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Mise en place des conventions locales pour prévenir les conflits entre éleveurs et agriculteurs dans le bassin arachidier du Sénégal (zone du Diegueme)
Dans les régions rurales du Sénégal, à lʼinstar des autres pays de lʼAfrique de lʼOuest, la baisse de la productivité et lʼexode rural facilitent lʼaccaparement des terres au profit de grands projets privés et minent lʼagriculture familiale. Généralement les jeunes agriculteurs et éleveurs abandonnent leur terre pour gagner les villes dans lʼespoir dʼy décrocher un emploi et une meilleure qualité de vie. « Et ce nʼest quʼune facette dʼun contexte plus global marqué, depuis plus de 20 ans, par la baisse de la fertilité des sols, lʼaccès compliqué à des semences de qualité, la vétusté du matériel agricole et la dégradation des ressources naturelles ». A ces multiples facteurs sʼajoutent le changement climatique, la lutte pour lʼaccès et le contrôle des espaces agro pastoraux, lʼaugmentation de la population et la nécessité de répondre face à la demande croissante en produits céréaliers. A court et moyen terme, ces facteurs fragilisent les systèmes de productions agricoles et contribuent à exacerber les tensions entre agriculteurs et éleveurs en milieu rural. Ceci justifie donc la pertinence dʼagir constamment pour asseoir une collaboration entre les différentes communautés qui partagent le même espace géographique. Cʼest dans cette dynamique quʼagissent la plupart des structures locales en milieu rural pour prévenir les conflits entre les différents usagers des ressources naturelles à travers des approches variées notamment les conventions locales. Lʼexpérience de prévention et gestion des conflits à travers la mise en place des conventions locales dans les bassins arachidiers du Sénégal, est menée par lʼassociation JIG JAM. En effet, le Groupe Multifonctionnel de Promotion Rurale JIG-JAM a été fondé en 1984, sous le nom de Union de Jig-Jam Sassal. Elle couvre les territoires de Fissel - Ndiaganio - Sessèene - Ngeniène et Sandiara. Dans le domaine de la Cohésion Sociale/ Gestion des Conflits, JIG JAM sʼest fortement investie durant ces dernières années dans la sécurisation du foncier rural et la diversification des activités génératrices de revenu. Cʼest une association à but non lucratif dont lʼobjectif principal est dʼappuyer à lʼorganisation des populations rurales pour faciliter la mise en synergie de lʼensemble des potentialités existantes ou à créer pour répondre efficacement aux problèmes et contraintes du milieu. Lʼexpérience de prévention et gestion des conflits à travers la mise en place des conventions locales dans les bassins arachidiers du Sénégal est menée dans la région de THIES et concerne la commune de Fissel. Elle est engagée depuis 1982 en collaboration avec 67
groupements villageois et la FONGS (fédération des organisations non gouvernementales du SENEGAL) avec
un appui technique du GREET une ONG française sur financement de LʼAFD. Cette expérience a été partagée au cours dʼun atelier organisé à Banjul (Gambie) du 21 au 23 Octobre 2021 par le Projet « Elevage et pastoralisme intégrés et sécurisés en Afrique (PEPISAO) ». Elle a été complétée et enrichie par des amendements dʼune trentaine dʼassociations pastorales et agricoles de lʼAfrique de lʼOuest et du Sahel. La présente note de capitalisation est le résultat des contributions diverses en terme dʼédition et de conseils aussi bien des experts de la Direction de lʼAgriculture et du Développement Rural (DADR) de la CEDEAO, en particulier, Dr Bio Goura SOULE, et de ceux du CILSS, en lʼoccurrence, le coordonnateur du Programme Gestion des Ressources Naturelles et Changement Climatique, Monsieur Philippe ZOUNGRANA, du Chargé des programmes, Dr Hubert NDJAFFA et de lʼéquipe de mise en oeuvre du PEPISAO : Messieurs Moussa ASSOUMANE coordonnateur du projet, Imorou OROU DJEGA, expert en ingénierie sociale et prévention de conflits et Dr Anatole KONE, expert en communication.
Ensuring peaceful livestock mobility
Mobile livestock production in the Sahel and West Africa is a way of life and a form of adaptation and resilience developed over thousands of years by pastoralists and agro-pastoralists to cope with the effects of desertification and climate change, and to make the best use of the vast expanses of arid and semi-arid regions. This livestock farming system makes it possible to seek complementarities with the agro-ecological zones of the southern savannah regions through the use of pasture and water. In this way, livestock farming helps to provide substantial income for the local population and ensure food security. The N’Djamena symposium in the Republic of Chad (May 2013) and the Nouakchott declaration in the Islamic Republic of Mauritania (October 2013) gave renewed interest to the livestock sector with the implementation of several regional initiatives such as PRAPS, PREDIP, PEPISAO financed respectively by the World Bank, the European Union and the Agence Française de Développement and coordinated by CILSS as well as others such as PACBAO, MOPSS, etc.
Les produits de capitalisation des expériences et acquis du PREDIP
Dans le cadre de la mise en œuvre du PREDIP, le CILSS a obtenu d’importants résultats et acquis. En vue d’assurer la capitalisation de ces acquis au bénéfice des acteurs du sous-secteur de l’élevage et du pastoralisme au Sahel et en Afrique de l’Ouest, un échantillon de onze (11) expériences majeures et leçons apprises ont été tirées et documentées suivant l’approche de capitalisation au fil de l’eau. Ces expériences couvrent l’ensemble des thématiques traitées par le PREDIP (Service Régional d’Information Pastorale, dialogue et gouvernance de la transhumance transfrontalière, infrastructures et aménagements agropastoraux, santé animale). Chacune des fiches qui documente ces expériences comporte un résumé permettant au lecteur d’avoir un aperçu du contenu de l’expérience et de tirer les informations dont il a besoin. En plus de ces onze (11) fiches, deux (2) notes de capitalisation ont été produites. Pour leur valorisation, ces expériences et ces notes de capitalisation peuvent être mises à l’échelle. Elles viennent compléter la gamme des expériences déjà disponibles dans la promotion du sous-secteur de l’élevage. Pour approfondir ses connaissances, le lecteur pourrait lire le rapport complet « Expériences et enseignements du PREDIP ».
Les techniques innovantes d’agriculture intelligente face au climat au sahel
Il s’agit en fait d’associer trois techniques classiques. C’est cette association qui constitue l’innovation. On trouve assez souvent une association de deux de ces techniques, zai + cordons (au Niger à Tahoua) ou cordons + RNA (au Sénégal dans le bassin arachidier) mais rarement les trois. L’association des trois techniques permet d’augmenter fortement les rendements. Au nord de Ouahigouya au Burkina Faso, les paysans ayant aménagé leurs champs de sorgho pluvial avec cette combinaison doublent le rendement par rapport au témoin, en obtenant près de 1500 kg à l’hectare contre 700 kg environ dans la zone sans aucune technique de CES.
Mise en place des accords communautaires pour prévenir et gérer les conflits dans les zones agro sylvopastorales du Mali
La crise liée à la rébellion de 2012 au Mali a profondément affecté les régions Nord de ce pays au plan économique et social. Ce faisant, des replis identitaires et des revendications territoriales se sont installés dans le
nord et le centre du pays en général et dans le Mema Farimaké (zone de pâturage collective traditionnelle pour
les régions de Mopti, Tombouctou, Ségou et même pour le Nema mauritanien) en particulier. Beaucoup de jeunes en désespoir ont utilisé la violence pour survivre. Ces violences se sont manifestées sous plusieurs
formes : agressions caractérisées par des assassinats, attaques de véhicules des forains, des vols de bétails, de
motos, violences sur des femmes porteuses de parures etc. Ces violences au début localisées, ont pris progressivement le caractère de conflits ethniques dans les cercles de Diré, Goundam, Niafunké, Youwarou, Tenenkou et Niono. Exaspérés, certains leaders de la communauté peulhs des zones concernées (environ 17) ont fait le déplacement sur Bamako pour rencontrer le PM et lui exposer le problème et demander une solution urgente avant que la situation ne dégénère. Ce déplacement des leaders dʼéleveurs nʼa pas réussi à arrêter la violence dans la région. Dʼoù lʼintervention de plusieurs associations locales pour contribuer à asseoir un dialogue entre les communautés et prévenir les conflits violents. Lʼexpérience de prévention et gestion des conflits communautaires dans les zones agro sylvo pastorale du Mali, est menée par LʼONG nationale « LʼInitiative Malienne dʼAppui au Développement Local (IMADEL) ». Cette dernière a été créée en 2005. Ses principaux domaines dʼintervention couvrent la cohésion sociale, lʼéducation, la sécurité alimentaire et les moyens dʼexistence.
Mise en place des conventions locales pour prévenir les conflits entre éleveurs et agriculteurs dans le bassin arachidier du Sénégal (zone du Diegueme)
Depuis plusieurs années, à lʼinstar des autres pays du Sahel, le Burkina Faso vit un phénomène dʼinsécurité
assez préoccupant en particulier dans la région du Sahel. Pour contribuer à y remédier, des initiatives de mise
en place et de dynamisation de Comités Locaux de Paix (CPL) sont initiées en vue dʼaccroître leur contribution
à la paix et à la cohésion sociale dans la région.
Lʼexpérience des comités locaux de paix (CLP) est menée par lʼassociation multiconfessionnelle « Union Fraternelle
des croyants de Dori (UFC-Dori) ». Cette association comprend des personnes de tout âge, et de confessions
musulmane et chrétienne. Elle est à but non lucratif et a pour objectif principal la promotion de la cohabitation
pacifique entre les communautés. UFC-Dori est membre et co-fondateur du Secrétariat Permanent des
Organisations Non Gouvernementales (SPONG). De 2014 à nos jours, UFC-Dori a contribué à mettre en place trente-six (36) CLP. Lʼexpérience des comités locaux de paix présentés comme un mécanisme endogène de prévention et de gestion pacifique des conflits locaux a été partagée au cours dʼun atelier organisé à Banjul (Gambie) du 21 au 23 Octobre 2021 par le Projet «Elevage et pastoralisme intégrés et sécurisés en Afrique (PEPISAO) ». Elle a été complétée et enrichie par des amendements dʼune trentaine dʼassociations pastorales et agricoles de lʼAfrique de lʼOuest et du Sahel. La présente note de capitalisation est le résultat des contributions diverses en terme dʼédition et de conseils
aussi bien des experts de la Direction de lʼAgriculture et du Développement Rural (DADR) de la CEDEAO, en
particulier, Dr Bio Goura SOULE, et de ceux du CILSS, en lʼoccurrence, le coordonnateur du Programme Gestion
des Ressources Naturelles et Changement Climatique, Monsieur Philippe ZOUNGRANA, du Chargé des
programmes, Dr Hubert NDJAFFA et de lʼéquipe de mise en oeuvre du PEPISAO : Messieurs Moussa ASSOUMANE coordonnateur du projet, Imorou OROU DJEGA expert en ingénierie sociale et prévention des conflits et Dr Anatole KONE expert en communication.
Note comparative sur l'ambrosia maritima/senegalensis
Note sur la comparaison des propriétés molluscicides d’Ambrosia maritima (Egypte) et d’Ambrosia senegalensis (Sénégal)
Note decideur aic
La menace climatique se précise et risque de perturber l’agriculture ouest africaine. En effet, à l’horizon 2050, sans mesures d’adaptation, les rendements des céréales baisseront de 10 à 50 & en Afrique soudano sahélienne. Si les politiques publiques agricoles au Sahel et en Afrique de l’Ouest se fixent comme cible de restaurer 10& des superficies agricoles par an avec des techniques climatointelligentes, le coût des investissements nécessaires se chiffreraient entre 50 à 170 millions de dollars par an. Selon les pays, le retour sur investissements est évalué entre 50 et 70&. Il est donc urgent d’agir. L’adaptation de l’agriculture ouest africaine au changement climatique via les techniques d’agriculture climato-intelligente (ou agriculture intelligente face au climat : AIC) est une voie certaine pour renforcer la résilience des populations ouest-africaines au changement climatique.