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Bonnes pratiques villageoises dans les activités food for assets pour la résilience et la gestion durable des terres
L’ONG APIS en partenariat avec PAM Niger intervient dans la commune de Dargol (143000 habitants) du département de Gothèye, région de Tillabéri depuis Novembre 2013 dans le
cadre des activités de résilience des populations face aux chocs récurrents (FFA).
Contribution à l’évaluation des Services Ecosystémiques fournis par la Réserve Totale de Faune de Gadabédji (RTFG), département de Bermo (région de Maradi).
La présente étude se propose de contribuer à l’estimation des valeurs des biens et services produits et tirés de la Réserve Totale de Faune de Gadabédji (RTFG), et les enjeux qui y sont liés. Pour ce faire, notre étude s’est basée sur des enquêtes socioéconomiques dans certains villages périphériques de la réserve. Ainsi, 13 villages ou ‘’zongo’’ sur 84, soit 15,47% ont fait l’objet de cette étude. Une moyenne de trois (3) à quatre (4) ménages par villages ou zongo sont concernés soit 40 ménages au total. D’autres structures déconcentrées de l’état ont également été mises à contribution dans cette étude. Il ressort des résultats de cette étude que la réserve rend des biens et services dont une certaine valeur a été estimée à plus de 19 milliards de francs CFA par an. Et que la réserve représente certaines valeurs notamment patrimoniales, d’existence et d’usage direct.
Effets de la salinisation et de l’alcalinisation sur la croissance du Violet de Galmi dans les vallées de Akoukou et Toudouni
Au Niger l’oignon est le deuxième produit agricole exporté dans la sous région après le niébé.
Cependant depuis les années 2000, une baisse de la production a été observée en Afrique de l’Ouest et particulièrement au Niger. Dans certaines zones de production, il a été observé des indicateurs de salinisation de l’eau et du sol. Mais aucune information n’existe sur le niveau de salinité et d’alcalinité des sites et l’effet de ce phénomène sur la croissance du violet Galmi qui est l’écotype local le plus produit au Niger.
Dans le présent document, nous étudions la salinité et l’alcalinité des sols et des eaux et leurs effets sur la production du Violet de Galmi dans les vallées de Akoukou et de Toudouni situées dans l’est du département de Tahoua.
Dans chaque vallée, sur 18 échantillons composites de sol et 7 échantillons d’eau répartis entre 3 toposéquences et les profondeurs 0-20 cm et 20-40 cm, la mesure de la conductivité électrique de l’extrait 1/5 et le pHeau et le dosage des cations et des anions majeurs ont été faits d’abord.
Dans la seconde partie de l’étude deux expérimentations en pots plastiques ont été faites sur la réponse du Violet de Galmi au stress salin. Une identification de ces effets chez cet écotype local en utilisant l’eau du site de 4,3 mS/cm de conductivité électrique et le sol du site comme traitement salin et une eau de robinet et un sol de 0,6 mS/cm comme témoins. La seconde comparait la réponse du Violet de Galmi à celle des variétés asiatiques prema et yali. Le traitement salin est appliqué une semaine après repiquage dans les deux dispositifs. Le diamètre au collet, la hauteur de la tige, la hauteur du collet à l’apex des feuilles et le nombre de feuilles sont relevés chaque 3 jours sur les plants repiqués au stade 2 feuilles.
Les résultats ont montré que les fonds des vallées présentent une conductivité variant de 1327 μS/cm à 3863 μS/cm et un SAR variant de 0,18 à 0,29. La conductivité de l’eau varie de 746 μS/cm à 4313 μS/cm et le SAR de 1,42 à 4,1. Ils ont également montré une réduction de la croissance de 80%, de 63% et de 42% respectivement pour la tige, la plante entière et le diamètre ainsi qu’une réduction du nombre de feuille de 72% par rapport au témoin.
Étude ethnobotanique des ressources forestières ligneuses des cuvettes oasiennes dans le département de Gouré
Cette étude ethnobotanique a été menée à l’échelle du Département de Gouré et l’objectif assigné est la capitalisation des connaissances endogènes des populations rurales sur les différentes utilisations des espèces ligneuses pour leur meilleure valorisation au profit des paysans.
Elle se justifie par l’utilisation anarchique de la ressource ligneuse qui constitue pour les communautés rurales une source importante de revenus, d’aliments, de médicaments et pour lesquelles il était nécessaire d’identifier les plus utiles sur lesquelles l’accent devra être mis dans des éventuels plans d’aménagement pour répondre aux besoins d’utilisation des populations mais aussi pour améliorer le statut de leur conservation.
Notre méthodologie d’étude a consisté successivement à l’évaluation de la ressource ligneuse et à la réalisation d’enquête auprès des populations riveraines des cuvettes oasiennes sur les formes d’utilisation de cette ressource.
La combinaison de ces deux procédés nous a permis de décrire les différentes utilisations des plantes ligneuses par la population locale, ainsi que leur impact sur la biodiversité ligneuse.
Ainsi, l’évaluation floristique a permis d’identifier trente-quatre (34) espèces utilisées par la population dans différentes catégories d’usage et dont seulement vingt-deux(22) ont été rencontrées lors de l’inventaire floristique. Les résultats de l’enquête ont montré que le bois constitue la partie la plus utilisée suivi du feuillage et que la sève est la moins sollicitée par les populations.
Sept (7) catégories d’usage dont alimentaire, médicinale, bois d’oeuvre, bois énergie, artisanale, commerciale et magico-religieuse ont été prises en compte. Les résultats de la classification des espèces selon les préférences des informateurs montrent que les utilisations liées à l’alimentation suivie de la médecine sont dominantes et que les populations n’exploitent pas le bois des espèces considérées utiles à l’alimentation, la médecine, la magie ou le commerce.
Evaluation de la participation des communautés aux actions de récupération des terres dans la commune de Say : cas du terroir de Tientiergou
Le problème de dégradation des formations forestières des plateaux au Niger, et surtout de Tientiergou, dans le département de Say, est extrêmement préoccupant en raison de ses énormes répercussions sur le capital productif des communautés. L'objectif général de cette étude est de promouvoir un développement local durable par une exploitation rationnelle et un partage juste et équitable des bénéfices provenant de la valorisation des ressources naturelles, les objectifs spécifiques sont : (i) Analyser le niveau d’implication et d’appropriation des actions de récupération des terres par les communautés, (ii) Déterminer la perception des bénéficiaires sur les changements socioéconomiques et écologiques du fait des projets de récupération des terres, (iii) Elaborer des cartes d’occupation des sols de1989, 1999 et 2010 pour observer la dynamique des unités d’occupation des sols au niveau du terroir ; (iv)Identifier les leçons tirées et formuler des recommandations.
La méthodologie utilisée est basée sur des enquêtes auprès des paysans, des services techniques et des personnes ressources du domaine, l’inventaire des ligneux, l’élaboration et l’interprétation des cartes d’occupation des terres de 1989,1999 et 2010.
Les résultats ont montré que les communautés sont conscientes de la dégradation des sols dans leur terroir (100%) et que plusieurs actions ont été entreprises par les projets de développement. l’implication est limitée surtout à la mise en oeuvre des actions (60%). Leur participation à toutes les phases des projets est relativement faible (28%). Néanmoins, les communautés se sont appropriées certaines actions de récupérations des terres, les pratiques apprises sont entre autres les demi-lunes, les cordons pierreux, le défrichement amélioré, l’agroforesterie etc.
Ces pratiques présentent une valeur socio-économique et écologique considérable, en ce sens qu’elles renforcent les capacités des communautés en matière de gestion durable des sols et de lutte contre la pauvreté.
Impacts des pratiques culturales des producteurs de semences sur la fertilité des sols dans le district agricole de Doukou-Doukou (Département de Madaoua, Niger)
Au Niger en général et particulièrement dans le district agricole de Doukou Doukou, la multiplication de semences de qualité en milieu paysan connait un essor. A l’inverse de la production des cultures vivrières, dans le cadre de la multiplication de semences les paysans utilisent des quantités importantes de fertilisants minéraux et appliquent des pratiques culturales qui peuvent affectés la productivité durable des sols. L’étude conduite avait pour but d’apprécier les impacts des pratiques des producteurs de semences sur la fertilité des sols. Pour cela, une enquête sur l’appréciation des producteurs semenciers par rapport à l’évolution des rendements dans leurs parcelles a été menée. En outre, quatre systèmes de production ont été comparés i.e. la rotation annuelle (mil/niébé) en semence, la culture en continue de semences de mil sur la même exploitation sur 5 ans et 10 ans et l’association (pratiques paysannes) comme témoin. Des échantillons composites de sol au niveau de 12 champs ont été prélevés et une analyse du sol pour la teneur en éléments nutritifs et en matière organique faite. Selon les réponses de l’enquête, 98,5% des producteurs échantillonnés ont constatés des changements au niveau de leurs rendements dont 84,6% à la hausse et 12,3% à la baisse. Les 3,1% des enquêtés constatent plutôt une stagnation. Il ressort des résultats de l’analyse du sol, que le pHeau et la teneur en azote sont restés sensiblement le même au niveau de tous les systèmes culturaux tandis que les plus fortes teneurs en phosphore assimilable et les hauts rendements grain ont été enregistrés au niveau des exploitations semencières. Avec un rendement moyen de 960 kg/ha, 801kg/ha et 760kg/ha respectivement pour le système de semence en pure de 5ans, 10ans et la rotation semences mil/niébé contre 650kg/ha pour le témoin. Cependant les teneurs en matière organique et en carbone organique étaient relativement plus importantes au niveau des témoins qu’au niveau de tous les systèmes d’exploitations semencières. Les teneurs des différents indicateurs chimiques du sol obtenues dans cette étude étaient toutes en deçà des moyennes établies pour les normes de fertilité des sols de la sous région.
Résilience des écosystèmes forestiers du sud-ouest du Niger : cas de la brousse tigrée du plateau de Kouré
Le présent travail aborde la résilience de la bourse tigrée face aux changements climatiques à partir de l‘analyse diachronique de cette zone d’étude pour les années (1975, 1990 et 2010) et l’inventaire de la flore. L’étude de la résilience requiert une bonne connaissance de la capacité de charge des systèmes tant environnementaux qu’énergétiques pour assurer l’harmonie des services. Les écosystèmes forestiers en gardant leurs fonctions écologique et social ont la capacité de rester en équilibre. Le maintien de ces fonctions est un indicateur de la résilience de l’écosystème.
Dans le cadre de cette étude, l’objectif global assigné est d’évaluer le comportement résiliant des écosystèmes forestiers du Niger face aux perturbations d’ordres anthropiques et climatiques. Spécifiquement elle vise à :
Faire une analyse diachronique de la dynamique d’occupation des sols du faciès brousse tigrée ;
Effectuer un inventaire floristique afin de vérifier l’évolution des espèces ou leur composition et les facteurs d’évolution ;
Faire une analyse des actions d’aménagement et leurs impacts.
Pour atteindre ces objectifs, la méthodologie consistait à faire une analyse diachronique, un inventaire de la flore de la zone d’étude et à analyser les actions d’aménagement faites.
La brousse tigrée qui était de 27168 ha en 1975 est passée à 19203 ha en 2010, soit une perte de 7965 ha en 35 ans. C’est ainsi que l’unité comme les cultures pluviales continues, augmente avec des taux d’occupation variant de 24,23% en 1975 ; 48,21% en 1990 à 54,37% en 2010. Suite aux relevés floristiques effectués 52 espèces végétales ont été identifiées. Elles sont regroupées au sein de 23 familles dont les plus abondantes sont les Gramineae (17,31%), les Caesalpiniaceae (9,62%), les Combretaceae (7,70%). Les stratégies de gestion des acteurs locaux peuvent aussi participer à la résilience au regard des fonctions attribuées à l’écosystème.