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ECHOS DU PRAPS N°17-18 bulletin trimestriel d'information - juin 2020
COVID 19 et continuité des activités du projet La pandémie du COVID-19 s’est invitée au Sahel et en Afrique de l’Ouest au mois de mars 2020. Ses premiers impacts négatifs sur le plan sanitaire, social et économique ont été analysés par différents acteurs (institutions nationales et intergouvernementales, réseaux d’organisations pastorales, ONG, etc.). De ces analyses, il ressort que les filières agropastorales font partie des secteurs les plus durement touchés. En effet, la pandémie intervient dans un contexte de crises multiples et dans des terroirs affectés par des déficits fourragers structurels (Mauritanie, Sénégal) ou l’insécurité civile (Burkina Faso, Mali, Niger). Les mesures restrictives de gestion du COVID-19, prises par les Etats, notamment la fermeture des frontières terrestres et la restriction en matière de déplacements et de regroupement internes perturbant la transhumance, la fermeture des marchés à bétail, ont contribué à fragiliser davantage les populations pastorales. Malgré la levée partielle ou l’assouplissement de ces mesures restrictives en ce mois de juin 2020, la situation reste difficile pour le secteur pastoral: la concentration des troupeaux sahéliens dans des espaces restreints représente des risques de conflits agriculteurs-éleveurs au moment où le démarrage de la saison pluvieuse est annoncé précoce. Les mouvements des transhumants transfrontaliers et même nationaux vers les terroirs d’attache doivent être facilités pour permettre un accès sécurisé aux pâturages et préserver la paix entre communautés. Ce travail de facilitation de la mobilité transfrontalière devrait prendre en compte de manière appropriée, les mesures de fermeture des frontières adoptées par certains pays, bien avant la crise du Covid19. Les activités du PRAPS n’ont pas été épargnées par le COVID-19: les campagnes de vaccinations ont été stoppées, les constructions ou les réhabilitations des infrastructures pastorales ralenties, les activités d’information, de formation, de capitalisation participative annulées ou reportées. Cependant, la force des technologies numériques aidant, les services de vidéo-conférences ont été largement utilisés depuis le début de la pandémie en mars 2020 : les équipes du PRAPS ont pu ainsi valider des documents, organiser des réunions de comités de pilotage et des missions virtuelles d’appui à la mise en oeuvre du projet, avancer dans la préparation de la seconde phase du projet (PRAPS-2). Ces technologies numériques vont être d’ailleurs davantage utilisées dans le cadre de la seconde phase du projet à travers le développement des services digitaux (comme par ex. l’inclusion financière via finance numérique/ le mobile money, le service d’information et de conseil type GARBAL sur l’état des ressources en eau et de la biomasse, les plateformes d’apprentissage digitales, les informations sur les marchés, la gestion de la chaine d’approvisionnement). Outre cette thématique sur le digital, la construction et la réhabilitation d’infrastructures pastorales, le contrôle des maladies animales, le PRAPS-2 s’intéressera, aussi, à l’inclusion sociale des pasteurs et à l’autonomisation des femmes et des jeunes.
Impacts de l'occupation agropastorale sur la biodiversité du complexe d'aire protégée du Bafing-Faleme dans le cercle de Kita - Région de Kayes (Mali)
La dynamique d’occupation de l’espace par l’agriculture et le pastoralisme prend aujourd’hui des proportions croissantes au Mali. La problématique environnementale dans la zone d’étude demeure la sécheresse, le déboisement, la pression démographique, les occupations illicites des aires de conservation par les systèmes de production extensifs, les défrichements abusifs et les feux de brousse. Le projet ERSAP a été mis en oeuvre avec trois modèles de gestion (gestion etatique, gestion partenariat entre l’Etat et le secteur privé, gestion communautaire), afin d’identifier et de reproduire des approches réussies de la conservation de la biodiversité dans cette zone d’importance capitale. L’objectif global était de contribuer à l’amélioration et à la conservation des ressources de la biodiversité de l’aire protégée du Bafing-Falémé dans une perspective de développement durable. Les objectifs spécifiques étaient : i) Evaluer le niveau d’occupation agropastorale de l’aire protégée; ii) Evaluer les impacts des activités agropastorales menées par les populations locales (à l’intérieur et dans les périphéries) de l’aire protégée sur la dynamique de la faune sauvage. A cet effet, des enquêtes ont été menées et dix unités d’observation mise en place au niveau des quatre communes dont les populations exploitent les dites ressources. L’utilisation des images satellitales de landsat 7 et landsat 8 a permis d’évaluer l’impact des occupations sur les ressources de la biodiversité. Les données ont été traitées par des analyses descriptives et corrélatives. Cette étude a montré une forte pression foncière, une diminution du temps des jachères, une agriculture extensive, un défrichement anarchique, un élevage de prestige développer avec des impacts sur les parcours réduits, une régression des superficies des savanes boisée et arborée, des glacis, des prairies hygrophiles et une augmentation des superficies cultivées, de la savane arbustive et des sols nus.
Situation pastorale au 30 Septembre 2016 : Pâturages et points d’eau
La situation pastorale est globalement bonne voire excellente dans la partie pastorale des pays du front sahélien. La situation est caractérisée par une bonne disponibilité du fourrage vert et d’eau pour l’abreuvement du bétail . En effet, la poursuite des précipitations régulières et abondantes enregistrées dans certaines zones pendant le mois de septembre a favorisé une nette augmentation de la productivité de la végétation et un bon remplissage des mares. Toutefois, des poches de faible productivité de biomasse fourragère ont été observées par endroits en Mauritanie, au Burkina, au Mali, au Niger et au Tchad. Dans ces zones que nous pouvons considérées à risque,
les conditions agro-météorologiques telles que l’installation tardive de la végétation et les pauses pluviométriques n’ont pas été favorables à la croissance et au développement de la végétation. La comparaison des rendements fourragers de l’année 2016 par rapport à 2015 indique une situation supérieure de 25 à 50 % et équivalente sur la façade atlantique et sur la moitié est du sahel. Au centre du sahel, notamment au Mali, au Burkina et au Niger la situation est moins bonne . La comparaison de la productivité par hectare par rapport aux 5 dernières années indique une situation en baisse surtout dans le sahel central et l’extrême Nord Est du Tchad .
Vulnérabilité des ressources pastorales face a la variabilité et au changement climatique dans la commune rurale de Tioribougou, Mali
Les changements climatiques constituent une menace sérieuse pour les ressources pastorales au Mali. Contribuer à une meilleure connaissance des impacts de la variabilité et du changement climatique sur ces ressources afin d’en améliorer la résilience est donc l’objectif général de cette étude. Pour se faire, 184 éleveurs ont été enquêté individuellement dans cinq (5) villages et une séance de «focus group» a été organisée dans chaque village. Des données journalières et mensuelles de pluies de la période 1980-2014 ont été également analysées pour la station de kolokani et celles de températures journalières de la période 1951-2010 pour la station de Sotuba. Cette étude a mis en relation les analyses scientifiques et les perceptions locales des éleveurs sur le changement climatique ainsi que leurs stratégies d’adaptation mises en place. Les résultats obtenus montrent une tendance générale à la baisse du cumul pluviométrique. Une augmentation des températures a été observée soit 0,58°C pour les maximales et 1, 16°C pour les minimales. Cette situation illustre que les ressources pastorales sont vulnérables (85% des enquêtés constatent une dégradation des pâturages et des conditions d’abreuvement) face aux effets négatifs de la variabilité et au changement climatique dans la zone d’étude.
Vulnérabilités des ressources pastorales face à la variété et au changement climatique dans la commune rurale de Tioribougou, Mali
Les changements climatiques constituent une menace sérieuse pour les ressources pastorales au Mali. Contribuer à une meilleure connaissance des impacts de la variabilité et du changement climatique sur ces ressources afin d’en améliorer la résilience est donc l’objectif général de cette étude. Pour se faire, 184 éleveurs ont été enquêté individuellement dans cinq (5) villages et une séance de «focus group» a été organisée dans chaque village. Des données journalières et mensuelles de pluies de la période 1980-2014 ont été
également analysées pour la station de kolokani et celles de températures journalières de la période 1951-2010 pour la station de Sotuba. Cette étude a mis en relation les analyses scientifiques et les perceptions locales des éleveurs sur le changement climatique ainsi que leurs stratégies d’adaptation mises en place. Les résultats
obtenus montrent une tendance générale à la baisse du cumul pluviométrique. Une augmentation des températures a été observée soit 0,58°C pour les maximales et 1, 16°C pour les minimales. Cette
situation illustre que les ressources pastorales sont vulnérables (85% des enquêtés constatent une dégradation des pâturages et des conditions d’abreuvement) face aux effets négatifs de la variabilité et au changement climatique dans la zone d’étude.