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PANA Niger
Le climat du Niger est de type sahélien et se caractérise par une grande variabilité interannuelle de la pluviométrie qui se traduit par des années sèches récurrentes devenues de plus en plus fréquentes à partir de 1968 (Figure.2). Cette situation est liée à la nature du climat du Niger et aux changements climatiques dont les manifestations à travers les effets néfastes des phénomènes climatiques extrêmes constituent un grand handicap pour le développement du pays. En effet, la fragilité des écosystèmes du pays le rend très vulnérable à ces phénomènes et le contexte socio-économique difficile affaiblit ses capacités d’adaptation. Face à une telle situation, des mesures d’adaptation s’imposent afin d’assurer un développement durable. Dans le cadre de l’identification et de l’adoption de ces mesures, le Gouvernement du Niger a mis en place la Commission Technique Nationale sur les Changements et Variabilité Climatiques (CNCVC) en juillet 1997. Il a par la suite élaboré sa Communication Nationale Initiale (CNI) qui a été présentée à la sixième Conférence des Parties en novembre 2000 à La Hayes (Pays Bas). Puis il a élaboré sa Stratégie Nationale et son Plan d’Action en matière de changements et variabilité climatiques (SNPA/CVC) en avril 2003. Après ces étapes, il a engagé le processus d’élaboration du PANA aux changements climatiques avec l’appui financier du Programme des Nations Unies pour le Développement/Fonds pour l’Environnement Mondial (PNUD/FEM). Le PANA a pour objectif général de contribuer à l’atténuation des effets néfastes de la variabilité et des changements climatiques sur les populations les plus vulnérables dans la perspective d’un développement durable. Dans ce cadre un certain nombre de mesures d’adaptation qui sont conformes aux orientations de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté (SRP) et qui se retrouvent toutes dans la Stratégie de Développement Rural (SDR) ont été identifiées. Ces mesures d’adaptation sont toutes en synergie avec les dispositions des conventions post Rio que le Niger a ratifié à savoir : la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), la Convention sur la lutte Contre la Désertification (CCD) et la Convention sur la Diversité Biologique (CDB). Le processus du PANA a commencé en 2005 et s’est poursuivi en 2006. L’élaboration du PANA s’est faite en respectant strictement les différentes étapes indiquées par les lignes directrices du LEG et en mettant en avant tout au long du processus trois approches : une approche consultative et participative associant les parties prenantes, en particulier les régions, les collectivités, les communautés locales, les représentants du secteur privé, des ONG et organismes de la société civile, … ; une approche multidisciplinaire et transparente basée sur l’intervention dans le processus de toutes les compétences (comme l’indique la liste des experts PANA) en matière de variabilité et changements climatiques ; une approche complémentaire dans laquelle, il est pris en compte la synergie avec les plans et programmes nationaux existants ainsi que les accords environnementaux multilatéraux. Le processus a permis d’obtenir les résultats ci-après : • l’identification des secteurs, communautés et zones les plus vulnérables à la variabilité et aux changements climatiques ; • l’identification des mesures d’adaptation et des besoins prioritaires des secteurs, communautés et zones les plus vulnérables à la variabilité et aux changements climatiques ; • l’identification de quatorze (14) options d’adaptation listées ci-dessous. 8 1\. l’introduction des espèces fourragères en milieu pastoral ; 2. la promotion des Banques Aliments Bétail ; 3. la réhabilitation des cuvettes pour la pratique des cultures irriguées ; 4. la diversification et intensification des cultures irriguées ; 5. la promotion du maraîchage et de l’élevage périurbains ; 6. la promotion des activités génératrices de revenus (AGR) et développement des mutuelles ; 7. la maîtrise de l’eau ; 8. la production et la diffusion des informations agro météorologiques ; 9. la création de banques céréalières ; 10. la contribution à la lutte contre les maladies climato sensibles ; 11. le développement des actions de CES/DRS à des fins agricoles, forestières et pastorales ; 12\. la vulgarisation des espèces animales et végétales les mieux adaptées aux conditions climatiques ; 13. la protection des berges et la réhabilitation des mares ensablées ; 14\. le renforcement des capacités techniques matérielles et organisationnelles des producteurs ruraux. Toutes ces options ont été traduites en fiches de projet. Ces options prioritaires touchent des secteurs d’activités différents et concernent directement les populations locales les plus vulnérables aux effets néfastes des changements climatiques. Leur mise en œuvre est plus qu’impérative pour assurer un développement durable au Niger. Elles seront de par leur nature, sous la tutelle des services déconcentrés des ministères techniques directement concernés. Dans l’exécution de ces activités, ces services techniques seront appuyés par des comités de pilotage composés de toutes les parties concernées par les projets. Ils collaboreront aussi au besoin avec d’autres structures et/ou institutions présentes sur le territoire national. Au plan national, le CNEDD, de par ses attributions et missions, assurera la coordination et le suivi de la mise en œuvre des projets identifiés.