Des années 1970 à la fin du XXe siècle,la région du Sahel a souffert d’une sécheresse dont la durée et l’intensité restent inégalées. Cette sécheresse a été particulièrement marquée entre 1970 et1990, avec une baisse de la quantité de pluie annuelle de 200 mm en moyenne,soit un déficit de 50 à 60% dans la partie septentrionale du Sahel. L’insécurité alimentaire qui en a résulté s’est traduite par des famines désastreuses, des déplacements massifs de populations vers les régions plus humides au Sud (Côte d’Ivoire, Ghana,Togo, Bénin, etc.) et les grandes villes.
De toutes les activites humaines, l’agriculture reste le secteur le plus influence par le climat et ses variations. Or, l’intensification et la frequence des evenements extr^emes dues au changement climatique auront de plus en plus des consequences desastreuses sur la production agricole et les revenus des paysans. Dans ce contexte, l’assurance agricole climatique est de plus en plus consideree comme un outil d’adaptation au changement climatique. Pour indemniser les agriculteurs en cas de pertes de recoltes dues aux aleas climatiques, l’estimation des deg^ats peut être faite indirectement par le biais d’indicateurs appeles indices climatiques. Des valeurs seuils des ces indices climatiques sont utilisees pour declencher les indemnisations des producteurs sinistres. Cet article fait une synthese des indices climatiques bases sur la pluie, le bilan hydrique, les indices de vegetation, utilises ou pouvant ^etre utilises dans les systemes d’assurances agricoles indicielles. Il presente egalement leurs atouts et leurs faiblesses.