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Agrhymet newsleter - Janvier 2011
L’Afrique subit de plein fouet les effets du changement climatique caractérisés par une variabilité accrue des précipitations et une recrudescence de fortes pluies et des inondations dont les dégâts sur les systèmes naturels et humains sont considérables. Pour faire face à cette situation, la plupart des pays africains ont élaboré des plans d’action nationaux d’adaptation (PANA) et autres projets d’adaptation et d’atténuation. Le CILSS à travers le Centre Régional AGRHYMET s’investit depuis plusieurs années sur cette problématique mondiale. L’une des insuffisances des initiatives, c’est qu’elles ne s’appuient pas sur des approches de planification, de suivi et évaluation des capacités d’adaptation des communautés au changement climatique. Pour pallier à cette lacune, le programme ACCA du CRDI/DFID a financé un projet intitulé « An experimental approach to capacity and toolkit development for monitoring and evaluation within climate change adaptation initiatives ». C’est dans ce cadre que e Centre Régional AGRHYMET en collaboration avec le CRDI et l’OSS et l’UNECA a organisé en novembre 2010 un atelier sur le thème : « Outils de planification, de suivi évaluation des capacités d’adaptation au changement climatique ». L’autre initiative du Centre AGRHYMET a consisté en l’organisation d’un atelier sur le marché carbone avec l’appui de la Banque Africaine de Développement (BAD). Cet atelier a été organisé à la veille de la COP16 à CANCUN au Mexique, en vue de renforcer les capacités des négociateurs et des points focaux changements climatiques pour mieux appréhender les opportunités émergeantes liées aux marchés du carbone. En effet, le continent africain qui est très vulnérable aux effets du changement climatique, contribue très faiblement aux émissions de gaz à effet de serre, une des causes du réchauffement climatique. Il devra donc saisir les nouvelles opportunités liées au marché du carbone notamment le fort potentiel d’atténuation des gaz à effet de serre dans les secteurs tels que l’agriculture, la foresterie et l’énergie domestique. Le présent bulletin donne les détails de ces ateliers. Il relate aussi la cérémonie de remise d’un don de matériel informatique au CRA par le Groupe de Coopération des Nouvelles Technologies de l’Université de CORDOUE et la participation du Centre à la 2ème édition de la fête de la Science au Niger organisée par l’Ambassade de France. Une partie de ce numéro est également consacrée aux faits marquants du CILSS notamment la 45ème Session du Conseil des Ministres dont le communiqué final présente, entre autres sujets, les nouvelles conventions pour assurer le financement du CILSS de son programme de Travail 2009-2013, les nouvelles nominations aux postes de Secrétaire Exécutif Adjoint et de Directeur Général de l’Institut du Sahel.
Bulletin de veille environnementale. N° août 2011
On observe,une mauvaise installation de la première phase de la campagne agropastorale 2011/2012 : au Niger notamment dans les régions de Tahoua (départements de Madaoua, de Konni, de Keita, de Bouza et de Tchintabaraden ), Diffa (départements de Diffa et Mainé), Tillabéry (quasiment partout) et Dosso (sud du département de Dogondoutchi, une partie des départements de Dosso, Gaya et Loga) ; au Burkina dans les régions de l'Est, du Centre Nord, du Nord et de la Boucle du Mouhoum ; au Mali dans le Nord des régions de Kayes et de Koulikoro ; au Sénégal (Bakel et Kanel, Ranerou, Linguere et Matam) ; en Mauritanie dans toutes les régions frontalières avec le Mali ; au Tchad (Ouaddaï Assongha, et un pratiquement dans les régions centres du sahel tchadien). Cette situation est consécutive à un retard important de semis ou de leurs pertes, lié soit à un manque de pluies utiles soit à une pause pluviométrique prolongée. Une baisse de production est à craindre dans ces zones particulièrement pour les espèces photopériodiques quelles que soient les conditions de déroulement de la deuxième phase de la campagne agropastorale.Dans le même temps, on observe une croissance au-dessus de la moyenne dans les régions centrales du Niger (Maradi, Nord Zinder et centre Tahoua) et au Mali dans les régions de Gao, Mopti, Tombouctou, centre Ségou et Sud Koulikoro. Si cette tendance se maintient, on pourra s'attendre à des bonnes récoltes dans ces régions. Partout ailleurs, la situation reste normale.
Bulletin mensuel AGRYMETH - août 2011
Le mois d’août 2011 a été moins pluvieux que celui de l’an passé à la même période dans les zones sahéliennes et soudaniennes des pays du CILSS. Les excédents pluviométriques ont été plus prononcés dans les zones pastorales et désertiques. Ceci pourrait avoir comme conséquences des baisses éventuelles de productions dans certaines localités des zones sahéliennes et soudaniennes où les cultures sont en phase de reproduction d’une part, et d’autre part des risques de développement du criquet pèlerin dans les zones désertiques de la Mauritanie, du Mali et du Niger ayant connu des excédents pluviométriques. Sur le plan hydrologique, la tendance est au déficit des écoulements, avec toutefois des hausses localisées, particulièrement marquées pour certaines situations.
L’aménagement d’un périmètre bocager au sahel
Depuis 1990, avec l’appui de TERRE VERTE, l’AZN expérimente au sein de sa Ferme Pilote de Guié (FPG) un système d’aménagement des terroirs basé sur la réalisation de périmètres bocagers. A l’instar des périmètres maraîchers protégeant une zone pour cultiver des légumes, l’AZN a développé la technique des périmètres bocagers pour résoudre les problèmes liés à l’agriculture extensive (surpâturage, érosion, feux).
Ces aménagements intègrent des opérations de conservation des eaux et du sol, ainsi que de refertilisation des sols. Les périmètres sont basés sur l’utilisation des haies vives contre la divagation ou l’érosion éolienne et de systèmes de récupération de l’eau.
Trousse à outils planification et suivi-évaluation des capacités d'adaptation au changement climatique (TOP-SECAC)
Le changement climatique fait partie des menaces sérieuses auxquelles font face le monde en général et les populations africaines en particulier. Tous les moyens d’existence subissent les effets isolés ou combinés de plusieurs aléas climatiques qui affectent leur roductivité, et par conséquent la sécurité alimentaire et les conditions de vie des populations. Vouloir influencer sur les effets néfastes des aléas climatiques est donc directement lié à la lutte contre la pauvreté. La pauvreté et le développement humain sont liés à la limitation des
concentrations des gaz à effet de serre dans l’atmosphère qui évite le changement climatique (atténuation) et aux ajustements des systèmes naturels et humains vis-à-vis des effets du changement climatique actuel et futur (adaptation). Les débats sur le changement climatique ont pris un tournant déterminant en reconnaissant les priorités à l’adaptation en plus des efforts à fournir pour la mitigation. Ceci a entrainé le développement sans précédent de nombreuses initiatives (projets, programmes et politiques) qui mettent en relation le changement climatique et le développement. Ces initiatives ont jusqu’à présent du mal à générer les résultats escomptés du fait entre autre des approches et outils utilisés pour leur identification, leur planification et suivi-évaluation. L’étude sur les carences dans le domaine du suivi-évaluation faite par l’UNECA, 2010, montre que ces approches sont peu harmonisées ; ce qui ne permet pas de tirer des leçons cohérentes pour améliorer la formulation et l’exécution pertinentes de nouvelles initiatives d’adaptation au changement climatique. Cette publication répond au besoin d’harmonisation des approches et outils d’identification, de planification et de suivi-évaluation des capacités d’adaptation au changement climatique. Elle présente l’approche théorique et contient un guide pratique d’utilisation destinés aux professionnels du développement, aux chercheurs et décideurs politiques. Elle contient
une boîte à outils qui combine de façon harmonisée plusieurs approches et outils existants et
plusieurs échelles d’interventions pour définir une vision et des changements de comportement indispensables au processus d’adaptation au changement climatique.