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Évaluation du stock de carbone au niveau des plantations à Acacia senegal au Niger.
Le projet bio-carbone est un volet inscrit dans le programme d’actions communautaires qui vise à encourager la plantation d’acacia senegal au Niger. Le concept de ce projet a été approuvé par le Conseil des Investisseurs du Fonds Bio-Carbone, administré par la Banque Mondiale. L’objectif premier du projet vise le développement au Niger, d’une filière «gomme arabique » au bénéfice des communautés rurales, ainsi qu’à la réhabilitation des terres dégradées. Cependant, pour accéder aux marchés internationaux à travers la valorisation de leurs produits (gomme arabique) et tirer le meilleur profit du marché de carbone, il faut se soumettre à une comptabilité précise des stocks de carbone. C’est dans ce contexte que cette étude a été entreprise avec pour objectif général, l’évaluation environnementale et socioéconomique du potentiel de carbone dans le système sol-végétation des plantations d’acacia senegal réalisées dans le cadre du projet bio-carbone. Plus spécifiquement, elle vise à estimer la biomasse des arbres au niveau des plantations à Acacia senegal puis à évaluer le stock de carbone au niveau des plantations à Acacia senegal et les opportunités dans le cadre du marché du carbone pour les porteurs de projet et les communautés à la base. C’est ainsi que quatre (4) catégories de terres ont été identifiées et parmi lesquelles, un échantillon de dix (10) sites a été choisi. Sur ces 10 sites, soixante (60) placettes de 50mx50m chacune ont été reparties proportionnellement à la superficie de chaque site. Les circonférences à 20cm au dessus du sol ont été prises sur 4210 sujets. Les estimations ont donné 6770,07 tonne de biomasse pour un stock de 3385,035 tonne C au niveau des terres vacantes ; 52061,152 tonne de biomasse pour un stock 26030,576 tonne C pour les terres agricoles ; 4004,59 tonne de biomasse pour 2002,295 tonne C sur les terres vacantes + les terres agricoles ; et 4808,62 tonne de biomasse pour 2404,31 tonne C au niveau de la forêt classée. Ce qui constitue de véritables opportunités pour les populations à la base.
Impact de la restauration des terres sur la dynamique de la végétation du bassin versant de Badaguichiri
Cette étude sur l’impact des activités de restauration des terres sur la végétation a été conduite au niveau du bassin versant de Badaguichiri(Niger) au niveau de trois (3) sites. La méthodologie utilisée pour la réalisation de l’étude est basée sur des enquêtes auprès des paysans et un inventaire de la végétation sur les sites traités et sans intervention (témoin). Les résultats ont montré que les communautés sont conscientes de la dégradation des ressources naturelles et les causes majeures de ce fléau sont les sécheresses récurrentes, l’érosion, et le changement climatique.
La restauration des terres utilisant les techniques de CES/DRS sont aujourd’hui favorablement acceptées par les populations car elles permettent de protéger les terres de l’érosion et des effets néfastes des variabilités climatiques à travers la régularisation de l'eau pendant les fortes pluies, l’augmentation de l'infiltration, le maintien de la fertilité et de l’humidité du sol ainsi que l’amélioration des propriétés physique des sols.
La diversité et la densité ont été évaluées dans tous les sites pour les ligneux et les herbacées. Il ressort de cette étude que la diversité et la densité des ligneux et des herbacées sont favorisées par les types d’intervention. L'aménagement en demi-lunes donne de meilleurs résultats sur la densité et la composition floristique de la végétation ligneuse. Quatorze (14) espèces ligneuses au niveau du site avec demi-lunes, 11 espèces sur le site avec tranchées de reboisement et 8 espèces sur le site témoin. La densité des ligneux (toutes espèces confondues) est de 1220 individus/ha sur le site avec demi-lunes, 678 individus/ha sur le site avec tranchées de reboisement et 173 individus sur le site témoin.