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Evaluation de la vulnérabilité des sols à l’érosion hydrique dans la préfecture de Tandjoaré au Nord du TOGO à partir des images satellitaires
La dégradation des terres, particulièrement l’érosion hydrique est devenue un problème majeur dans les pays en développement ayant l’agriculture comme pilier de croissance économique. La recherche de solutions efficaces et durables à ce problème ne peut se faire sans l’identification et la cartographie des zones vulnérables. La télédétection et les SIG apparaissent donc comme un outil efficace pour y arriver. Cette étude a comme objectif la cartographie des sols vulnérables à l'érosion dans un souci de lutter contre l’érosion hydrique dans la préfecture de Tandjouaré au nord du Togo. Pour ce faire, une approche qualitative se basant sur une combinaison pondérée dans un SIG des différents facteurs de l’érosion a été utilisée. Il s’agit de : la topographie, le sol, occupation du sol, l’indice de végétation et de l’érosivité de la pluie. Trois classes de vulnérabilité ont été obtenues à s’avoir : faible, moyenne et forte. La validation des résultats a été faite par une enquête auprès des producteurs. L’évolution de la vulnérabilité des sols à l’érosion hydrique entre 2000 et 2015 montre une diminution des superficies où la vulnérabilité est faible et moyenne respectivement de 18,16% et 2,1%, une augmentation de la zone à vulnérabilité forte de 16,4%. Ceci est dû à l’accroissement démographique qui occasionne une diminution du couvert végétal et une augmentation des surfaces cultivées.
Impacts des feux de brousse sur la végétation et sur les conditions socioéconomiques des populations au Togo : cas de la préfecture de Sotouboua
Au Togo le feu est la deuxième cause de la régression surfacique des forêts après les coupes illicites. Actuellement le couvert forestier productif total du Togo est d’environ 1371,84 km2, soit 24,24% de la superficie nationale (MERF/INF, 2016). Malgré cette faible couverture forestière, le taux annuel de la déforestation est de 5,1% (FRA-FAO, 2010), soit l’un des plus forts taux de déforestation au monde. La préfecture de Sotouboua abritant un des hotspots qu’est le Parc n’en demeure pas moins touchée. Elle enregistre annuellement plus de 1000 points de départ de feu avec ce que cela comportes comme conséquences. La maitrise des feux de brousse devient alors une préoccupation majeure. Cette maitrise nécessite de disposer d'informations sur l'ampleur et l'étendue de ces feux, sur les effets directs et indirects de ces incendies, sur les ressources naturelles et sur les moyens de subsistance des populations. Cette étude vise à améliorer les connaissances sur les feux pour une gestion durable des ressources naturelles au Togo. Pour ce faire, les données satellitaires de moyenne résolution (MODIS) ont permis de suivre l’évolution des feux de 2010 à 2016 et les images du Satellite LANDSAT ont permis, en plus d’un inventaire forestier, de dégager les caractéristiques des effets sur la végétation. La cartographie des feux actifs et des superficies brulées a été réalisée avec le logiciel ArcGIS.
Une enquête auprès des ménages et l’administration locale a permis de recueillir la perception de la communauté en matière de feux de brousse. Il ressort des analyses, qu’environs 5000 Km² de superficies brûlées annuellement correspondent à 1100 occurrences de feux actifs. Les savanes sont les plus touchées par le phénomène à plus de 60%. Dans les zones régulièrement brûlées, on observe un appauvrissement de la spécificité biologique. Onze (11) espèces en ZB contre 36 en ZNB. De plus les individus de diamètre élevés sont absents dans ZB. Ceci montre la disparition progressive des espèces arborescentes au profit des espèces savanicoles. Selon la
communauté, les origines de ces feux sont diverses et liées aux types d’usage notamment les brûlis des récoltes et la fabrication du charbon de bois. Ainsi, pour une gestion durable des ressources naturelles, une meilleure connaissance sur la dynamique du feu et son impact sur les écosystèmes devient incontournable dans la planification du développement.
PANA Togo
RESUME EXECUTIF Données biophysiques, socio-économiques et politiqu es Situé sur la côte du golfe de guinée en Afrique de l’ouest, le Togo couvre une superficie de 56.600 km2. Il est limité au sud par l’Océan atlantique, au nord par le Burkina Faso, à l’est par le Bénin et à l’ouest par le Ghana. Le pays est sous l’influence de deux grands régimes climatiques : - le régime tropical soudanien au nord avec une saison pluvieuse qui va de Mai à Octobre et une saison sèche de Novembre à Avril. Dans cette zone la pluviométrie varie de 900 à 1100 mm par an, avec une température moyenne de 28°C - le régime tropical guinéen au sud caractérisé par deux saisons sèches et deux saisons pluvieuses de durées inégales avec une pluviométrie se situant entre 1000 et 1600 mm/an et une température moyenne de 27°C. La population togolaise a été estimée à 5.465.000 habitants en l’an 2007 (DSID, 2005). L’économie du Togo dépend du secteur primaire qui représente environ 40& du PIB et occupe 70& de la population active (DiSRP, 2008). Selon les résultats de l’enquête « Questionnaire Unifié des Indicateurs de Base du Bien-être » (QUIBB 2006), l’incidence de la pauvreté est estimée à 61,7& de la population, soit près de 3 242 257 individus répartis dans 535 486 ménages. La pauvreté est essentiellement rurale où l'incidence est de 74,3& représentant 79,9& des pauvres. La région des Savanes est la plus pauvre avec une incidence de 90,5 &, suivie des régions Centrale (77,7&), Kara (75,0&), Maritime (69,4&), Plateaux (56,2&) et enfin Lomé (24,5&). Selon la Banque Mondiale (méthodologie Atlas), en 2005 le Togo avait un revenu national brut par tête de 350 US $, en $ courant (contre 310 US $ en 2004 et 270 US $ en 2003), niveau qui le classe dans la catégorie des Pays les Moins Avancés (PMA). Par ailleurs, selon le Rapport sur le Développement Humain 2007 du PNUD, l'Indice de Développement Humain (IDH) était de 0,512, positionnant le Togo au 152ème rang mondial sur 177 pays. Aux termes de la Constitution de la IVème République, le Togo est doté d’un régime semiprésidentiel. Le pouvoir législatif est bicaméral (02 chambres) : l’Assemblée Nationale et le Sénat. Sur le plan administratif, le pays est divisé en cinq (05) régions : Région Maritime, Région des Plateaux, Région Centrale, Région de la Kara et Région des Savanes. Le pays compte trente (30) préfectures et quatre (04) sous-préfectures. Principales pressions exercées sur l’environnement Le Togo est confronté à de nombreux défis et problèmes environnementaux dont les principaux sont dus à la démographie galopante, à la pauvreté généralisée, à l’inadéquation entre la consommation des ressources et leur rythme de renouvellement et à la faible prise en compte de la dimension environnementale dans les plans et programmes sectoriels. Les manifestations les plus visibles de la dégradation de l’environnement sont : l’assèchement du climat, le recul du couvert forestier, l’extension de l’érosion sous toutes ses formes et en tout lieu, en particulier sur les côtes du Golfe de Guinée, le comblement des plans et cours d’eau qui pose un problème de disponibilité des ressources en eau, la salinisation de la nappe du continental terminal du bassin sédimentaire côtier, la baisse généralisée de la qualité des eaux, la perte de la fertilité des sols, la baisse de la capacité de régénération halieutique des plans et cours d’eau du pays, un développement urbain déséquilibré, la recrudescence des maladies, des désastres et catastrophes naturels. Page 11 sur 113 L e s e f f e t s n é f a s t e s d e l a v a r i a b i l i t é d u c l i m a t e t des changements climatiques sur les éléments biophysiques et les secteurs clés. Selon les différentes études effectuées lors de la CNI, les changements climatiques se manifesteront par un accroissement des températures moyennes mensuelles suivant un gradient sud-nord du pays de 1,00 à 1,25°C. Cette orientation indique des augmentations plus fortes dans la partie septentrionale du pays proche de la zone sahélienne. Du point de vue de la pluviométrie, le pays sera divisé en deux par une isohyète 0,00 orientée du nord au nord-est passant légèrement au nord des villes de Kara, Mango et Dapaong. Du sud de cette isohyète jusqu’à la côte Atlantique, on notera une baisse sensible de 0 à 0,80& selon les isohyètes orientées du nord-ouest au sud-est. Les zones les plus affectées seront la moitié sud (Région maritime et Plateaux) alors que la corne nord-est du pays (environ 15& du territoire) connaîtra une légère augmentation de la pluviométrie de 0 à 0,60& avec un gradient inversé : le nord-est sera plus arrosé que le nordouest. La recrudescence de réchauffement du climat au Togo va s’accompagner d’une tendance à l’assèchement, ce qui aura des impacts sérieux sur les différents secteurs. En termes d’effets ressentis, les représentants des populations signalent que la saison des pluies commence désormais avec un retard qui peut atteindre trente jours en moyenne au plan national. Lorsque la saison commence à temps, elle est ponctuée par des plages de sècheresse qui entravent le bon déroulement des activités agricoles. De fortes chaleurs ont été également signalées de façon générale dans toutes les régions du pays avec des conséquences multiples sur les populations et leur bétail, mais aussi sur les ressources naturelles. Le phénomène de l’érosion côtière qui, à l’origine, était une réaction de dynamique du littoral à la construction des infrastructures hydroélectriques et portuaires est dopé par la montée du niveau de la mer consécutive au réchauffement de la planète. Les données relatives à l’érosion côtière dans les conditions actuelles indiquent en moyenne un recul du trait de côte de 5 m/an. Il est certain que cette valeur de recul du trait de côte en tenant compte des changements climatiques augmentera progressivement pour atteindre une valeur de 10 m/an. Les conséquences en superficie de terre perdue seront importantes. Avec une forte infiltration des eaux marines dans le système des cordons, les biseaux salées vont progresser rapidement et l’interface eau douce/eau salée va remonter, réduisant ainsi l’épaisseur de la réserve phréatique d’eau douce à eau saumâtre ; ce qui entraînera de fortes pénuries d’eau douce. Evaluation de la vulnérabilité des ressources et de s secteurs Les études menées lors de la CNI, ont identifié trois secteurs prioritaires (Agriculture, Ressources en eau, Etablissements humains et Santé) et un écosystème (l’écosystème côtier) en termes de vulnérabilité. L’évaluation de cette vulnérabilité a été faite selon une approche sectorielle et régionale. L’approche sectorielle s’est basée sur les données existantes dans la CNI. L’évaluation de la vulnérabilité a été conduite au niveau de chaque région par rapport aux modes et moyens d’existence dans chaque secteur d’activité. Cet exercice a permis de ressortir les groupes les plus vulnérables par secteur et par région. Les principaux risques climatiques Les risques climatiques majeurs identifiés au Togo sont : les inondations, la sécheresse, la mauvaise répartition des pluies, les pluies tardives, les vents violents et l’érosion côtière (pour l’écosystème zone côtière). Dans tout le pays, la sécheresse et les inondations viennent en tête de liste Page 12 sur 113 Evaluation de la vulnérabilité des communautés vill ageoises et leurs moyens d’existence Les moyens d’existence les plus exposés aux risques identifiés sont : les cultures vivrières, les cultures de rente, les produits maraîchers, les produits d’élevage et la commercialisation des produits agricoles. Les écosystèmes vulnérables Les écosystèmes les plus vulnérables sont les écosystèmes côtiers, les agro écosystèmes, les plans d’eau et les écosystèmes forestiers. Les groupes les plus vulnérables Les groupes sociaux les plus vulnérables sont : les petits exploitants agricoles qui sont également les groupes sociaux les plus dominants du pays. Cadre du programme d’adaptation La préparation du PANA s’intègre dans deux initiatives mises en œuvre au plan national. Il s’agit d’une part, du Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP), dont la version intérimaire (DiSRP) a été adoptée par le gouvernement en mars 2008 et, d’autre part, de la stratégie de développement basée sur les OMD adoptée en Octobre 2003. Les mesures d’adaptation identifiées dans le cadre du PANA-Togo sont en synergie avec les dispositions des trois conventions de Rio à savoir : la Convention sur la Lutte Contre la Désertification, la Convention sur la Diversité Biologique et la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques. Le PANA favorise à cet effet le développement de synergie avec les initiatives en cours dans le pays en matière d’environnement. Vision et objectifs du PANA –Togo La vision du PANA-Togo est de mettre en place une capacité d’adaptation optimale des communautés face aux impacts néfastes des variabilités et changements climatiques en identifiant les besoins urgents et immédiats d’adaptation et les options de réponse et en développant des stratégies de renforcement des capacités des parties prenantes et communautés à la base. Besoins prioritaires en matière d’adaptation Les options proposées en réponse aux besoins prioritaires par les parties prenantes ont été hiérarchisées sur la base de 5 critères regroupés en trois catégories qui sont : la réduction de la vulnérabilité, la contribution au développement durable et le coût. Au total sept (07) options ont été retenues sur la base de leur pertinence et formulation. Leur mise en œuvre permettra d’agir sur quatre axes stratégiques majeurs qui sont : le renforcement des capacités des exploitants et producteurs ruraux exposés aux CC par le soutien à la production, et à la diversification ; la gestion rationnelle des ressources naturelles menacées ; la protection et sécurisation des infrastructures et équipements structurants à risque et enfin l’alerte précoce contre les catastrophes climatiques. La mise en œuvre du PANA Togo nécessite un montant global de vingt trois millions trois cent mille (2 3.300.000) dollars US soit neuf milliards trois cent vingt millions (9.320.000.000) de francs CFA (taux estimé du dollars 400 F CFA).
PANLCD Togo
Le nouveau millénaire qui vient d’être amorcé est porteur de plusieurs défis dans les domaines de l’énergie, de l’utilisation de drogues, de la gestion des déchets toxiques, de l’environnement et de la biodiversité, de la génétique et la biotechnologie, des endémies etc. Il s’ensuit de l’engagement des pays à relever solidairement ces défis et à trouver des solutions viables à leurs préoccupations communes. Dans cette perspective, l’initiative d’organiser la lutte contre la désertification et les effets néfastes de la sécheresse revient à la communauté internationale qui, consciente de la gravité des problèmes économiques, sociaux et environnementaux que pose la désertification, jetait les premiers jalons par l’adoption d’un Plan d’Action pour la lutte Contre la Désertification (PACD) dès 1977. Ces mêmes préoccupations revenaient à l’ordre du jour de la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement tenue à Rio en 1992. Cette dernière a permis à la communauté internationale de prendre conscience de la nécessité d’un engagement collectif pour faire face au défi de la désertification. Cet engagement qui s’est matérialisé par la mise en place d’un processus d’élaboration et de négociation, a conduit à la conclusion de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CCD). La Convention a été adoptée le 17 juin 1994 à Paris et est entrée en vigueur le 26 décembre 1996, constituant ainsi le point de départ d’une nouvelle approche au problème de la désertification. Le Togo, à l’instar de bien d’autres pays de la sous-région, est confronté à une dégradation continue et alarmante des ressources naturelles, dégradation causée en grande partie par la pression des actions anthropiques sur l’environnement. Pour faire face à cette situation, éviter qu’elle continue à se détériorer et pour asseoir les bases solides d’un développement durable, le Gouvernement togolais a créé depuis 1987 un département ministériel chargé de l’environnement. Aussi, le Togo at-il adhéré à la Convention (CCD) par sa signature le 17 juin 1994 puis sa ratification le 4 octobre 1995 après avoir initié en décembre 1989 un processus plus global de planification environnementale à travers le Plan National d’Action pour l’Environnement (PNAE). Ce processus a servi de cadre pour la préparation de la Politique Nationale de l’Environnement adoptée par le Gouvernement le 23 décembre 1998 et du document de Plan National d’Action pour l’Environnement qui a été validé en juin 1999. Par la ratification de la CCD, le Togo s’engage à remplir les obligations découlant des dispositions de cette convention dont celle relative à l’élaboration d’un Programme d’Action National de lutte contre la désertification (PAN). Le PAN constitue l’instrument de mise en œuvre de la CCD et le cadre de référence dans lequel doivent s’inscrire les initiatives de développement local. Le présent document représente le PAN, synthèse des résultats obtenus à travers les principales activités menées dans le processus d’élaboration du PAN et qui ont abouti aux concertations par catégorie d’acteurs. Ces concertations ont permis de construire les bases d’un accord concernant les domaines prioritaires devant être pris en compte dans la définition des actions à mener. Tel quel, cet avant-projet de programme s’intègre entièrement au Programme National de Gestion de l’Environnement (PNGE) qui constitue le cadre global de mise en œuvre de la Politique Nationale de l’Environnement. Cependant, il ne s’agit pas d’une compilation ou d’un catalogue de projets à financer et à mettre en œuvre au niveau national ou local mais plutôt un cadre de référence 2 stratégique des actions à mener en matière de désertification, valide au cours d’un forum national tenu les 17 et 18 décembre 2001. Les projets identifiés dans le PGRN en cours de préparation et qui sont relatifs à la désertification constitueront la première phase de mise en œuvre du PAN. Ce rapport du PAN étant élaboré sous forme d’un document de référence dans lequel les orientations stratégiques en matière de lutte contre la désertification au Togo sont consignées se veut suffisamment ouvert pour permettre à tous les acteurs de développement de proposer des projets de développement en adéquation avec celles-ci. Le présent rapport qui présente le processus d’élaboration du PAN au Togo, est structuré en trois (3) parties à savoir : le contexte fait une analyse biophysique, socio-économique, juridique et institutionnel et des systèmes financiers et d’exploitation au Togo ; • • • le diagnostic de la désertification au Togo identifie les principales manifestations du phénomène, examine la problématique, les politiques et stratégies adoptées, les actions entreprises et les résultats obtenus avant de dégager les atouts et contraintes actuelles pour la lutte contre ce fléau ; le Programme d’Action National de lutte contre la désertification présente les composantes identifiées, les objectifs, les domaines et actions prioritaires à mener, les résultats attendus ; il présente également un plan d’action régionalisé avec les acteurs et bénéficiaires concernés, des mesures d’accompagnement, les modalités de mise en oeuvre et les risques y afférents.
Rapport annuel 2006 Centre Régional AGRHYMET
L'année 2006 a connu de nombreuses actions de d'information et de formation, notamment l'ouverture du Mastère en Gestion concertée des ressources naturelles
Stratégies de lutte contre la dégradation des terres dans une zone cotonnière. Cas de la préfecture de l’Est-Mono au Togo.
Au Togo, le coton contribue jusqu’à 4% des recettes d’exportation et les zones cotonnières sont celles où les paysans produisent beaucoup de céréales, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire du pays. Durant ces dernières décennies, ces zones se sont dégradées du fait de la pression humaine sur les ressources aggravée par l’accroissement démographique et la pauvreté. Cette situation suscite d’inquiétudes dans le contexte actuel de variabilité climatique. Cette étude est menée dans deux (02) cantons (Nyamassila et Elavagnon) de la préfecture de l’Est-Mono afin de proposer des stratégies de lutte contre la dégradation des terres et contribuer ainsi à la vulgarisation de bonnes pratiques de gestion durable des terres (GDT). La méthodologie utilisée pour l’étude est basée sur des enquêtes, ensuite sur l’analyse diachronique d’images satellitaires Landstat ETM 7 des années 2000 et 2014 et enfin sur une proposition de stratégies pour lutter contre le phénomène de dégradation des terres. Les résultats ont montré que la dégradation des terres est ressentie par les producteurs enquêtés et ceux-ci en sont conscients. L’analyse des cartes d’occupation avec les images satellitaires a révélé la régression du couvert végétal de 30 % et une augmentation de 11 % des surfaces de cultures et de sols nus dues essentiellement aux activités humaines. Dans le souci de maintenir leur productivité, les producteurs utilisent des engrais chimiques. Ils connaissent également certaines bonnes pratiques de GDT comme le compostage, l’agroforesterie et bien d’autres mais sont limités par des contraintes d’ordre technique, matériel et social. Des stratégies informationnelles et technologiques, institutionnelles et politiques, économiques et financières ont été proposées pour lutter contre la dégradation des terres.