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Alerte : la chenille d'automne Spodoptera frugiperda, nouveau ravageur du mais en Afrique de l'Ouest, a atteint le Niger
La chenille légionnaire d’automne Spodoptera frugiperda J.E. Smith originaire des régions tropicales et subtropicales des Amériques se nourrit de feuilles et de tiges de plus de 80 espèces végétales (CABI, 2017). Elle a été signalée pour la première fois en 2016 en Afrique, au Nigéria, à Sao Tomé, au Bénin et au Togo (Goergen, G. et al., 2016 ; CIPV, 2016) et cause des dommages importants aux cultures de maïs. La présence de cette chenille a été confirmée au Ghana (CABI, 2017) et au Zimbabwe (FAO, 2017) et des signalisations ont été enregistrées au Malawi, au Mozambique, en Namibie, en Afrique du Sud et en Zambie (BBC, 2017). Tout récemment, elle a été également signalée en Ethiopie. Bien que les voies d’introduction ne soient pas encore identifiées, son apparition en Afrique en 2016 révèle le niveau de menace pour les autres régions africaines et les régions tropicales ou subtropicales du monde. La figure 1 montre la distribution actuelle ou potentielle de S. frugiperda en Afrique de l’Ouest.
Bulletin de veille environnementale N°6. mai 2011
Dans les pays ouest africains et sahéliens, les plus fortes densités de feux actifs sont observées, pour la période d’octobre 2010 à avril 2011, au sud de la Guinée Conakry, au nord du Ghana et au sud du Tchad (figure2). L’analyse mensuelle des données montre que les mois de décembre et février ont enregistré des détections plus importantes avec environ 100 000 foyers pour chacun (figure1). Il ressort de l’étude du nombre de détections par pays, que les plus importantes sont observées en Guinée, au Nigeria et au Tchad avec plus ou moins 50000 foyers. La Gambie, le Niger et la Mauritanie présentent les détections les plus faibles bien que celles-ci sont fonction de la superficie du pays et de la disponibilité de biomasse sèche (figure 4). Les densités de détections d’octobre 2010 à avril 2011comparées à celles de la moyenne de la même période sur les dix dernières années font ressortir une certaine recrudescence du phénomène dans la bande sahélienne, notamment au centre du Tchad, au centre du Niger, au nord Nigéria, au nord du Burkina ,au centre du Mali frontière mauritanienne, au sud de la Mauritanie, et au Nord du Sénégal (Figure 3). Cette situation compromet une bonne partie de la production de biomasse enregistrée pendant la campagne 2010/2011 consécutive aux bonnes précipitations enregistrées pendant cette campagne. Aussi, paraît urgent que les autorités en charge de la lutte contre les feux de brousse au sahel redoublent d’efforts pour protéger les productions annuelles de biomasse obtenues après une bonne saison de pluie.
Bulletin de veille environnementale. N°10. juin 2012
Dans les pays ouest africains et sahéliens, les plus fortes densités de feux actifs sont observées, pour la période d’octobre 2011 à Avril 2012, au sud de la Guinée Conakry, au nord du Ghana et au sud du Tchad (fi gure1). L’analyse mensuelle des données de ces feux actifs montre que les mois de Décembre et Février ont enregistrés les plus importantes détections avec plus ou moins 100 000 foyers pour chacun (fi gure3). Il ressort de l’étude du nombre de détections par pays, que les plus importantes détections sont faites en Guinée, au Nigeria et au Tchad avec plus ou moins 50000 foyers. La Gambie, le Niger et la Mauritanie présentent les plus faibles nombres de détections même si ce nombre est fonction de la superfi cie du pays et de la disponibilité de biomasse sèche (fi gure 4).La comparaison de la densité des détections d’octobre 2010 à avril 2011 à celle de la moyenne de la même période des dix dernières années montre une certaine recrudescence du phénomène dans la bande sahélienne notamment, au centre du Tchad, au centre du Niger, au nord Nigéria, au Nord du Burkina ,au centre du Mali frontière mauritanienne, au sud de la Mauritanie, et au Nord du Sénégal (Figure2). Annihilant ainsi, une partie de la bonne production de biomasse enregistrée pendant la campagne 2010/2011 consécutive aux bonnes précipitations enregistrées pendant cette campagne. Donc, il est important que les autorités en charge de la lutte contre les feux de brousse au sahel redoublent d’avantage d’eff ort pour protéger les productions annuelles de biomasse surtout après une bonne saison de pluie.
Bulletin special cadre harmonise
La situation alimentaire est globalement plus favorable en 2013. Mais, il existe beaucoup de stress et de zones localisées de crise (en phase actuelle ou à venir).
Characterizing and modeling the diversity of cropping situations under climatic constraints in west africa
The Sahel region is known for the high vulnerability of its agriculture to climate variability. Early warning systems that make use of agrometerological forecasts are one of the coping strategies developed by policy makers. However, the predictive quality of the tools and methods used needs improvement. In order to address some of these challenges, we conducted agronomic trials and on-farm surveys to adapt the SARRAH (Syst`eme d’Analyse R´egionale des Risques Agroclimatiques, version H) crop simulation model, and also evaluated it in farmers’ field conditions. The farmers’ practices such as sowing dates and densities, fertilizer use and yields potentials of the millet and sorghum crops were characterized under different climatic conditions.
Evolution des risques agroclimatiques associés aux tendances récentes du régime pluviométrique en afrique de l’ouest soudano-sahélienne
Dans le contexte actuel de changement climatique, la veille agro-hydrométéorologique des regions semi-arides doit être ameliorée et renforcée. L’objectif de ce travail est d’utiliser des données observées en station pour identifier l’evolution spatio-temporelle des risques agroclimatiques associés aux grandes tendances du régime pluviométrique dans la bande soudano-sahélienne élargie aux parties Nord de certains pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest (Benin, Togo, Nigeria). Les resultats montrent que sur la periode 1950-2010, l’evolution du regime pluviometrique est en trois phases quasi identiques sur les cumuls (Cum), l’intensite du cumul sur trois jours consecutifs (Px3), et les longueurs de saison culturale (LSC) par rapport a la normale 1961-1990. A savoir : i) une periode d’excedents de Cum et Px3 avec des LSC plus importantes (1950-1969) ; ii) une periode de deficits de Cum et Px3 avec des LSC plus courtes (1970-1990) ; et iii) la période récente dont les Cum, Px3 et LSC sont trés variables (1991-2010). Cependant, les dates de demarrage des saisons montrent une tendance quasi stationnaire, de 1970 a 2010. Les risques agroclimatiques de resemis, de stress post-floraison et d’occurrence de faux departs et de fins precoces des saisons des pluies sont lies aux periodes de secheresse historique, en particulier pendant les deux dernieres decennies. L’occurrence des faux departs et des fins precoces de la saison des pluies rend la distribution des evenements pluvieux peu profitable à la croissance des cultures
Identification and Analysis of Areas at Risk and Populations Affected by Food and Nutrition Insecurity in the Sahel and West Africa
Facing recurrent food and nutrition insecurity affecting Sahelian and West African populations, governments and their development partners have set up mechanisms to monitor food situation. However, these mechanisms do not use the same methodological approaches, which often lead to results that are difficult to compare and which at times are even contradictory. Aware of this situation and the need to find a suitable solution, CILSS member states and partners have initiated the development of a Cadre harmonisé d’identification et d’analyse des zones à risque et des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel et en Afrique de l’Ouest (Harmonized Framework for Identification and Analysis of Areas at Risk of and Populations Affected by Food and Nutrition Insecurity in the Sahel and West Africa). This tool, known as “Cadre Harmonisé” (CH), is expected to serve as a framework for countries to assess food and nutrition insecurity on an objective and consensual basis. The purpose of the Cadre Harmonisé is to help countries prevent food crises better and, where appropriate, quickly identify affected populations and appropriate measures to improve their food and nutrition security. The related method has been developed by a group of food and nutrition security experts from CILSS, FAO, WFP, FEWS NET, AFD, IPC/GSU, JRC/EC and UNICEF, and from international NGOs Oxfam International, Save the Children and ACF1. It is worth recalling that starting from 2008, various meetings held by the CH Technical Committee agreed for the CH to include some elements of the Integrated Food Security Phase classification version 1 (IPC 1.0). The IPC is a set of tools and procedures for classifying food and nutrition insecurity severity for decision making. Since the development of a manual for IPC 2.0, discussions have been under way to bring the CH closer to the IPC to incorporate lessons learned that improve comparability of results from the two tools. Similar to the IPC, the Cadre Harmonisé seeks to make best use of a set of tools and procedures for classifying the nature and severity of current and projected food and nutrition insecurity situations on the basis of a consensual analytical framework and classification scale. The CH is based on the following four conceptual models commonly used by national, regional and global mechanisms: Risk = f (Hazard, Vulnerability) Sustainable Livelihoods Framework The UNICEF Nutrition Conceptual Framework The four dimensions of food security (availability, access, utilization, and stability) The CH therefore is an integrated analytical framework built on a technical consensus that seeks to make best use of data from all systems or methods, namely food consumption surveys, nutrition surveys, the Household Economy Approach (HEA) or other information provided by agricultural surveys and market monitoring. The CH assesses food and nutrition insecurity, based on convergence of evidence from several indicators. The CH uses a food insecurity severity scale with five phases. Such a severity scale, which is an international one, makes it possible to make comparisons between countries of the sub-region and also at global level. CILSS was mandated to develop and implement the CH as a common tool for Sahelian and West African countries. Its analysis cycles will from now on help develop regional mapping of current food and nutrition situations and analyze projected situations. 1 Other institutions such as MIFRAC, IBIMET and CARE International initially contributed to the development of the present analytical framework. Cadre Harmonisé MANUAL Version 1.0 Page | 13 The CH also seeks to strengthen the regional integration framework in the CILSS-ECOWAS-UEMOA region so that collaborative and harmonized analyses of food and nutrition situations are conducted through the best possible use of other tools and analysis methods developed by national mechanisms and partners. Given the importance of the process of harmonizing the analytical framework for food and nutrition situations in West Africa, it is necessary that all food and nutrition security stakeholders take ownership of it and make it their decision-making tool. Furthermore, efforts are needed to strengthen the partnership framework within countries and to support the operations of early warning systems in order to improve the collection of reliable data. CH implementation relies on existing data collection mechanisms. Efforts should be made by countries and partners to provide financial support to these mechanisms - as CH implementation will from now on be the baseline reference for activating regional food reserves and mobilizing technical and financial partners (TFPs).
Identification et analyse des zones à risques et des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel et en Afrique de l'Ouest
Face à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle récurrente qui affecte les populations sahéliennes et ouest-africaines, les Etats et leurs partenaires au développement ont mis en place des dispositifs de suivi de la situation alimentaire. Malheureusement, ces dispositifs n’utilisaient pas les mêmes approches méthodologiques, ce qui a souvent conduit à des résultats difficilement comparables et parfois même contradictoires. Conscients de cette situation et de la nécessité de lui trouver une solution appropriée, le CILSS, les Etats membres et les partenaires ont initié le « Cadre Harmonisé d’identification et d’analyse des zones à risque et des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel et en Afrique de l’Ouest».
Prévision des caractéristiques agroclimatiques de la grande saison des pluies 2013 des pays humides de l’Afrique de l’Ouest.
Le Centre Régional AGRHYMET a organisé du 18 au 23 mars 2013, un atelier régional sur les applications de la prévision saisonnière au secteur de l’agriculture dans les pays humides de l’Afrique de l’Ouest. Ont participé à cet atelier, les experts agrométéorologues des pays humides de l’espace CILSS/CEDEAO (Benin, Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Liberia, Nigeria et Togo) chargés du suivi et de l’élaboration des informations sur la campagne agrométéorologique. A l’issue de cet atelier, les prévisions des cumuls pluviométriques Mars-Avril-Mai et les dates de démarrage de la grande saison des pluies 2013 ont été élaborées.
Situation des cultures et prévisions des rendements des prinicpales céréales pluviales en Afrique de l’Ouest
Vers la fin de la saison agricole 2016, la situation hydrique a été très contrastée dans les pays de la zone CILSS/CEDEAO. En effet, les anomalies des pluies au cours des trois décades du mois de septembre et la première d’octobre montrent des zones déficitaires un peu partout dans la zone (figure 1). Ainsi, la première décade de septembre a été caractérisée par des poches de déficits pluviométriques ayant particulièrement concerné le Nord et le Centre Burkina Faso, la zone pastorale et quelques localités du Centre et l’extrême Ouest du Niger, le Sud Mali, la zone littorale de la Mauritanie, le Nord Sénégal le Nord Benin, certaines localités du Nord et du Sud Nigéria et plusieurs localités du Centre et l’extrême Sud du Tchad (figure 1A). Pendant la deuxième décade de septembre, la situation de déficit hydrique a persisté dans plusieurs localités (le Nord du Burkina Faso, Ouest et Centre du Niger, le Situation pluviométrique Nord Nigéria, le Sud Tchad) et s’est étendue à d’autres localités, notamment au Nigeria, en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Libéria, en Sierra Léone, en Guinée et au Mali (figure 1B). Pendant la troisième décade du mois de septembre, le déficit hydrique a encore pris de l’ampleur dans le Sud Tchad, le Centre et Sud Nigeria, le Nord Benin, le Centre Burkina Faso, la majeure partie de la zone agricole du Mali et le Nord Sénégal (figure 1C). Cette figure montre que c’est la troisième décade du mois de septembre qui semble marquer le début du retrait de la saison des pluies notamment dans le Sahel Est. Au cours de la première décade du mois d’octobre, le retrait des pluies a été effectif au centre du Tchad, au Niger et gagne progressivement la bande agricole du Sahel Centre et Ouest (Burkina Faso, Mali et Sénégal) et la partie Nord du Nigeria et le Sud du Tchad.