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Amélioration de la productivité du maïs (Zea mays L.) par la pratique de l’association maïs/niébé (Tchad).
Le Tchad, comme beaucoup de pays de l'Afrique Sub-saharienne, est confronté depuis de nombreuses années au problème de sécurité alimentaire, suite aux effets de changements climatiques.
L’augmentation de la production du maïs afin d’atteindre l’autosuffisance céréalière dépend de la résolution des principales contraintes de sa production.
Effet de la variabilité climatique sur la productivité du mil [Pennisetum glaucum (L.) R.Br.] dans un essai de gestion à long terme de la fertilité du sol en zone sahélienne du Niger : approche par le modèle DSSAT
Le mil est la céréale la plus consommée en zone sahélienne du Niger. L’accroissement de sa productivité est fortement compromis par le faible niveau de fertilité initiale des sols et les conditions climatiques défavorables. L’objectif global de cette étude était d’évaluer l’impact de la variabilité climatique sur les effets à long terme de l’application combinée du fumier, des résidus de récolte et des engrais minéraux sur la productivité du mil en zone sahélienne du Niger en utilisant des données agronomiques et climatiques historiques. Les données agronomiques proviennent de l’essai à long terme conduit de 1998 à 2013 à la station expérimentale du Centre Sahélien de l’ICRISAT (Sadoré, Niger). Le dispositif expérimental utilisé était un split plot à 3 répétitions comparant 27 combinaisons optimales de 3 niveaux de résidus de mil codés R0 (300 kg/ha), R1 (900 kg/ha) et R2 (2700 kg/ha) ; 3 niveaux d’engrais minéraux codés F0 (0 kg N/ha + 0 kg P/ha), F1 (15 kg N/ha + 4.4 kg P/ha) et F2 (45 kg N/ha + 13.1 kgP/ha) et 3 niveaux de fumier de bovin codés M0 (300 kg/ha), M1 (900 kg/ha) et M2 (2700 kg/ha) appliquées dans 3 systèmes de culture. L’analyse statistique des rendements grain mesurés a été effectuée à l’aide du logiciel GenStat 12th Edition. Le modèle DSSAT 4.5 a permis de faire les simulations. Ainsi, une comparaison des rendements grain observés et ceux simulés a été réalisée. Les résultats de l’analyse statistique ont montré que les traitements R2F2M1 (2700R, 45N + 13.1P, 900M) et R2F2M2 (2700R, 45N + 13.1P, 2700M) donnent les meilleurs rendements grain par rapport au témoin R0F0M0, respectivement dans le système mil continu et les systèmes mil en rotation et en association avec le niébé sur la période 1998-2013. Cependant, malgré les faibles rendements enregistrés par le témoin, les résultats obtenus avec le modèle ont indiqué qu’il ne manifeste pas de stress hydrique, par contre son stress azoté est beaucoup plus important comparativement aux autres traitements. Nous en déduisons donc que la baisse de la fertilité du sol limite plus la production du mil que la pluviométrie. La baisse des rendements sous tous les traitements est liée principalement au stress hydrique qui intervient pendant les stades de floraison et surtout de remplissage des grains du mil. Les rendements grain ont été sous-estimés pour plusieurs années de la période 1998-2013 dû au fait que le modèle ne simule pas l’effet du phosphore qui est l’élément le plus limitant de la fertilité du sol et le plus important pour la culture du mil. Par ailleurs, la performance de prédiction du modèle a été en générale mauvaise pour certaines années de la période 1998-2013. Par contre, pour d’autres, elle a été acceptable. L'analyse biophysique sur la période 1983-2013 (31 ans) a montré que les combinaisons R2F0M0, et R2F0M0 et R2F0M1 présentent moins de risques vis-à-vis de la variabilité climatique respectivement dans les systèmes mil continu et en rotation avec le niébé, et dans le système mil en association avec le niébé. Cependant, l’analyse stratégique et financière a préconisé le traitement R0F2M0 comme la meilleure combinaison en termes de revenu monétaire et d’efficience pour la production du mil dans les trois systèmes de culture sur la période 1983-2013.
Évaluation de la productivité des sols dans la zone périurbaine nord de l’agglomération de Ouagadougou au Burkina Faso
Au Burkina Faso, le secteur agricole occupe 90% de la population active avec environ 2,5 millions d’hectares. L’agriculture urbaine et périurbaine est une activité florissante dans les grands centres urbains du pays. Elle est une alternative contre l'insécurité alimentaire, le chômage et le sous-emploi. La culture maraichère constitue l’activité agricole la plus répandue de cette agriculture. Du fait de la demande croissante, les producteurs en zone urbaine et périurbaine ont adopté des systèmes de production agricole peu soucieux de la gestion de la fertilité des sols. La présente étude menée dans la zone périurbaine nord de l’agglomération de Ouagadougou au Burkina Faso avait objectif d’évaluer la productivité des sols selon les pratiques paysannes et d’évaluer des options de fertilisation des sols. A ce sujet, des investigations sur les modes de gestion de la fertilité ont été menées. Deux formules de fumures organiques et minérales en combinaison ont été appliquées pour chaque type de cultures : (i) 5T/ha de fumier + 150kg/ha de NPK et 50kg/ha d’urée et, 400kg/ha de NPK et 150kg/ha d’urée pour les cultures maraichères et (ii) 2T/ha de fumier + 150kg/ha de NPK et 50kg/ha d’urée et, pour les cultures céréalières, 2T/ha de fumier + 200kg de burkinaphosphate (BP) pour le sorgho et 300kg/ha de BP pour le maïs. Les pratiques paysannes ont constitué les 3èmes traitements. Les résultats des enquêtes socioéconomiques ont montré que les pratiques paysannes de gestion de la fertilité des sols sont caractérisées par de faibles apports en fumure organique (entre 0,5 et 2,5T/ha) et de forte utilisation de la fumure minérale pour tous les types de cultures étudiés. La majorité des exploitants excèdent les normes d’utilisation de NPK et d’urée surtout pour les cultures maraichères. Pour l’application des formules de fumures organiques et minérales, l’analyse statistique n’a pas révélé de différences significatives sur la croissance des plantes des deux types de cultures jusqu’au 45ème jour après semis. A ce niveau de l’étude, les régimes de fertilisation à doses modérées et accessibles proposés aux producteurs donnent des effets similaires aux pratiques paysannes à forte utilisation d’engrais et à faible apport de fumier.
Évaluation du stock de carbone au niveau des plantations à Acacia senegal au Niger.
Le projet bio-carbone est un volet inscrit dans le programme d’actions communautaires qui vise à encourager la plantation d’acacia senegal au Niger. Le concept de ce projet a été approuvé par le Conseil des Investisseurs du Fonds Bio-Carbone, administré par la Banque Mondiale. L’objectif premier du projet vise le développement au Niger, d’une filière «gomme arabique » au bénéfice des communautés rurales, ainsi qu’à la réhabilitation des terres dégradées. Cependant, pour accéder aux marchés internationaux à travers la valorisation de leurs produits (gomme arabique) et tirer le meilleur profit du marché de carbone, il faut se soumettre à une comptabilité précise des stocks de carbone. C’est dans ce contexte que cette étude a été entreprise avec pour objectif général, l’évaluation environnementale et socioéconomique du potentiel de carbone dans le système sol-végétation des plantations d’acacia senegal réalisées dans le cadre du projet bio-carbone. Plus spécifiquement, elle vise à estimer la biomasse des arbres au niveau des plantations à Acacia senegal puis à évaluer le stock de carbone au niveau des plantations à Acacia senegal et les opportunités dans le cadre du marché du carbone pour les porteurs de projet et les communautés à la base. C’est ainsi que quatre (4) catégories de terres ont été identifiées et parmi lesquelles, un échantillon de dix (10) sites a été choisi. Sur ces 10 sites, soixante (60) placettes de 50mx50m chacune ont été reparties proportionnellement à la superficie de chaque site. Les circonférences à 20cm au dessus du sol ont été prises sur 4210 sujets. Les estimations ont donné 6770,07 tonne de biomasse pour un stock de 3385,035 tonne C au niveau des terres vacantes ; 52061,152 tonne de biomasse pour un stock 26030,576 tonne C pour les terres agricoles ; 4004,59 tonne de biomasse pour 2002,295 tonne C sur les terres vacantes + les terres agricoles ; et 4808,62 tonne de biomasse pour 2404,31 tonne C au niveau de la forêt classée. Ce qui constitue de véritables opportunités pour les populations à la base.
Impact de la restauration des terres sur la dynamique de la végétation du bassin versant de Badaguichiri
Cette étude sur l’impact des activités de restauration des terres sur la végétation a été conduite au niveau du bassin versant de Badaguichiri(Niger) au niveau de trois (3) sites. La méthodologie utilisée pour la réalisation de l’étude est basée sur des enquêtes auprès des paysans et un inventaire de la végétation sur les sites traités et sans intervention (témoin). Les résultats ont montré que les communautés sont conscientes de la dégradation des ressources naturelles et les causes majeures de ce fléau sont les sécheresses récurrentes, l’érosion, et le changement climatique.
La restauration des terres utilisant les techniques de CES/DRS sont aujourd’hui favorablement acceptées par les populations car elles permettent de protéger les terres de l’érosion et des effets néfastes des variabilités climatiques à travers la régularisation de l'eau pendant les fortes pluies, l’augmentation de l'infiltration, le maintien de la fertilité et de l’humidité du sol ainsi que l’amélioration des propriétés physique des sols.
La diversité et la densité ont été évaluées dans tous les sites pour les ligneux et les herbacées. Il ressort de cette étude que la diversité et la densité des ligneux et des herbacées sont favorisées par les types d’intervention. L'aménagement en demi-lunes donne de meilleurs résultats sur la densité et la composition floristique de la végétation ligneuse. Quatorze (14) espèces ligneuses au niveau du site avec demi-lunes, 11 espèces sur le site avec tranchées de reboisement et 8 espèces sur le site témoin. La densité des ligneux (toutes espèces confondues) est de 1220 individus/ha sur le site avec demi-lunes, 678 individus/ha sur le site avec tranchées de reboisement et 173 individus sur le site témoin.