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KALANGOU NEWS Bulletin d' information num. 5
Que faire ? Chaque matin, en conférence de rédaction, les journalistes se posent cette question. Parler du Covid19 qui bouleverse la planète et notre quotidien ? Ou continuer à couvrir les efforts des agents de santé dans la lutte contre le paludisme à Abalak ? Donner un écho du dernier sommet du G5 Sahel ? Ou tendre son micro aux acteurs locaux qui tentent de contenir les conflits entre agriculteurs et éleveurs à Birni N’Koni? Evoquer les débats autour de la fin du franc cfa ? Ou traiter de l’impact de la fermeture des frontières sur les cambistes de Maradi ? Le traitement quotidien de l’information relève de choix partiaux envisagés à travers le prisme de son utilité, imaginée, pour les auditrices et auditeurs. Mais lorsque l’offre médiatique est faible, voire inexistante, la responsabilité est d’autant plus grande car l’information devient alors unique. Au-delà des réflexions sur ces arbitrages quotidiens, Studio Kalangou essaie donc de participer à la pluralité de l’information en accompagnant de plus en plus de médias nigériens vers la production et la diffusion indépendante d’information de qualité. Dans le contexte des prochaines échéances électorales, cet enjeu d’un professionnalisme partagé par un grand nombre de médias est d’autant plus vital pour aider les citoyens à prendre leurs décisions au quotidien.
Situation des cultures et prévisions des rendements des prinicpales céréales pluviales en Afrique de l’Ouest
Vers la fin de la saison agricole 2016, la situation hydrique a été très contrastée dans les pays de la zone CILSS/CEDEAO. En effet, les anomalies des pluies au cours des trois décades du mois de septembre et la première d’octobre montrent des zones déficitaires un peu partout dans la zone (figure 1). Ainsi, la première décade de septembre a été caractérisée par des poches de déficits pluviométriques ayant particulièrement concerné le Nord et le Centre Burkina Faso, la zone pastorale et quelques localités du Centre et l’extrême Ouest du Niger, le Sud Mali, la zone littorale de la Mauritanie, le Nord Sénégal le Nord Benin, certaines localités du Nord et du Sud Nigéria et plusieurs localités du Centre et l’extrême Sud du Tchad (figure 1A). Pendant la deuxième décade de septembre, la situation de déficit hydrique a persisté dans plusieurs localités (le Nord du Burkina Faso, Ouest et Centre du Niger, le Situation pluviométrique Nord Nigéria, le Sud Tchad) et s’est étendue à d’autres localités, notamment au Nigeria, en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Libéria, en Sierra Léone, en Guinée et au Mali (figure 1B). Pendant la troisième décade du mois de septembre, le déficit hydrique a encore pris de l’ampleur dans le Sud Tchad, le Centre et Sud Nigeria, le Nord Benin, le Centre Burkina Faso, la majeure partie de la zone agricole du Mali et le Nord Sénégal (figure 1C). Cette figure montre que c’est la troisième décade du mois de septembre qui semble marquer le début du retrait de la saison des pluies notamment dans le Sahel Est. Au cours de la première décade du mois d’octobre, le retrait des pluies a été effectif au centre du Tchad, au Niger et gagne progressivement la bande agricole du Sahel Centre et Ouest (Burkina Faso, Mali et Sénégal) et la partie Nord du Nigeria et le Sud du Tchad.