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Amélioration de la productivité du maïs (Zea mays L.) par un apport optimal de fumure organique et minérale en zone soudanienne du Tchad : Cas de Bébédjia
L’agriculture tchadienne est de type minier caractérisé par une très faible fertilisation minérale et un manque de restitution organique aux sols. Ce qui ne permet pas à long terme d’améliorer les rendements agricoles et de gérer la fertilité des sols.
Déterminants de l’adoption de la fumure organique dans un contexte de changement climatique au Nord Bénin: cas des producteurs de maïs des communes de Bembéréké et de Sinendé
L’agriculture béninoise occupe 70% de la population active. Dans le Nord du pays, l’un des problèmes majeurs qui affectent la production agricole est la baisse de la fertilité des sols. Les causes de ce phénomène sont entre autre les mauvaises pratiques culturales et les risques climatiques. Ces derniers ont un impact remarquable sur la qualité des sols qui se traduit par la baisse des rendements. L’objectif de cette étude est de promouvoir des stratégies efficaces d’adaptation à la baisse de la fertilité des sols, afin d’assurer la sécurité Alimentaire dans les communes de Bembéréké et de Sinendé. Pour ce faire, la perception des agriculteurs sur les effets des changements climatiques sur la fertilité des sols, les stratégies d’adaptation, et les facteurs socio-économiques qui influencent l’utilisation de la fumure organique comme stratégie d’adaptation ont été identifiés. Au total 230 producteurs de maïs ont été échantillonnés et interviewés. Le modèle Logit a été utilisé pour isoler les variables affectant la décision d’utiliser la fumure organique pour corriger la baisse de fertilité. D’une manière générale, les producteurs perçoivent les effets des changements climatiques sur les sols à travers : la baisse de la fertilité, la modification de la couleur des terres, l’accroissement de l’érosion et la destruction de la structure du sol. Ils s’y adaptent à travers plusieurs stratégies dont l’utilisation de la fumure organique. Les résultats du modèle montrent que, les variables telles que l’âge, le nombre de bœufs de trait, le niveau d’instruction formelle; le contact avec un agent de vulgarisation; l’expérience en production de maïs; la distance séparant le champ du producteur de sa maison sont les facteurs qui influencent de façon significative l’adoption de la fumure
organique. D’autres variables à priori pertinentes présentes dans le modèle n’ont aucun effet significatif sur le choix des agriculteurs, bien que ces variables influencent positivement ou négativement le choix de la stratégie d’adaptation. Il s’agit notamment de la superficie de champs de maïs emblavée, la taille du ménage, et l’appartenance à une organisation de producteurs.
Etude d’impacts technico - économiques à moyen terme de la conservation et de la restauration des sols dans la province du Kourwéogo au Burkina Faso : cas des cordons pierreux et de la fumure organique.
La conservation des eaux et des sols est un défi pour les états comme ceux du sahel, munis d’écosystèmes fragiles au regard de la sévérité des phénomènes climatiques extrêmes et de la pression foncière. Les pratiques pour une gestion durable des terres sont déployées par les acteurs pour pallier la dégradation des ressources naturelles en général et des terres en particulier. Notre étude s’est déroulée dans la province du Kourwéogo, au plateau central du Burkina Faso où le CILSS a appuyé un projet de restauration et de conservation de l’environnement de 2003 à 2006, à travers l’Association Tind Yalgré. L’objectif était de contribuer à l’analyse des impacts technico – économiques et sociaux à moyen terme des composantes cordons pierreux et fosses fumières du projet. Comme méthodologie, nous avons effectué des focus group avec 93 personnes dans les cinq villages d’intervention avant de faire des enquêtes auprès de 47 ménages et de réaliser des transect matérialisés sur Google earth. Les principaux résultats indiquent que techniquement, des pratiques ont été adoptées par les acteurs,
les ouvrages en place ont été entretenus et des techniques complémentaires ont été adoptées. Les ratios de superficie en cordons pierreux et du nombre de fosses fumières sont passés de 0,25 ha à 2,72 ha et de 1,08 à 1,77 fosses par ménage agricole. Au niveau économique des hausses moyennes de rendements de 454,2 kg/ha pour le mil et 461,7 kg/ha pour le sorgho ont été signalées, permettant de nourrir environ 2,5 personnes supplémentaires. Enfin au niveau social, des cultures de rente ont été introduites dans les sites et la soudure est absente dans 70 % des ménages enquêtés qui ont pu payer du matériel et des animaux. Néanmoins on assiste à une baisse de la pratique de la jachère, une augmentation des évènements climatiques violents, une insuffisance de traitement des parties amont des sites et de moyens matériels qui menacent les ouvrages et bloquent la poursuite des activités. Le suivi de la dégradation des terres en amont et des recherches sur la teneur en carbone des sols des parcelles traitées peuvent permettre une valorisation des réalisations dans le cadre des projets d’adaptation au changement climatique.
Évaluation de la productivité des sols dans la zone périurbaine nord de l’agglomération de Ouagadougou au Burkina Faso
Au Burkina Faso, le secteur agricole occupe 90% de la population active avec environ 2,5 millions d’hectares. L’agriculture urbaine et périurbaine est une activité florissante dans les grands centres urbains du pays. Elle est une alternative contre l'insécurité alimentaire, le chômage et le sous-emploi. La culture maraichère constitue l’activité agricole la plus répandue de cette agriculture. Du fait de la demande croissante, les producteurs en zone urbaine et périurbaine ont adopté des systèmes de production agricole peu soucieux de la gestion de la fertilité des sols. La présente étude menée dans la zone périurbaine nord de l’agglomération de Ouagadougou au Burkina Faso avait objectif d’évaluer la productivité des sols selon les pratiques paysannes et d’évaluer des options de fertilisation des sols. A ce sujet, des investigations sur les modes de gestion de la fertilité ont été menées. Deux formules de fumures organiques et minérales en combinaison ont été appliquées pour chaque type de cultures : (i) 5T/ha de fumier + 150kg/ha de NPK et 50kg/ha d’urée et, 400kg/ha de NPK et 150kg/ha d’urée pour les cultures maraichères et (ii) 2T/ha de fumier + 150kg/ha de NPK et 50kg/ha d’urée et, pour les cultures céréalières, 2T/ha de fumier + 200kg de burkinaphosphate (BP) pour le sorgho et 300kg/ha de BP pour le maïs. Les pratiques paysannes ont constitué les 3èmes traitements. Les résultats des enquêtes socioéconomiques ont montré que les pratiques paysannes de gestion de la fertilité des sols sont caractérisées par de faibles apports en fumure organique (entre 0,5 et 2,5T/ha) et de forte utilisation de la fumure minérale pour tous les types de cultures étudiés. La majorité des exploitants excèdent les normes d’utilisation de NPK et d’urée surtout pour les cultures maraichères. Pour l’application des formules de fumures organiques et minérales, l’analyse statistique n’a pas révélé de différences significatives sur la croissance des plantes des deux types de cultures jusqu’au 45ème jour après semis. A ce niveau de l’étude, les régimes de fertilisation à doses modérées et accessibles proposés aux producteurs donnent des effets similaires aux pratiques paysannes à forte utilisation d’engrais et à faible apport de fumier.
Évaluation des performances agronomiques et économiques du placement profond de l’urée en riziculture irriguée a Kilissi (Guinée)
Du fait de la très bonne pluviosité de la Guinée, avec une moyenne annuelle de 2 500 mm, les pertes d’azote en agriculture sont très grandes, car la pratique de fertilisation actuelle est basée sur l’utilisation de l’urée simple apportée à la volée. Il est donc nécessaire de trouver un mode d’application de l’urée qui pourrait augmenter sa profitabilité pour la culture du riz, tout en étant économique pour le producteur. C’est dans cette perspective que s’est inscrite la présente étude dont l'objectif est d'évaluer les performances agronomiques et économiques du placement profond de l'urée. L’essai a été conduit dans le bas-fond de la Station de Recherche Agronomique de Kilissi. Le dispositif expérimental utilisé est un Split splot avec deux facteurs (variétés de riz et modes d’apport de l’urée). Les modes d’apport sont : U0 (témoin), U1 (urée simple à la volée), U2 (placement profond) et U3 (super granulé à la volée) et les variétés testées sont : CK21, CK801 et CK90. La dose d’engrais de fond (NPK 17 17 17) a été de 200 Kg/ha. La dose d’engrais de couverture (urée ordinaire et super granulée) était de 113 Kg/ha. Les résultats obtenus ont montré que le mode d’apport de l’urée a eu de façon générale, un effet significatif sur presque tous les paramètres agronomiques des variétés de riz. Les plus hauts rendements (6,09t/ha de paddy et 5,02 t/ha de biomasse) ont été obtenus dans les parcelles du placement profond, respectivement, pour les variétés CK90 et CK21. Le placement profond a significativement augmenté les rendements de plus d’une tonne du paddy, et près d’une tonne de biomasse par rapport à l’urée perlée et super granule épandue à la volée. La variété CK90 a été la plus performante au regard des résultats des autres paramètres analysés. Les valeurs des indicateurs de rentabilité relatives à l’utilisation des engrais minéraux en Afrique, sont pour la technologie du PPU, de 4 fois supérieures à la valeur seuil utilisée en riziculture irriguée par la FAO comme indicateur de rentabilité. L’évaluation économique a montré que le placement profond a généré un revenu supplémentaire de plus de deux (2) million de francs Guinéens pour la variété CK90, et près de un (1) millions de francs guinées pour les deux autres variétés, avec des taux d’accroissement allant de 20,18% à 39,54% pour les trois variétés testées. Ces résultats montrent que la technique du placement profond de l'urée est plus rentable que les autres modes d’application de l’urée et peut contribuer à l’amélioration du revenu des riziculteurs Guinéens.
Évaluation des performances agronomiques et économiques du placement profond de l’urée en riziculture irriguée a Kilissi (Guinée)
La Guinée étant d’une zone tropicale humide où la pluviosité moyenne annuelle est de 2 500 mm, les pertes d’azote en agriculture sont très grandes. Il est donc nécessaire de trouver un mode d’application de l’urée qui pourrait augmenter sa profitabilité pour la culture du riz, tout en étant économique pour le producteur. C’est dans ce cadre que s’est inscrite la présente étude dont l'objectif était d'évaluer les performances agronomiques et économiques du placement profond de l'urée. L’essai a été conduit dans les bas-fonds de la Station de Recherche Agronomique de Kilissi. Le dispositif expérimental utilisé est un Split splot avec deux facteurs (variétés de riz et modes d’apport de l’urée). Les modes d’apport sont : U0 (témoin), U1 (traitement à la volée) et U2 (placement profond) et les variétés testées sont : CK21, CK801 et CK90. La dose d’engrais de fond (NPK 17 17 17) a été de 200 Kg/ha. La dose d’engrais de couverture (urée ordinaire et super granulée) était de 113 Kg/ha. Les résultats obtenus ont montré que le mode d’apport de l’urée a eu de façon générale, un effet significatif sur presque tous les paramètres agronomiques des variétés de riz (nombre de talles, de panicules et de grains, hauteur, taux de stérilité, poids de 1000 grains et le rendement paddy et paille). Les plus hauts rendements (4,93 t/ha de paddy et 4 t/ha de biomasse) ont été obtenus dans les parcelles du placement profond, respectivement, par les variétés CK90 et CK21. Le placement profond a significativement augmenté les rendements de plus d’une tonne du paddy, et près d’une tonne de biomasse par rapport à l’urée perlée épandue à la volée. La variété a été la plus performante au regard des résultats des autres paramètres analysés. Les valeurs des indicateurs de rentabilité relatives à l’utilisation des engrais minéraux en Afrique, sont pour la technologie du PPU, de 4 fois supérieures à la valeur seuil utilisée en riziculture irriguée par la FAO comme indicateur de rentabilité. L’évaluation économique a montré que le PPU a généré un revenu supplémentaire de plus de deux (2) million de francs Guinéens pour la variété CK21 et près de deux (2) millions de francs guinées pour les deux autres variétés, avec des taux d’accroissement allant de 45,50% à 75,45% pour les trois variétés testées. Au regard de ces résultats, nous pouvons affirmer que la technique du placement profond de l'urée est plus rentable que la méthode habituelle (application de l’urée à la volée). Elle peut contribuer significativement à l’amélioration de la production et du revenu des riziculteurs Guinéens.
Impact des Microdoses Organiques et Minérales sur le Rendement du Maïs en zone Soudanienne et du Tchad
Le maïs est la céréale dont la zone de culture est la plus vaste. Au Tchad, le maïs occupe le quatrième rang après le mil, le sorgho et le riz. En termes de consommation, il vient en tête avec 41% dans l’approvisionnement de la ville de N’Djaména en céréales, devant le sorgho, le mil et le riz. Malgré un fort potentiel de rendement, la culture du maïs est caractérisée par une faible productivité, liée à des contraintes physiques (faible fertilité des sols) et socio-économiques (coût élevé des engrais minéraux) entravant la production. L’objectif de cette étude est de contribuer à l’amélioration de la productivité du maïs par une gestion optimale de la matière organique et minérale afin de garantir la sécurité alimentaire au Tchad. L’étude a été conduite à la station de Bébédjia au Tchad, selon un dispositif en bloc de Fisher avec douze (12) traitements à 4 répétitions, en vue d’évaluer l’effet de la combinaison de microdose organique et/ou minérale sur les paramètres du rendement du maïs. Une analyse économique de la technologie microdose a également été effectuée. Les résultats ont montré que l’apport de la seule fertilisation organique ou minérale ne permet pas d’accroitre le rendement du maïs. En revanche des meilleurs rendements en grains et en pailles sont obtenus avec la fertilisation organo-minérale. En effet, le traitement T9 (160 g de fumier + 4 g de NPK + 1 g d’urée) apporté en microdose, est celui qui a révélé les meilleurs rendements en grain (3 008 kg/ha) et en pailles (5 039 kg/ha) ainsi qu’un meilleur revenu monétaire (187 576 francs CFA). L’apport unique de la fumure organique ou minérale engendre une perte de revenu. La microdose organo-minérale est donc une option de fertilisation qui permettra d’améliorer le rendement du maïs au Tchad. Toutefois, il s’agit d’une technique nouvelle très peu appliquée dans la recherche agricole au Tchad, qui nécessite donc que des études complémentaires soient conduites.