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Adaptation et vulnérabilité des forêts tropicales aux changements climatiques en Afrique de l’Ouest
Exposé introductif à la première rencontre des partenaires en Afrique de l’Ouest Projet Adaptation des Forêts Tropicales aux Changements Climatiques (TROFCCA) 7–8 Juin 2006, Ouagadougou, Burkina Faso.
Il existe des incompréhensions‚ des idées fausses des populations sur le changement climatique en Afrique de l’Ouest, ce qui semble limiter le niveau de la prise de conscience et l'état de préparation des communautés pour faire face a la variabilité et aux phénomènes naturels extrêmes imprévisibles du climat. En effet, des décennies de menace continue de sécheresse et de désertification entraînent souvent le manque de produit alimentaire et d'eau.
AGRHYMET: Adrought monitoring and capacity building center in the West Africa Region
The AGRHYMET Regional Center, a specialized institution of the Permanent Interstates Committee for Drought Control in the Sahel (CILSS), was created in 1974 at the aftermaths of the severe droughts that affected this region in the early 1970s. The mission assigned to the Center was to train personnel, provide adequate equipment for the meteorological and hydrological stations networks, and set up regional and national multidisciplinary working groups to monitor the meteorological, hydrological, crops and pastures conditions during the rainy season. As such, it can be considered as the West Africa drought monitoring center, similarly to its younger counterparts in Eastern and Southern Africa. After 40 years of existence, AGRHYMET’s scope of activities expend now beyond the geographical boundaries of CILSS member states, to include the whole West Africa thanks to several initiatives it has been implementing on behalf of the Economic Commission of West African States (ECOWAS) on food security and environmental issues, including climate change. Throughout the years, AGRHYMET developed, in collaboration with international research organizations, models and methodologies based on ground and satellite observations to monitor rainfall, food crop water requirements satisfaction and prospective yields, the progress of vegetation front and its seasonal and interannual variations. It has trained about 1200 new experts in agrometeorology, hydrology, equipment maintenance, and plant protection, and more than 6000 professionals on topics related to food security, climate change, and sustainable natural resources (land and water) management. As of now, AGRHYMET staff is involved in several international initiatives on climate change, food security, and environmental monitoring that allow them keep abreast of the best available technologies and methods, and also contribute to generating knowledge on those issues.
Quelles perspectives pour les systèmes d’élevage mobiles face à la densification des espaces ruraux et au changement climatique en Afrique de l’Ouest ? Note thématique de réflexion N°2
La dynamique des systèmes d’élevage en Afrique de l’Ouest subsaharienne à l’horizon 2040 est davantage déterminée par les changements sociétaux en cours et attendus que par le changement climatique. Le changement climatique devrait se traduire par des hausses de la concentration en gaz carbonique de l’air, des températures aux saisons les plus chaudes, et de la pluviosité principalement due à des gros orages plus fréquents et plus intenses. Ces hausses devraient favoriser la production végétale, mais aussi les ruissellements, l’érosion des sols et les inondations. L'augmentation rapide et persistante de la densité de population rurale en dépit d’une urbanisation spectaculaire devrait alimenter la poursuite de l’expansion des terres cultivées, la réduction et la fragmentation des terres de parcours, entravant la mobilité pastorale. Cela devrait réduire l’activité des élevages pastoraux à mobilité saisonnière, mais aussi celle des élevages sédentaires privés de parcours et de source de jeunes animaux à des prix compétitifs. Une politique qui préconiserait l’arrêt des transhumances saisonnières régionales au profit d’élevage en ranch et en stabulation précipiterait la déchéance des élevages pastoraux et aggraverait leur fragilité vis-à-vis des aléas climatiques comme sécuritaires. Cette mutation requerrait un investissement hors de portée des éleveurs qui seraient réduits à travailler pour des investisseurs privés ou des sociétés agro-industrielles. La seule politique qui pourrait soutenir durablement les systèmes d’élevage dans leur diversité et complémentarité serait celle d’un investissement public résolu des États et des Communautés économiques régionales (CER) dans la transformation et la modernisation de la mobilité pastorale. L’accès aux ressources pastorales et la mobilité régionale et locale des troupeaux devraient être sécurisés en réaffirmant le statut communautaire ou public des points d’eau et des parcours des zones hyperarides, mais aussi des terres non cultivables en zone plus humide, ainsi qu’un droit d’accès négocié aux terres cultivées après les récoltes. Il faudrait fixer des cadres de concertation locale et régionale, et faciliter les accords contractuels entre pasteurs, agropasteurs et agriculteurs. Il faudrait compléter, réhabiliter et gérer les infrastructures hydrauliques et vétérinaires, les couloirs de passage du bétail, les terres réservées au pâturage, les gîtes ou enclos pour le bétail, avec le souci d’un maillage des infrastructures adapté au ressources fourragères disponibles, établi en concertation avec les associations d’éleveurs et les collectivités territoriales. Un engagement national et international devrait venir à bout de l’insécurité civile qui sévit dans plusieurs régions pastorales accompagné d’investissements importants dans les infrastructures de l'éducation, la santé, les routes et les télécommunications qui assureraient la sécurité et l’adaptation de l'élevage pastoral aux changements sociétaux.
Quelles perspectives pour les systèmes d’élevage mobiles face à la densification des espaces ruraux et au changement climatique en Afrique de l’Ouest ?
La dynamique des systèmes d’élevage en Afrique de l’Ouest subsaharienne à l’horizon 2040 est davantage déterminée par les changements sociétaux en cours et attendus que par le changement climatique. Le changement climatique devrait se traduire par des hausses de la concentration en gaz carbonique de l’air, des températures aux saisons les plus chaudes, et de la pluviosité principalement due à des gros orages plus fréquents et plus intenses. Ces hausses devraient favoriser la production végétale, mais aussi les ruissellements, l’érosion des sols et les inondations.
L'augmentation rapide et persistante de la densité de population rurale en dépit d’une urbanisation spectaculaire devrait alimenter la poursuite de l’expansion des terres cultivées, la réduction et la fragmentation des terres de parcours, entravant la mobilité pastorale. Cela devrait réduire l’activité des élevages pastoraux à mobilité saisonnière, mais aussi celle des élevages sédentaires privés de parcours et de source de jeunes animaux à des prix compétitifs.