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Évaluation de la productivité des sols dans la zone périurbaine nord de l’agglomération de Ouagadougou au Burkina Faso
Au Burkina Faso, le secteur agricole occupe 90% de la population active avec environ 2,5 millions d’hectares. L’agriculture urbaine et périurbaine est une activité florissante dans les grands centres urbains du pays. Elle est une alternative contre l'insécurité alimentaire, le chômage et le sous-emploi. La culture maraichère constitue l’activité agricole la plus répandue de cette agriculture. Du fait de la demande croissante, les producteurs en zone urbaine et périurbaine ont adopté des systèmes de production agricole peu soucieux de la gestion de la fertilité des sols. La présente étude menée dans la zone périurbaine nord de l’agglomération de Ouagadougou au Burkina Faso avait objectif d’évaluer la productivité des sols selon les pratiques paysannes et d’évaluer des options de fertilisation des sols. A ce sujet, des investigations sur les modes de gestion de la fertilité ont été menées. Deux formules de fumures organiques et minérales en combinaison ont été appliquées pour chaque type de cultures : (i) 5T/ha de fumier + 150kg/ha de NPK et 50kg/ha d’urée et, 400kg/ha de NPK et 150kg/ha d’urée pour les cultures maraichères et (ii) 2T/ha de fumier + 150kg/ha de NPK et 50kg/ha d’urée et, pour les cultures céréalières, 2T/ha de fumier + 200kg de burkinaphosphate (BP) pour le sorgho et 300kg/ha de BP pour le maïs. Les pratiques paysannes ont constitué les 3èmes traitements. Les résultats des enquêtes socioéconomiques ont montré que les pratiques paysannes de gestion de la fertilité des sols sont caractérisées par de faibles apports en fumure organique (entre 0,5 et 2,5T/ha) et de forte utilisation de la fumure minérale pour tous les types de cultures étudiés. La majorité des exploitants excèdent les normes d’utilisation de NPK et d’urée surtout pour les cultures maraichères. Pour l’application des formules de fumures organiques et minérales, l’analyse statistique n’a pas révélé de différences significatives sur la croissance des plantes des deux types de cultures jusqu’au 45ème jour après semis. A ce niveau de l’étude, les régimes de fertilisation à doses modérées et accessibles proposés aux producteurs donnent des effets similaires aux pratiques paysannes à forte utilisation d’engrais et à faible apport de fumier.
Maraîchage périurbain à Dakar : dynamique spatiotemporelle, contraintes et stratégies d’adaptation dans la Grande Niaye de Pikine (Sénégal)
Comme de nombreux espaces propices à l’agriculture notamment le maraîchage, la Grande Niaye de Pikine située en pleine agglomération dakaroise connaît de grandes mutations. Cette zone appelée « poumon vert » constitue une source importante de revenus et contribue également à la résorption du chômage, à la préservation de l’environnement et dans une moindre mesure à la lutte contre l’insécurité alimentaire au Sénégal notamment à Dakar. Cependant, les effets naturels et les actions anthropiques menacent progressivement la sauvegarde de ce milieu. En effet, les enquêtes socio-économiques révèlent que les maraîchers se confrontent à d’énormes difficultés pour mener à bien leurs activités. Il s’agit principalement de l’insécurité foncière, de la variabilité climatique, de la fertilité des sols et des ennemis de cultures. Toutefois des mesures agronomiques (semences améliorées, paillage, fertilisants, etc), biologiques (rotation des cultures, association culturale, brise-vents, etc.) et physiques (protection de l’ensablement et d’excès d’eau, construction d’une serre) ont été prises pour lever ces contraintes.
Par ailleurs, grâce au Système d’Information Géographique (SIG), nous avons fait une analyse spatiale multi date basée sur l’élaboration des cartes d’occupations du sol de 1986, 2000 et 2014. Les résultats de cette cartographie indiquent une tendance générale à l’artificialisation de la zone matérialisée par la diminution progressive des zones agricoles et des espaces naturels. La dynamique de l’occupation des sols se traduit en effet, par une augmentation des unités agricoles de 73,73 ha entre 1986 et 2000 et par une régression de 63,10 ha entre 2000 et 2014. Le couvert végétal occupe actuellement 257,44 ha, alors qu’en 1986 elle s’étendait sur 433,19 ha. Les superficies des unités artificielles quant à elles ont connu un accroissement de superficie estimé à 136,20 ha entre 1986 et 2014 soit une hausse de 19,58%.