Le CILSS a conduit une étude sur les impacts des changements climatiques sur la salinisation des terres agricoles côtières en Afrique de l’Ouest. En Afrique de l’Ouest, les zones les plus vulnérables à une mon-tée du niveau des océans sont, entre autres, constituées d’écosystèmes productifs (mangroves, deltas et estuaires) qui sont à la base d’une activité économique importante dans les secteurs de la pêche, de l’agriculture, de l’industrie et du tourisme. Or les changements climatiques se manifestent dans sur le littoral ouest africain par une forte pénétration des eaux marines à l’intérieur des terres, des golfes et des lagunes. L’objectif de l’étude conduite par le CILSS dans le cadre du programme Régional intra ACP Alliance Mondiale contre le Changement climatique (AMCC/GCCA) avec l’appui du bureau d’étude IDEV-ic était d’améliorer la compréhension du phénomène de salinisation des terres agricoles et d’identifier les politiques, les programmes et les méthodes lutte. L’étude a été réalisée sur la base de mission circulaire dans les pays, la revue documentaire, le recensement et la cartographie des terres agricoles actuelles touchées par le phénomène, la simulation de l’évolution future de la salinisation des terres à l’horizon 2030, 2050 et des politiques, programmes et méthode de lutte.
Depuis le début des années 80, le Niger traverse une crise économique due particulièrement à un renversement de tendance sur le marché de l’uranium, principale source de devise. Les politiques financières des grandes institutions internationales n’arrangent pas non plus les choses. Les premiers programmes d’ajustement structurel mis en oeuvre par le gouvernement avec l’appui de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International ont vu le jour dans les années 1985. Malheureusement, ces programmes d’ajustement structurel n’ont pas toujours fourni les résultats escomptés et parallèlement les difficultés économiques se sont aggravées à partir de 1990. Le Niger enregistre le PIB par habitant le plus faible de l’UEMOA avec133 700F CFA (204 Euros) en 20031. Quant à la croissance économique, elle reste très faible tandis que le chômage qui est assez important et l’inflation restent mal maîtrisés. Ces difficultés se sont d’ailleurs conjuguées avec de fréquentes perturbations politiques et sociales depuis cette période. À cette situation s’ajoute la dévaluation du Franc CFA, la monnaie nationale que le Niger partage avec plusieurs autres pays de la sous-région, de 50%, en janvier 1994.