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Global Land Outlook : Rapport thématique Afrique de l’Ouest. Neutralité en matière de dégradation des terres : Bénéfices pour la sécurité humaine
Le présent rapport thématique du GLO sur l’Afrique de l’Ouest et le Sahel a été élaboré par le Centre régional AGRHYMET dans le cadre d’un Mémorandum d’accord signé en 2019 entre le Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) et la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD). Ce travail a été accompli avec l’appui généreux de TetraTech, USAID et SERVIR Afrique de l’Ouest. Analysant les enjeux, contraintes et atouts de 7 pays sahéliens (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, Sénégal et Tchad), ce rapport thématique régional met en lumière les acquis et opportunités existants pour favoriser le développement durable et inclusif de toute la région. Ainsi, faisant face à la dégradation des terres, de bonnes pratiques de Gestion Durable des Terres (GDT) ont été développées.
PANA Tchad
RESUME EXECUTIF INTRODUCTION ET PARAMETRES Le Programme d’Action National d’Adaptation aux changements climatiques (PANA) est un outil crée à l'initiative des Pays les Moins Avancés (PMA) dont le Tchad fait partie, destiné à faire face aux effets néfastes actuels et futurs des changements climatiques. Le Tchad a signé en 1992 et a ratifié en 1993, la CCNUCC. Au rang des obligations par rapport à ladite Convention, le Tchad a réalisé sa première communication nationale initiale sur les changements climatiques en 2001 et actuellement le PANA. L’élaboration du PANA à travers les consultations participatives des communautés locales sous formes par la tenue des ateliers dans les zones bioclimatiques du pays. Ces consultations sont motivées par la thématique « Savoir faire traditionnel en matière d’adaptation face aux effets néfastes de la variabilité et des changements climatiques passés et actuels » à partir de la quelle les besoins urgents et immédiats duTchad ont été identifiés. Cette thématique est pertinente pour toutes parties prenantes au processus PANA permettant ainsi de : a) Synthèse des études d’impact, des stratégies d’adaptation des consultations antérieures, des tendances et des cadres de développement déjà en place comme base du processus du PANA ; b) la perception par les communautés locales des changements climatiques et de l’identification des risques couramment observés dans les différentes zones bioclimatiques; c) l’identification, l’analyse et le classement par ces communautés, les groupes, ressources et secteurs vulnérables face aux changements climatiques, ainsi les moyens de subsistance/d’existence ; d) l’évaluation de l’impact et de son degré sur les 5 formes de « capital » et particulièrement sur les différents secteurs de chaque zone bioclimatique ; e) répertorier les mesures d’adaptation endogènes adoptes, de la continuité ou non de ces mesures, éventuellement s’il existent des contraintes, barrières, pour quelles raisons ; f) l’identification des options potentielles d’adaptation par ces communautés au regard des projections des risques climatiques dont leurs zones bioclimatiques sera affectée ; g) la sensibilisation des décideurs, medias et les femmes (à travers leur journée mondiale) à la question des changements climatiques De ces différentes consultations, il s’en est les résultats suivants reflétant l’engouement des ces parties prenantes et particulièrement les communautés locales : • les risques climatique majeurs déficit couramment observés au niveau du territoire vont des déficits pluviométriques (sécheresse), l’excès pluviométriques (inondations) ; les températures (excessives ou parfois extrêmes), les vents forts; • Fortement vulnérables et reconnus au niveau de toutes les zones bioclimatiques sont les femmes et enfants suivies des personnes âgées; • les activités productrices vont des cultures vivrières, élevage, la pêche traditionnelle qui sont les bases de l’économie du pays ; • les secteurs les pus vulnérables sont des ressources en eau, l’agriculture, l’élevage, la pêche, forêt ; • les mesures d’adaptation endogènes existantes ont été répertoriées par zone bioclimatique et ont servi de base de discussion dans la détermination des options potentielles d’adaptation. Ce sont entre autres : Pratiques de conservation de céréales Utilisations des tubercules des plantes forestières pour la subsistance ; Pratiques de la cueillette et de la chasse; Repérages des gîtes de poissons surtout des silures; Préparations de poisson et sa conservation dans une marmite à enterrer à une profondeur d’un mètre au maximum du sol pour une période de 6 mois à un an; Programme d’Action National d’Adaptation (PANA) aux Changements Climatiques Gouvernement de la République du Tchad vii Février 2010 Dispersions du bétail dans plusieurs endroits pour éviter une mort collective; Stockages de foin et fourrage aérien; Transhumances des éleveurs; Constructions sur pilotis des greniers; Constructions des digues sur le passage d’eau; Extractions des termitières pour approvisionnement en céréales des stocks par les fourmis ; Pratique de soins traditionnels à partir des feuilles de plantes et cérémonies rituelles pour guérir certaines maladies; Conservations de l’eau dans les jarres enfouies; Déplacements des personnes; Stockages et conservations des dattes dans les grottes et les fûts; Stockages et conservations des dattes dures; Stabilisations des dunes par les feuilles du palmier dattier; Immobilisations des dromadaires pour lutter contre les piqûres des scorpions pendant un laps de temps ; Organisations de la pâture pendant les nuits ; Refuges dans les grottes ; etc. • Des options proposées pour l’adaptation sont celles qui sont sensées réduire sensiblement la vulnérabilité des secteurs très sensibles aux effets néfastes des risques climatiques. Les options proposées par secteur au nombre de 28 présélectionnés après regroupements et analyses ont permis de dégager dix (10) options après sélection et priorisation effectué avec l’outil AMC : 1. maîtrise et gestion de l’eau ; 2. développement des cultures intensives et diversifiées : 3. Mise en place de l'élaboration, de la diffusion et de la pérennisation des calendriers culturaux ; 4. Information, Education, Communication à l'adaptation aux changements climatiques ; 5. Réalisation des ouvrages de défense et restauration des sols pour le développement des activités agricoles ; 6. Amélioration des zones de pâturages intercommunautaires ; 7. Amélioration de la prévision saisonnière des précipitations et des écoulements des eaux de surface ; 8. Création d'un Observatoire National des politiques d'adaptation aux changements climatiques ; 9. Création et vulgarisation des banques fourragères ; 10. Gestion des risques climatiques • Au sortir des deux ateliers de sensibilisation sur les questions des changements climatiques avec les décideurs et médias, les engagements suivants ont été pris notamment pour : Faciliter l’intégration du PANA dans les politiques et stratégies nationales de développement du pays d’une part, de la création d’un Cadre National de la Politique d’Adaptation de la part des décideurs ; Vulgariser et diffuser les informations relatives aux changements climatiques dans nos organes respectifs, sensibiliser les communautés locales à comprendre les effets néfastes des changements climatiques, à travers le réseau des journalistes tchadiens pour l’environnement à l’élaborer un plan d’action en matière des changements climatiques de la part des hommes des médias. Programme d’Action National d’Adaptation (PANA) aux Changements Climatiques Gouvernement de la République du Tchad viii Février 2010 Pressions exercées sur l’environnement La situation actuelle de l’environnement du Tchad fait ressortir un certain nombre de problèmes majeurs sur le milieu naturel et humain. Sur l’environnement naturel, la baisse en moyenne de 40 à 60 & des débits du système des cours d’eau Chari-Logone, le rétrécissement de la superficie du lac Tchad, la baisse de la recharge des aquifères, la dégradation du couvert végétal et du sol, et enfin la baisse continue de rendements agricoles pluviaux actuellement observés sont non seulement dus aux causes climatiques mais aussi à la croissance démographique. Ces conditions défavorables créent des conflits d’accès à ces ressources entre agriculteurs et éleveurs transhumants/éleveurs sédentaires et éleveurs transhumants. Perturbations causées par la variabilité et les changements climatiques Les perturbations liées au climat dans les zones bioclimatiques ont des conséquences sur l’homme et sur son environnement à l’exemple de: • la zone saharienne caractérisée par une très faible pluviométrie moins de 50 mm/an avec des températures élevées, est désertique. Ces sources d’eau oasiennes sont soumises à l’influence des sécheresses et parfois des pluies intenses de courte durée déclenchant des maladies d’origine hydrique ; • la zone sahélienne située entre les isohyètes 200 et 800 mm, est caractérisée par la sécheresse qui entraîne une diminution des ressources en eau de surface constituée de quelques cours d’eau saisonniers et de mares; • la zone soudanienne se situant entre l’isohyète 800 mm à 1200 mm subit des effets néfastes des extrêmes climatiques (pluies intenses précoces ou arrêts précoces) qui agissent de manière négative sur les activités agricoles et halieutiques, source de subsistance et de rente des populations.
Tchad premiere communication nationale
Le Tchad dont l’économie repose sur les secteurs de développement rural fortement tributaires des conditions climatiques, est particulièrement intéressé par la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques. C’est ainsi qu’il fut l’un des premiers pays à signer ladite Convention. C’était le 12 juin 1992. Il l’a ratifiée le 7 juin 1994. En signant et ratifiant cette Convention, le Tchad s’engage à remplir ses obligations parmi lesquelles, la présentation à la Conférence des Parties, de la Communication Nationale sur les changements climatiques prenant ainsi en compte, les résultats des inventaires des gaz à effet de serre (GES), des études d’options d’atténuation des émissions de ces gaz, et de vulnérabilité et d’adaptation aux changements climatiques. La réalisation des études ci-dessus évoquées, notamment les inventaires des GES, a connu un certain nombre de contraintes d’ordre tant méthodologique que financier : la non prise en considération des spécificités africaines telles que l'absence presque systématique de bases de données fiables sur la plupart des secteurs, le fréquent recours aux données par défaut pour réaliser le calcul des émissions réduisant immanquablement la fiabilité des résultats , l'absence de versions françaises des documents de base de la méthodologie GIEC et sa fréquente révision, le manque de certains facteurs d’émissions , l’insuffisance des moyens financiers alloués au Tchad pour les inventaires des GES. A l’issue des activités précitées, il apparaît évident de consentir des actions diversifiées et ciblées pour que les changements climatiques deviennent un domaine porteur non seulement d’enjeux mais aussi d’opportunités Le présent document a tenu compte des observations et commentaires faits par ENDA/Tiers monde qui a bien voulu l’examiner à la demande du Programme d’Appui aux Communications Nationales sur les changements climatiques basé à New York..