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Evaluation de la vulnérabilité des sols à l’érosion hydrique dans la préfecture de Tandjoaré au Nord du TOGO à partir des images satellitaires
La dégradation des terres, particulièrement l’érosion hydrique est devenue un problème majeur dans les pays en développement ayant l’agriculture comme pilier de croissance économique. La recherche de solutions efficaces et durables à ce problème ne peut se faire sans l’identification et la cartographie des zones vulnérables. La télédétection et les SIG apparaissent donc comme un outil efficace pour y arriver. Cette étude a comme objectif la cartographie des sols vulnérables à l'érosion dans un souci de lutter contre l’érosion hydrique dans la préfecture de Tandjouaré au nord du Togo. Pour ce faire, une approche qualitative se basant sur une combinaison pondérée dans un SIG des différents facteurs de l’érosion a été utilisée. Il s’agit de : la topographie, le sol, occupation du sol, l’indice de végétation et de l’érosivité de la pluie. Trois classes de vulnérabilité ont été obtenues à s’avoir : faible, moyenne et forte. La validation des résultats a été faite par une enquête auprès des producteurs. L’évolution de la vulnérabilité des sols à l’érosion hydrique entre 2000 et 2015 montre une diminution des superficies où la vulnérabilité est faible et moyenne respectivement de 18,16% et 2,1%, une augmentation de la zone à vulnérabilité forte de 16,4%. Ceci est dû à l’accroissement démographique qui occasionne une diminution du couvert végétal et une augmentation des surfaces cultivées.
Stratégies de lutte contre la dégradation des terres dans une zone cotonnière. Cas de la préfecture de l’Est-Mono au Togo.
Au Togo, le coton contribue jusqu’à 4% des recettes d’exportation et les zones cotonnières sont celles où les paysans produisent beaucoup de céréales, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire du pays. Durant ces dernières décennies, ces zones se sont dégradées du fait de la pression humaine sur les ressources aggravée par l’accroissement démographique et la pauvreté. Cette situation suscite d’inquiétudes dans le contexte actuel de variabilité climatique. Cette étude est menée dans deux (02) cantons (Nyamassila et Elavagnon) de la préfecture de l’Est-Mono afin de proposer des stratégies de lutte contre la dégradation des terres et contribuer ainsi à la vulgarisation de bonnes pratiques de gestion durable des terres (GDT). La méthodologie utilisée pour l’étude est basée sur des enquêtes, ensuite sur l’analyse diachronique d’images satellitaires Landstat ETM 7 des années 2000 et 2014 et enfin sur une proposition de stratégies pour lutter contre le phénomène de dégradation des terres. Les résultats ont montré que la dégradation des terres est ressentie par les producteurs enquêtés et ceux-ci en sont conscients. L’analyse des cartes d’occupation avec les images satellitaires a révélé la régression du couvert végétal de 30 % et une augmentation de 11 % des surfaces de cultures et de sols nus dues essentiellement aux activités humaines. Dans le souci de maintenir leur productivité, les producteurs utilisent des engrais chimiques. Ils connaissent également certaines bonnes pratiques de GDT comme le compostage, l’agroforesterie et bien d’autres mais sont limités par des contraintes d’ordre technique, matériel et social. Des stratégies informationnelles et technologiques, institutionnelles et politiques, économiques et financières ont été proposées pour lutter contre la dégradation des terres.