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Amélioration de la productivité du maïs (Zea mays L.) par la pratique de l’association maïs/niébé (Tchad).
Le Tchad, comme beaucoup de pays de l'Afrique Sub-saharienne, est confronté depuis de nombreuses années au problème de sécurité alimentaire, suite aux effets de changements climatiques.
L’augmentation de la production du maïs afin d’atteindre l’autosuffisance céréalière dépend de la résolution des principales contraintes de sa production.
Effet du mode de gestion des résidus de récolte sur le sol et les rendements du coton, du maïs et du sorgho au Burkina Faso.
Au Burkina Faso la fertilité des sols est menacée voire compromise par la culture continue du coton et des céréales. Une étude a été menée dans la province du Tuy pour améliorer la productivité des cultures par une gestion durable de la fertilité des sols.
Le dispositif expérimental en blocs simples non randomisés, comporte trois traitements : la gestion extensive où les résidus sont exportés (T1) est comparée à la gestion semi-intensive (T2) et à la gestion intensive des résidus de récolte (T3) recyclés en compost et fumier, respectivement. Les rendements des cultures, l’évolution des propriétés chimiques du sol ont été déterminés. Au travers d’une enquête conduite en milieu paysan, les modes de gestion des résidus de culture et les stratégies de restitution organique ont été évalués.
Évaluation de la productivité des sols dans la zone périurbaine nord de l’agglomération de Ouagadougou au Burkina Faso
Au Burkina Faso, le secteur agricole occupe 90% de la population active avec environ 2,5 millions d’hectares. L’agriculture urbaine et périurbaine est une activité florissante dans les grands centres urbains du pays. Elle est une alternative contre l'insécurité alimentaire, le chômage et le sous-emploi. La culture maraichère constitue l’activité agricole la plus répandue de cette agriculture. Du fait de la demande croissante, les producteurs en zone urbaine et périurbaine ont adopté des systèmes de production agricole peu soucieux de la gestion de la fertilité des sols. La présente étude menée dans la zone périurbaine nord de l’agglomération de Ouagadougou au Burkina Faso avait objectif d’évaluer la productivité des sols selon les pratiques paysannes et d’évaluer des options de fertilisation des sols. A ce sujet, des investigations sur les modes de gestion de la fertilité ont été menées. Deux formules de fumures organiques et minérales en combinaison ont été appliquées pour chaque type de cultures : (i) 5T/ha de fumier + 150kg/ha de NPK et 50kg/ha d’urée et, 400kg/ha de NPK et 150kg/ha d’urée pour les cultures maraichères et (ii) 2T/ha de fumier + 150kg/ha de NPK et 50kg/ha d’urée et, pour les cultures céréalières, 2T/ha de fumier + 200kg de burkinaphosphate (BP) pour le sorgho et 300kg/ha de BP pour le maïs. Les pratiques paysannes ont constitué les 3èmes traitements. Les résultats des enquêtes socioéconomiques ont montré que les pratiques paysannes de gestion de la fertilité des sols sont caractérisées par de faibles apports en fumure organique (entre 0,5 et 2,5T/ha) et de forte utilisation de la fumure minérale pour tous les types de cultures étudiés. La majorité des exploitants excèdent les normes d’utilisation de NPK et d’urée surtout pour les cultures maraichères. Pour l’application des formules de fumures organiques et minérales, l’analyse statistique n’a pas révélé de différences significatives sur la croissance des plantes des deux types de cultures jusqu’au 45ème jour après semis. A ce niveau de l’étude, les régimes de fertilisation à doses modérées et accessibles proposés aux producteurs donnent des effets similaires aux pratiques paysannes à forte utilisation d’engrais et à faible apport de fumier.
Impacts des pratiques culturales des producteurs de semences sur la fertilité des sols dans le district agricole de Doukou-Doukou (Département de Madaoua, Niger)
Au Niger en général et particulièrement dans le district agricole de Doukou Doukou, la multiplication de semences de qualité en milieu paysan connait un essor. A l’inverse de la production des cultures vivrières, dans le cadre de la multiplication de semences les paysans utilisent des quantités importantes de fertilisants minéraux et appliquent des pratiques culturales qui peuvent affectés la productivité durable des sols. L’étude conduite avait pour but d’apprécier les impacts des pratiques des producteurs de semences sur la fertilité des sols. Pour cela, une enquête sur l’appréciation des producteurs semenciers par rapport à l’évolution des rendements dans leurs parcelles a été menée. En outre, quatre systèmes de production ont été comparés i.e. la rotation annuelle (mil/niébé) en semence, la culture en continue de semences de mil sur la même exploitation sur 5 ans et 10 ans et l’association (pratiques paysannes) comme témoin. Des échantillons composites de sol au niveau de 12 champs ont été prélevés et une analyse du sol pour la teneur en éléments nutritifs et en matière organique faite. Selon les réponses de l’enquête, 98,5% des producteurs échantillonnés ont constatés des changements au niveau de leurs rendements dont 84,6% à la hausse et 12,3% à la baisse. Les 3,1% des enquêtés constatent plutôt une stagnation. Il ressort des résultats de l’analyse du sol, que le pHeau et la teneur en azote sont restés sensiblement le même au niveau de tous les systèmes culturaux tandis que les plus fortes teneurs en phosphore assimilable et les hauts rendements grain ont été enregistrés au niveau des exploitations semencières. Avec un rendement moyen de 960 kg/ha, 801kg/ha et 760kg/ha respectivement pour le système de semence en pure de 5ans, 10ans et la rotation semences mil/niébé contre 650kg/ha pour le témoin. Cependant les teneurs en matière organique et en carbone organique étaient relativement plus importantes au niveau des témoins qu’au niveau de tous les systèmes d’exploitations semencières. Les teneurs des différents indicateurs chimiques du sol obtenues dans cette étude étaient toutes en deçà des moyennes établies pour les normes de fertilité des sols de la sous région.
Maraîchage périurbain à Dakar : dynamique spatiotemporelle, contraintes et stratégies d’adaptation dans la Grande Niaye de Pikine (Sénégal)
Comme de nombreux espaces propices à l’agriculture notamment le maraîchage, la Grande Niaye de Pikine située en pleine agglomération dakaroise connaît de grandes mutations. Cette zone appelée « poumon vert » constitue une source importante de revenus et contribue également à la résorption du chômage, à la préservation de l’environnement et dans une moindre mesure à la lutte contre l’insécurité alimentaire au Sénégal notamment à Dakar. Cependant, les effets naturels et les actions anthropiques menacent progressivement la sauvegarde de ce milieu. En effet, les enquêtes socio-économiques révèlent que les maraîchers se confrontent à d’énormes difficultés pour mener à bien leurs activités. Il s’agit principalement de l’insécurité foncière, de la variabilité climatique, de la fertilité des sols et des ennemis de cultures. Toutefois des mesures agronomiques (semences améliorées, paillage, fertilisants, etc), biologiques (rotation des cultures, association culturale, brise-vents, etc.) et physiques (protection de l’ensablement et d’excès d’eau, construction d’une serre) ont été prises pour lever ces contraintes.
Par ailleurs, grâce au Système d’Information Géographique (SIG), nous avons fait une analyse spatiale multi date basée sur l’élaboration des cartes d’occupations du sol de 1986, 2000 et 2014. Les résultats de cette cartographie indiquent une tendance générale à l’artificialisation de la zone matérialisée par la diminution progressive des zones agricoles et des espaces naturels. La dynamique de l’occupation des sols se traduit en effet, par une augmentation des unités agricoles de 73,73 ha entre 1986 et 2000 et par une régression de 63,10 ha entre 2000 et 2014. Le couvert végétal occupe actuellement 257,44 ha, alors qu’en 1986 elle s’étendait sur 433,19 ha. Les superficies des unités artificielles quant à elles ont connu un accroissement de superficie estimé à 136,20 ha entre 1986 et 2014 soit une hausse de 19,58%.
Résilience des écosystèmes forestiers du sud-ouest du Niger : cas de la brousse tigrée du plateau de Kouré
Le présent travail aborde la résilience de la bourse tigrée face aux changements climatiques à partir de l‘analyse diachronique de cette zone d’étude pour les années (1975, 1990 et 2010) et l’inventaire de la flore. L’étude de la résilience requiert une bonne connaissance de la capacité de charge des systèmes tant environnementaux qu’énergétiques pour assurer l’harmonie des services. Les écosystèmes forestiers en gardant leurs fonctions écologique et social ont la capacité de rester en équilibre. Le maintien de ces fonctions est un indicateur de la résilience de l’écosystème.
Dans le cadre de cette étude, l’objectif global assigné est d’évaluer le comportement résiliant des écosystèmes forestiers du Niger face aux perturbations d’ordres anthropiques et climatiques. Spécifiquement elle vise à :
Faire une analyse diachronique de la dynamique d’occupation des sols du faciès brousse tigrée ;
Effectuer un inventaire floristique afin de vérifier l’évolution des espèces ou leur composition et les facteurs d’évolution ;
Faire une analyse des actions d’aménagement et leurs impacts.
Pour atteindre ces objectifs, la méthodologie consistait à faire une analyse diachronique, un inventaire de la flore de la zone d’étude et à analyser les actions d’aménagement faites.
La brousse tigrée qui était de 27168 ha en 1975 est passée à 19203 ha en 2010, soit une perte de 7965 ha en 35 ans. C’est ainsi que l’unité comme les cultures pluviales continues, augmente avec des taux d’occupation variant de 24,23% en 1975 ; 48,21% en 1990 à 54,37% en 2010. Suite aux relevés floristiques effectués 52 espèces végétales ont été identifiées. Elles sont regroupées au sein de 23 familles dont les plus abondantes sont les Gramineae (17,31%), les Caesalpiniaceae (9,62%), les Combretaceae (7,70%). Les stratégies de gestion des acteurs locaux peuvent aussi participer à la résilience au regard des fonctions attribuées à l’écosystème.