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Analyse des impacts socio-économiques et environnementaux liées à la culture de l’arachide [Arachis hypogaea] dans deux communes du département de Dogondoutchi au Sud-Ouest du Niger
Cette étude a été conduite dans le département de Dogondoutchi, précisément dans la commune urbaine de Dogondoutchi et dans la commune rurale Dankassari. Elle a pour but d’analyser les impacts socioéconomiques et d’énumérer les impacts environnementaux liés à la culture d’arachide. La méthodologie utilisée repose non seulement sur l’analyse des données collectées, mais aussi sur des enquêtes individuelles effectuées sur la base d’un questionnaire auprès des producteurs et du personnel des différentes directions départementales (Agriculture, Hydraulique, environnement) de la zone. Ainsi, les enquêtes ont porté sur la place de la culture, les impacts socioéconomiques et environnementaux ainsi que les techniques de GDT. Au total, 155 producteurs d’arachides ont été enquêtés dans dix villages de la zone d’étude. A l’issue de l’enquête, nous avons abouti aux résultats suivants : L’arachide est l’une des principales légumineuses à grains cultivées dans la zone. Son importance s’apprécie également à travers la superficie emblavée soit 16,18% et 27,59% (respectivement à Dankassari et à Dogondoutchi) des superficies agricoles. C’est une activité qui présente une bonne rentabilité pour ces producteurs. Les revenus issus de cette activité garantissent une accessibilité économique aux autres denrées alimentaires. Sur le plan environnemental, les risques environnementaux sont observés surtout au moment de la préparation du terrain avec les défrichages et le labour, au cours de l’utilisation des engrais, lors de la récolte par arrachage totale de la plante et enfin par la monoculture. Toutes ces pratiques ont des impacts négatifs sur l’environnement, conduisant soit à la dégradation des sols ou soit à la pollution de l’environnement. Néanmoins les techniques de GDT sont pratiquées dans la zone pour la récupération des terres et l’amélioration de la fertilité du sol. Mais ces techniques ne sont pas appliquées sur la culture d’arachide.
Déterminants de l’adoption de la fumure organique dans un contexte de changement climatique au Nord Bénin: cas des producteurs de maïs des communes de Bembéréké et de Sinendé
L’agriculture béninoise occupe 70% de la population active. Dans le Nord du pays, l’un des problèmes majeurs qui affectent la production agricole est la baisse de la fertilité des sols. Les causes de ce phénomène sont entre autre les mauvaises pratiques culturales et les risques climatiques. Ces derniers ont un impact remarquable sur la qualité des sols qui se traduit par la baisse des rendements. L’objectif de cette étude est de promouvoir des stratégies efficaces d’adaptation à la baisse de la fertilité des sols, afin d’assurer la sécurité Alimentaire dans les communes de Bembéréké et de Sinendé. Pour ce faire, la perception des agriculteurs sur les effets des changements climatiques sur la fertilité des sols, les stratégies d’adaptation, et les facteurs socio-économiques qui influencent l’utilisation de la fumure organique comme stratégie d’adaptation ont été identifiés. Au total 230 producteurs de maïs ont été échantillonnés et interviewés. Le modèle Logit a été utilisé pour isoler les variables affectant la décision d’utiliser la fumure organique pour corriger la baisse de fertilité. D’une manière générale, les producteurs perçoivent les effets des changements climatiques sur les sols à travers : la baisse de la fertilité, la modification de la couleur des terres, l’accroissement de l’érosion et la destruction de la structure du sol. Ils s’y adaptent à travers plusieurs stratégies dont l’utilisation de la fumure organique. Les résultats du modèle montrent que, les variables telles que l’âge, le nombre de bœufs de trait, le niveau d’instruction formelle; le contact avec un agent de vulgarisation; l’expérience en production de maïs; la distance séparant le champ du producteur de sa maison sont les facteurs qui influencent de façon significative l’adoption de la fumure
organique. D’autres variables à priori pertinentes présentes dans le modèle n’ont aucun effet significatif sur le choix des agriculteurs, bien que ces variables influencent positivement ou négativement le choix de la stratégie d’adaptation. Il s’agit notamment de la superficie de champs de maïs emblavée, la taille du ménage, et l’appartenance à une organisation de producteurs.
Étude des modes de gestion de la fertilité des sols sur les sites maraichers de la commune de Koubri -- Région du centre au Burkina Faso
A l’instar des autres sites du pays, les sites maraichers de Koubri sont des zones à forte intensité de production agricole malgré le contexte précaire d’accès aux facteurs de productions. Les exploitants produisent en toute saison pour satisfaire une forte demande des villes. Notre étude avait pour but d’apprécier les modes de gestion de la fertilité des sols afin de proposer des options qui contribuent à améliorer les revenus des producteurs. A travers une analyse des pratiques de gestion de cette fertilité, il s’agissait aussi de proposer des axes d’amélioration de ces pratiques. Pour atteindre ces objectifs, un diagnostic du milieu a été fait en s’appuyant sur une enquête auprès des producteurs et une exploration des sites par le biais d’un transect. Les résultats obtenus ont confirmé des pratiques différentes de celles vulgarisées : une absence totale de jachère (100% des producteurs enquêtés), une rotation pratiquée par 60% des producteurs mais orientée par le marché seul. Les fumures sont épandues à des doses faibles (en moyenne 1946kg/ha/an de fumure organique, des doses de NPK comprise entre 96 kg/ha et 328 kg/ha et des doses d’urée entre 59 kg/ha et 118kg/ha). A cela il s’ajoute un emploi inapproprié des pesticides qui n’est pas sans conséquences sur la faune du sol. Nous avons également fait l’état de perturbations récurrentes de la couche arable du sol (plus de 3 labours, 5 sarclages et plus de 5 binages pratiqués chaque saison, aux abords des retenues d’eau. Enfin, 51% des producteurs perçoivent la fertilité de leurs sols comme étant dégradées.
Pour que l’activité de maraichage améliore durablement le revenu des ménages, il est impératif de produire suivant les bonnes pratiques agricoles à savoir : apporter conséquemment la fumure organique au sol (15 à 30 t/ha/2ans) pour augmenter le niveau de fertilité, améliorer l’accessibilité aux engrais minéraux et suivre les bonnes pratiques d’utilisation des pesticides pour réduire les effets néfastes de l’utilisation des pesticides.
A terme une éducation relative à la dégradation des sols et aux changements climatiques permettra aux producteurs à mieux gérer leur capital.