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Caractérisation de la gestion durable des terres dans le bassin arachidier nord : Cas du département de Bambey au Sénégal
Le Sénégal à l’image de plusieurs pays du globe est touché par le phénomène de dégradation des terres (environ 2,8 millions ha), notamment dans le bassin arachidier (zone agroécologique où se situe le département de Bambey) où il est très accentué. C’est dans ce contexte que s’inscrit la présente étude dont l’objectif général est de contribuer à la vulgarisation des bonnes pratiques de GDT à travers la caractérisation des terres agricoles sous gestion durable à Bambey. L’étude a concerné huit villages. La méthodologie utilisée est une enquête auprès des agriculteurs et services techniques ainsi qu’une cartographie des champs sous gestion durable. Au total, 219 agriculteurs sont enquêtés, ainsi que les services techniques de la direction de l’agriculture et 398 points GPS sont relevés sur le terrain répartis dans les huit villages. La cartographie des terres sous gestion durable a pour but de répertorier et de localiser les différentes techniques de GDT utilisées dans la zone d’étude. Ainsi l’utilisation des techniques de GDT varie en fonction des lieux et des types de cultures. Les résultats ont montré que les agriculteurs perçoivent positivement les techniques de GDT. Leur niveau d’instruction est faible. L’âge moyen des agriculteurs est de 55 ans. Les enquêtes montrent que l’agriculture est une activité masculine à Bambey (91%). Les principales spéculations de la zone (71,2%) sont l’arachide, le mil et le niébé. On note également la culture de sorgho, de bissap. Les différentes techniques de GDT recensées à Bambey sont l’utilisation de l’agroforesterie, la fumure organique, le paillage, le parcage, la jachère et les haies vives. Les résultats ont aussi montré que l’agroforesterie est très adoptée par les agriculteurs. Elle est associée de fait aux autres pratiques de GDT observées. Elle est constituée majoritairement par un parc à Faidherbia albida. Par ailleurs, ces différentes techniques de GDT ont un effet bénéfique sur le rendement des agriculteurs.
Impacts des feux de brousse sur la végétation et sur les conditions socioéconomiques des populations au Togo : cas de la préfecture de Sotouboua
Au Togo le feu est la deuxième cause de la régression surfacique des forêts après les coupes illicites. Actuellement le couvert forestier productif total du Togo est d’environ 1371,84 km2, soit 24,24% de la superficie nationale (MERF/INF, 2016). Malgré cette faible couverture forestière, le taux annuel de la déforestation est de 5,1% (FRA-FAO, 2010), soit l’un des plus forts taux de déforestation au monde. La préfecture de Sotouboua abritant un des hotspots qu’est le Parc n’en demeure pas moins touchée. Elle enregistre annuellement plus de 1000 points de départ de feu avec ce que cela comportes comme conséquences. La maitrise des feux de brousse devient alors une préoccupation majeure. Cette maitrise nécessite de disposer d'informations sur l'ampleur et l'étendue de ces feux, sur les effets directs et indirects de ces incendies, sur les ressources naturelles et sur les moyens de subsistance des populations. Cette étude vise à améliorer les connaissances sur les feux pour une gestion durable des ressources naturelles au Togo. Pour ce faire, les données satellitaires de moyenne résolution (MODIS) ont permis de suivre l’évolution des feux de 2010 à 2016 et les images du Satellite LANDSAT ont permis, en plus d’un inventaire forestier, de dégager les caractéristiques des effets sur la végétation. La cartographie des feux actifs et des superficies brulées a été réalisée avec le logiciel ArcGIS.
Une enquête auprès des ménages et l’administration locale a permis de recueillir la perception de la communauté en matière de feux de brousse. Il ressort des analyses, qu’environs 5000 Km² de superficies brûlées annuellement correspondent à 1100 occurrences de feux actifs. Les savanes sont les plus touchées par le phénomène à plus de 60%. Dans les zones régulièrement brûlées, on observe un appauvrissement de la spécificité biologique. Onze (11) espèces en ZB contre 36 en ZNB. De plus les individus de diamètre élevés sont absents dans ZB. Ceci montre la disparition progressive des espèces arborescentes au profit des espèces savanicoles. Selon la
communauté, les origines de ces feux sont diverses et liées aux types d’usage notamment les brûlis des récoltes et la fabrication du charbon de bois. Ainsi, pour une gestion durable des ressources naturelles, une meilleure connaissance sur la dynamique du feu et son impact sur les écosystèmes devient incontournable dans la planification du développement.