. Le Comité Inter-Etats de Lutte Contre la Sécheresse au Sahel (CILSS), qui regroupe neuf pays dont la République du Cap-Vert, a été désigné pour appuyer et pour coordonner au niveau sous-régional la mise en œuvre de la convention. Au niveau national, le Secrétariat Exécutif pour l'Environnement (SEPA) a été désigné pour assurer la coordination de la mise en oeuvre du PAN. Dans cette tâche, le SEPA compte déjà avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD/UNSO) et de la Coopération Française chef de file des bailleurs de fonds pour la mise en oeuvre de la CCD au Cap-Vert. L’élaboration du PAN a été un processus relativement long qui a commencé par la réalisation du Premier Forum National en novembre 1995. Ce Forum a permis, entre autres, d’informer les différents partenaires sur la CCD. Par la suite, le Secrétariat Exécutif pour l’Environnement avec l’aide du projet “Appui à la Mise en Oeuvre de la CCD”, a réalisé des tournées d’information et de discussions dans toutes les 17 municipalités qui composent le Pays. Ces tournées ont permis de dialoguer et d’engager effectivement le processus de décentralisation dans l’élaboration du PAN. Il a été convenu que chaque commune doit élaborer un Programme Municipal de Lutte Contre la Désertification. Une formation en approche participative (Méthode accélérée de recherche participative) a été organisée à l’attention des représentants des communes. Cela a permis aux municipalités de réaliser un diagnostic participatif au niveau des communautés. Des Commissions Municipales pour l’Environnement ont été créées pour la mise en oeuvre de la CCD. Ces Commissions sont formées par les représentants des services publics, des ONG, des associations paysannes et des confessions religieuses. Chaque Municipalité a réalisé un diagnostic participatif et élaboré un rapport qui décrit la situation socio PAN - DOCUMENT PRINCIPAL 7 économique des différentes zones et les propositions des communautés pour lutter contre la désertification. Sur la base des diagnostics participatifs et avec l’appui du SEPA, les différentes municipalités ont élaboré leurs propres programmes. Ces programmes ont été validés au cours d’ateliers municipaux avec la participation de tous les partenaires concernés. Le PAN comporte 190 projets municipaux présentés sous forme de fiches de projets dans le volume annexe, auxquels s’ajoutent 5 projets nationaux. Ces derniers ont été définis, d’une part pour répondre à des problèmes et préoccupations manifestées au niveau municipal, mais dont les solutions ont un caractère national et d’autre part pour créer la complémentarité nécessaire avec les autres Programmes Nationaux. Parmi les objectifs majeurs que le Cap-Vert s'est fixé dans son 4ème Plan National de Développement, figurent des objectifs économiques comme la valorisation des ressources naturelles, et des objectifs sociaux, comme la lutte contre la pauvreté et le sous-emploi, la sécurité alimentaire, la protection de l'environnement, et la couverture des besoins essentiels de la population. Tous ces objectifs rentrent dans le champ d'action du PAN, qui contribue donc largement à l'objectif principal du 4ème Plan, à savoir l'intégration dynamique du Cap-Vert dans l'économie mondiale.
PANLCD Guinée
La République de Guinée est située au Sud-ouest de l’Afrique Occidentale. Elle possède des sols riches et très variés et des écosystèmes renfermant une diversité biologique impressionnante. C'est un pays doté de potentialités agricoles considérables, de ressources minières et de capacités hydroélectriques importantes. Les Massifs du Fouta Djallon et la dorsale Guinéenne abritent les sources des plus importants cours d'eau Ouest africain. Cependant, malgré ses nombreuses potentialités, la Guinée se trouve confrontée depuis de nombreuses années, à l’instar de ses voisins sahéliens, à une dégradation croissante et accélérée de ses principales ressources naturelles. C’est la raison pour laquelle elle a signé en 1994 et ratifié en 1997, la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique (CCD).
PANLCD Mauritanie
Après la ratification de la convention des nations unies sur la lutte contre la désertification, la Mauritanie s’est attelée à sa mise en œuvre à travers l’élaboration et l’exécution d’un plan d’action national. Le processus d’élaboration de ce Plan d’Action National de Lutte Contre la Désertification (PAN-LCD) pour la Mauritanie a abouti en juin 2001 à la formulation de termes de référence pour la rédaction du rapport PAN-LCD. La réalisation de ce rapport devait se faire sur la base d’une synthèse de l’ensemble des documents préparés par l’unité de coordination du PAN-LCD (MDRE). Cette approche du PAN/LCD est holistique. A ce titre, elle intègre l’ensemble des secteurs. Elle est intersectorielle. Cette mission a été confiée au Bureau d’études MAADIN. Une première version de ce document a fait l’objet d’abord de commentaires de la part de la cellule de coordination du PAN-LCD puis d’un atelier d’enrichissement qui a permis d’élargir la discussion à l’ensemble des acteurs de la problématique de la lutte contre la désertification. Un groupe1 de travail restreint a été chargé par le MDRE de faire une dernière lecture du document PAN et d’apporter les amendements nécessaires à la lumière des commentaires et observations faits par les différents acteurs (bailleurs de fonds, administration, ONGs , société civile).
PANLCD Niger
Le présent document constitue le Programme d’action national de lutte contre la désertification et de gestion des ressources naturelles (PAN-LCD/GRN). Il constitue un des six sous-programmes prioritaires du Programme National de l'Environnement pour un Développement Durable du Niger (PNEDD). Il résulte d'un processus coordonné par le Secrétariat de la Commission Technique PAN-LCD/GRN créée par arrêté n° 066/PM du 22 Août 1997. Il importe de rappeler que le processus d’élaboration du PAN/LCD-GRN, issu de celui ayant guidé l’élaboration du PNEDD, repose sur les principaux éléments suivants : le PAN/LCD-GRN a été bâti sur les capacités nationales et dimensionné par rapport au contexte du pays ; l’approche participative a permis d’impliquer, à tous les niveaux, les différents acteurs, notamment la population et la société civile, s'intéressant aux questions de désertification et de gestion des ressources naturelles ; la prise en compte et l’intégration des acquis et des dispositions de la Convention de lutte contre la désertification (CCD); le PAN/LCD-GRN est un processus participatif en trois étapes qui sont son élaboration, sa mise en œuvre et son évaluation continue ; la création d’un cadre de concertation à travers la mise en place d’une Commission Technique chargée d’élaborer le PAN/LCD-GRN ; l'information et la sensibilisation des différents acteurs sur la CCD à travers 8 ateliers régionaux ; la réalisation de bilans diagnostics nationaux, régionaux et sous-régionaux, sur la problématique environnementale ; la réalisation des études thématiques complémentaires dans le domaine de l’environnement (agriculture, élevage, ressources en eaux, forêts et faune. . .);
PANLCD Sénégal
La Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification (CCD) a été adoptée à Paris le 17 juin 1994 et ouverte à la signature au mois d'octobre de la même année. Cet acte a consacré l'aboutissement de près de deux années de négociations menées par un Comité Intergouvernemental constitué par l'Assemblée Générale des Nations Unies en sa résolution 47/188, adoptée en décembre 1992 conformément au souhait exprimé dans ce sens par la Conférence sur l'Environnement et le Développement de Rio de Janeiro. A l'instar des autres pays sahéliens, le Sénégal s'est pleinement investi dans le processus de négociations de la Convention. Il fait partie des premiers pays à l'avoir signée et ratifiée. Depuis, il s'est engagé dans un processus de préparation du Programme d'Action National (PAN), principal instrument de mise en oeuvre de la CCD au niveau national.
PANLCD Togo
Le nouveau millénaire qui vient d’être amorcé est porteur de plusieurs défis dans les domaines de l’énergie, de l’utilisation de drogues, de la gestion des déchets toxiques, de l’environnement et de la biodiversité, de la génétique et la biotechnologie, des endémies etc. Il s’ensuit de l’engagement des pays à relever solidairement ces défis et à trouver des solutions viables à leurs préoccupations communes. Dans cette perspective, l’initiative d’organiser la lutte contre la désertification et les effets néfastes de la sécheresse revient à la communauté internationale qui, consciente de la gravité des problèmes économiques, sociaux et environnementaux que pose la désertification, jetait les premiers jalons par l’adoption d’un Plan d’Action pour la lutte Contre la Désertification (PACD) dès 1977. Ces mêmes préoccupations revenaient à l’ordre du jour de la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement tenue à Rio en 1992. Cette dernière a permis à la communauté internationale de prendre conscience de la nécessité d’un engagement collectif pour faire face au défi de la désertification. Cet engagement qui s’est matérialisé par la mise en place d’un processus d’élaboration et de négociation, a conduit à la conclusion de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CCD). La Convention a été adoptée le 17 juin 1994 à Paris et est entrée en vigueur le 26 décembre 1996, constituant ainsi le point de départ d’une nouvelle approche au problème de la désertification. Le Togo, à l’instar de bien d’autres pays de la sous-région, est confronté à une dégradation continue et alarmante des ressources naturelles, dégradation causée en grande partie par la pression des actions anthropiques sur l’environnement. Pour faire face à cette situation, éviter qu’elle continue à se détériorer et pour asseoir les bases solides d’un développement durable, le Gouvernement togolais a créé depuis 1987 un département ministériel chargé de l’environnement. Aussi, le Togo at-il adhéré à la Convention (CCD) par sa signature le 17 juin 1994 puis sa ratification le 4 octobre 1995 après avoir initié en décembre 1989 un processus plus global de planification environnementale à travers le Plan National d’Action pour l’Environnement (PNAE). Ce processus a servi de cadre pour la préparation de la Politique Nationale de l’Environnement adoptée par le Gouvernement le 23 décembre 1998 et du document de Plan National d’Action pour l’Environnement qui a été validé en juin 1999. Par la ratification de la CCD, le Togo s’engage à remplir les obligations découlant des dispositions de cette convention dont celle relative à l’élaboration d’un Programme d’Action National de lutte contre la désertification (PAN). Le PAN constitue l’instrument de mise en œuvre de la CCD et le cadre de référence dans lequel doivent s’inscrire les initiatives de développement local. Le présent document représente le PAN, synthèse des résultats obtenus à travers les principales activités menées dans le processus d’élaboration du PAN et qui ont abouti aux concertations par catégorie d’acteurs. Ces concertations ont permis de construire les bases d’un accord concernant les domaines prioritaires devant être pris en compte dans la définition des actions à mener. Tel quel, cet avant-projet de programme s’intègre entièrement au Programme National de Gestion de l’Environnement (PNGE) qui constitue le cadre global de mise en œuvre de la Politique Nationale de l’Environnement. Cependant, il ne s’agit pas d’une compilation ou d’un catalogue de projets à financer et à mettre en œuvre au niveau national ou local mais plutôt un cadre de référence 2 stratégique des actions à mener en matière de désertification, valide au cours d’un forum national tenu les 17 et 18 décembre 2001. Les projets identifiés dans le PGRN en cours de préparation et qui sont relatifs à la désertification constitueront la première phase de mise en œuvre du PAN. Ce rapport du PAN étant élaboré sous forme d’un document de référence dans lequel les orientations stratégiques en matière de lutte contre la désertification au Togo sont consignées se veut suffisamment ouvert pour permettre à tous les acteurs de développement de proposer des projets de développement en adéquation avec celles-ci. Le présent rapport qui présente le processus d’élaboration du PAN au Togo, est structuré en trois (3) parties à savoir : le contexte fait une analyse biophysique, socio-économique, juridique et institutionnel et des systèmes financiers et d’exploitation au Togo ; • • • le diagnostic de la désertification au Togo identifie les principales manifestations du phénomène, examine la problématique, les politiques et stratégies adoptées, les actions entreprises et les résultats obtenus avant de dégager les atouts et contraintes actuelles pour la lutte contre ce fléau ; le Programme d’Action National de lutte contre la désertification présente les composantes identifiées, les objectifs, les domaines et actions prioritaires à mener, les résultats attendus ; il présente également un plan d’action régionalisé avec les acteurs et bénéficiaires concernés, des mesures d’accompagnement, les modalités de mise en oeuvre et les risques y afférents.
Pnae/pan-cid mali
En dépit d'un potentiel naturel riche et diversifié, le Mali fait face à un processus alarmant de dégradation de ses ressources naturelles. Celui-ci se traduit entre autres par une progression de la désertification, plus particulièrement marquée dans les zones saharienne et sahélienne couvrant près de ¾ du territoire, et par une détérioration progressive du cadre de vie des populations, due notamment à de nombreuses pollutions d’origine domestique, industrielle ou artisanale. Conscient de la gravité de la situation et suite aux sécheresses successives qui ont frappé l’ensemble des pays sahéliens, le Gouvernement malien s’est engagé très tôt à mener des actions de gestion des ressources naturelles et de lutte contre la désertification.
Programme National d'Adaptation au CC (Burkina Faso)
Au cours des deux dernières décennies, le Burkina Faso a beaucoup souffert des effets adverses du climat. Les plus importants parmi ces chocs climatiques sont les sécheresses dues à l’insuffisance pluviométrique et sa répartition inégale, les inondations provenant des fortes pluies exceptionnelles, les vagues de chaleur et les nappes de poussières intenses. La persistance des changements climatiques induira inéluctablement une augmentation de la fréquence et de l’ampleur des phénomènes climatiques extrêmes ; leur répercussion en terme d’impacts sera préjudiciable à certains secteurs et aux couches socio-professionnelles aux moyens limités. Le pays étant potentiellement vulnérable aux chocs climatiques projetés, une préparation pour y faire face s’impose naturellement. C’est dans ce contexte qu’il a procédé à une évaluation approfondie de sa vulnérabilité aux changements et à la variabilité climatique en vue de l’élaboration d’un Programme d’Action National d’Adaptation permettant de faire face aux changements climatiques (PANA). Les annexes 5, 6 et 7 présentent un aperçu des matrices de sensibilité des moyens d’existence à la variabilité et aux changements climatiques qui ont servi de base pour la définition des hypothèses dans cette étude. Dans le contexte du PANA, il convient de préciser les deux termes importants que sont la vulnérabilité et l’adaptation. La vulnérabilité est définie comme la susceptibilité d’un système naturel ou humain à être affecté par les effets négatifs du changement, de la variabilité ou des extrêmes climatiques. L’adaptation se réfère à tout ajustement dans les systèmes naturels ou dans les activités humaines, en réponse aux impacts réels ou prévus du changement climatique, ajustement permettant d’en atténuer les effets néfastes ou d’en exploiter les opportunités bénéfiques. Elle traduit en conséquence, la capacité d’une personne, d’une communauté ou d’un milieu naturel à anticiper, à résister ou à s’adapter aux impacts négatifs du climat ou à se remettre de ces impacts. L’adaptation, qu’elle soit anticipative (prise avant que les impacts initiaux aient eu lieu) ou réactionnelle (conçue et mise en oeuvre en réponse aux impacts initiaux) permet de réduire la vulnérabilité au changement climatique du système ou du secteur considéré. Le PANA étant une disposition qui permet au pays d’anticiper et d’atténuer les impacts néfastes du climat, dans le court terme, sur les secteurs de développement ainsi que sur les couches vulnérables les plus exposés, son élaboration a suivi un processus participatif impliquant différents acteurs (décideurs, experts, techniciens, producteurs, communautés, etc.). L’objectif recherché est d’identifier les actions prioritaires fondées sur les besoins urgents et immédiats d’adaptation des populations vulnérables. Le contenu du présent document expose ainsi le programme d’adaptation du pays. Il rappelle les caractéristiques essentielles de celui-ci, les principales pressions exercées sur l’environnement et la manière dont les changements climatiques perturbent les processus biophysiques. Il décrit également le cadre du programme d’adaptation, dresse la liste des besoins essentiels en matière d’adaptation, précise les critères de sélection des actions prioritaires d’adaptation, propose une liste hiérarchisée de douze actions prioritaires et en établit des fiches de projet pour leur mise en œuvre. Il se termine sur un rappel du processus adopté pour l’élaboration du programme d’adaptation du pays aux changements et à la variabilité climatiques.