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Caractérisation des pratiques paysannes de gestion de la fertilité des sols de la commune rurale de molota (Guinée)
La commune rurale de Molota est une zone dont le climat est favorable à l’agriculture. Les producteurs de cette zone bénéficient de l’appui du Centre de Recherche Agronomique de Foulayah et la Station de Recherche Agronomique de Kilissi ainsi que d’autres organisations non gouvernemental (ONG). Malgré ces avantages, on constate dans les exploitations agricoles une baisse progressive de la fertilité des sols qui se manifeste à travers les rendements des cultures. Cette baisse pourrait être imputée aux pratiques culturales inappropriées et la croissance démographique galopante. C’est dans ce cadre que cette étude a été réalisée pour caractériser les techniques culturales pratiquées par les paysans, les analysées afin de proposer des stratégies d’amélioration. Pour atteindre ces objectifs, une enquête individuelle a été réalisée au niveau de 180 exploitants agricoles dans 10 villages de la commune. Au cours de ces enquêtes, plusieurs pratiques ont été inventoriées. Il faut signaler qu’après les analyses qui ont porté sur la prédominance, l’efficacité et la durabilité, nous avons retenu certaines pratiques en vue de leur amélioration. Ce sont : le système de rotation riz-maraichage pratiqué par 56 % des producteurs (rendement moyen en riz 2,8t/ha estimation des paysans), système de rotation riz-arachide-jachère par 52,2% des producteurs (rendement moyen en riz 1,85t/kg estimation des paysans), système maraicher avec combinaison des engrais organiques et minéraux par 53% des producteurs et le Mulching en culture maraichers (17% des producteurs) qui donne un accroissement de 10 %. Ces techniques, si elles sont améliorées pourront permettre une exploitation durable des sols. Pour cela, les paysans doivent être soutenus par des investissements dans les aménagements hydro-agricoles, les équipements adaptés, l’approvisionnement en intrants agricoles et la formation des agriculteurs.
Dynamique et Modes de Gestion des Etangs Piscicoles en Guinee Forestiere: Cas de la Préfecture de Nzerekore
La Guinée forestière est une des quatre régions naturelles de la République de Guinée. Dotée d'une richesse naturelle grâce à la forte pluviométrie (4000 mm par an), la région a connu depuis vingt ans un fort développement agricole. Cependant, l'enclavement et l'éloignement des côtes, ont rendu difficile le ravitaillement des produits de mer vers la région. L'élevage reste très peu développé, un développement freiné par l'épizootie périodique. La région souffre d'une carence en protéines animales. Les flux des réfugiés, conséquence de guerres civiles au Sierra Leone et au Liberia et la Cote d’Ivoire tous limitrophes à cette région, ont aggravé encore davantage ce déficit. Dans un tel contexte, les autorités, accompagnées par des organismes de développement, ont donné une priorité particulière à toute forme d'activité nourricière susceptible de produire des protéines animales. Très développée en Asie, la rizipisciculture est presque inexistante en Afrique. Elle intéresse rarement les programmes de développement en raison de la taille modeste des poissons produits (60 g de poids moyen). Mais, c'est ignorer que, dans le milieu rural démuni, ce sont avant tout le volume global de l'offre (1000 kg / hal an) et surtout le faible coût qui déterminent les habitudes alimentaires. Dans le contexte mondial actuel de lutte contre la pauvreté, le développement d'activités nourricières profitables directement aux populations rurales est une stratégie prioritaire. En ce qui nous concerne, le système extensif de production facilement appropriable par les paysans peut représenter ne solution aux problèmes rencontrés par des Ce mémoire a pour objectif d’analyser les dynamiques autours du développement de la pisciculture en Guinée forestière. Cette analyse s’appuie sur un diagnostic des systèmes d’élevages piscicoles, leur place au sein des systèmes agraires afin d’identifier et caractériser les objectifs attendus par les exploitants vis-à-vis des différents ateliers de production et les différents modes de gestions des étangs. Pour réaliser ce diagnostic, 15 entretiens semi-ouverts ont étés menés auprès des bénéficiaires du Projet d’appui au développement rizicole et piscicole, Guinée forestière, mis en oeuvre depuis 2009 par l’APDRA pour le volet pisciculture. Les résultats des enquêtes socioéconomiques ont montré que les modes de gestions des étangs piscicoles de la zone sont très complexes varient d’une zone à une autre et suivant l’implication des ONG et autres acteurs de la filière. Les modes de fertilisation des sols sont pour la plupart à base des fumiers de ferme issus des porcérie qui, graduellement s’installe dans les exploitations agro piscicoles. Pour la croissance des poissons en condition d’étangs, l’analyse statistique n’a pas révélé de différences significatives sur la croissance des poissons en étangs qu’aux poissons sans apport d’elémént fertilisant soit 1,29 g/J.nos enquêtes ont révélé en moyenne 1200 pisciculteurs regroupés en 95 groupements sont fonctionnels dans la zone. La production moyenne s’élève à 900 T de poissons et 290 T de Priz sur une superficie aménagée de 400 ha ; 24% des Pisci Riziculteurs ont un rendement annuel variant de 1,2 à 3,9t/ha/an 28% des Pisci Riziculteurs ont un rendement annuel entre 502 à 857kg/ha/an environ 1000 kg à l’hectare : 12% des Pisci Riziculteurs ont un rendement annuel entre 301 à 500 kg/ha/an
Etude des facteurs anthropiques de dégradation des ressources forestières de la CR de Lisso, préfecture de Boffa à l’ouest de la Guinée
La situation environnementale du CR Lisso est caractérisée par une dégradation continue des ressources naturelles, favorisée et accélérée par l'absence de mécanismes de contrôle et une très forte paupérisation de la population ces dernières années. Ces ressources, encore relativement abondantes, sont menacées par une dégradation accélérée sous l'effet combiné des facteurs climatiques et anthropiques. L’objectif général de cette étude était d’inventorier les facteurs anthropiques de dégradation des ressources forestières afin de proposer une solution pour une gestion rationnelle. Nous avons mené des enquêtes auprès de 187 ménages dans 8 villages. Les résultats ont montré que les actions humaines ont en général des impacts sur les ressources forestières. Ces actions sont les suivantes : agriculture sur brûlis, feux de brousse fréquents, coupe excessive de bois, élevage extensive, braconnage et carbonisation. Six types de forêts caractérisent la flore de la zone. Parmi les 30 espèces végétales identifiées, 13 sont abondantes et 17 sont rares. Sur 10 espèces sauvages identifiées 1 est abondante, 2 sont rares et 7 ont disparu. Les échanges ont permis de comprendre l’évolution des paramètres climatiques de la localité et 92% de la population affirme qu’il y’a une variation des saisons. Concernant les impacts, nous avons retenu : l’instabilité du calendrier agricole, la raréfaction de certaines espèces animales et végétales, le tarissement des cours d’eau, le recul du couvert végétal, la baisse de la productivité des terres. Les solutions proposées sont les suivantes : établir de bonnes pratiques agricoles, protéger et conserver les ressources forestières, restaurer et reboiser les zones dégradées et impliquer la population dans la gestion participative des ressources forestières.