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Global Land Outlook : Rapport thématique Afrique de l’Ouest. Neutralité en matière de dégradation des terres : Bénéfices pour la sécurité humaine
Le présent rapport thématique du GLO sur l’Afrique de l’Ouest et le Sahel a été élaboré par le Centre régional AGRHYMET dans le cadre d’un Mémorandum d’accord signé en 2019 entre le Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) et la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD). Ce travail a été accompli avec l’appui généreux de TetraTech, USAID et SERVIR Afrique de l’Ouest. Analysant les enjeux, contraintes et atouts de 7 pays sahéliens (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, Sénégal et Tchad), ce rapport thématique régional met en lumière les acquis et opportunités existants pour favoriser le développement durable et inclusif de toute la région. Ainsi, faisant face à la dégradation des terres, de bonnes pratiques de Gestion Durable des Terres (GDT) ont été développées.
CNUCC Seconde communication nationale du Niger
Il y a quelques dizaines d’années la communauté scientifique internationale tirait la sonnette d’alarme au sujet des impacts probables des activités humaines sur les perturbations de l’équilibre du climat mondial. La preuve est aujourd’hui établie que le facteur prédominant du réchauffement mondial observé depuis les cinquante dernières années est d’origine anthropique et non naturelle. Les perturbations climatiques qui en découlent (sécheresses récurrentes, inondations fréquentes, vents violents, vagues de chaleur, montée du niveau de la mer, etc.), initialement prévues par les scientifiques pour la fin du 21ème siècle sévissent déjà et plus fréquemment dans plusieurs régions du monde en frappant de plus en plus de nombreuses populations. Somme toute, ce sont là des phénomènes aux conséquences incalculables : famines, maladies, exode et pertes de milliers de vies humaines dont les pays les plus pauvres ont du mal à y faire face. Le Niger, pays où l’économie relève essentiellement du secteur rural n’échappe pas à ces phénomènes et est l’un des pays qui payent le plus lourd tribut. En effet, il est observé depuis près de trois (3) décennies des sécheresses récurrentes avec des conséquences négatives sur les ressources en eau (perturbations des régimes pluviométriques, hydrologiques, etc.), un réel processus de dégradation des terres à vocation agricole, un appauvrissement du milieu naturel avec pour effets induits une réduction importante en quantité et en qualité des ressources arborées, arbustives et herbacées en milieu sylvo-pastoral et la déperdition génétique. A cela s’ajoute une pression démographique très forte. C’est pourquoi, le Niger à l’instar des autres pays soucieux de la protection de l’environnement mondial, dans l’optique de laisser aux générations futures une planète habitable, a ratifié la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques le 25 juillet 1995. La ratification de cette Convention ainsi que les efforts consentis pour se conformer à ses dispositions, tels que décrits dans la présente Seconde Communication Nationale, démontrent la volonté du Niger à contribuer efficacement à l’effort mondial de lutte contre le réchauffement global de la planète dont il est très vulnérable eu égard à la fragilité de ses écosystèmes de son économie fortement dépendante de secteurs sensibles aux variabilités climatiques. Le pays va multiplier ses efforts pour s’y adapter. Mais, ces efforts nécessitent un appui financier et technique à même de permettre cette adaptation. C’est là le grand défi de la coopération multilatérale.
Détermination du degré d’aridité bioclimatique de sept localités du département de tillabéri (sud-ouest du niger): classement en zones bioclimatiques
Une détermination du degré d’aridité bioclimatique de sept localités du département de Tillabéri dans le Sud-Ouest nigérien a été faite afin de les classer en zones bioclimatiques. Les données climatiques de trente ans (1970-1999), couplées avec des informations biophysiques de cette région ont été utilisées pour cet exercice. Il ressort de ces investigations que deux zones bioclimatiques distinctes et une zone intermédiaire peuvent être mises en évidence. Il s’agit de la zone semi-aride et de la zone aride. La zone semi-aride a un indice d’aridité compris entre 0,21 et 0,19 et comprend les localités de Say, Kollo et Niamey ; la zone aride, quant à elle, a un indice d’aridité bioclimatique de 0,17 à 0,15 et comprend les localités de Tillabéri, Ouallam et Fillingué. La localité de Téra est classée comme intermédiaire entre les deux zones bioclimatiques.
Modélisation spatiale de la production fourragère en zone pastorale nigérienne
Le Sahel est une large entité biogéographique s’étendant du Sénégal à l’Éthiopie (UNESCO, 1981). Cette zone naturelle fait face à des défis sécuritaires qui engendrent des pertes énormes en vies humaines et animales au Mali (terrorisme et rébellion armée), en Libye (terrorisme et guerre tribale), et dans la zone du Lac Tchad (Boko Haram au Nigeria, au Niger, au Tchad et au Cameroun) ainsi qu’à des défis climatiques et démographiques avec des conséquences sur la dégradation des ressources naturelles et la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations. Les communautés pastorales sont particulièrement sensibles et affectées par ces défis (DNEP, 2013). Ces dernières années plusieurs initiatives ont été prises en faveur de ces populations à l’échelle continentale et au niveau régional
PANA Niger
Le climat du Niger est de type sahélien et se caractérise par une grande variabilité interannuelle de la pluviométrie qui se traduit par des années sèches récurrentes devenues de plus en plus fréquentes à partir de 1968 (Figure.2). Cette situation est liée à la nature du climat du Niger et aux changements climatiques dont les manifestations à travers les effets néfastes des phénomènes climatiques extrêmes constituent un grand handicap pour le développement du pays. En effet, la fragilité des écosystèmes du pays le rend très vulnérable à ces phénomènes et le contexte socio-économique difficile affaiblit ses capacités d’adaptation. Face à une telle situation, des mesures d’adaptation s’imposent afin d’assurer un développement durable. Dans le cadre de l’identification et de l’adoption de ces mesures, le Gouvernement du Niger a mis en place la Commission Technique Nationale sur les Changements et Variabilité Climatiques (CNCVC) en juillet 1997. Il a par la suite élaboré sa Communication Nationale Initiale (CNI) qui a été présentée à la sixième Conférence des Parties en novembre 2000 à La Hayes (Pays Bas). Puis il a élaboré sa Stratégie Nationale et son Plan d’Action en matière de changements et variabilité climatiques (SNPA/CVC) en avril 2003. Après ces étapes, il a engagé le processus d’élaboration du PANA aux changements climatiques avec l’appui financier du Programme des Nations Unies pour le Développement/Fonds pour l’Environnement Mondial (PNUD/FEM). Le PANA a pour objectif général de contribuer à l’atténuation des effets néfastes de la variabilité et des changements climatiques sur les populations les plus vulnérables dans la perspective d’un développement durable. Dans ce cadre un certain nombre de mesures d’adaptation qui sont conformes aux orientations de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté (SRP) et qui se retrouvent toutes dans la Stratégie de Développement Rural (SDR) ont été identifiées. Ces mesures d’adaptation sont toutes en synergie avec les dispositions des conventions post Rio que le Niger a ratifié à savoir : la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), la Convention sur la lutte Contre la Désertification (CCD) et la Convention sur la Diversité Biologique (CDB). Le processus du PANA a commencé en 2005 et s’est poursuivi en 2006. L’élaboration du PANA s’est faite en respectant strictement les différentes étapes indiquées par les lignes directrices du LEG et en mettant en avant tout au long du processus trois approches : une approche consultative et participative associant les parties prenantes, en particulier les régions, les collectivités, les communautés locales, les représentants du secteur privé, des ONG et organismes de la société civile, … ; une approche multidisciplinaire et transparente basée sur l’intervention dans le processus de toutes les compétences (comme l’indique la liste des experts PANA) en matière de variabilité et changements climatiques ; une approche complémentaire dans laquelle, il est pris en compte la synergie avec les plans et programmes nationaux existants ainsi que les accords environnementaux multilatéraux. Le processus a permis d’obtenir les résultats ci-après : • l’identification des secteurs, communautés et zones les plus vulnérables à la variabilité et aux changements climatiques ; • l’identification des mesures d’adaptation et des besoins prioritaires des secteurs, communautés et zones les plus vulnérables à la variabilité et aux changements climatiques ; • l’identification de quatorze (14) options d’adaptation listées ci-dessous. 8 1\. l’introduction des espèces fourragères en milieu pastoral ; 2. la promotion des Banques Aliments Bétail ; 3. la réhabilitation des cuvettes pour la pratique des cultures irriguées ; 4. la diversification et intensification des cultures irriguées ; 5. la promotion du maraîchage et de l’élevage périurbains ; 6. la promotion des activités génératrices de revenus (AGR) et développement des mutuelles ; 7. la maîtrise de l’eau ; 8. la production et la diffusion des informations agro météorologiques ; 9. la création de banques céréalières ; 10. la contribution à la lutte contre les maladies climato sensibles ; 11. le développement des actions de CES/DRS à des fins agricoles, forestières et pastorales ; 12\. la vulgarisation des espèces animales et végétales les mieux adaptées aux conditions climatiques ; 13. la protection des berges et la réhabilitation des mares ensablées ; 14\. le renforcement des capacités techniques matérielles et organisationnelles des producteurs ruraux. Toutes ces options ont été traduites en fiches de projet. Ces options prioritaires touchent des secteurs d’activités différents et concernent directement les populations locales les plus vulnérables aux effets néfastes des changements climatiques. Leur mise en œuvre est plus qu’impérative pour assurer un développement durable au Niger. Elles seront de par leur nature, sous la tutelle des services déconcentrés des ministères techniques directement concernés. Dans l’exécution de ces activités, ces services techniques seront appuyés par des comités de pilotage composés de toutes les parties concernées par les projets. Ils collaboreront aussi au besoin avec d’autres structures et/ou institutions présentes sur le territoire national. Au plan national, le CNEDD, de par ses attributions et missions, assurera la coordination et le suivi de la mise en œuvre des projets identifiés.
PANLCD Niger
Le présent document constitue le Programme d’action national de lutte contre la désertification et de gestion des ressources naturelles (PAN-LCD/GRN). Il constitue un des six sous-programmes prioritaires du Programme National de l'Environnement pour un Développement Durable du Niger (PNEDD). Il résulte d'un processus coordonné par le Secrétariat de la Commission Technique PAN-LCD/GRN créée par arrêté n° 066/PM du 22 Août 1997. Il importe de rappeler que le processus d’élaboration du PAN/LCD-GRN, issu de celui ayant guidé l’élaboration du PNEDD, repose sur les principaux éléments suivants : le PAN/LCD-GRN a été bâti sur les capacités nationales et dimensionné par rapport au contexte du pays ; l’approche participative a permis d’impliquer, à tous les niveaux, les différents acteurs, notamment la population et la société civile, s'intéressant aux questions de désertification et de gestion des ressources naturelles ; la prise en compte et l’intégration des acquis et des dispositions de la Convention de lutte contre la désertification (CCD); le PAN/LCD-GRN est un processus participatif en trois étapes qui sont son élaboration, sa mise en œuvre et son évaluation continue ; la création d’un cadre de concertation à travers la mise en place d’une Commission Technique chargée d’élaborer le PAN/LCD-GRN ; l'information et la sensibilisation des différents acteurs sur la CCD à travers 8 ateliers régionaux ; la réalisation de bilans diagnostics nationaux, régionaux et sous-régionaux, sur la problématique environnementale ; la réalisation des études thématiques complémentaires dans le domaine de l’environnement (agriculture, élevage, ressources en eaux, forêts et faune. . .);
Risques climatiques et pratiques culturales du mil et du sorgho dans le bassin du niger
L’un des défis majeurs auxquels le Niger est confronté, est l’inadéquation croissante entre la demande et la disponibilité en céréales, notamment en mil et sorgho. Une des solutions palliatives consiste à l‘utilisation des informations agro météorologiques, climatologiques, des pratiques culturales adéquates et des investissements avisés dans l’agriculture céréalière pour améliorer la production. Au Niger, le développement de l’agriculture pluviale étant considérablement limité par la forte variabilité climatique, il est nécessaire d’identifier les risques climatiques liés à la pluviométrie et à la température, afin de développer des stratégies d’adaptation des pratiques culturales du mil et du sorgho. L’objectif global de l’étude est de proposer les stratégies nécessaires en vue d’améliorer la production agricole par une meilleure intégration des risques climatiques dans les activités agricole au Niger. L’identification des risques climatiques a été faite sur tout le Niger ; par contre, l’évaluation des changements de pratiques culturales et celle des adaptations a été conduite dans la région de Tillabéry qui dispose de toutes les caractéristiques climatiques, morpho pédologiques et agraires des zones de cultures pluviales du mil et du sorgho au Niger. L’approche méthodologique adoptée est basée sur le traitement statistique et sur l’analyse des données de 49 stations pluviométriques et de 9 stations météorologiques pour les données de températures sur la période de 1961 à 2010, mais aussi sur la collecte et l’analyse des données socio-économiques obtenues à partir des techniques d’enquêtes. Les résultats ont permis d’identifier des risques climatiques globalement négatifs pour la culture du mil et du sorgho. Il s’agit de la baisse de la qualité de distribution spatiale et temporelle des pluies ; de la diminution du nombre de jours de pluie ; de l’augmentation des pluies extrêmes, de l’augmentation des températures de toutes les saisons ; de l’augmentation de tous les extrêmes chauds et la diminution de tous les extrêmes froids de température. Quatre pratiques culturales (Préparation et gestion durable des terres, semis, sarclage, démariage) ont été impactées par ces risques. L’analyse croisée des résultats a permis d’amender les adaptations des producteurs qui sont majoritairement techniques. Pour améliorer durablement la résilience des populations, Il est indispensable de s’orienter vers des adaptations stratégiques afin d’opérer une reconversion vers une agriculture plus productive et plus durable.
Vente changement climatique, géomorphologie et inondabilité de la plaine alluviale du fleuve Niger à Niamey (Niger)
La plaine alluviale du fleuve Niger à Niamey connaît depuis 2010, des inondations récurrentes qui provoquent des dégâts socioéconomiques et environnementaux considérables. Des études antérieures ont montré le rôle des facteurs aggravants comme les fortes précipitations et la déforestation des versants. L’objectif de cette étude est de montrer le rôle déterminant de la morphologie du lit mineur comme facteur de prédisposition dans un contexte de changement climatique; avec comme hypothèse selon laquelle les berges convexes ensablées sont les plus vulnérables au risque d’inondation. La méthodologie a consisté à étudier la pluviométrie de 6 stations, à caractériser la géomorphologie, des levés topographiques et à cartographier les zones inondables, l’évolution des systèmes hydrologiques en amont de Niamey. Les résultats montrent que la convexité des berges surtout en cas de forte sédimentation et la faible profondeur du lit mineur constituent les facteurs majeurs de prédisposition au risque d’inondation.
Voyage d’études des organisations paysannes du Bénin et du Niger au Burkina-Faso.
En collaboration avec le Conseil de Concertation des Riziculteurs du Bénin (CCR-B) et le Réseau des Chambres d’Agriculture du Niger (RECA) le CILSS a organisé dans le cadre du projet FFEM/CC, un voyage d’études au Burkina Faso du 12 au 20 mars 2016 des organisations paysannes du Bénin et du Niger. L’objectif du voyage d’étude était d’échanger autour des réalisations de de plusieurs projets intervenant dans le domaine de l’adaptation face au climat.