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Effets de la salinisation et de l’alcalinisation sur la croissance du Violet de Galmi dans les vallées de Akoukou et Toudouni
Au Niger l’oignon est le deuxième produit agricole exporté dans la sous région après le niébé.
Cependant depuis les années 2000, une baisse de la production a été observée en Afrique de l’Ouest et particulièrement au Niger. Dans certaines zones de production, il a été observé des indicateurs de salinisation de l’eau et du sol. Mais aucune information n’existe sur le niveau de salinité et d’alcalinité des sites et l’effet de ce phénomène sur la croissance du violet Galmi qui est l’écotype local le plus produit au Niger.
Dans le présent document, nous étudions la salinité et l’alcalinité des sols et des eaux et leurs effets sur la production du Violet de Galmi dans les vallées de Akoukou et de Toudouni situées dans l’est du département de Tahoua.
Dans chaque vallée, sur 18 échantillons composites de sol et 7 échantillons d’eau répartis entre 3 toposéquences et les profondeurs 0-20 cm et 20-40 cm, la mesure de la conductivité électrique de l’extrait 1/5 et le pHeau et le dosage des cations et des anions majeurs ont été faits d’abord.
Dans la seconde partie de l’étude deux expérimentations en pots plastiques ont été faites sur la réponse du Violet de Galmi au stress salin. Une identification de ces effets chez cet écotype local en utilisant l’eau du site de 4,3 mS/cm de conductivité électrique et le sol du site comme traitement salin et une eau de robinet et un sol de 0,6 mS/cm comme témoins. La seconde comparait la réponse du Violet de Galmi à celle des variétés asiatiques prema et yali. Le traitement salin est appliqué une semaine après repiquage dans les deux dispositifs. Le diamètre au collet, la hauteur de la tige, la hauteur du collet à l’apex des feuilles et le nombre de feuilles sont relevés chaque 3 jours sur les plants repiqués au stade 2 feuilles.
Les résultats ont montré que les fonds des vallées présentent une conductivité variant de 1327 μS/cm à 3863 μS/cm et un SAR variant de 0,18 à 0,29. La conductivité de l’eau varie de 746 μS/cm à 4313 μS/cm et le SAR de 1,42 à 4,1. Ils ont également montré une réduction de la croissance de 80%, de 63% et de 42% respectivement pour la tige, la plante entière et le diamètre ainsi qu’une réduction du nombre de feuille de 72% par rapport au témoin.
Étude des modes de gestion de la fertilité des sols sur les sites maraichers de la commune de Koubri -- Région du centre au Burkina Faso
A l’instar des autres sites du pays, les sites maraichers de Koubri sont des zones à forte intensité de production agricole malgré le contexte précaire d’accès aux facteurs de productions. Les exploitants produisent en toute saison pour satisfaire une forte demande des villes. Notre étude avait pour but d’apprécier les modes de gestion de la fertilité des sols afin de proposer des options qui contribuent à améliorer les revenus des producteurs. A travers une analyse des pratiques de gestion de cette fertilité, il s’agissait aussi de proposer des axes d’amélioration de ces pratiques. Pour atteindre ces objectifs, un diagnostic du milieu a été fait en s’appuyant sur une enquête auprès des producteurs et une exploration des sites par le biais d’un transect. Les résultats obtenus ont confirmé des pratiques différentes de celles vulgarisées : une absence totale de jachère (100% des producteurs enquêtés), une rotation pratiquée par 60% des producteurs mais orientée par le marché seul. Les fumures sont épandues à des doses faibles (en moyenne 1946kg/ha/an de fumure organique, des doses de NPK comprise entre 96 kg/ha et 328 kg/ha et des doses d’urée entre 59 kg/ha et 118kg/ha). A cela il s’ajoute un emploi inapproprié des pesticides qui n’est pas sans conséquences sur la faune du sol. Nous avons également fait l’état de perturbations récurrentes de la couche arable du sol (plus de 3 labours, 5 sarclages et plus de 5 binages pratiqués chaque saison, aux abords des retenues d’eau. Enfin, 51% des producteurs perçoivent la fertilité de leurs sols comme étant dégradées.
Pour que l’activité de maraichage améliore durablement le revenu des ménages, il est impératif de produire suivant les bonnes pratiques agricoles à savoir : apporter conséquemment la fumure organique au sol (15 à 30 t/ha/2ans) pour augmenter le niveau de fertilité, améliorer l’accessibilité aux engrais minéraux et suivre les bonnes pratiques d’utilisation des pesticides pour réduire les effets néfastes de l’utilisation des pesticides.
A terme une éducation relative à la dégradation des sols et aux changements climatiques permettra aux producteurs à mieux gérer leur capital.