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Etude des facteurs anthropiques de dégradation des ressources forestières de la CR de Lisso, préfecture de Boffa à l’ouest de la Guinée
La situation environnementale du CR Lisso est caractérisée par une dégradation continue des ressources naturelles, favorisée et accélérée par l'absence de mécanismes de contrôle et une très forte paupérisation de la population ces dernières années. Ces ressources, encore relativement abondantes, sont menacées par une dégradation accélérée sous l'effet combiné des facteurs climatiques et anthropiques. L’objectif général de cette étude était d’inventorier les facteurs anthropiques de dégradation des ressources forestières afin de proposer une solution pour une gestion rationnelle. Nous avons mené des enquêtes auprès de 187 ménages dans 8 villages. Les résultats ont montré que les actions humaines ont en général des impacts sur les ressources forestières. Ces actions sont les suivantes : agriculture sur brûlis, feux de brousse fréquents, coupe excessive de bois, élevage extensive, braconnage et carbonisation. Six types de forêts caractérisent la flore de la zone. Parmi les 30 espèces végétales identifiées, 13 sont abondantes et 17 sont rares. Sur 10 espèces sauvages identifiées 1 est abondante, 2 sont rares et 7 ont disparu. Les échanges ont permis de comprendre l’évolution des paramètres climatiques de la localité et 92% de la population affirme qu’il y’a une variation des saisons. Concernant les impacts, nous avons retenu : l’instabilité du calendrier agricole, la raréfaction de certaines espèces animales et végétales, le tarissement des cours d’eau, le recul du couvert végétal, la baisse de la productivité des terres. Les solutions proposées sont les suivantes : établir de bonnes pratiques agricoles, protéger et conserver les ressources forestières, restaurer et reboiser les zones dégradées et impliquer la population dans la gestion participative des ressources forestières.
Evaluation du stock de carbone des peuplements d’anacardiers (Anacardium occidentale) : cas de la plantation domaniale de la commune de Bantè au centre du Bénin.
Le phénomène des changements climatiques est devenu une préoccupation majeure pour la communauté internationale du fait des nombreuses implications qui compromettent le développement durable. La lutte contre les changements climatiques passant par l’atténuation a mis un accent particulier sur le renforcement des puits de carbone tels que les forêts naturelles et les plantations. Le Bénin dispose de milliers d’hectares de plantations d’anacardiers (Anacardium occidentale L.) et il est devenu intéressant de montrer l’importance de ces plantations en matière de lutte contre les changements climatiques. Cette étude, menée dans la commune de Bantè au centre du Bénin s’est fixée comme objectif de contribuer à la promotion des plantations d’anacardiers dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques. Plus spécifiquement, il s’agissait de développer des modèles allométriques spécifiques à A. occidentale, d’estimer la biomasse et le stock de carbone au niveau des plantations et d’identifier les opportunités dans le cadre du marché du carbone pour les services environnementaux de ces plantations. La méthode d’échantillonnage non destructif a été utilisée pour les mesures dendrométriques nécessaires à l’élaboration des modèles. Pour l’estimation des stocks de biomasse et de carbone de la plantation domaniale de la forêt classée d’Agoua, trente-deux (32) placettes carrées de 50 m x 50 m ont été installées. Les données collectées sur cinquante-deux (52) arbres ayant des DBH compris entre 3 et 69 cm ont permis de développer les modèles. Deux modèles allométriques de type logarithmique ont été développés : l’un utilise le DBH seul comme variable et l’autre combine le DBH et la hauteur des fûts. Les deux modèles ont été développés pour les fûts seuls d’une part et pour les fûts et branches d’autre part. L’analyse des critères de validation a montré que le modèle à deux variables est plus performant mais le modèle à une seule variable peut être utilisé en absence de la hauteur des fûts. L’application de l’équation à deux variables a donné 1894,56 tonnes de carbone dans les fûts et branches pour une superficie de 214 ha avec une densité moyenne de 107 arbres à l’hectare. Cela fait 8,85 tonnes à l’hectare. Les plantations d’anacardier possèdent un véritable service environnemental pouvant être valorisé sur le marché du carbone.
Facteurs Influençant l'Adoption des Techniques de Conservation des Eaux et des Sols : Cas des Cordons Pierreux et du Zai dans les Exploitations Agricoles du Cercle de Bankass au Mali
Les mauvaises pratiques pour la gestion durable des terres constituent l’un des principaux facteurs de l’instabilité des récoltes dans les bassins de production des céréales sèches au Mali. L’intensification de la production agricole dans un contexte de semi-aridité du climat et de dégradation avancée des terres, suggère non seulement des recherches mais aussi une application effective des mesures conservatoires et anti-érosives.
L’objectif de notre étude était de déterminé les facteurs susceptibles d’influencer l’adoption des techniques de conservation des eaux et des sols dans le cercle de Bankass.
Nous avons évalué l’adoption de deux techniques de conservation des eaux et des sols (zaï et cordons pierreux). Deux communes limitrophes (Bankass et Kani-Bonzon) ont été retenues pour nos enquêtes. Nous avons mobilisé une enquête auprès de 167 chefs de ménages agricoles dans le cercle de Bankass. Les données de cette enquête ont été analysées à l’aide d’un modèle Probit. L’analyse économétrique révèle que, parmi les variables étudiées, celles qui ont influencé la décision d’adoption des techniques de conservation des eaux et des sols par les agriculteurs ont été le niveau de formation, la superficie, l’appartenance à une organisation paysanne, l’âge et le matériel agricole. Les autres variables telles que (le sexe, le nombre d’actifs, l’appui etc.), n’ont pas influencé cette adoption et ne sont pas statistiquement significatifs. Afin de mieux orienter les actions futures, les programmes de lutte contre l’érosion doivent tenir compte de ces résultats dans leurs méthodes d’intervention, mais aussi dans les évaluations d’impacts socio-économiques.