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Étude des modes de gestion de la fertilité des sols sur les sites maraichers de la commune de Koubri -- Région du centre au Burkina Faso
A l’instar des autres sites du pays, les sites maraichers de Koubri sont des zones à forte intensité de production agricole malgré le contexte précaire d’accès aux facteurs de productions. Les exploitants produisent en toute saison pour satisfaire une forte demande des villes. Notre étude avait pour but d’apprécier les modes de gestion de la fertilité des sols afin de proposer des options qui contribuent à améliorer les revenus des producteurs. A travers une analyse des pratiques de gestion de cette fertilité, il s’agissait aussi de proposer des axes d’amélioration de ces pratiques. Pour atteindre ces objectifs, un diagnostic du milieu a été fait en s’appuyant sur une enquête auprès des producteurs et une exploration des sites par le biais d’un transect. Les résultats obtenus ont confirmé des pratiques différentes de celles vulgarisées : une absence totale de jachère (100% des producteurs enquêtés), une rotation pratiquée par 60% des producteurs mais orientée par le marché seul. Les fumures sont épandues à des doses faibles (en moyenne 1946kg/ha/an de fumure organique, des doses de NPK comprise entre 96 kg/ha et 328 kg/ha et des doses d’urée entre 59 kg/ha et 118kg/ha). A cela il s’ajoute un emploi inapproprié des pesticides qui n’est pas sans conséquences sur la faune du sol. Nous avons également fait l’état de perturbations récurrentes de la couche arable du sol (plus de 3 labours, 5 sarclages et plus de 5 binages pratiqués chaque saison, aux abords des retenues d’eau. Enfin, 51% des producteurs perçoivent la fertilité de leurs sols comme étant dégradées.
Pour que l’activité de maraichage améliore durablement le revenu des ménages, il est impératif de produire suivant les bonnes pratiques agricoles à savoir : apporter conséquemment la fumure organique au sol (15 à 30 t/ha/2ans) pour augmenter le niveau de fertilité, améliorer l’accessibilité aux engrais minéraux et suivre les bonnes pratiques d’utilisation des pesticides pour réduire les effets néfastes de l’utilisation des pesticides.
A terme une éducation relative à la dégradation des sols et aux changements climatiques permettra aux producteurs à mieux gérer leur capital.
Évaluation de l’incidence du statut socioéconomique des ménages agricoles sur les pratiques de gestion de la fertilité des sols au sud du Tchad: cas de la sous-préfecture de Bébedjia.
A l’instar de problèmes que connaissent la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, la baisse de la fertilité des sols au Tchad est un problème majeur qui handicape à la production agricole qui ne couvre plus les besoins limentaires d’une population pauvre et croissante. Dans ce contexte, cette étude a pour objectif de proposer des voies d’amélioration de la gestion de la fertilité des sols en fonction de statuts socioéconomiques des ménages. Pour cela, une enquête auprès de 196 ménages agricoles répartis dans six (6) villages (Bemboura, Maïnani, Goré, Donara, Koutoukagbé, Bitanda) a été réalisée. L’étude a montré que la population de la souspréfecture de Bébedjia est en majorité constituée des ménages très pauvres et pauvres (63%). Leur situation socioéconomique a une incidence négative sur la durabilité de la gestion de la fertilité des sols. Ainsi, il a été observé une tendance à l’utilisation quasi exclusive des fumures organiques ou minérales, exacerbée par la situation de pauvreté des ménages. Les systèmes de culture (jachère, rotation et association culturales) pratiqués ne sont pas adaptés à l’amélioration de la fertilité des sols. Pour y remédier, l’étude recommande une amélioration des conditions socioéconomiques des ménages agricoles et enfin une gestion de fertilité des sols basée sur des apports conjoints du fumier ou du compost, des résidus de culture, des engrais minéraux et des systèmes de culture adaptés.