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Efficacité des techniques de fixation des dunes dans la mise en oeuvre des activités de la Grande Muraille Verte : cas du Programme Spécial de Protection de la Ville de Nouakchott (Mauritanie)
La ville de Nouakchott est ceinturée par des cordons dunaires dépourvus de végétation et qui sont mobiles. Le climat de cette région est aride et les vents violents de Nord-Ouest et Nord-est, sont présents. Depuis les années 70, la population a migré autour de la ville Nouakchott et cette croissance démographique a déstabilisé l’équilibre écologique de la ville. Pour y faire face, le gouvernement a mis en place des techniques de fixation des dunes. L’objectif de notre étude était d’évaluer les impacts environnementaux et socio-économiques de ces techniques. Pour atteindre notre objectif, la perception de la vie des employés et de la population a été recueillie à travers une enquête. Ensuite, l’état des connaissances techniques a été recueilli avec un guide d’entretien auprès des services techniques et du personnel du projet. Une analyse environnementale relative aux activités du projet a été réalisée, à travers de nos visites sur le terrain. L’enquête a montré que 80% des employés enquêtés n’ont rien acquis comme bien, pendant quatre années de travail et 95,5% de la population enquêtée n’a fait aucune réalisation pendant la durée du projet de fixation. Nous avions remarqué un manque de gestion environnementale autour des blocs de reboisement. Il a été noté que les techniques utilisées par le PSPVN constituent non seulement un moyen pour gérer l’ensablement, mais elles exigent aussi une main d’oeuvre qualifiée, pour réduire le niveau de la pauvreté des populations les plus démunies. Mais il manque à ce projet l’intégration des stratégies plus efficaces pour contrecarrer cette pauvreté dont souffrent ces populations et en même temps d’assurer la gestion environnementale de ces périmètres.
PANA Mauritanie
Le programme d’action national d’adaptation (PANA) aux changements climatiques est un mécanisme, au sein de la Convention des Nations Unies sur les Changements Climatiques, propre aux pays les moins avancés (PMA) conçu pour les assister à identifier des options d’adaptations prioritaires aux changements climatiques et pour constituer le levier à une dynamique de financement des options prioritaires ainsi identifiées par les partenaires au développement. La Mauritanie figure parmi ces PMA en même temps qu’elle est signataire et ayant ratifié toutes les conventions issues de Rio, en particulier la CCNUCC et son protocole dit Protocole de Kyoto, la Convention sur la biodiversité et la Convention sur la lutte contre la désertification. A ce double titre2, elle a été parmi les pionniers à se lancer dans ce processus de préparation, ce qu’il lui a valu la qualité de référence dans les exercices de concertation à l’échelle régionale voire continentale. Le processus en Mauritanie a pour ainsi dire suivi toutes les étapes établies par les directives du Groupe des Experts des PMA (LEG) dont le présent document retrace les principaux résultats. L’élaboration du document du PANA s’est inspiré des éléments directeurs figurant dans ces mêmes directives, notamment: a) Une approche participative associant les parties prenantes, en particulier les communautés locales; La participation des hommes et des femmes de la collectivité, du secteur privé, des ONG et organismes de la société civile, a été essentielle pour deux raisons. D’abord, ceux-ci sont en mesure de fournir de l’information sur les stratégies actuelles d’adaptation que vise à améliorer le PANA. Ensuite, c’est eux qui seront les plus touchés par les changements climatiques et qui seront donc les principaux bénéficiaires des mesures prioritaires prévues par le PANA. Cette représentation a été étendue aux wilayat des écosystèmes caractéristiques du pays. b) Une approche multidisciplinaire qui n’exclut aucune profession considérée sensible aux variations climatiques. c) Une approche complémentaire prenant appui sur les plans et programmes existants, dont les plans d’action nationaux au titre de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, les stratégies et plans d’action nationaux relatifs à la diversité biologique relevant de la Convention sur la diversité biologique et les politiques sectorielles nationales; d) Le développement durable ayant pour axe majeur la lutte contre la pauvreté. 2 La Mauritanie a réalisé également un bon nombre d’activités relatives à la sensibilisation du public, à la formation d’expertise, aux inventaires des gaz à effet de serre, à la préparation des communications nationales sur les CC, à l’élaboration de plans d’actions, des études thématiques et des stratégies environnementales, et institué des départements et organes chargés de la gestion de l’environnement en général : MDRE, Direction de l’Environnement, CNED, CTED, CRED, etc. Ce cadre juridique et institutionnel, vise dans son ensemble la protection de l’environnement contre toutes les formes de pollutions et de dégradations. Dans cette perspective, la nouvelle orientation donnée par les pouvoirs publics à la Direction de tutelle du PANA, la DENV, est louable et ne tardera certainement pas si elle est dotée de quelques ressources humaines additionnelles de porter ses fruits en hissant le pays dans le concert des Nations actives dans le domaine de l’environnement. 7/72 e) L’égalité entre hommes et femmes; Les changements climatiques entraînent des répercussions différentes sur les hommes et les femmes et, en règle générale, les effets néfastes de ces changements frappent davantage les femmes. En effet, les catastrophes climatiques vécues en Mauritanie obligent les femmes à parcourir de plus grandes distances pour aller chercher l’eau et le bois mort ou à développer de nouvelles activités de tissage, de teinture et autres génératrices de revenu. Les femmes sont en plus bien souvent les gardiennes des connaissances traditionnelles et locales fondamentales; c’est ainsi qu’elles ont été reconnues à leur juste valeur dans les processus de consultation et de prise de décisions, même si leur représentativité n’a pas été dominante. f) Une approche ayant pour moteur les pays; cette approche a été jugée sectorielle et écosystémique de par les impacts observés et le degré d’intensité ressenti proportionnellement dans tout l’espace géographique du pays ces dernières années. g) Une gestion rationnelle de l’environnement; l’environnement constituant, ici plus qu’ailleurs, le réservoir des ressources dont tire la population ses besoins immédiats et prioritaires. h) Le rapport coût/efficacité, sans lequel il était difficile d’opérer des choix entre les nombreuses options d’adaptation qui ont été proposées par les parties prenantes ou de générer des effets bénéfiques significatifs pour les régions et populations bénéficiaires. i) La simplicité; le PANA se démarque de la présentation classique des requêtes de projet en raison de l’urgence que ses promoteurs attachent à sa préparation. j) Des procédures souples, fonction des particularités nationales; souplesse dans les choix, dans les visions ou dans les méthodes. Dans sa présentation, le document du PANA de Mauritanie dresse une liste d’activités prioritaires (partie 2 - chapitre VI) assortie d’un texte justificatif concis répondant à un ensemble strict de critères (partie 1). Les activités prioritaires définies au titre du processus PANA seront soumises à l’entité appelée à administrer le Fonds pour les PMA mentionnée au paragraphe 6 de la décision 7/CP.7 (FEM), ainsi qu’aux autres sources de financement, en vue de l’apport de ressources financières pour la mise en œuvre desdites activités. Dans la première section, le chapitre I introduit les renseignements d’ordre général au sujet du pays qui intéressent le processus PANA où sont examinées les caractéristiques générales du pays, les principales pressions exercées sur l’environnement et la manière dont les CC et la variabilité du climat perturbent le processus biophysique et les secteurs clefs. Au chapitre II, le contexte du programme d’adaptation est décrit pour bien appréhender les besoins prioritaires du pays identifiés au chapitre III et les outils de sélection et de classification par ordre de priorité au chapitre suivant. Les chapitres V et VI présentent respectivement la liste des activités prioritaires et la démarche de préparation du PANA en Mauritanie.
PANLCD Mauritanie
Après la ratification de la convention des nations unies sur la lutte contre la désertification, la Mauritanie s’est attelée à sa mise en œuvre à travers l’élaboration et l’exécution d’un plan d’action national. Le processus d’élaboration de ce Plan d’Action National de Lutte Contre la Désertification (PAN-LCD) pour la Mauritanie a abouti en juin 2001 à la formulation de termes de référence pour la rédaction du rapport PAN-LCD. La réalisation de ce rapport devait se faire sur la base d’une synthèse de l’ensemble des documents préparés par l’unité de coordination du PAN-LCD (MDRE). Cette approche du PAN/LCD est holistique. A ce titre, elle intègre l’ensemble des secteurs. Elle est intersectorielle. Cette mission a été confiée au Bureau d’études MAADIN. Une première version de ce document a fait l’objet d’abord de commentaires de la part de la cellule de coordination du PAN-LCD puis d’un atelier d’enrichissement qui a permis d’élargir la discussion à l’ensemble des acteurs de la problématique de la lutte contre la désertification. Un groupe1 de travail restreint a été chargé par le MDRE de faire une dernière lecture du document PAN et d’apporter les amendements nécessaires à la lumière des commentaires et observations faits par les différents acteurs (bailleurs de fonds, administration, ONGs , société civile).