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PANA Bénin
La ratification de la Convention - Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), le 30 juin 1994, est un acte politique par lequel la République du Bénin s’est engagée, au côté des autres Nations du monde, à assurer sa part de responsabilité en matière d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre et en matière de développement de mesures d’adaptation des populations aux effets des changements climatiques. Le point de la situation du pays face au réchauffement planétaire et la stratégie globale d’intervention envisagée ont fait l’objet de la Communication Nationale Initiale (CNI) et de la Stratégie Nationale de Mise en Œuvre de la Convention (SNMO), élaborées avec le concours technique et financier du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) et soumises à la Conférence des Parties (CP) respectivement en 2002 et en 2004. L’élaboration du Programme d’Action National pour l’Adaptation (PANA) est un processus devant permettre de préciser les niveaux de vulnérabilité des moyens d’existence et des acteurs du développement socio-économique et de déterminer les besoins d’adaptation prioritaires et urgents au regard des ressources et capacités d’intervention dont disposent les groupes sociaux concernés. L’évaluation de la vulnérabilité effectuée avec les populations a permis, entre autres, de : - Préciser la perception des changements climatiques vécus par les populations concernées ; - Evaluer les effets néfastes des changements climatiques sur les populations, les ressources naturelles et les activités socio-économiques ; - Analyser la vulnérabilité des moyens et modes d’existence aux variations actuelles du climat et aux phénomènes météorologiques extrêmes ; - Répertorier les mesures d’adaptation adoptées par les populations dans différents secteurs d’activités ; - Identifier les besoins d’adaptation ressentis par les populations mais non satisfaits faute de ressources ; - Noter les besoins d’adaptation pris en compte dans le Programme de Développement Communal de chaque localité ; - Déterminer les options prioritaires dont les populations souhaitent la mise en œuvre urgente ; - Prendre connaissance des critères proposés par les populations pour la sélection des options prioritaires au niveau départemental et national. Ainsi, les travaux d’évaluation concertée de la vulnérabilité aux changements climatiques dans les zones géographiques les plus vulnérables du Bénin ont permis d’établir les résultats suivants : ¾ L’affirmation de la sécheresse, des inondations et des pluies tardives et violentes comme trois risques climatiques majeurs sur le territoire de la République du Bénin, ¾ L’apparition des vents violents et de la chaleur excessive comme deux risques climatiques pouvant prendre une grande importance dans certaines localités, dans certaines situations, ¾ L’existence de risques climatiques localisés, tel que l’élévation du niveau de la mer, ayant une faible emprise géographique, mais capable de grands impacts économiques et sociaux. ¾ Sont fortement exposés aux risques climatiques dans les zones agro-écologiques du centre et du nord, (i) les bassins versants, l’agriculture vivrière et des ressources et (ii) les petits exploitants agricoles, les maraîchers et exploitants agricoles émergeants, et les pêcheurs ; ix ¾ Sont fortement exposés aux risques climatiques dans les zones agro-écologiques du sud (i) l’agriculture vivrière, les terres, les ressources en eau, la santé humaine et la biodiversité, et (ii) les petits exploitants agricoles, les pêcheurs et les éleveurs. Ce tableau général recouvre explicitement les intérêts des groupes sociaux dominants, ceux qui produisent les richesses nationales, ainsi que leurs moyens d’existence. Implicitement, le tableau inclut les intérêts des minorités agissantes et leur sensibilité qui apparaît dans les analyses à l’échelle locale. C’est dire que dans la suite du processus PANA, une attention particulière a été accordée à tous les moyens et modes d’existence, car ils sont tous concernés par les changements climatiques, à des degrés divers et à des échelles diverses. Tous les secteurs clés de la problématique vulnérabilité/adaptation sont en cause : agriculture y compris élevage et pêche, foresterie, ressources en eau, zones côtières, santé humaine, énergie. Les stratégies adaptatives mises en œuvre par les populations sont globalement pertinentes. Les besoins d’adaptation exprimés et les options urgentes proposées sont en étroite relation avec les exigences du milieu physique, biologiques et socio-économique. La maîtrise des exigences du milieu physique nécessite cependant des équipements adéquats pour l’acquisition des données autres que la pluviométrie au chef-lieu de toutes les communes du Bénin. Le classement des options prioritaires a été effectué avec l’outil AMC et a permis d’aboutir à une vingtaine d’options restructurées et transformées en cinq grandes fiches de projets dont la mise en œuvre pourra conduire les populations à la consolidation de leurs stratégies adaptatives et à leur amélioration au regard des possibilités offertes par les technologies modernes d’intervention. Ces projets sont intitulés : 1. Mise en place d’un système de prévision de risques climatiques et d’alerte rapide pour la sécurité alimentaire dans 4 zones agroécologiques vulnérables; 2. Adaptation des ménages aux changements climatiques par la promotion des énergies renouvelables et des foyers économiques performants et autocuiseurs dans les zones vulnérables aux changements climatiques et dont les terres sont fortement dégradées; 3. Mobilisation des eaux de surface aux fins d’adaptation aux changements climatiques dans les Communes les plus vulnérables des départements du Centre et du Nord ; 4. Protection des enfants de moins de 5ans et des femmes enceintes contre le paludisme dans les zones les plus vulnérables aux changements climatiques; 5. Protection de la zone côtière face à l’élévation du niveau de la mer. La mise en œuvre du PANA Bénin nécessite un montant global de quinze millions cinq cent quatre-vingt mille cent (15.580.100) dollars US. Il urge que cette ressource financière nécessaire à la mise en œuvre dudit programme soit vite mobilisée afin que les mesures identifiées jugées prioritaires et urgentes connaissent une mise en œuvre effective pour le bien-être de nos populations, pour la croissance économique du Bénin et pour l’inversion de la tendance en matière de dégradation de l’environnement qui coûte annuellement à la nation, 3 à 5 & de son PIB
PANLCD Bénin
Dans le cadre de l’exécution des décisions issues des travaux de la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement (CNUED) tenue en 1992 à Rio de Janeiro, la communauté internationale a élaboré et adopté le 17 juin 1994 à Paris, la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou par la désertification, en particulier en Afrique. La République du Bénin, consciente de l’enjeu a signé et ratifié ladite convention successivement les 15 octobre 1994 et 29 août 1996, et s’est dès lors engagée dans sa mise en œuvre conséquente. Le présent document qui constitue le Programme d'Action National de Lutte contre la Désertification, en est une preuve tangible. Il est l'expression d'une politique volontariste de l'Etat béninois dans le domaine de la lutte contre ce fléau qu’est la désertification. Il est le fruit des réflexions de consultants nationaux, des membres du Comité National de Lutte contre la Désertification (CNLD) comprenant les responsables des structures gouvernementales et non gouvernementales, des collectivités locales ainsi que de personnes ressources provenant de divers secteurs. Sa réalisation a bénéficié de l'appui financier des partenaires au développement dont notamment le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et le Bureau des Nations Unies pour la Lutte contre la Désertification (UNSO), le Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS), le Secrétariat Exécutif de la Convention sur la Lutte contre la Désertification (SE/CLD), la République Fédérale d’Allemagne (RFA). La mise en œuvre et l’exécution du Programme d’Action National de Lutte contre la Désertification doivent se baser sur une approche itérative et participative comme ce fut le cas lors de son élaboration. C’est à ce prix que nous pourrons, mieux que par le passé, relever les défis de la lutte contre la désertification et de l’atténuation des effets de la sécheresse, y compris la lutte contre la pauvreté, dans les régions touchées et/ou menacées de notre pays. Par ailleurs, pour plus d’efficacité sur le terrain, et pour une utilisation rationnelle des ressources, nous devons établir et renforcer une synergie entre les activités du présent programme et celles relatives à d’autres programmes et/ou projets en cours d’exécution ou en préparation, notamment : \- le Plan d’Action Environnemental (PAE), \- l’Agenda 21 National, \- le projet de Préparation de la Communication Nationale du BENIN au titre de la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, \- le projet Stratégie et Plan d’Actions pour la conservation de la Diversité Biologique, \- le Programme d’Aménagement Participatif des Forêts classées et des terroirs villageois riverains. La mise en œuvre et l’exécution de ce Programme d'Action nécessite par conséquent la mobilisation, d'une part, des ressources internes provenant de l'Etat et de la société civile, d'autre part, l'assistance technique et financière de nos partenaires au développement. Quant à sa réussite elle dépendra de notre engagement à en faire un instrument privilégié pour la promotion d’un développement durable dans notre pays. Programme d’Action National de Lutte contre la Désertification La lutte contre la désertification constituant déjà une des priorités du Gouvernement du Bénin, mon souhait est que le présent Programme d’Action National de Lutte contre la Désertification (PAN/LCD) dans sa mise en œuvre contribue à l’éradication de la pauvreté.