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PANA Ghana
Ghana lies on the south central coast of West Africa between latitudes 4.50N and 11.50N and longitude 3.5oW and 1.3oE. It shares a common border with the Republic of Togo on the east, Burkina Faso on the north and la Cote d’Ivoire on the west respectively. Ghana covers an average area of 238,539 square kilometers. Extensive water bodies including the Lakes Volta and Bosomtwe occupy 3,275 square kilometers while seasonally flooded lakes occupy another 23,350 square kilometers. The territorial waters extend 200 nautical miles out to sea. The country's population is estimated at 19.7 million (1999) and is believed to be growing at a rate between 2.8 and 3.0 percent per annum. The birth rate is estimated at 39 per thousand (1999) while the death rate is estimated at 10 per thousand (1999). The rate of infant mortality is approximately 66 per thousand life births while the overall life expectancy is 59 years (1999). The total fertility rate within the period 1996 to 1999 is estimated as 6.0. All the major rivers in Ghana flow into the sea (see figure 2.4). The only area of internal drainage is found around Lake Bosomtwe, where only streams flow from the surrounding highlands into the lake. The river valleys show diverse characteristics. The valleys of all the major rivers are bordered by terraces showing the former width and height of the rivers. Whilst some of the valleys are guided in their direction by relief (Morago river for example flows east-west along the foot of the Gambaga escarpment) or by structure. The two main sources of water supply for the rivers are rainfall and spring. In areas with single rainfall maximum as in the north, the rivers are intermittent. However, in areas with high and well distributed rainfall within the year, the rivers flow throughout the year. Temperatures throughout the country are typically high. The mean annual temperature is generally above 24ºC, a consequence of the low latitude position of Ghana and the absence of high altitude areas. Average figures range between 24 and 300C although temperatures ranging from 18 to 40ºC or more are common in the southern and northern parts respectively. Spatial variability of temperature is experienced in terms of the diurnal and annual ranges as a result of distance from the modifying influence of the sea breeze. Generally rainfall in Ghana decreases from south to north. The wettest area is the extreme southwest where annual rainfall is about 2000mm. In the extreme north, the annual rainfall is less than 1100mm. The driest area is the wedgelike strip from east of Sekondi-Takoradi, extending eastward up to 40km where the annual rainfall is about 750mm. The dry conditions in the southeastern coastal strip are anomalous and are the cause of important differences in ecology and landuse from the rest of the country. Ghana is classified as a developing country with a per capita income GDP of US$ 390 (1996). Agriculture and livestock constitute the mainstay of Ghana’s economy, accounting for 25.4& of GDP in 1996. Although cocoa is perhaps the country’s best known crop, other food crops and livestock are by far the most important contributors to agricultural output and alone make up around 25& of GDP (1996). 2 Agriculture and livestock employs 55& of the economically active population. It is predominantly small holder, traditional and rain-fed, with 85& of the country’s 1.8 million farms being smaller than 2 hectares. Only about 12& of Ghana's land area (28, 680km2) is classified as arable or permanently cropped land. Cocoa is the main cash crop and is grown on 40& of the cropped land. It accounts for about 75& of agricultural exports. Other commercially important tree crops are oil palm, coconut palm, rubber, kola and robusta coffee. The strong dependence on agriculture for economic development is of great concern with respect to potential climatic changes. Since almost all the national agricultural production is based on rainfall, the country’s agricultural output is directly influenced by weather patterns. During periods of severe drought crop production and livestock herds decline quite significantly. The severe food shortage experienced in the country in the early 1980's is a clear testimony of the dependence of the country's agriculture on climate change
PANA Guinée
La République de Guinée, en tant que Pays Moins Avancés (PMA), a bénéficié d’une assistance financière du PNUD/FEM pour l’élaboration de son Plan d’Action National d’Adaptation (PANA) conformément à la Décision 28/COP.7 de la Conférence des Parties lors de sa 7ème Session en novembre 2001 relative à l’élaboration des Programmes d’Actions Nationaux d’Adaptation aux changements climatiques (PANA). CONTEXTE NATIONAL Présentation de la Guinée La Guinée est un pays côtier de l'Afrique de l'ouest. Elle est située entre 7°05' et 12°51' de latitude nord et 7°30' et 15°10 de longitude ouest. Elle est limitée à l'Est par la Côte d'Ivoire et le Mali, au Sud par le Libéria et la Sierra Leone, à l'Ouest par l'océan Atlantique et la Guinée Bissau et au Nord par le Sénégal et le Mali. Elle couvre une superficie de 245 857 km². Avec un taux de croissance démographique de 3,1&, sa population est estimée en 2006, à 9.765.125 habitants. La densité moyenne est de 40 habitants au km². Le PIB à prix constants en 2003 est de 5 590,09 milliards de GNF. Le taux réel de croissance du PIB est de 4,18& avec un taux d’inflation estimé à près de 40& en 2006. La Guinée est l’un des pays les plus arrosés de la sous-région ouest-africaine dont la plupart des pays sont tributaires de cours d’eau qui y prennent leur source. Elle comprend quatre régions naturelles correspondant chacune à un type de climat avec des particularités de température, de pluviométrie, de sol, de faune, de flore et de relief : la Guinée Maritime ou Basse Guinée, la Moyenne Guinée, la Haute Guinée et la Guinée Forestière. Le réseau hydrographique est inégalement reparti entre ces quatre zones. La Guinée jouit d'un climat tropical humide caractérisé par l'alternance de deux saisons de durées inégales : la saison sèche (novembre-avril) durant laquelle sévit l'harmattan et la saison pluvieuse (avril- octobre) régie par la mousson ouest-africaine. Il tombe, en moyenne, 1835 mm d'eau par an. La répartition de cette pluviométrie est inégale aussi bien dans l'espace que dans le temps. Pressions exercées sur l’environnement Les principales contraintes environnementales en Guinée sont les pratiques agricoles inappropriées, l’exploitation abusive et anarchique des ressources forestières et fauniques, l’exploitation minière à ciel ouvert, les feux de brousse, l’extrême pauvreté (53& de la population), la mauvaise gestion des déchets domestiques et industriels, la variabilité et les changements climatiques. Perturbations causées par la variabilité et les changements climatiques Les principales perturbations climatiques répertoriées sont la baisse de la pluviométrie, les sécheresses récurrentes depuis les années 1970, les inondations précoces et fréquentes (Kankan- 2001, Boké – 2003, Gaoual- 2005, etc.), les perturbations du régime pluviométrique. Elles sont à l’origine du tarissement des cours d’eau, de l’assèchement des sols, de la destruction du couvert végétal, de la baisse de la production agricole, de la recrudescence des maladies d’origine hydriques, particulièrement dans la partie nord du pays. CADRE DU PROGRAMME D’ADAPTATION Variabilité et changements climatiques observés et projetés Variabilité et changements climatiques observés : L’analyse des données pluviométriques de 1960 à 2004 montre une baisse quasi constante des précipitations à travers le pays et une augmentation de la température moyenne. Cette situation est plus marquée vers le nord du pays (Moyenne et Haute Guinée) Variabilités et changements climatiques projetés : Pour la période 2000-2100, il est attendu que les températures varieront de 0,3 à 4,8°C en Moyenne et Haute Guinée et de 0,2 à 3,9°C en Basse Guinée et en Guinée Forestière selon les sensibilités atmosphériques. L’élévation de température sera accompagnée de changements dans la répartition et le volume des précipitations sur l’étendue du territoire. Ces changements pourraient atteindre 36,4 & de la normale actuelle à partir de 2050 et 40,4& en 2100. Cette baisse drastique des précipitations aura des impacts importants sur les ressources en eau (eaux de surface et souterraines) et les principaux secteurs socioéconomiques du pays. L’élévation de la température de surface et du niveau de la mer aura pour conséquence la submersion des terres basses, la modification de la structure taxonomique, la destruction des infrastructures, la disparition ou la migration des espèces animales, la destruction d’une partie de la mangrove, l’intrusion saline, la pénurie d’eau potable, la perte de terres agricoles et des récoltes, les conflits sociaux, la prolifération de maladies. La sécheresse et la forte insolation occasionneront l’assèchement des terres, la dégradation des têtes de sources, l’assèchement des petits cours d’eau, des mares, l’étiage prononcé des grands cours d’eau, l’ensablement des lits des cours d’eau, la perte de la biodiversité, la perte du cheptel, la recrudescence des feux de brousse, l’élévation de l’évapotranspiration, la migration des populations, la famine, la prolifération de maladies d’origine hydrique, etc. Les inondations seront à l’origine de la destruction des infrastructures socio-économiques riveraines, des pertes en vies humaines, de biens, d’espèces animales et végétales, la prolifération des maladies hydriques, la destruction des cultures de bas-fonds et de plaines, l’inaccessibilité des zones de production, etc. La perturbation du régime pluviométrique aura pour conséquence la perturbation du calendrier agricole, les pertes de récoltes et de revenus, la perturbation du régime des cours d’eau, la famine, etc. Les pluies orageuses engendreront des pertes en vies humaines et en biens, le déracinement d’arbres (chablis), les éboulements de terre, etc. Relations PANA et programmes nationaux de développement PANA et SRP : Il existe une corrélation entre la pauvreté et la dégradation de l’environnement. En l’absence d’activités génératrices de revenus, les populations exploitent de façon anarchique les ressources naturelles. La dégradation accentuée de ces ressources aggrave l’état de pauvreté. Le PANA de la Guinée s’intègre ainsi dans la stratégie de réduction de la pauvreté. PANA et LPDA et LPDE : l’atteinte de la sécurité alimentaire, l’amélioration de la production agricole, la gestion durable des ressources naturelles, la protection de l’environnement, la promotion de l’intégration agriculture – élevage, sont autant d’objectifs de la LPDA et de la LPDE qui s’intègrent parfaitement à ceux du PANA. PANA et Politique forestière : les six principaux objectifs de la politique forestière intéressent à des degrés divers la mise en œuvre du PANA. PANA et PNAE : les objectifs prioritaires du PNAE à savoir l’amélioration du cadre de vie, la valorisation des ressources de la biodiversité, la prévention des risques environnementaux sont tous en adéquation avec le PANA. En conclusion, les principales activités préconisées dans le plan d’action national d’adaptation au changement climatique cadrent bien avec les stratégies et plans de développement du pays. Synergie entre PANA et AME L’élaboration du PANA de la Guinée a pris appui sur les importants documents produits dans le cadre de la mise en œuvre des conventions sur les Changements Climatiques, la biodiversité et la lutte contre la désertification. Cette approche a permis de capitaliser des expériences accumulées dans la mise en œuvre de ces conventions, de surmonter certaines contraintes et d’éviter le double emploi. \----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- PLAN D’ACTION NATIONAL D’ADAPTATION AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES DE LA GUINEE vii \----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- PLAN D’ACTION NATIONAL D’ADAPTATION AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES DE LA GUINEE viii Ainsi, les activités prioritaires identifiées dans le PANA traitent entre autres, de questions de biodiversité, de lutte contre la désertification et de changement climatique. Les activités PANA sont bien à l’intersection de ces trois conventions. But, objectifs et stratégies du PANA en Guinée Selon le guide d’élaboration du PANA, le but visé est de «définir les activités prioritaires à mettre en œuvre pour répondre aux besoins immédiats et aux préoccupations urgentes des groupes socioéconomiques en vue de leur adaptation aux effets néfastes des changements climatiques ». En fonction de ce but, par des consultations publiques, organisées dans tout le pays, avec la participation de tous les acteurs à la base, des options d’adaptation ont été répertoriées. Sur cette base des profils de projets ont été élaborés en utilisant des critères tels que l’aptitude à assurer l’adaptation aux changements climatiques et la cohérence avec les plans locaux de développement. Cette approche a permis de renforcer les capacités des différents partenaires à l’élaboration et à la mise en œuvre du PANA. La stratégie de mise en œuvre des activités prioritaires se base sur la participation effective des bénéficiaires (communautés locales), appuyés par des services techniques et des organisations non gouvernementales. Contraintes de mise en oeuvre des activités du PANA en Guinée Les contraintes que le pays pourrait rencontrer dans la mise en oeuvre des projets/activités prioritaires sont : les difficultés de mobilisation des ressources dues à la situation macro-économique difficile que traverse le pays, la faible capacité institutionnelle, contraintes naturelles, etc. Recensement des besoins essentiels en matière d’adaptation En Guinée, des pratiques locales de gestion des ressources naturelles existent dans toutes les régions, il s’agit de savoirs et savoir-faire traditionnels propres au patrimoine culturel des communautés dont certaines sont encore vivaces, tandis que d’autres sont en perdition, par l’effet de la modernité. Les consultations publiques, ont permis d’identifier par région naturelle, par ressource et par groupe socio-économique, plusieurs options d’adaptation regroupées en treize principales. L’analyse multicritère a permis de retenir les dix options suivantes pour l’élaboration des fiches de projets. - La promotion de l’agroforesterie, - La valorisation des connaissances et pratiques endogènes positives, - La promotion de technologies appropriées en matières d’adaptation, - La promotion de la gestion des feux et de la mise en défens, - La protection et la restauration des écosystèmes fragiles, - La promotion de l’information, de l’éducation et de la communication, - La promotion de l’aménagement et de la gestion intégrée de petits ouvrages hydrauliques, - La protection des zones de fraie, - La promotion de l’aménagement hydro-agricole des plaines et bas-fonds, - La promotion des activités génératrices de revenus Critères de sélection des activités prioritaires Pour choisir les options d’adaptation les plus pertinentes, une analyse multicritère a été faites sur la base de critères retenus et hiérarchisés lors des consultations publiques. - Aptitude à assurer l'adaptation aux changements climatiques, - Conditions locales pour la réalisation de l’option, - Préservation de l’environnement, - Impact socio-économique, - Cohérence avec les plans stratégiques locaux de développement, - Coût de réalisation de l’option, - Synergie avec les accords multilatéraux sur l’environnement.
PANA Mali
Le climat du Mali est de type sahélien et se caractérise par une grande variabilité inter annuelle de la pluviométrie qui se traduit par des années sèches récurrentes devenues de plus en plus fréquentes à partir de 1968 (Figure.1.4). Cette situation est liée à la nature du climat du Mali et aux changements climatiques dont les manifestations à travers les effets néfastes des phénomènes climatiques extrêmes constituent un grand handicap pour le développement du pays. En effet, la fragilité des écosystèmes du pays le rend très vulnérable à ces phénomènes et le contexte socio-économique difficile affaiblit ses capacités d’adaptation. Face à une telle situation, des mesures d’adaptation s’imposent afin d’assurer un développement durable. Dans le cadre de l’identification et de l’adoption de ces mesures, le Gouvernement du Mali a élaboré sa Communication Nationale Initiale (CNI) qui a été présentée à la sixième Conférence des Parties en novembre 2000 à la Hayes (Pays Bas) et sa Stratégie Nationale en matière de changement et variabilité climatiques la même année. Après ces étapes, il a engagé le processus d’élaboration du Programme d’Action National d’Adaptation ( PANA ) aux changements climatiques avec l’appui financier du Programme des Nations Unies pour le Développement/Fonds pour l’Environnement Mondial (PNUD/FEM). Le PANA a pour objectif général de contribuer à l’atténuation des effets néfastes de la variabilité et des changements climatiques sur les populations les plus vulnérables dans la perspective d’un développement durable. Dans ce cadre un certain nombre de mesures d’adaptation qui sont conformes aux orientations du Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSCRP) et qui se retrouvent toutes dans la Stratégie de Développement Rural (SDR) ont été identifiées. Ces mesures d’adaptation sont toutes en synergie avec les dispositions des conventions post Rio que le Mali a ratifié à savoir : la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), la Convention sur la lutte Contre la Désertification (CCD) et la Convention sur la Diversité Biologique (CDB). Le processus du PANA a commencé en 2005 et s’est poursuivi jusqu’en 2007. Son élaboration s’est faite en respectant strictement les différentes étapes indiquées par les lignes directrices du LEG et en mettant en avant tout au long du processus trois approches : • Une approche consultative et participative associant les parties prenantes, en particulier les régions, les collectivités, les communautés locales, les représentants du secteur privé, des ONG et organismes de la société civile, … ; • Une approche multidisciplinaire et transparente basée sur l’intervention dans le processus de toutes les compétences ; • Une approche complémentaire dans laquelle, il est pris en compte la synergie avec les plans et programmes nationaux existants ainsi que les accords environnementaux multilatéraux. Ce processus a permis d’obtenir les résultats ci-après : • L’identification des secteurs, communautés et zones les plus vulnérables à la variabilité et aux changements climatiques ; • L’identification des mesures d’adaptation et des besoins prioritaires des secteurs, communautés et zones les plus vulnérables à la variabilité et aux changements climatiques ; •
PANA Mauritanie
Le programme d’action national d’adaptation (PANA) aux changements climatiques est un mécanisme, au sein de la Convention des Nations Unies sur les Changements Climatiques, propre aux pays les moins avancés (PMA) conçu pour les assister à identifier des options d’adaptations prioritaires aux changements climatiques et pour constituer le levier à une dynamique de financement des options prioritaires ainsi identifiées par les partenaires au développement. La Mauritanie figure parmi ces PMA en même temps qu’elle est signataire et ayant ratifié toutes les conventions issues de Rio, en particulier la CCNUCC et son protocole dit Protocole de Kyoto, la Convention sur la biodiversité et la Convention sur la lutte contre la désertification. A ce double titre2, elle a été parmi les pionniers à se lancer dans ce processus de préparation, ce qu’il lui a valu la qualité de référence dans les exercices de concertation à l’échelle régionale voire continentale. Le processus en Mauritanie a pour ainsi dire suivi toutes les étapes établies par les directives du Groupe des Experts des PMA (LEG) dont le présent document retrace les principaux résultats. L’élaboration du document du PANA s’est inspiré des éléments directeurs figurant dans ces mêmes directives, notamment: a) Une approche participative associant les parties prenantes, en particulier les communautés locales; La participation des hommes et des femmes de la collectivité, du secteur privé, des ONG et organismes de la société civile, a été essentielle pour deux raisons. D’abord, ceux-ci sont en mesure de fournir de l’information sur les stratégies actuelles d’adaptation que vise à améliorer le PANA. Ensuite, c’est eux qui seront les plus touchés par les changements climatiques et qui seront donc les principaux bénéficiaires des mesures prioritaires prévues par le PANA. Cette représentation a été étendue aux wilayat des écosystèmes caractéristiques du pays. b) Une approche multidisciplinaire qui n’exclut aucune profession considérée sensible aux variations climatiques. c) Une approche complémentaire prenant appui sur les plans et programmes existants, dont les plans d’action nationaux au titre de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, les stratégies et plans d’action nationaux relatifs à la diversité biologique relevant de la Convention sur la diversité biologique et les politiques sectorielles nationales; d) Le développement durable ayant pour axe majeur la lutte contre la pauvreté. 2 La Mauritanie a réalisé également un bon nombre d’activités relatives à la sensibilisation du public, à la formation d’expertise, aux inventaires des gaz à effet de serre, à la préparation des communications nationales sur les CC, à l’élaboration de plans d’actions, des études thématiques et des stratégies environnementales, et institué des départements et organes chargés de la gestion de l’environnement en général : MDRE, Direction de l’Environnement, CNED, CTED, CRED, etc. Ce cadre juridique et institutionnel, vise dans son ensemble la protection de l’environnement contre toutes les formes de pollutions et de dégradations. Dans cette perspective, la nouvelle orientation donnée par les pouvoirs publics à la Direction de tutelle du PANA, la DENV, est louable et ne tardera certainement pas si elle est dotée de quelques ressources humaines additionnelles de porter ses fruits en hissant le pays dans le concert des Nations actives dans le domaine de l’environnement. 7/72 e) L’égalité entre hommes et femmes; Les changements climatiques entraînent des répercussions différentes sur les hommes et les femmes et, en règle générale, les effets néfastes de ces changements frappent davantage les femmes. En effet, les catastrophes climatiques vécues en Mauritanie obligent les femmes à parcourir de plus grandes distances pour aller chercher l’eau et le bois mort ou à développer de nouvelles activités de tissage, de teinture et autres génératrices de revenu. Les femmes sont en plus bien souvent les gardiennes des connaissances traditionnelles et locales fondamentales; c’est ainsi qu’elles ont été reconnues à leur juste valeur dans les processus de consultation et de prise de décisions, même si leur représentativité n’a pas été dominante. f) Une approche ayant pour moteur les pays; cette approche a été jugée sectorielle et écosystémique de par les impacts observés et le degré d’intensité ressenti proportionnellement dans tout l’espace géographique du pays ces dernières années. g) Une gestion rationnelle de l’environnement; l’environnement constituant, ici plus qu’ailleurs, le réservoir des ressources dont tire la population ses besoins immédiats et prioritaires. h) Le rapport coût/efficacité, sans lequel il était difficile d’opérer des choix entre les nombreuses options d’adaptation qui ont été proposées par les parties prenantes ou de générer des effets bénéfiques significatifs pour les régions et populations bénéficiaires. i) La simplicité; le PANA se démarque de la présentation classique des requêtes de projet en raison de l’urgence que ses promoteurs attachent à sa préparation. j) Des procédures souples, fonction des particularités nationales; souplesse dans les choix, dans les visions ou dans les méthodes. Dans sa présentation, le document du PANA de Mauritanie dresse une liste d’activités prioritaires (partie 2 - chapitre VI) assortie d’un texte justificatif concis répondant à un ensemble strict de critères (partie 1). Les activités prioritaires définies au titre du processus PANA seront soumises à l’entité appelée à administrer le Fonds pour les PMA mentionnée au paragraphe 6 de la décision 7/CP.7 (FEM), ainsi qu’aux autres sources de financement, en vue de l’apport de ressources financières pour la mise en œuvre desdites activités. Dans la première section, le chapitre I introduit les renseignements d’ordre général au sujet du pays qui intéressent le processus PANA où sont examinées les caractéristiques générales du pays, les principales pressions exercées sur l’environnement et la manière dont les CC et la variabilité du climat perturbent le processus biophysique et les secteurs clefs. Au chapitre II, le contexte du programme d’adaptation est décrit pour bien appréhender les besoins prioritaires du pays identifiés au chapitre III et les outils de sélection et de classification par ordre de priorité au chapitre suivant. Les chapitres V et VI présentent respectivement la liste des activités prioritaires et la démarche de préparation du PANA en Mauritanie.
PANA Niger
Le climat du Niger est de type sahélien et se caractérise par une grande variabilité interannuelle de la pluviométrie qui se traduit par des années sèches récurrentes devenues de plus en plus fréquentes à partir de 1968 (Figure.2). Cette situation est liée à la nature du climat du Niger et aux changements climatiques dont les manifestations à travers les effets néfastes des phénomènes climatiques extrêmes constituent un grand handicap pour le développement du pays. En effet, la fragilité des écosystèmes du pays le rend très vulnérable à ces phénomènes et le contexte socio-économique difficile affaiblit ses capacités d’adaptation. Face à une telle situation, des mesures d’adaptation s’imposent afin d’assurer un développement durable. Dans le cadre de l’identification et de l’adoption de ces mesures, le Gouvernement du Niger a mis en place la Commission Technique Nationale sur les Changements et Variabilité Climatiques (CNCVC) en juillet 1997. Il a par la suite élaboré sa Communication Nationale Initiale (CNI) qui a été présentée à la sixième Conférence des Parties en novembre 2000 à La Hayes (Pays Bas). Puis il a élaboré sa Stratégie Nationale et son Plan d’Action en matière de changements et variabilité climatiques (SNPA/CVC) en avril 2003. Après ces étapes, il a engagé le processus d’élaboration du PANA aux changements climatiques avec l’appui financier du Programme des Nations Unies pour le Développement/Fonds pour l’Environnement Mondial (PNUD/FEM). Le PANA a pour objectif général de contribuer à l’atténuation des effets néfastes de la variabilité et des changements climatiques sur les populations les plus vulnérables dans la perspective d’un développement durable. Dans ce cadre un certain nombre de mesures d’adaptation qui sont conformes aux orientations de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté (SRP) et qui se retrouvent toutes dans la Stratégie de Développement Rural (SDR) ont été identifiées. Ces mesures d’adaptation sont toutes en synergie avec les dispositions des conventions post Rio que le Niger a ratifié à savoir : la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), la Convention sur la lutte Contre la Désertification (CCD) et la Convention sur la Diversité Biologique (CDB). Le processus du PANA a commencé en 2005 et s’est poursuivi en 2006. L’élaboration du PANA s’est faite en respectant strictement les différentes étapes indiquées par les lignes directrices du LEG et en mettant en avant tout au long du processus trois approches : une approche consultative et participative associant les parties prenantes, en particulier les régions, les collectivités, les communautés locales, les représentants du secteur privé, des ONG et organismes de la société civile, … ; une approche multidisciplinaire et transparente basée sur l’intervention dans le processus de toutes les compétences (comme l’indique la liste des experts PANA) en matière de variabilité et changements climatiques ; une approche complémentaire dans laquelle, il est pris en compte la synergie avec les plans et programmes nationaux existants ainsi que les accords environnementaux multilatéraux. Le processus a permis d’obtenir les résultats ci-après : • l’identification des secteurs, communautés et zones les plus vulnérables à la variabilité et aux changements climatiques ; • l’identification des mesures d’adaptation et des besoins prioritaires des secteurs, communautés et zones les plus vulnérables à la variabilité et aux changements climatiques ; • l’identification de quatorze (14) options d’adaptation listées ci-dessous. 8 1\. l’introduction des espèces fourragères en milieu pastoral ; 2. la promotion des Banques Aliments Bétail ; 3. la réhabilitation des cuvettes pour la pratique des cultures irriguées ; 4. la diversification et intensification des cultures irriguées ; 5. la promotion du maraîchage et de l’élevage périurbains ; 6. la promotion des activités génératrices de revenus (AGR) et développement des mutuelles ; 7. la maîtrise de l’eau ; 8. la production et la diffusion des informations agro météorologiques ; 9. la création de banques céréalières ; 10. la contribution à la lutte contre les maladies climato sensibles ; 11. le développement des actions de CES/DRS à des fins agricoles, forestières et pastorales ; 12\. la vulgarisation des espèces animales et végétales les mieux adaptées aux conditions climatiques ; 13. la protection des berges et la réhabilitation des mares ensablées ; 14\. le renforcement des capacités techniques matérielles et organisationnelles des producteurs ruraux. Toutes ces options ont été traduites en fiches de projet. Ces options prioritaires touchent des secteurs d’activités différents et concernent directement les populations locales les plus vulnérables aux effets néfastes des changements climatiques. Leur mise en œuvre est plus qu’impérative pour assurer un développement durable au Niger. Elles seront de par leur nature, sous la tutelle des services déconcentrés des ministères techniques directement concernés. Dans l’exécution de ces activités, ces services techniques seront appuyés par des comités de pilotage composés de toutes les parties concernées par les projets. Ils collaboreront aussi au besoin avec d’autres structures et/ou institutions présentes sur le territoire national. Au plan national, le CNEDD, de par ses attributions et missions, assurera la coordination et le suivi de la mise en œuvre des projets identifiés.
PANA Sénégal
Le Sommet de la Terre de Rio de Janeiro (Brésil), en juin 1992, a consacré la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). Cette Convention a été ratifiée par 170 Etats, elle est entrée en vigueur le 21 mars 1994. L’objectif de la Convention et de tous les instruments juridiques connexes que la Conférence des Parties (COP) pourrait adopter est de stabiliser conformément aux dispositions pertinentes de la Convention, les concentrations de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique. Ce niveau devrait être atteint dans un délai suffisant pour que les écosystèmes puissent s’adapter naturellement aux changements climatiques et cela dans la perspective continue d’un développement socio-économique durable. Le Sénégal, pays à faible Indice de Développement Humain (IDH, classement PNUD 2005 : 157/173), figure parmi les pays les moins avancés (PMA). Le Sénégal a ratifié la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques en juin 1994 et le protocole de Kyoto en Juillet 2001. Suite à cette ratification, un Comité National de suivi sur les Changements Climatiques a été mis en place en 1994, pour l’application effective des objectifs de la Convention. L’intérêt de cet engagement vient, entre autre, des études menées par le groupe intergouvernemental des experts sur l’évolution du climat (GIEC), qui ont montré que les pays les moins avancés, en raison de leur niveau faible de développement ont et auront des difficultés techniques et financières pour faire face à ces variations climatiques et à leurs impacts. Ces pays sont considérés par les pays Parties à la CCNUCC comme étant parmi les pays les plus vulnérables aux Changements Climatiques. Face à cette situation spéciale des PMA et conformément à l’article 4.9 de la Convention CCNUCC et la décision 28 de la Septième Conférence des Parties (28/CP7) sur les lignes directrices pour l’établissement de programmes d’action nationaux aux fins de l’adaptation (cf. annexe 1), le Sénégal a l’instar de tous les pays les moins avancés, a bénéficié d’un financement FEM, à hauteur de 195 000 US $ pour établir son plan national d’action pour l’adaptation face aux effets adverses du réchauffement climatique. Ce projet est exécuté par le Programme des Nations Unis pour l’Environnement (PNUE) et a pour objectif majeur, l’identification des besoins d’adaptations urgents et prioritaires du pays face à sa vulnérabilité aux changements climatiques.
PANA Tchad
RESUME EXECUTIF INTRODUCTION ET PARAMETRES Le Programme d’Action National d’Adaptation aux changements climatiques (PANA) est un outil crée à l'initiative des Pays les Moins Avancés (PMA) dont le Tchad fait partie, destiné à faire face aux effets néfastes actuels et futurs des changements climatiques. Le Tchad a signé en 1992 et a ratifié en 1993, la CCNUCC. Au rang des obligations par rapport à ladite Convention, le Tchad a réalisé sa première communication nationale initiale sur les changements climatiques en 2001 et actuellement le PANA. L’élaboration du PANA à travers les consultations participatives des communautés locales sous formes par la tenue des ateliers dans les zones bioclimatiques du pays. Ces consultations sont motivées par la thématique « Savoir faire traditionnel en matière d’adaptation face aux effets néfastes de la variabilité et des changements climatiques passés et actuels » à partir de la quelle les besoins urgents et immédiats duTchad ont été identifiés. Cette thématique est pertinente pour toutes parties prenantes au processus PANA permettant ainsi de : a) Synthèse des études d’impact, des stratégies d’adaptation des consultations antérieures, des tendances et des cadres de développement déjà en place comme base du processus du PANA ; b) la perception par les communautés locales des changements climatiques et de l’identification des risques couramment observés dans les différentes zones bioclimatiques; c) l’identification, l’analyse et le classement par ces communautés, les groupes, ressources et secteurs vulnérables face aux changements climatiques, ainsi les moyens de subsistance/d’existence ; d) l’évaluation de l’impact et de son degré sur les 5 formes de « capital » et particulièrement sur les différents secteurs de chaque zone bioclimatique ; e) répertorier les mesures d’adaptation endogènes adoptes, de la continuité ou non de ces mesures, éventuellement s’il existent des contraintes, barrières, pour quelles raisons ; f) l’identification des options potentielles d’adaptation par ces communautés au regard des projections des risques climatiques dont leurs zones bioclimatiques sera affectée ; g) la sensibilisation des décideurs, medias et les femmes (à travers leur journée mondiale) à la question des changements climatiques De ces différentes consultations, il s’en est les résultats suivants reflétant l’engouement des ces parties prenantes et particulièrement les communautés locales : • les risques climatique majeurs déficit couramment observés au niveau du territoire vont des déficits pluviométriques (sécheresse), l’excès pluviométriques (inondations) ; les températures (excessives ou parfois extrêmes), les vents forts; • Fortement vulnérables et reconnus au niveau de toutes les zones bioclimatiques sont les femmes et enfants suivies des personnes âgées; • les activités productrices vont des cultures vivrières, élevage, la pêche traditionnelle qui sont les bases de l’économie du pays ; • les secteurs les pus vulnérables sont des ressources en eau, l’agriculture, l’élevage, la pêche, forêt ; • les mesures d’adaptation endogènes existantes ont été répertoriées par zone bioclimatique et ont servi de base de discussion dans la détermination des options potentielles d’adaptation. Ce sont entre autres : Pratiques de conservation de céréales Utilisations des tubercules des plantes forestières pour la subsistance ; Pratiques de la cueillette et de la chasse; Repérages des gîtes de poissons surtout des silures; Préparations de poisson et sa conservation dans une marmite à enterrer à une profondeur d’un mètre au maximum du sol pour une période de 6 mois à un an; Programme d’Action National d’Adaptation (PANA) aux Changements Climatiques Gouvernement de la République du Tchad vii Février 2010 Dispersions du bétail dans plusieurs endroits pour éviter une mort collective; Stockages de foin et fourrage aérien; Transhumances des éleveurs; Constructions sur pilotis des greniers; Constructions des digues sur le passage d’eau; Extractions des termitières pour approvisionnement en céréales des stocks par les fourmis ; Pratique de soins traditionnels à partir des feuilles de plantes et cérémonies rituelles pour guérir certaines maladies; Conservations de l’eau dans les jarres enfouies; Déplacements des personnes; Stockages et conservations des dattes dans les grottes et les fûts; Stockages et conservations des dattes dures; Stabilisations des dunes par les feuilles du palmier dattier; Immobilisations des dromadaires pour lutter contre les piqûres des scorpions pendant un laps de temps ; Organisations de la pâture pendant les nuits ; Refuges dans les grottes ; etc. • Des options proposées pour l’adaptation sont celles qui sont sensées réduire sensiblement la vulnérabilité des secteurs très sensibles aux effets néfastes des risques climatiques. Les options proposées par secteur au nombre de 28 présélectionnés après regroupements et analyses ont permis de dégager dix (10) options après sélection et priorisation effectué avec l’outil AMC : 1. maîtrise et gestion de l’eau ; 2. développement des cultures intensives et diversifiées : 3. Mise en place de l'élaboration, de la diffusion et de la pérennisation des calendriers culturaux ; 4. Information, Education, Communication à l'adaptation aux changements climatiques ; 5. Réalisation des ouvrages de défense et restauration des sols pour le développement des activités agricoles ; 6. Amélioration des zones de pâturages intercommunautaires ; 7. Amélioration de la prévision saisonnière des précipitations et des écoulements des eaux de surface ; 8. Création d'un Observatoire National des politiques d'adaptation aux changements climatiques ; 9. Création et vulgarisation des banques fourragères ; 10. Gestion des risques climatiques • Au sortir des deux ateliers de sensibilisation sur les questions des changements climatiques avec les décideurs et médias, les engagements suivants ont été pris notamment pour : Faciliter l’intégration du PANA dans les politiques et stratégies nationales de développement du pays d’une part, de la création d’un Cadre National de la Politique d’Adaptation de la part des décideurs ; Vulgariser et diffuser les informations relatives aux changements climatiques dans nos organes respectifs, sensibiliser les communautés locales à comprendre les effets néfastes des changements climatiques, à travers le réseau des journalistes tchadiens pour l’environnement à l’élaborer un plan d’action en matière des changements climatiques de la part des hommes des médias. Programme d’Action National d’Adaptation (PANA) aux Changements Climatiques Gouvernement de la République du Tchad viii Février 2010 Pressions exercées sur l’environnement La situation actuelle de l’environnement du Tchad fait ressortir un certain nombre de problèmes majeurs sur le milieu naturel et humain. Sur l’environnement naturel, la baisse en moyenne de 40 à 60 & des débits du système des cours d’eau Chari-Logone, le rétrécissement de la superficie du lac Tchad, la baisse de la recharge des aquifères, la dégradation du couvert végétal et du sol, et enfin la baisse continue de rendements agricoles pluviaux actuellement observés sont non seulement dus aux causes climatiques mais aussi à la croissance démographique. Ces conditions défavorables créent des conflits d’accès à ces ressources entre agriculteurs et éleveurs transhumants/éleveurs sédentaires et éleveurs transhumants. Perturbations causées par la variabilité et les changements climatiques Les perturbations liées au climat dans les zones bioclimatiques ont des conséquences sur l’homme et sur son environnement à l’exemple de: • la zone saharienne caractérisée par une très faible pluviométrie moins de 50 mm/an avec des températures élevées, est désertique. Ces sources d’eau oasiennes sont soumises à l’influence des sécheresses et parfois des pluies intenses de courte durée déclenchant des maladies d’origine hydrique ; • la zone sahélienne située entre les isohyètes 200 et 800 mm, est caractérisée par la sécheresse qui entraîne une diminution des ressources en eau de surface constituée de quelques cours d’eau saisonniers et de mares; • la zone soudanienne se situant entre l’isohyète 800 mm à 1200 mm subit des effets néfastes des extrêmes climatiques (pluies intenses précoces ou arrêts précoces) qui agissent de manière négative sur les activités agricoles et halieutiques, source de subsistance et de rente des populations.
PANA Togo
RESUME EXECUTIF Données biophysiques, socio-économiques et politiqu es Situé sur la côte du golfe de guinée en Afrique de l’ouest, le Togo couvre une superficie de 56.600 km2. Il est limité au sud par l’Océan atlantique, au nord par le Burkina Faso, à l’est par le Bénin et à l’ouest par le Ghana. Le pays est sous l’influence de deux grands régimes climatiques : - le régime tropical soudanien au nord avec une saison pluvieuse qui va de Mai à Octobre et une saison sèche de Novembre à Avril. Dans cette zone la pluviométrie varie de 900 à 1100 mm par an, avec une température moyenne de 28°C - le régime tropical guinéen au sud caractérisé par deux saisons sèches et deux saisons pluvieuses de durées inégales avec une pluviométrie se situant entre 1000 et 1600 mm/an et une température moyenne de 27°C. La population togolaise a été estimée à 5.465.000 habitants en l’an 2007 (DSID, 2005). L’économie du Togo dépend du secteur primaire qui représente environ 40& du PIB et occupe 70& de la population active (DiSRP, 2008). Selon les résultats de l’enquête « Questionnaire Unifié des Indicateurs de Base du Bien-être » (QUIBB 2006), l’incidence de la pauvreté est estimée à 61,7& de la population, soit près de 3 242 257 individus répartis dans 535 486 ménages. La pauvreté est essentiellement rurale où l'incidence est de 74,3& représentant 79,9& des pauvres. La région des Savanes est la plus pauvre avec une incidence de 90,5 &, suivie des régions Centrale (77,7&), Kara (75,0&), Maritime (69,4&), Plateaux (56,2&) et enfin Lomé (24,5&). Selon la Banque Mondiale (méthodologie Atlas), en 2005 le Togo avait un revenu national brut par tête de 350 US $, en $ courant (contre 310 US $ en 2004 et 270 US $ en 2003), niveau qui le classe dans la catégorie des Pays les Moins Avancés (PMA). Par ailleurs, selon le Rapport sur le Développement Humain 2007 du PNUD, l'Indice de Développement Humain (IDH) était de 0,512, positionnant le Togo au 152ème rang mondial sur 177 pays. Aux termes de la Constitution de la IVème République, le Togo est doté d’un régime semiprésidentiel. Le pouvoir législatif est bicaméral (02 chambres) : l’Assemblée Nationale et le Sénat. Sur le plan administratif, le pays est divisé en cinq (05) régions : Région Maritime, Région des Plateaux, Région Centrale, Région de la Kara et Région des Savanes. Le pays compte trente (30) préfectures et quatre (04) sous-préfectures. Principales pressions exercées sur l’environnement Le Togo est confronté à de nombreux défis et problèmes environnementaux dont les principaux sont dus à la démographie galopante, à la pauvreté généralisée, à l’inadéquation entre la consommation des ressources et leur rythme de renouvellement et à la faible prise en compte de la dimension environnementale dans les plans et programmes sectoriels. Les manifestations les plus visibles de la dégradation de l’environnement sont : l’assèchement du climat, le recul du couvert forestier, l’extension de l’érosion sous toutes ses formes et en tout lieu, en particulier sur les côtes du Golfe de Guinée, le comblement des plans et cours d’eau qui pose un problème de disponibilité des ressources en eau, la salinisation de la nappe du continental terminal du bassin sédimentaire côtier, la baisse généralisée de la qualité des eaux, la perte de la fertilité des sols, la baisse de la capacité de régénération halieutique des plans et cours d’eau du pays, un développement urbain déséquilibré, la recrudescence des maladies, des désastres et catastrophes naturels. Page 11 sur 113 L e s e f f e t s n é f a s t e s d e l a v a r i a b i l i t é d u c l i m a t e t des changements climatiques sur les éléments biophysiques et les secteurs clés. Selon les différentes études effectuées lors de la CNI, les changements climatiques se manifesteront par un accroissement des températures moyennes mensuelles suivant un gradient sud-nord du pays de 1,00 à 1,25°C. Cette orientation indique des augmentations plus fortes dans la partie septentrionale du pays proche de la zone sahélienne. Du point de vue de la pluviométrie, le pays sera divisé en deux par une isohyète 0,00 orientée du nord au nord-est passant légèrement au nord des villes de Kara, Mango et Dapaong. Du sud de cette isohyète jusqu’à la côte Atlantique, on notera une baisse sensible de 0 à 0,80& selon les isohyètes orientées du nord-ouest au sud-est. Les zones les plus affectées seront la moitié sud (Région maritime et Plateaux) alors que la corne nord-est du pays (environ 15& du territoire) connaîtra une légère augmentation de la pluviométrie de 0 à 0,60& avec un gradient inversé : le nord-est sera plus arrosé que le nordouest. La recrudescence de réchauffement du climat au Togo va s’accompagner d’une tendance à l’assèchement, ce qui aura des impacts sérieux sur les différents secteurs. En termes d’effets ressentis, les représentants des populations signalent que la saison des pluies commence désormais avec un retard qui peut atteindre trente jours en moyenne au plan national. Lorsque la saison commence à temps, elle est ponctuée par des plages de sècheresse qui entravent le bon déroulement des activités agricoles. De fortes chaleurs ont été également signalées de façon générale dans toutes les régions du pays avec des conséquences multiples sur les populations et leur bétail, mais aussi sur les ressources naturelles. Le phénomène de l’érosion côtière qui, à l’origine, était une réaction de dynamique du littoral à la construction des infrastructures hydroélectriques et portuaires est dopé par la montée du niveau de la mer consécutive au réchauffement de la planète. Les données relatives à l’érosion côtière dans les conditions actuelles indiquent en moyenne un recul du trait de côte de 5 m/an. Il est certain que cette valeur de recul du trait de côte en tenant compte des changements climatiques augmentera progressivement pour atteindre une valeur de 10 m/an. Les conséquences en superficie de terre perdue seront importantes. Avec une forte infiltration des eaux marines dans le système des cordons, les biseaux salées vont progresser rapidement et l’interface eau douce/eau salée va remonter, réduisant ainsi l’épaisseur de la réserve phréatique d’eau douce à eau saumâtre ; ce qui entraînera de fortes pénuries d’eau douce. Evaluation de la vulnérabilité des ressources et de s secteurs Les études menées lors de la CNI, ont identifié trois secteurs prioritaires (Agriculture, Ressources en eau, Etablissements humains et Santé) et un écosystème (l’écosystème côtier) en termes de vulnérabilité. L’évaluation de cette vulnérabilité a été faite selon une approche sectorielle et régionale. L’approche sectorielle s’est basée sur les données existantes dans la CNI. L’évaluation de la vulnérabilité a été conduite au niveau de chaque région par rapport aux modes et moyens d’existence dans chaque secteur d’activité. Cet exercice a permis de ressortir les groupes les plus vulnérables par secteur et par région. Les principaux risques climatiques Les risques climatiques majeurs identifiés au Togo sont : les inondations, la sécheresse, la mauvaise répartition des pluies, les pluies tardives, les vents violents et l’érosion côtière (pour l’écosystème zone côtière). Dans tout le pays, la sécheresse et les inondations viennent en tête de liste Page 12 sur 113 Evaluation de la vulnérabilité des communautés vill ageoises et leurs moyens d’existence Les moyens d’existence les plus exposés aux risques identifiés sont : les cultures vivrières, les cultures de rente, les produits maraîchers, les produits d’élevage et la commercialisation des produits agricoles. Les écosystèmes vulnérables Les écosystèmes les plus vulnérables sont les écosystèmes côtiers, les agro écosystèmes, les plans d’eau et les écosystèmes forestiers. Les groupes les plus vulnérables Les groupes sociaux les plus vulnérables sont : les petits exploitants agricoles qui sont également les groupes sociaux les plus dominants du pays. Cadre du programme d’adaptation La préparation du PANA s’intègre dans deux initiatives mises en œuvre au plan national. Il s’agit d’une part, du Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP), dont la version intérimaire (DiSRP) a été adoptée par le gouvernement en mars 2008 et, d’autre part, de la stratégie de développement basée sur les OMD adoptée en Octobre 2003. Les mesures d’adaptation identifiées dans le cadre du PANA-Togo sont en synergie avec les dispositions des trois conventions de Rio à savoir : la Convention sur la Lutte Contre la Désertification, la Convention sur la Diversité Biologique et la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques. Le PANA favorise à cet effet le développement de synergie avec les initiatives en cours dans le pays en matière d’environnement. Vision et objectifs du PANA –Togo La vision du PANA-Togo est de mettre en place une capacité d’adaptation optimale des communautés face aux impacts néfastes des variabilités et changements climatiques en identifiant les besoins urgents et immédiats d’adaptation et les options de réponse et en développant des stratégies de renforcement des capacités des parties prenantes et communautés à la base. Besoins prioritaires en matière d’adaptation Les options proposées en réponse aux besoins prioritaires par les parties prenantes ont été hiérarchisées sur la base de 5 critères regroupés en trois catégories qui sont : la réduction de la vulnérabilité, la contribution au développement durable et le coût. Au total sept (07) options ont été retenues sur la base de leur pertinence et formulation. Leur mise en œuvre permettra d’agir sur quatre axes stratégiques majeurs qui sont : le renforcement des capacités des exploitants et producteurs ruraux exposés aux CC par le soutien à la production, et à la diversification ; la gestion rationnelle des ressources naturelles menacées ; la protection et sécurisation des infrastructures et équipements structurants à risque et enfin l’alerte précoce contre les catastrophes climatiques. La mise en œuvre du PANA Togo nécessite un montant global de vingt trois millions trois cent mille (2 3.300.000) dollars US soit neuf milliards trois cent vingt millions (9.320.000.000) de francs CFA (taux estimé du dollars 400 F CFA).