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Effet du mode de gestion des résidus de récolte sur le sol et les rendements du coton, du maïs et du sorgho au Burkina Faso.
Au Burkina Faso la fertilité des sols est menacée voire compromise par la culture continue du coton et des céréales. Une étude a été menée dans la province du Tuy pour améliorer la productivité des cultures par une gestion durable de la fertilité des sols.
Le dispositif expérimental en blocs simples non randomisés, comporte trois traitements : la gestion extensive où les résidus sont exportés (T1) est comparée à la gestion semi-intensive (T2) et à la gestion intensive des résidus de récolte (T3) recyclés en compost et fumier, respectivement. Les rendements des cultures, l’évolution des propriétés chimiques du sol ont été déterminés. Au travers d’une enquête conduite en milieu paysan, les modes de gestion des résidus de culture et les stratégies de restitution organique ont été évalués.
Effets du travail et de la couverture du sol sur la production du maïs (zea mays L.) dans la commune d’Aplahoué au sud-ouest du Bénin
Sur les plateaux du Sud-Bénin, précisément dans la commune d’Aplahoué, région de terres de barre à climat soudano-guinéen caractérisé par une pluviométrie comprise entre 900 et 1100 mm, la forte pression démographique a entraîné la dégradation physique et chimique des sols. Pour accroître la productivité des sols, depuis quelques décennies, le labour, comme mode de travail du sol, tend à diminuer au profit de différents modes de préparation du sol, allant du travail du sol réduit sans retournement jusqu'au semis direct sous couvert des paillis de résidus. L’objectif de cette étude est de contribuer à la lutte contre la dégradation des terres afin de garantir la sécurité alimentaire d’une population de plus en plus croissante. Dans le but de caractériser les systèmes de culture de la commune d’Aplahoué, une enquête de terrain a permis de comprendre la perception des producteurs sur les pratiques dégradantes des sols et leurs modes de gestion. Ensuite, un essai agronomique a permis d’évaluer les effets du travail de sol et du mulch sur la production de maïs (zea mays, L.), à travers un dispositif expérimental en bloc de Fischer à deux facteurs (travail de sol et mulch) comportant huit
traitements et quatre répétitions en milieu paysan. Les résultats obtenus montrent que les principales raisons de la dégradation des sols sont beaucoup liées à l’érosion hydrique (93,7 % des enquêtés) et les cultures continues sur la même parcelle pendant des années (89,5 %). Pour les pratiques de gestion des sols, 96,8 % des enquêtés pratiquent le minimum labour, la jachère est inexistante, 2,6 % font le billonnage et 85 % défrichent leur champ en brûlant les résidus. Concernant l’effet de fertilisant, 38 % des enquêtés utilisent les engrais minéraux et 11,5 % utilisent les déjections des animaux souvent collectées dans les concessions. Les effets de travail du sol et du mulch ont été évalués. On note une différence hautement significative pour le facteur mulch sur toutes les variables de croissance observées sur le maïs. Le travail du sol montre une différence significative seulement au niveau du traitement sans labour comparé au billonnage. Les meilleures performances agronomiques sont obtenues sur le billonnage avec mulch (hauteur 60 JAS= 114,92 ±11,96 cm) suivi du minimum labour avec mulch (hauteur 60 JAS =112,33 ±15.18 cm). Le billonnage (R/p= 5738,035 kg/ha et R/g=
1478,77 kg/ha) donne les performances agronomiques comparé au sans labour (R/p=1797,325 kg/ha et R/g= 752,47 kg/ha) qui présente un résultat faible. Dans l’avenir, il serait intéressant d’accompagner les producteurs à pratiquer les systèmes de culture avec l’utilisation des paillis de résidu pour réduire les stress hydriques et accroitre leur production.