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Mise en place des conventions locales pour prévenir les conflits entre éleveurs et agriculteurs dans le bassin arachidier du Sénégal (zone du Diegueme)
Dans les régions rurales du Sénégal, à lʼinstar des autres pays de lʼAfrique de lʼOuest, la baisse de la productivité et lʼexode rural facilitent lʼaccaparement des terres au profit de grands projets privés et minent lʼagriculture familiale. Généralement les jeunes agriculteurs et éleveurs abandonnent leur terre pour gagner les villes dans lʼespoir dʼy décrocher un emploi et une meilleure qualité de vie. « Et ce nʼest quʼune facette dʼun contexte plus global marqué, depuis plus de 20 ans, par la baisse de la fertilité des sols, lʼaccès compliqué à des semences de qualité, la vétusté du matériel agricole et la dégradation des ressources naturelles ». A ces multiples facteurs sʼajoutent le changement climatique, la lutte pour lʼaccès et le contrôle des espaces agro pastoraux, lʼaugmentation de la population et la nécessité de répondre face à la demande croissante en produits céréaliers. A court et moyen terme, ces facteurs fragilisent les systèmes de productions agricoles et contribuent à exacerber les tensions entre agriculteurs et éleveurs en milieu rural. Ceci justifie donc la pertinence dʼagir constamment pour asseoir une collaboration entre les différentes communautés qui partagent le même espace géographique. Cʼest dans cette dynamique quʼagissent la plupart des structures locales en milieu rural pour prévenir les conflits entre les différents usagers des ressources naturelles à travers des approches variées notamment les conventions locales. Lʼexpérience de prévention et gestion des conflits à travers la mise en place des conventions locales dans les bassins arachidiers du Sénégal, est menée par lʼassociation JIG JAM. En effet, le Groupe Multifonctionnel de Promotion Rurale JIG-JAM a été fondé en 1984, sous le nom de Union de Jig-Jam Sassal. Elle couvre les territoires de Fissel - Ndiaganio - Sessèene - Ngeniène et Sandiara. Dans le domaine de la Cohésion Sociale/ Gestion des Conflits, JIG JAM sʼest fortement investie durant ces dernières années dans la sécurisation du foncier rural et la diversification des activités génératrices de revenu. Cʼest une association à but non lucratif dont lʼobjectif principal est dʼappuyer à lʼorganisation des populations rurales pour faciliter la mise en synergie de lʼensemble des potentialités existantes ou à créer pour répondre efficacement aux problèmes et contraintes du milieu. Lʼexpérience de prévention et gestion des conflits à travers la mise en place des conventions locales dans les bassins arachidiers du Sénégal est menée dans la région de THIES et concerne la commune de Fissel. Elle est engagée depuis 1982 en collaboration avec 67
groupements villageois et la FONGS (fédération des organisations non gouvernementales du SENEGAL) avec
un appui technique du GREET une ONG française sur financement de LʼAFD. Cette expérience a été partagée au cours dʼun atelier organisé à Banjul (Gambie) du 21 au 23 Octobre 2021 par le Projet « Elevage et pastoralisme intégrés et sécurisés en Afrique (PEPISAO) ». Elle a été complétée et enrichie par des amendements dʼune trentaine dʼassociations pastorales et agricoles de lʼAfrique de lʼOuest et du Sahel. La présente note de capitalisation est le résultat des contributions diverses en terme dʼédition et de conseils aussi bien des experts de la Direction de lʼAgriculture et du Développement Rural (DADR) de la CEDEAO, en particulier, Dr Bio Goura SOULE, et de ceux du CILSS, en lʼoccurrence, le coordonnateur du Programme Gestion des Ressources Naturelles et Changement Climatique, Monsieur Philippe ZOUNGRANA, du Chargé des programmes, Dr Hubert NDJAFFA et de lʼéquipe de mise en oeuvre du PEPISAO : Messieurs Moussa ASSOUMANE coordonnateur du projet, Imorou OROU DJEGA, expert en ingénierie sociale et prévention de conflits et Dr Anatole KONE, expert en communication.
Acquis du CILSS dans le domaine de la formation
Le CRA a débuté ses activités de formation professionnelle en 1975 pour former des cadres directement utilisables par les Etats afin de pallier l’insuffisance de compétences pour comprendre, analyser et trouver des solutions au phénomène de la sécheresse et de la désertification. Durant ses cinquante années d’existence, le CILSS à travers le Centre Régional AGRHYMET a engrangé de nombreux acquis dans le domaine de la formation. Cependant, cette institution fait aussi face de nos jours à un certain nombre de défis pour la pérennisation de cette formation.
Acquis du CILSS dans le domaine de la recherche et de l’innovation
Dans leurs activités de recherche, les experts du CILSS sont impliqués dans plusieurs initiatives régionales et internationales dans lesquelles leurs contributions ont permis d’accroître la visibilité de l’institution et de la positionner aujourd’hui au cœur de plusieurs initiatives internationales sur la
sécurité alimentaire et les changements climatiques.
Les résultats de ces travaux ont été valorisés sous forme d’articles dans les revues scientifiques, de thèses de doctorat et de masters, de chapitres dans des ouvrages, de présentations à des conférences internationales ou de conférences débats.
Acquis du CILSS dans le domaine du développement des marchés et de la promotion des échanges des produits agropastoraux et agroalimentaires
Les actions entreprises par le CILSS, avec le concours financier des partenaires au développement, ont notamment permis d’améliorer l’état des infrastructures marchandes et favoriser l’émergence d’organisations professionnelles qui jouent, à la fois, le rôle de structures d’encadrement pour les acteurs des marchés et d’interface entre les Etats et les acteurs du marché. La plupart des organisations professionnelles qui essaiment aujourd’hui la sous-région et constituent des forces de propositions très appréciées dans Acquis du CILSS dans le domaine du développement des marchés et de la promotion des échanges des produits agropastoraux et agroalimentaires 7 l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques agricoles et commerciales ont été inspirées des Cadres Nationaux de Concertation que le CILSS a mis en place au milieu des années 80.
Annuaire des diplômés
De sa création à 2023, le CRA a formé 1 757 diplômés dont 909 Techniciens Supérieurs, 310 Ingénieurs et 538 Masters dans les domaines de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle, la Gestion des Ressources Naturelles et la Maîtrise de l’Eau dans un contexte de changement climatique.Il a également participé au perfectionnement de plus de 9 000 cadres sahéliens et ressortissants d’autres régions d’Afrique. Le succès de ces formations constitue un réel motif de satisfaction pour le CILSS et ses partenaires, surtout que la demande de cette prestation dépasse l’espace sahélien pour toucher désormais d’autres pays de la CEDEAO, de l’Afrique Centrale et Australe.
CILSS'Infos N°0004
Chers partenaires, collègues et lecteurs, Alors que nous approchons de la fin de l’année, le CILSS reste engagé dans des initiatives stratégiques pour renforcer la résilience de nos communautés face aux multiples défis qui se présentent. Les préparatifs des instances statutaires du CILSS, notamment la 59e session du Conseil des ministres et la 31e session du Comité régional de programmation et de suivi (CRPS), qui se tiendront à Nouakchott, sont en bonne voie. Ces rencontres sont essentielles pour évaluer nos actions et ajuster nos priorités afin de répondre efficacement aux besoins croissants de la région. En parallèle, les préparatifs du Forum Nouakchott+10 se poursuivent activement. Ce Forum marquera une étape importante pour mesurer les progrès accomplis dans la mise en œuvre de la Déclaration de Nouakchott, dix ans après son adoption. Dans ce cadre, j’ai eu l’honneur de mener une mission circulaire en République islamique de Mauritanie et au Tchad pour mobiliser un soutien politique et technique renforcé autour de cet événement crucial. Toutefois, notre engagement pour le développement durable ne peut se détacher des réalités sur le terrain. Les événements climatiques extrêmes, en particulier les inondations récentes qui ont frappé plusieurs pays du Sahel, rappellent la vulnérabilité de nos systèmes agricoles et alimentaires. Ces catastrophes affectent directement la campagne agricole 2024-2025 et soulignent l’urgence de renforcer les mécanismes d’adaptation climatique pour minimiser les impacts sur nos communautés. A travers ces efforts et engagements, le CILSS réaffirme sa détermination à promouvoir des solutions durables et adaptées aux défis de notre région. Ensemble, continuons à construire un avenir plus résilient pour le Sahel et l’Afrique de l’Ouest.
Etude sur le mapping des associations actives sur la prévention et gestion des conflits et la perception des acteurs sur le pastoralisme et la transhumance dans les zones d'intervention ciblées par le PEPISAO
Le Projet Elevages et pastoralisme intégrés et sécurisés
en Afrique de lʼOuest (PEPISAO) est une initiative
conjointement portée par la CEDEAO et le CILSS avec le
soutien financier de lʼAFD et dont lʼobjectif à terme, est de « réduire les conflits liés au pastoralisme, à travers
l’amorce de la construction d’une vision régionale
partagée sur les différents modes d’élevage ruminant » à travers un pastoralisme apaisé et sécurisé. Dans le cadre de la présente étude, sur les systèmes d’information à la disposition des agropasteurs au Sahel et en Afrique de l’Ouest, le PEPISAO sʼest investi dans lʼanalyse des systèmes dʼinformation à la disposition des agropasteurs et des décideurs publics. De façon spécifique, lʼétude : (i) fait lʼétat des lieux des différents systèmes dʼinformation développés par les projets et programmes dans la sous-région, au service des éleveurs; (ii) a identifié les acteurs et partenaires ayant contribué à la mise en place des différents systèmes dʼinformation caractérisés ; (iii) a analysé le fonctionnement de lʼoutil OPTIMAOC, sa portée, ses forces et faiblesses ; (iv) a formulé des actions spécifiques pour la dynamisation de lʼoutil OPTIMAOC et (v) des recommandations pour une meilleure prise en compte de la gestion des systèmes dʼinformation par les États et les organisations régionales et internationales en Afrique de lʼOuest et au Sahel.
Etude sur le mapping des associations actives sur la prévention et gestion des conflits et la perception des acteurs sur le pastoralisme et la transhumance dans les zones d'intervention ciblées par le PEPISAO
Le Projet Elevage et Pastoralisme Intégrés et Sécurisés en Afrique de l'Ouest (PEPISAO) est une initiative conjointement portée par la CEDEAO et le CILSS avec le soutien financier de l'AFD et dont l'objectif à terme est de "réduire les conflits liés au pastoralisme à travers l'amorce de la construction d'une vision régionale partagée sur les différents modes d'élevage ruminant" à travers un pastoralisme apaisé et sécurisé.
Etude sur les systèmes d’information à la disposition des agropasteurs en Afrique de l’Ouest
Le Projet Elevages et pastoralisme intégrés et sécurisés
en Afrique de lʼOuest (PEPISAO) est une initiative
conjointement portée par la CEDEAO et le CILSS avec le
soutien financier de lʼAFD et dont lʼobjectif à terme, est de « réduire les conflits liés au pastoralisme, à travers
l’amorce de la construction d’une vision régionale
partagée sur les différents modes d’élevage ruminant » à
travers un pastoralisme apaisé et sécurisé.
Expérience de négociations et de sécurisation des ressources pour prévenir les conflits liés à la mobilité pastorale en Cote d'Ivoire
L’expérience de « Négociations et sécurisation des ressources pastorales pour prévenir les conflits » est portée par l’Organisation Professionnelle des Eleveurs de Ferkessédougou (OPEF) créée en 2009 en République de Côte d’Ivoire. L’objectif de l’OPEF est l’amélioration des conditions de vie des éleveurs et leur cheptel ainsi que la promotion des bonnes pratiques d’élevage. Cette expérience de négociations et sécurisation des ressources pastorales est conduite dans le nord-centre de la Côte d’Ivoire au niveau des régions du Tchologo, de Poro et de la Bagoué. Elle a démarré en 2016 avec l’appui de l’ONG Internationale Acting for Life (AFL) à travers le projet d’Appui à la Résilience des Systèmes Agro pastoraux en Afrique de l’Ouest (PARSAO). D’autres organisations d’éleveurs conduisent le même processus de négociations et sécurisation des ressources pastorales dans d’autres régions de la Côte d’Ivoire notamment au nord-est (La Région du Bounkani par l’AEBRB (Association
des Eleveurs de Bovins de la Région du Bounkani) et au nord-ouest (les régions du Kabadougou et du Folon par l’AJELAMO (Association des Jeunes Eleveurs-Agriculteurs Modernes d’Odienné). En 2018, cette expérience s’est poursuivie dans le cadre de la mise en oeuvre de la composante 3 du Programme Régional de Dialogue et d’Investissement pour le Pastoralisme et la Transhumance au Sahel et dans les pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest (PREDIP) à travers le Projet d’Appui à la mobilité du bétail pour un Meilleur Accès aux Ressources et aux Marchés en Afrique de l’Ouest (PAMOBARMA).A noter que le PREDIP, financé par l’Union Européenne, est un projet coordonné par le CILSS et mis en oeuvre en partenariat avec CARE Danemark, Acting For Life, le CRSA (Centre Régional de Santé Animale) et le Centre Régional Agrhymet.
Expérience de négociations et de sécurisation des ressources pour prévenir les conflits liés à la mobilité pastorale en Côte-d'Ivoire
L’expérience de « Négociations et sécurisation des ressources pastorales pour prévenir les conflits » est portée par l’Organisation Professionnelle des Eleveurs de Ferkessédougou (OPEF) créée en 2009 en République de Côte d’Ivoire. L’objectif de l’OPEF est l’amélioration des conditions de vie des éleveurs et leur cheptel ainsi que la promotion des bonnes pratiques d’élevage. Cette expérience de négociations et sécurisation des ressources pastorales est conduite dans le nord-centre de la Côte d’Ivoire au niveau des régions du Tchologo, de Poro et de la Bagoué. Elle a démarré en 2016 avec l’appui de l’ONG Internationale Acting for Life (AFL) à travers le projet d’Appui à la Résilience des Systèmes Agro pastoraux en Afrique de l’Ouest (PARSAO). D’autres organisations d’éleveurs conduisent le même processus de négociations et sécurisation des ressources pastorales dans d’autres régions de la Côte d’Ivoire notamment au nord-est (La Région du Bounkani par l’AEBRB (Association des Eleveurs de Bovins de la Région du Bounkani) et au nord-ouest (les régions du Kabadougou et du Folon par l’AJELAMO (Association des Jeunes Eleveurs-Agriculteurs Modernes d’Odienné).
Experience in negotiating and securing resources to prevent conflicts related to pastoral mobility in Cote d'ivoire
This experience was shared during a workshop held in Lomé (Togo) from 29 to 31 October 2019 organised by
PEPISAO (Projet Elevage et pastoralisme intégrés et sécurisés en Afrique). It was complemented by amendments from some forty pastoral and agricultural associations from West Africa and Chad. The "Negotiating and securing pastoral resources to prevent conflicts" experience is carried out by the Organisation
Professionnelle des Eleveurs de Ferkessédougou (OPEF) created in 2009 in the Republic of Côte d'Ivoire. OPEF’s objective is to improve the living conditions of livestock farmers and their livestock as well as to promote good livestock farming practices. This experiment in negotiating and securing pastoral resources is being conducted in the north-central part of Côte d'Ivoire in the regions of Tchologo, Poro and Bagoué. It started in 2016 with the support of the international NGO Acting for Life (AFL) through the Support to the Resilience of Agro-Pastoral Systems in West Africa (PARSAO) project. Other pastoralist organisations are engaged in the same process of negotiating and securing pastoral resources in other regions of Côte d'Ivoire, particularly in the north-east (the Bounkani region by AEBRB) and the north-west (the Kabadougou and Folon regions by AJELAMO). This experience continued in 2018, within the framework of the implementation of Component 3 of the Regional
Programme of Dialogue and Investment for Pastoralism and Transhumance in the Sahel and Coastal Countries of West Africa (PREDIP) through the Support Project for Livestock Mobility for Better Access to Resources and Markets in West Africa (PAMOBARMA). PREDIP, which is funded by the European Union, is a project coordinated by CILSS and implemented in partnership with CARE Denmark, Acting For Life, CRSA and the Agrhymet Regional Centre.
Experience in the area of collaboration between the NGO POTAL MEN and the Defence ans Security int the prevention and management of pastoral conflicts in Benin
This experience was shared at a workshop held in Lomé (Togo), from 29 to 31 October 2019, organised by the Permanent Inter-State Committee for Drought Control in the Sahel (CILSS) as part of the implementation of the Projet Elevages et pastoralisme intégrés et sécurisés en Afrique (Integrated and Secure Livestock Farming and Pastoralism in West Africa Project) (PEPISAO). It was supplemented and improved by inputs from some forty pastoral and agricultural associations in West Africa and Chad. The "Collaboration with defence and security forces (DSF) in the prevention and management of conflicts linked to pastoral mobility" experience was conducted in Benin by POTAL MEN "Notre Union", a national NGO under Beninese law, created in 1997. The mission of this NGO is to contribute to improving the living conditions of agro-pastoralists. The experience was carried out in the départements of Atakora/Donga and Borgou/Alibori in northern Benin. It was implemented with technical and financial support from the German Cooperation in Niger (GIZ/ZFD) and the Swiss Cooperation (SDC) through the "Conflict transformation and crisis prevention in the field of
cross-border transhumance in Benin, Niger and Burkina Faso" and the “Regional Education and Training Programme for Pastoral Populations (PREPP)” projects respectively.
Expériences de collaboration entre l'ONG POTAL MEN et les forces de défense et de sécurité dans la prévention et la gestion des conflits pastoraux au Bénin
des conflits liés à la mobilité pastorale » a été menée au Bénin par POTAL MEN « Notre Union » qui est une
ONG nationale du droit Béninois crée en 1997. Cette ONG a pour mission de contribuer à l’amélioration des
conditions de vies des agro-éleveurs. L’expérience a été conduite dans les départements de l’Atakora/Donga et du Borgou/Alibori au Nord Bénin.
Elle a été mise en oeuvre avec l’appui technique et financier de la Coopération Allemande au Niger (GIZ/ZFD) et de la coopération Suisse (DDC) à travers respectivement les projets « Transformation des conflits et prévention des crises dans le domaine de la transhumance transfrontalière au Bénin, au Niger et au Burkina Faso »
et le Programme Régional d’éducation formation des populations pastorales (PREPP). Cette expérience a été partagée au cours d’un atelier tenu à Lomé (Togo) du 29 au 31 Octobre 2019 organisé
par le Comité permanent Inter-états de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) dans le cadre de la
mise en oeuvre du Projet Elevages et pastoralisme intégrés et sécurisés en Afrique (PEPISAO). Elle a été complétée et améliorée par les contributions d’une quarantaine d’associations pastorales et agricoles de l’Afrique de l’Ouest et du Tchad. Nos vifs remerciements à : La présente note de capitalisation est le résultat des contributions diverses en terme d’édition et de conseils
aussi bien des experts de la Direction de l’Agriculture et du Développement Rural (DADR) de la CEDEAO, en
particulier, les Assistants Techniques, Dr Bio Goura SOULÉ et Emmanuelle MAILLOT que du CILSS, en
l’occurrence, le Chargé des programmes, Dr Hubert NDJAFFA et l’équipe de mise en oeuvre du PEPISAO
(Moussa ASSOUMANE, Imorou Orou DJEGA et Dr Anatole KONE) et également Alhassane YOUNFA de la
GIZ/ZFD.
Expériences de collaboration entre l'ONG POTAL MEN et les Forces de Défense et de Sécurité dans la prévention et la gestion des conflits pastoraux au Bénin
L’expérience de « Collaboration avec les forces de défense et de sécurité (FDS) dans la prévention et gestion des conflits liés à la mobilité pastorale » a été menée au Bénin par POTAL MEN « Notre Union » qui est une ONG nationale du droit Béninois crée en 1997. Cette ONG a pour mission de contribuer à l’amélioration des conditions de vies des agro-éleveurs. L’expérience a été conduite dans les départements de l’Atakora/Donga et du Borgou/Alibori au Nord Bénin. Elle a été mise en oeuvre avec l’appui technique et financier de la Coopération Allemande au Niger (GIZ/ZFD) et de la coopération Suisse (DDC) à travers respectivement les projets « Transformation des conflits et prévention des crises dans le domaine de la transhumance transfrontalière au Bénin, au Niger et au Burkina Faso » et le Programme Régional d’éducation formation des populations pastorales (PREPP). Cette expérience a été partagée au cours d’un atelier tenu à Lomé (Togo) du 29 au 31 Octobre 2019 organisé par le Comité permanent Inter-états de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) dans le cadre de la mise en oeuvre du Projet Elevages et pastoralisme intégrés et sécurisés en Afrique (PEPISAO). Elle a été complétée et améliorée par les contributions d’une quarantaine d’associations pastorales et agricoles de l’Afrique de l’Ouest et du Tchad.
Guide didactique consolidé sur la prévention et gestion des conflits en lien avec l'élevage mobile
Le projet Elevages et Pastoralisme Intégrés et Sécurisés en Afrique de l'Ouest (PEPISAO) a entrepris la conception d'un guide didactique, pour la prévention et la gestion des conflits en lien avec l'élevage mobile. Ce document permettra de disposer d'un contenu ordonné et pratique pour les intervenants notamment, les comités de transhumance etc. ). Faut-il le rappeler, l'objectif du PEPISAO est de "réduire les conflits liés au pastoralisme à travers l'amorce de la construction d'une vision régionale partagée sur les différents modes d'élevage ruminant".
L’implication des chefs traditionnels et des leaders d’éleveurs dans la prévention et la gestion des conflits agriculteurs et éleveurs : cas de la région de l’Ouest du Burkina Faso
Lʼexpérience portant sur le « lʼimplication des chefs traditionnels et des leaders dʼéleveurs dans la
prévention et la gestion des conflits au Burkina Faso » est menée par la RECITAG (Rencontre Citoyenne
des Éleveurs et Agropasteurs) qui est une association à but non lucratif dont lʼobjectif principal est la promotion
de la cohabitation pacifique entre les communautés, pour un pastoralisme apaisé. Cette expérience est menée dans la région de la Boucle de Mouhoun principalement autour de la ville de Boromo, (province des Balé) et concerne les communes de Boromo, Siby, Pa, Oury, Pompoi, Bagassi, Fara, Tchériba, Dédougou, Safané. Du fait de leur proximité, les communes de Zawara et de Zamo, province du Sanguié, région du centre ouest se sont jointes à lʼinitiative. Elle est engagée depuis 2015 en collaboration avec les coopératives dʼéleveurs de la zone, avec lʼappui financier et technique du ministère en charge des ressources animales, du PASMEP et la contribution des membres. Au départ, lʼinitiative a été coordonnée par un comité informel composé du chef peulh de la zone de la section
locale du RECOPA(Réseau de communication sur le Pastoralisme), de lʼUnion provinciale des éleveurs des Balé et de lʼUnion provinciale des éleveurs du Sanguié. Une délégation de ces structures a rencontré le chef de
canton de Boromo, le NABA RELWENDE pour lui exposer la situation et recueillir son adhésion et son accord en vue de créer lʼassociation. Depuis lors cette association sʼinvestit pour créer un climat de paix et de confiance entre les communautés en accompagnant les mécanismes de dialogue. Dʼoù cette expérience en cours au profit de la région de Boucle de Mouhoun. Lʼexpérience sur « lʼimplication des chefs traditionnels et des leaders dʼéleveurs dans la prévention et la gestion
des conflits au Burkina Faso » a été partagée au cours dʼun atelier organisé à Banjul (Gambie) du 21 au 23
Octobre 2021 par le Projet « Elevage et pastoralisme intégrés et sécurisés en Afrique (PEPISAO) ». Elle a été complétée et enrichie par des amendements dʼune trentaine dʼassociations1 pastorales et agricoles de lʼAfrique de lʼOuest et du Sahel. La présente note de capitalisation est le résultat des contributions diverses en terme dʼédition et de conseils aussi bien des experts de la Direction de lʼAgriculture et du Développement Rural (DADR) de la CEDEAO, en particulier, Dr Bio Goura SOULE, et de ceux du CILSS, en lʼoccurrence, le coordonnateur du Programme Gestion des Ressources Naturelles et Changement Climatique, Monsieur Philippe ZOUNGRANA, du Chargé des programmes, Dr Hubert NDJAFFA et de lʼéquipe de mise en oeuvre du PEPISAO : Messieurs Moussa ASSOUMANE coordonnateur du projet, Imorou OROU DJEGA, expert en ingénierie sociale et prévention de conflits et Dr Anatole KONE, expert en communication.
Le dialogue et la concertation pour la prévention et la gestion des conflits à la mobilité pastorale
L’expérience de « dialogue et concertation pour la prévention et gestion des conflits liés à la mobilité pastorale» est menée en République du Niger par la Fédération Nationale des Eleveurs du Niger (FNEN-Daddo) qui est une association dont le but est la promotion des activités pastorales et la défense des intérêts des éleveurs. Cette expérience de dialogue a été conduite de 2012 à 2019 dans la région de Dosso au niveau des départements de Dosso, Falmey et Gaya et a concerné les communes de Falmey, Sambéra, Farrey, Tanda et Yellou. Il s’agit des communes frontalières avec le nord de la République du Bénin notamment le département de l’Alibori. Elle est mise en oeuvre avec l’appui technique et financier de la Coopération Allemande au Niger (GIZ/ZFD) à travers le projet « Transformation des conflits et prévention des crises dans le domaine de la transhumance transfrontalière au Bénin, au Niger et au Burkina Faso » pour la phase 2011-2017, puis le projet « Dialogue, prévention et gestion des conflits en lien avec la mobilité pastorale transfrontalière, Niger, Burkina Faso, Bénin » pour la période 2018-2021. Cette expérience a été partagée au cours d’un atelier tenu à Lomé (Togo) du 29 au 31 Octobre 2019 organisé par le Projet Elevage et pastoralisme intégrés et sécurisés en Afrique (PEPISAO). Elle a été complétée et enrichie par des amendements d’une quarante d’associations pastorales et agricoles de l’Afrique de l’Ouest et du Tchad.
Le dialogue et la concertation pour la prévention et la gestion des conflits liés à la mobilité pastorale
L’expérience de « dialogue et concertation pour la prévention et gestion des conflits liés à la mobilité pastorale» est menée en République du Niger par la Fédération Nationale des Eleveurs du Niger (FNEN-Daddo) qui est une association dont le but est la promotion des activités pastorales et la défense des intérêts des éleveurs. Cette expérience de dialogue a été conduite de 2012 à 2019 dans la région de Dosso au niveau des départements de Dosso, Falmey et Gaya et a concerné les communes de Falmey, Sambéra, Farrey, Tanda et Yellou. Il s’agit des communes frontalières avec le nord de la République du Bénin notamment le département de l’Alibori. Elle est mise en oeuvre avec l’appui technique et financier de la Coopération Allemande au Niger (GIZ/ZFD) à travers le projet « Transformation des conflits et prévention des crises dans le domaine de la transhumance transfrontalière au Bénin, au Niger et au Burkina Faso » pour la phase 2011-2017, puis le projet « Dialogue, prévention et gestion des conflits en lien avec la mobilité pastorale transfrontalière, Niger, Burkina Faso, Bénin » pour la période 2018-2021. Cette expérience a été partagée au cours d’un atelier tenu à Lomé (Togo) du 29 au 31 Octobre 2019 organisé par le Projet Elevage et pastoralisme intégrés et sécurisés en Afrique (PEPISAO). Elle a été complétée et enrichie par des amendements d’une quarante d’associations pastorales et agricoles de l’Afrique de l’Ouest et du Tchad. Nos vifs remerciements à : La présente note de capitalisation est le résultat des contributions diverses en terme d’édition et de conseils
aussi bien des experts de la Direction de l’Agriculture et du Développement Rural (DADR) de la CEDEAO, en
particulier, les Assistants Techniques, Dr Bio Goura Soulé et Emmanuelle MAILLOT que du CILSS, en l’occurrence, le Chargé des programmes, Dr Hubert NDJAFFA et l’équipe de mise en oeuvre du PEPISAO (Moussa ASSOUMANE, Imorou Orou DJEGA et Dr Anatole KONE) et également Alhassane YOUNFA de la (GIZ/ZFD).
Mise en place des accords communautaires pour prévenir et gérer les conflits dans les zones agro sylvopastorales du Mali
La crise liée à la rébellion de 2012 au Mali a profondément affecté les régions Nord de ce pays au plan économique et social. Ce faisant, des replis identitaires et des revendications territoriales se sont installés dans le
nord et le centre du pays en général et dans le Mema Farimaké (zone de pâturage collective traditionnelle pour
les régions de Mopti, Tombouctou, Ségou et même pour le Nema mauritanien) en particulier. Beaucoup de jeunes en désespoir ont utilisé la violence pour survivre. Ces violences se sont manifestées sous plusieurs
formes : agressions caractérisées par des assassinats, attaques de véhicules des forains, des vols de bétails, de
motos, violences sur des femmes porteuses de parures etc. Ces violences au début localisées, ont pris progressivement le caractère de conflits ethniques dans les cercles de Diré, Goundam, Niafunké, Youwarou, Tenenkou et Niono. Exaspérés, certains leaders de la communauté peulhs des zones concernées (environ 17) ont fait le déplacement sur Bamako pour rencontrer le PM et lui exposer le problème et demander une solution urgente avant que la situation ne dégénère. Ce déplacement des leaders dʼéleveurs nʼa pas réussi à arrêter la violence dans la région. Dʼoù lʼintervention de plusieurs associations locales pour contribuer à asseoir un dialogue entre les communautés et prévenir les conflits violents. Lʼexpérience de prévention et gestion des conflits communautaires dans les zones agro sylvo pastorale du Mali, est menée par LʼONG nationale « LʼInitiative Malienne dʼAppui au Développement Local (IMADEL) ». Cette dernière a été créée en 2005. Ses principaux domaines dʼintervention couvrent la cohésion sociale, lʼéducation, la sécurité alimentaire et les moyens dʼexistence.
Mise en place des conventions locales pour prévenir les conflits entre éleveurs et agriculteurs dans le bassin arachidier du Sénégal (zone du Diegueme)
Depuis plusieurs années, à lʼinstar des autres pays du Sahel, le Burkina Faso vit un phénomène dʼinsécurité
assez préoccupant en particulier dans la région du Sahel. Pour contribuer à y remédier, des initiatives de mise
en place et de dynamisation de Comités Locaux de Paix (CPL) sont initiées en vue dʼaccroître leur contribution
à la paix et à la cohésion sociale dans la région.
Lʼexpérience des comités locaux de paix (CLP) est menée par lʼassociation multiconfessionnelle « Union Fraternelle
des croyants de Dori (UFC-Dori) ». Cette association comprend des personnes de tout âge, et de confessions
musulmane et chrétienne. Elle est à but non lucratif et a pour objectif principal la promotion de la cohabitation
pacifique entre les communautés. UFC-Dori est membre et co-fondateur du Secrétariat Permanent des
Organisations Non Gouvernementales (SPONG). De 2014 à nos jours, UFC-Dori a contribué à mettre en place trente-six (36) CLP. Lʼexpérience des comités locaux de paix présentés comme un mécanisme endogène de prévention et de gestion pacifique des conflits locaux a été partagée au cours dʼun atelier organisé à Banjul (Gambie) du 21 au 23 Octobre 2021 par le Projet «Elevage et pastoralisme intégrés et sécurisés en Afrique (PEPISAO) ». Elle a été complétée et enrichie par des amendements dʼune trentaine dʼassociations pastorales et agricoles de lʼAfrique de lʼOuest et du Sahel. La présente note de capitalisation est le résultat des contributions diverses en terme dʼédition et de conseils
aussi bien des experts de la Direction de lʼAgriculture et du Développement Rural (DADR) de la CEDEAO, en
particulier, Dr Bio Goura SOULE, et de ceux du CILSS, en lʼoccurrence, le coordonnateur du Programme Gestion
des Ressources Naturelles et Changement Climatique, Monsieur Philippe ZOUNGRANA, du Chargé des
programmes, Dr Hubert NDJAFFA et de lʼéquipe de mise en oeuvre du PEPISAO : Messieurs Moussa ASSOUMANE coordonnateur du projet, Imorou OROU DJEGA expert en ingénierie sociale et prévention des conflits et Dr Anatole KONE expert en communication.
Module de formation des magistrats et des forces de défense et de sécurité sur les enjeux, défis et l'encadrement juridique des systèmes d'élevage mobiles en Afrique de l'Ouest et au Sahel
En Afrique de l'Ouest et plus particulièrement au Sahel, le pastoralisme est un mode d'élevage basé sur la mobilité du bétail et permet d'assurer l'alimentation des animaux à travers une exploitation itinérante des ressources naturelles. Il occupe une place importante dans le secteur de l'élevage et contribue à la structuration de l'espace économique, social et géographique. Le pastoralisme concerne 80 à 90% de l'élevage bovin et de 30 à 40% de l'élevage des petits ruminants dans la zone sahélienne. Ce mode de gestion du bétail fondé sur la transhumance en fonction de la disponibilité saisonnière des ressources naturelles pastorales est particulièrement adapté au contexte climatique de cette zone caractérisée par l'aridité des écosystèmes.
Ce type d'élevage qui s'est révélé rentable et compétitif a réussi à préserver un certain équilibre entre le milieu, les hommes et les animaux tout en permettant à certaines communautés de préserver leur identité culturelle. En dépit de son importance pour l'équilibre socio-économique et écologique de la zone concernée, la transhumance transfrontalière est confrontée à des défis qui entravent son potentiel productif : réduction importante des zones de pâturage liée à l'extension des surfaces cultivées,
utilisation à des fins agricoles des espaces pastoraux stratégiques, non prise en compte de l'élevage dans les aménagements hydro-agricoles etc.
Module de formation sur le journalisme sensible aux conflits en lien avec les systèmes d'élevage mobiles en Afrique de l'Ouest et au Sahel
Depuis une vingtaine d'années, les systèmes d'élevage mobiles dans leur exercice font face à de nombreux défis, notamment les conflits entre agriculteurs et pasteurs et l'insécurité civile en Afrique de l'Ouest et au Sahel. Ces dernières décennies, des conflits initialement engendrés par la compétition autour des ressources naturelles, se sont progressivement transformés en des luttes de contrôle de terroirs entre groupes socioculturels et des revendications politico religieuses qui ont intensifié aussi bien le déplacement des animaux que des populations. Au même moment nous observons que les médias - presse écrite, radio et audiovisuelle reportent le plus souvent les problématiques pastorales à la gestion des conflits fonciers agriculteurs-éleveurs, et sur lʼaccès aux couloirs de transhumance. Les pasteurs et les ménages pastoraux sont donc le plus souvent décrits à lʼaune de cette conception générale dʼun élevage pastoral conçu comme vulnérable face aux risques climatiques, environnementaux, sanitaires et terroristes, et comme peu efficient dans le cadre des politiques de modernisation agricole.
Note d'aide à la décision sur les Systèmes d'Elevage Mobiles (SEM) en Afrique de l'Ouest et au Sahel (AOS)
L’élevage des ruminants en Afrique de l’Ouest et au Sahel est dominé par des systèmes
pastoraux et agropastoraux caractérisés par des déplacements plus ou moins de longues
distances et durées des animaux et des bergers. Ces mouvements sont amplifiés par les
effets de deux phénomènes : les changements climatiques et l’insécurité qui touchent
indistinctement les pays sahéliens et côtiers. Les analyses de la présente note s’appuient sur les résultats de la concertation organisée avec les représentants de quatorze (14) pays, des institutions régionales (CEDEAO, UEMOA, CILSS) et des Organisations des éleveurs sur la période d’octobre 2023 à mai 2024.
PEPISAO
Le projet « Élevages et pastoralisme intégrés et sécurisés en Afrique de lʼOuest »
(PEPISAO) est mis en oeuvre par la Communauté Économique des États de lʼAfrique de lʼOuest (CEDEAO), Maître dʼOuvrage, et le CILSS, Maître dʼOuvrage Délégué, avec lʼappui financier de lʼAgence Française de Développement (AFD) et lʼassistance technique du consortium IRAM/ISSALA/LARES. Dʼune durée de quatre ans (2018- 2022) et dʼun montant de cinq (5) millions dʼEuros, le projet couvre la zone CEDEAO plus le Tchad et la Mauritanie. Il a bénéficié dʼune extension sans coûts financiers additionnels au 31 décembre 2023. Le projet est mis en oeuvre depuis 2019 dans un contexte régional marqué par : (i) la détérioration de la situation pastorale, alimentaire et nutritionnelle, (ii) la recrudescence de lʼinsécurité des biens et des personnes ; (iii) la prévalence de la pandémie de la COVID 19, dʼune part, et par (v) une augmentation significative du nombre de projets régionaux traitant du pastoralisme et (vi) une relative détérioration de la gouvernance de la transhumance transfrontalière, dʼautre part.
Cependant les parties prenantes ont pu, par leur engagement surmonter les
effets de ces facteurs et engranger de nombreux acquis à lʼactif du projet.
Le présent rapport capitalise les acquis majeurs et les résultats obtenus à lʼissue
de quatre années dʼexécution.
Principales réalisations en 2020
Lʼannée 2020, deuxième année de mise en oeuvre du Projet Elevages et Pastoralisme intégrés et sécurisés
en Afrique de lʼOuest (PEPISAO) a été marquée par de nombreuses réalisations, en dépit de lʼoccurrence de la pandémie du COVID 19. Il sʼagit principalement de : (i) la conduite de lʼétude relative à la cartographie des associations actives dans la prévention et gestion des conflits et la perception du pastoralisme par les parties prenantes dans les zones conflictogènes, (ii) lʼanalyse de lʼétat des lieux des systèmes dʼinformation à lʼattention des agropasteurs, (iii) lʼévaluation de la mise en oeuvre des règlements régionaux existants ; (iv) lʼaffinement des outils SPC de prévention et gestion des conflits ; (iv) le lancement de la réflexion prospective au moyen du démarrage de la production des notes thématiques sur les germes de changement. Lʼannée 2000 a été marquée aussi par (i) lʼévaluation de lʼentente entre le Bénin et le
Niger sur la transhumance transfrontalière et le (ii) le renforcement des partenariats stratégiques (PFUA/GIZ et FAO) pour faciliter les synergies et la cohérence des interventions sur le pastoralisme.
Quelles perspectives d’évolutions des systèmes d’élevage mobiles en lien avec les mutations politiques, technologiques et sociales en cours en Afrique de l’Ouest et au Sahel : Note thématique de réflexion n°3
Le PEPISAO vise à renforcer les capacités des États et acteurs régionaux et nationaux afin qu’ils puissent développer des approches de sécurisation de la mobilité du bétail et d’intégration des modes d’élevage inscrits dans une vision régionale partagée et offrant un maximum de garanties en matière de cohabitation pacifique des différents usagers des ressources naturelles. Dans la visée de cette ambition, la Commission de la CEDEAO, en collaboration avec l’UEMOA et le CILSS, a engagé une réflexion prospective sur les systèmes d’élevage mobiles. Un tel exercice reflète une démarche d’anticipation alimentée par l’analyse des facteurs pertinents de changement pour l’avenir des systèmes d’élevage. La présente note qui s’inscrit dans ce cadre a pour objet de caractériser les dynamiques sociopolitiques à l’œuvre dans la région, en lien avec les systèmes d’élevage mobiles. Le lien entre l’anticipation et la planification stratégique est ténu. En outre, l’enjeu d’explorer les futurs probables de la transhumance et par conséquent l’avenir des millions d’individus, – acteurs de développement à part entière de territoires au sein desquels ils sont laissés pour compte, – revêt une importance cruciale pour l’intégration régionale et la stabilité de la région et la cohabitation pacifique entre les groupes socio-culturels. Les études, les programmes régionaux et les réunions de haut niveau se sont multipliés au cours de ces dernières années, témoignant à la fois de l’acuité de la question pour les différents acteurs et de la complexité du processus de construction des arrangements politiques et sociaux aux échelles pertinentes de décision et d’action dans les zones concernées par cette problématique. 1.2 Objectifs de la présente note. L’objectif de la présente note est de mettre en perspective les systèmes d’élevage mobiles avec les mutations politiques, sociales, technologiques et sécuritaires en cours en Afrique de l’Ouest et au Sahel. Cet exercice s’est appuyé principalement sur l’exploitation de la documentation disponible, notamment les études consacrées à l’avenir des jeunesses pastorales, les travaux de prospective territoriale, les rapports de capitalisation des expériences de dialogue intercommunautaire, les résultats des analyses des conflits et l’exploitation des matériaux issus de quelques entretiens avec des personnes ressources.
De façon spécifique, la note cherche à répondre aux questions suivantes :
a. Quelles sont les mutations politiques, sociales, technologiques et sécuritaires en cours au Sahel et en Afrique de l’Ouest et de quelle manière ont-elles affecté et affecteront elles les systèmes d’élevage mobiles à l’horizon 2040 ?
b. Quelles sont les principales dynamiques qui émergent dans les territoires et au sein des groupes sociaux et lesquelles d’entre elles sont porteuses de germes pertinents de changement structurel à grande échelle et/ou à moyen et long terme ?
c. Quelles politiques publiques et autres initiatives pourraient être mises en œuvre afin de favoriser une meilleure cohabitation entre les groupes sociaux dans les territoires ?
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d. Comment pourrait-on soutenir les initiatives susceptibles de contribuer à la consolidation des liens sociaux, à l’amélioration de la gouvernance des territoires et à l’insertion économique et sociale des jeunesses pastorales ? 1.3 Démarche méthodologique développée
Quelles perspectives pour les systèmes d’élevage mobiles face à la densification des espaces ruraux et au changement climatique en Afrique de l’Ouest ? Note thématique de réflexion N°2
La dynamique des systèmes d’élevage en Afrique de l’Ouest subsaharienne à l’horizon 2040 est davantage déterminée par les changements sociétaux en cours et attendus que par le changement climatique. Le changement climatique devrait se traduire par des hausses de la concentration en gaz carbonique de l’air, des températures aux saisons les plus chaudes, et de la pluviosité principalement due à des gros orages plus fréquents et plus intenses. Ces hausses devraient favoriser la production végétale, mais aussi les ruissellements, l’érosion des sols et les inondations. L'augmentation rapide et persistante de la densité de population rurale en dépit d’une urbanisation spectaculaire devrait alimenter la poursuite de l’expansion des terres cultivées, la réduction et la fragmentation des terres de parcours, entravant la mobilité pastorale. Cela devrait réduire l’activité des élevages pastoraux à mobilité saisonnière, mais aussi celle des élevages sédentaires privés de parcours et de source de jeunes animaux à des prix compétitifs. Une politique qui préconiserait l’arrêt des transhumances saisonnières régionales au profit d’élevage en ranch et en stabulation précipiterait la déchéance des élevages pastoraux et aggraverait leur fragilité vis-à-vis des aléas climatiques comme sécuritaires. Cette mutation requerrait un investissement hors de portée des éleveurs qui seraient réduits à travailler pour des investisseurs privés ou des sociétés agro-industrielles. La seule politique qui pourrait soutenir durablement les systèmes d’élevage dans leur diversité et complémentarité serait celle d’un investissement public résolu des États et des Communautés économiques régionales (CER) dans la transformation et la modernisation de la mobilité pastorale. L’accès aux ressources pastorales et la mobilité régionale et locale des troupeaux devraient être sécurisés en réaffirmant le statut communautaire ou public des points d’eau et des parcours des zones hyperarides, mais aussi des terres non cultivables en zone plus humide, ainsi qu’un droit d’accès négocié aux terres cultivées après les récoltes. Il faudrait fixer des cadres de concertation locale et régionale, et faciliter les accords contractuels entre pasteurs, agropasteurs et agriculteurs. Il faudrait compléter, réhabiliter et gérer les infrastructures hydrauliques et vétérinaires, les couloirs de passage du bétail, les terres réservées au pâturage, les gîtes ou enclos pour le bétail, avec le souci d’un maillage des infrastructures adapté au ressources fourragères disponibles, établi en concertation avec les associations d’éleveurs et les collectivités territoriales. Un engagement national et international devrait venir à bout de l’insécurité civile qui sévit dans plusieurs régions pastorales accompagné d’investissements importants dans les infrastructures de l'éducation, la santé, les routes et les télécommunications qui assureraient la sécurité et l’adaptation de l'élevage pastoral aux changements sociétaux.
Quels scénarii d’évolution pour les systèmes d’élevage mobiles à l’horizon 2040 ?
L’élevage sous toutes ses formes reste un pilier de l’économie et de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest. Pourvoyeur d’emplois et de revenus pour de très nombreux acteurs des chaînes de valeur d’une part et de protéines animales et de sous-produits, d’autre part, il constitue un enjeu majeur pour la sécurité alimentaire, la nutrition et la résilience des populations. Les systèmes pastoraux et agro-pastoraux, fondés sur la mobilité du bétail pour faire face à la variabilité des ressources fourragères et à la disponibilité des ressources en eau, permettent à la région de valoriser d’immenses espaces semi arides, impropres à la culture, mais dotés d’une biodiversité très riche, que seuls les ruminants peuvent exploiter sur la base de systèmes extensifs. Cette mobilité induit de fortes interactions avec les espaces d’accueil (transferts de fertilité, traction animale, approvisionnement en produits animaux et en céréales dans les espaces frontaliers et les bassins de consommation des pays côtiers, etc.). Elle est aussi facteur de cohésion sociale entre les communautés. Aux côtés de ces formes d’élevage issues d’un important savoir-faire ancestral, fortement et constamment adapté au cours des dernières décennies, se sont développées différentes d’autres formes d’élevage dites « modernes » : élevage de ruminants sédentaires (ranch), élevages laitiers plus ou moins intensifs, mais aussi différents élevages à cycle court (volailles, porcs, lapins et d’autres espèces (escargot, d’abeille, etc.) notamment en zones périurbaines. Pour autant, la région reste fortement déficitaire en protéines animales et en aliments du bétail concentrés (maïs, soja) afin d’assurer l’alimentation des filières intensives et à cycles courts.
La croissance démographique et l’urbanisation induisent une forte augmentation de la consommation de produits animaux, en lien avec les changements d’habitudes alimentaires et l’amélioration des pouvoirs d’achat d’une frange croissante de la population. Les coûts de production des protéines fondés sur les systèmes intensifs restent peu compétitifs au regard des importations de produits souvent de bas de gamme, et au regard des systèmes traditionnels améliorés. Par ailleurs, cette croissance démographique affecte aussi le monde rural et induit une extension constante des surfaces cultivées, en l’absence de stratégies et pratiques massives d’intensification durable des systèmes agricoles. De son côté, le cheptel ruminant qui s’accroît régulièrement requiert des espaces de pâtures sans cesse croissants. Il en résulte une compétition accrue sur les ressources naturelles que les réformes des codes fonciers agro-pastoraux en cours arrivent rarement à réguler efficacement. Depuis quelques années, on assiste à une exacerbation des conflits d’usage des ressources, en partie réelle, et en partie liée à une amélioration de la connaissance (observatoires) et à la médiatisation. De nombreuses initiatives sont en cours pour tenter de pacifier les relations entre pasteurs et agriculteurs : déploiement de dispositifs à différentes échelles de dialogue, de prévention et de gestion des conflits, incluant le développement des infrastructures d’accueil des transhumants. Ces dispositifs s’inspirent de la réglementation de la CEDEAO sur la transhumance et cherchent à répondre à la montée des violences induites par une combinaison de facteurs : compétition sur les ressources accentuée par la variabilité et les changements climatiques, montée des conflits intercommunautaires, mauvaise gouvernance, insécurité liée au terrorisme et aux activités des groupes mafieux, etc.
Rapport annuel 2019
Notre sous-région est touchée par de nombreux conflits
sécuritaires ou pastoraux. On note dans lʼensemble que
lʼaccès aux ressources naturelles en est lʼune des causes
principales. Ces ressources sont de plus en plus limitées et disputées sous les effets croisés du changement climatique, de la privatisation des terres et de la croissance démographique. Alors que faire ? Pour répondre à cette question, nous avons proposé plusieurs stratégies dans la nouvelle politique agricole de la CEDEAO, lʼECOWAP, 2015-2025.
Rapport annuel 2019
Notre sous-région est touchée par de nombreux conflits sécuritaires ou pastoraux. On note dans l'ensemble que l'accès aux ressources naturelles en est l'une des causes
principales. Ces ressources sont de plus en plus limitées et disputées sous les effets croisés du changement climatique, de la privatisation des terres et de la croissance démographique. Alors que faire ? Pour répondre à cette question, nous avons proposé plusieurs stratégies dans la nouvelle politique agricole de la CEDEAO, lʼECOWAP, 2015-2025.
Répertoire informatif sur les règlements et accords relatifs à la prévention et gestion des conflits pastoraux au Sahel et en Afrique de l'Ouest Tome 1 : CEDEAO et pays du couloir central de transhumance (Benin, Burkina Faso, Niger et Togo)
Le pastoralisme et la transhumance constituent le système de production des ruminants le plus répandu en Afrique de l’Ouest et au Sahel. Il est crédité par les institutions régionales, d’un important potentiel de promotion du développement du bétail, d’accélération de la croissance économique et renforcement du processus d’intégration régionale. Cependant, les institutions régionales sont aussi conscientes des défis qui sont liés à son exercice ; la compétition d’accès aux ressources naturelles avec les autres parties prenantes et qui peut être source de conflits parfois violents. C’est pour anticiper et minimiser l’occurrence de ces conflits que les institutions d’intégration régionale et les États ont édicté un ensemble de règles pour encadrer l’exercice de cette activité économique et garantir la cohésion sociale entre les communautés d’éleveurs et d’agriculteurs. Pour rappel, on peut noter qu’« une réglementation est une notion de droit qui recouvre un ensemble d'instruments juridiques sous forme de lois, de décisions, de règles et règlements, et autres textes juridiques qui encadre, une activité sociale et économique, etc. Il s’agit en fait d’assujettir une activité à des règlements ». En fait, les règlementations gouvernent les activités liées aux mouvements des hommes et de leurs activités économiques. Dans cette optique, l’Union Africaine, la CEDEAO, l’UEMOA, les Etats et des collectivités, à travers des dispositifs législatifs et réglementaires, ont posé des bases juridiques et institutionnelles fortes pour faciliter les déplacements des animaux dans leurs espaces sous-régionaux et nationaux. Entre 1998 et 2004, la CEDEAO, l’UEMOA et d’autres partenaires ont adopté plusieurs textes et des documents de politiques pour encadrer, dans un premier temps, la transhumance transfrontalière et réduire les conflits entre agriculteurs et éleveurs puis ensuite au regard de l’environnement sanitaire mondiale (résurgence des maladies animales transmissibles à l’homme), pour protéger la santé publique. Les États, dans le but d’encadrer la transhumance et réduire les conflits entre éleveurs et agriculteurs ont adopté, depuis les indépendances, des lois qui ont été adaptées aux règlements régionaux.
Répertoire informatif sur les règlements et accords relatifs à la prévention et gestion des conflits pastoraux au Sahel et en Afrique de l'Ouest Tome 1 : CEDEAO et pays du couloir de l'ouest de transhumance (Cote d'Ivoire, Guinée, Mali, Mauritanie, Sénégal) Tome 1 : CEDEAO et pays du couloir de l'Ouest de transhumance ( Cote d'Ivoire, Guinée, Mali, Mauritanie, Sénégal)
Le pastoralisme et la transhumance constituent le système de production des ruminants le plus répandu en Afrique de l’Ouest et au Sahel. Il est crédité par les institutions régionales, d’un important potentiel de promotion du développement du bétail, d’accélération de la croissance économique et renforcement du processus d’intégration régionale. Cependant, les institutions régionales sont aussi conscientes des défis qui sont liés à son exercice ; la compétition d’accès aux ressources naturelles avec les autres parties prenantes et qui peut être source de conflits parfois violents. C’est pour anticiper et minimiser l’occurrence de ces conflits que les institutions d’intégration régionale et les États ont édicté un ensemble de règles pour encadrer l’exercice de cette activité économique et garantir la cohésion sociale entre les communautés d’éleveurs et d’agriculteurs. Pour rappel, on peut noter qu’« une réglementation est une notion de droit qui recouvre un ensemble d'instruments juridiques sous forme de lois, de décisions, de règles et règlements, et autres textes juridiques qui encadre, une activité sociale et économique, etc. Il s’agit en fait d’assujettir une activité à des règlements ». En fait, les règlementations gouvernent les activités liées aux mouvements des hommes et de leurs activités économiques Dans cette optique, l’Union Africaine, la CEDEAO, l’UEMOA, les Etats et des collectivités, à travers des dispositifs législatifs et réglementaires, ont posé des bases juridiques et institutionnelles fortes pour faciliter les déplacements des animaux dans leurs espaces sous-régionaux et nationaux. Entre 1998 et 2004, la CEDEAO, l’UEMOA et d’autres partenaires ont adopté plusieurs textes et des documents de politiques pour encadrer, dans un premier temps, la transhumance transfrontalière et réduire les conflits entre agriculteurs et éleveurs puis ensuite au regard de l’environnement sanitaire mondiale (résurgence des maladies animales transmissibles à l’homme), pour protéger la santé publique. Les États, dans le but d’encadrer la transhumance et réduire les conflits entre éleveurs et agriculteurs ont adopté, depuis les indépendances, des lois qui ont été adaptées aux règlements régionaux.
Répertoire informatif sur les règlements et accords relatifs à la prévention et gestion des conflits pastoraux au Sahel et en Afrique de l'Ouest
Le pastoralisme et la transhumance constituent le système de production des ruminants le plus répandu en Afrique de l’Ouest et au Sahel. Il est crédité par les institutions régionales, d’un important potentiel de promotion du développement du bétail, d’accélération de la croissance économique et
renforcement du processus d’intégration régionale. Cependant, les institutions régionales sont aussi conscientes des défis qui sont liés à son exercice ; la compétition d’accès aux ressources naturelles avec les autres parties prenantes et qui peut être source de conflits parfois violents. C’est pour anticiper et minimiser l’occurrence de ces conflits que les institutions d’intégration régionale et les États ont édicté un ensemble de règles pour encadrer l’exercice de cette activité économique et garantir la cohésion sociale entre les communautés d’éleveurs et d’agriculteurs. Pour rappel, on peut noter qu’« une réglementation est une notion de droit qui recouvre un ensemble d'instruments juridiques sous forme de lois, de décisions, de règles et règlements, et autres textes juridiques qui encadre, une activité sociale et économique, etc. Il s’agit en fait d’assujettir une activité à des règlements ». En fait, les règlementations gouvernent les activités liées aux mouvements des hommes et de leurs activités économiques Dans cette optique, l’Union Africaine, la CEDEAO, l’UEMOA, les Etats et des collectivités, à travers des dispositifs législatifs et réglementaires, ont posé des bases juridiques et institutionnelles fortes pour faciliter les déplacements des animaux dans leurs espaces sous-régionaux et nationaux. Entre 1998 et 2004, la CEDEAO, l’UEMOA et d’autres partenaires ont adopté plusieurs textes et des documents de politiques pour encadrer, dans un premier temps, la transhumance transfrontalière et réduire les conflits entre agriculteurs et éleveurs puis ensuite au regard de l’environnement sanitaire mondiale (résurgence des maladies animales transmissibles à l’homme), pour protéger la santé publique. Les États, dans le but d’encadrer la transhumance et réduire les conflits entre éleveurs et agriculteurs ont adopté, depuis les indépendances, des lois qui ont été adaptées aux règlements régionaux. Malgré cet ensemble de textes, les conflits demeurent et la gestion de la transhumance est encore une préoccupation majeure dans les Etats et au niveau transfrontalier. Afin de contribuer à une large diffusion et internalisation de ces textes par les acteurs à tous les niveaux, le projet Élevages et pastoralisme intégrés et sécurisés (PEPISAO), financé par l’Agence française de Développement (AFD) et coordonné par la CEDEAO qui a délégué la mise en oeuvre des composantes 1 et 2 au CILSS, s’investit à les mettre dans des formats adaptés. Le processus d’élaboration du répertoire informatif inclut plusieurs étapes : la documentation des textes existants, leur analyse, l’extraction des informations pertinentes aux usagers, notamment aux éleveurs. Les informations retenues sont relatives à la prévention et gestion des conflits pastoraux : conditions d’entrée, de séjour des transhumants dans les pays d’accueil, procédures de règlement des conflits, modalités d’accès aux ressources naturelles (pâturage et eau), etc. Ce document est présenté sous formes de fiches au niveau régional, en l’occurrence la CEDEAO et des pays notamment le Bénin, le Burkina Faso, , le Niger et le Togo. Les informations sont présentées sur 12 thématiques principales que sont : Prise en compte de la transhumance dans les documents politiques du développement ; Conditions à remplir avant le départ en transhumance ; Conditions d’entrée (Périodes, les portes de traversées des frontières) ; Garde des animaux au cours de la transhumance ; Mesures/Sanctions en cas de non-respect des conditions de la transhumance ; Conditions d’accueil des animaux transhumants ; Mécanismes de gestion des conflits ; Conditions/modalités d’accès aux ressources naturelles (eau, pâturage) ; Conditions/modalités d’accès aux aliments de bétail ; Conditions/modalités d’accès aux services vétérinaires ; Accès aux services sociaux au profit des éleveurs (Education, Santé, autres…) ; La CEDEAO et le CILSS voudraient sincèrement remercier les points focaux élevages et transhumance des pays pour la collecte des textes existants et les Organisations régionales des pasteurs APESS, RBM et ROPPA pour leur contribution à l’élaboration de ce répertoire. La CEDEAO et le CILSS témoignent leur reconnaissance à l’AFD pour son soutien financier à la mise en oeuvre du PEPISAO.
Répertoire informatif sur les règlements et accords relatifs à la prévention et gestion des conflits pastoraux au Sahel et en Afrique de l'Ouest
Le pastoralisme et la transhumance constituent le système de production des ruminants le plus répandu en Afrique de l’Ouest et au Sahel. Il est crédité par les institutions régionales, d’un important potentiel de promotion du développement du bétail, d’accélération de la croissance économique et renforcement du processus d’intégration régionale. Cependant, les institutions régionales sont aussi conscientes des défis qui sont liés à son exercice ; la compétition d’accès aux ressources naturelles avec les autres parties prenantes et qui peut être source de conflits parfois violents. C’est pour anticiper et minimiser l’occurrence de ces conflits que les institutions d’intégration régionale et les États ont édicté un ensemble de règles pour encadrer l’exercice de cette activité économique et garantir la cohésion sociale entre les communautés d’éleveurs et d’agriculteurs. Pour rappel, on peut noter qu’« une réglementation est une notion de droit qui recouvre un ensemble d'instruments juridiques sous forme de lois, de décisions, de règles et règlements, et autres textes juridiques qui encadre, une activité sociale et économique, etc. Il s’agit en fait d’assujettir une activité à des règlements ». En fait, les règlementations gouvernent les activités liées aux mouvements des hommes et de leurs activités économiques Dans cette optique, l’Union Africaine, la CEDEAO, l’UEMOA, les Etats et des collectivités, à travers des dispositifs législatifs et réglementaires, ont posé des bases juridiques et institutionnelles fortes pour faciliter les déplacements des animaux dans leurs espaces sous-régionaux et nationaux. Entre 1998 et 2004, la CEDEAO, l’UEMOA et d’autres partenaires ont adopté plusieurs textes et des documents de politiques pour encadrer, dans un premier temps, la transhumance transfrontalière et réduire les conflits entre agriculteurs et éleveurs puis ensuite au regard de l’environnement sanitaire mondiale (résurgence des maladies animales transmissibles à l’homme), pour protéger la santé publique. Les États, dans le but d’encadrer la transhumance et réduire les conflits entre éleveurs et agriculteurs ont adopté, depuis les indépendances, des lois qui ont été adaptées aux règlements régionaux. Malgré cet ensemble de textes, les conflits demeurent et la gestion de la transhumance est encore une préoccupation majeure dans les Etats et au niveau transfrontalier. Afin de contribuer à une large diffusion et internalisation de ces textes par les acteurs à tous les niveaux, le projet Élevages et pastoralisme intégrés et sécurisés (PEPISAO), financé par l’Agence française de Développement (AFD) et coordonné par la CEDEAO qui a délégué la mise en oeuvre des composantes 1 et 2 au CILSS, s’investit à les mettre dans des formats adaptés. Le processus d’élaboration du répertoire informatif inclut plusieurs étapes : la documentation des textes existants, leur analyse, l’extraction des informations pertinentes aux usagers, notamment aux éleveurs. Les informations retenues sont relatives à la prévention et gestion des conflits pastoraux : conditions d’entrée, de séjour des transhumants dans les pays d’accueil, procédures de règlement des conflits, modalités d’accès aux ressources naturelles (pâturage et eau), etc. Ce document est présenté sous formes de fiches au niveau régional, en l’occurrence la CEDEAO et des pays notamment le Bénin, le Burkina Faso, , le Niger et le Togo. Les informations sont présentées sur 12 thématiques principales que sont : Prise en compte de la transhumance dans les documents politiques du développement ; Conditions à remplir avant le départ en transhumance ; Conditions d’entrée (Périodes, les portes de traversées des frontières) ; Garde des animaux au cours de la transhumance ; Mesures/Sanctions en cas de non-respect des conditions de la transhumance ; Conditions d’accueil des animaux transhumants ; Mécanismes de gestion des conflits ; Conditions/modalités d’accès aux ressources naturelles (eau, pâturage) ; Conditions/modalités d’accès aux aliments de bétail ; Conditions/modalités d’accès aux services vétérinaires ; Accès aux services sociaux au profit des éleveurs (Education, Santé, autres…) ; La CEDEAO et le CILSS voudraient sincèrement remercier les points focaux élevages et transhumance des pays pour la collecte des textes existants et les Organisations régionales des pasteurs APESS, RBM et ROPPA pour leur contribution à l’élaboration de ce répertoire. La CEDEAO et le CILSS témoignent leur reconnaissance à l’AFD pour son soutien financier à la mise en oeuvre du PEPISAO.
SENSIBILITÉ ET PRÉVENTION DES CONFLITS (SPC) Cahier de terrain
La Liste de Vérification de Sensibilité et Prévention Conflits (SPC) a été développée dans le cadre du
programme « Pastoralisme et Stabilité au Sahel et dans la Corne dAfrique » (PASSHA, 2016-2017, Banque Mondiale). En appui au CILSS (Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel) et à lIGAD (Autorité Inter-Gouvernementale pour le Développement) le PASSHA vise à intégrer lapproche de Sensibilité et Prévention des Conflits dans les interventions des deux institutions et à renforcer leur capacité en la matière.
Sensibilité et prévention des conflits (SPC) Cahier de terrain
Liste de vérification pour la mise en œuvre de projets (activités ou d’infrastructures)
destinées au secteur d’élevage en zone pastorale sub-saharienne La Liste de Vérification de Sensibilité et Prévention Conflits (SPC) a été développée dans le cadre du
programme « Pastoralisme et Stabilité au Sahel et dans la Corne d'Afrique » (PASSHA, 2016-2017, Banque Mondiale). En appui au CILSS (Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel) et à lIGAD (Autorité Inter-Gouvernementale pour le Développement) le PASSHA vise à intégrer l'approche de Sensibilité et Prévention des Conflits dans les interventions des deux institutions et à renforcer leur capacité en la matière. Son contenu a été amélioré dans le cadre de la mise en œuvre du Projet Elevage et Pastoralisme Intégrés et Sécurisés en Afrique de l'Ouest (PEPISAO 2018-2022) Support de terrain associé au Guide Pratique de la Sensibilité et Prévention des Conflits dans les projets de développement du secteur élevage en zone sub-saharienne, la liste a été testée dans le cadre respectif du Projet Régional d'Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS) et du Projet Régional de Résilience Pastorale (RPLRP). Si vous découvrez la liste de vérification pour la première fois, prenez d'abord connaissance du Guide Pratique
Using information systems in the prevention and management of conflicts related to pastoral mobility
This experience was shared at a workshop held in Lomé (Togo), from 29 to 31 October 2019, and organised
by PEPISAO (Projet Elevages et Pastoralisme intégrés et sécurisés en Afrique de l'Ouest). It was complemented
by amendments from about forty pastoral and agricultural associations from West Africa and Chad.
The experience is based on "Using information systems to prevent conflicts related to pastoral mobility"; it is
supported by the Réseau Billital Maroobé (RBM). RBM is a network of pastoralist organisations based in 9 West African countries, namely: Benin, Burkina Faso, Mali, Mauritania, Niger, Nigeria, Senegal, Chad and Togo. The network is expected to extend to Côte d'Ivoire and Ghana. RBM’s objective is to contribute to the recognition of the right to mobility and the security of pastoral land in order to promote negotiation amongst
stakeholders, facilitate the alignment of national and regional regulations and provide arguments for advocacy. The information mechanism set up is entitled: "Observatory of rangeland and the integrity of transhumance and trade corridors for livestock mobility in West and Central Sahelian Africa -OPTIMAOC". This information mechanism is funded under Component 2 of the Regional Dialogue and Investment Programme for Pastoralism and Transhumance in the Sahel and Coastal Countries of West Africa (PREDIP) and is based in Niamey, Niger. PREDIP is a project coordinated by CILSS. In this "OPTIMAOC" information mechanism, there is a system based on sending SMS (short message
service) and IVR (interactive voice response) to livestock farmers. This system is led by RBM and started in 2018. Its objective is to rapidly disseminate information to pastoralists. It is being tested in the departure areas of transhumant herders, their home areas, and border areas in the Republic of Benin. Today, this experience is being extended to other coastal and Sahelian countries. Although it is still new, some lessons can be learnt from this experience.
Utilisation des systèmes d'information dans la prévention et la gestion des conflits liés à la mobilité pastorale
L’expérience basée sur « l’utilisation des systèmes d’information dans la prévention des conflits liés à la mobilité pastorale » est portée par le Réseau Billital Maroobé (RBM). Le RBM est un réseau des organisations d’éleveurs implanté dans 9 pays d’Afrique de l’Ouest, à savoir : le Bénin, le Burkina Faso le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, le Tchad et le Togo avec une perspective d’extension à la Côte d’Ivoire et au Ghana. L’objectif du RBM est de contribuer à la reconnaissance du droit à la mobilité et à la sécurisation du foncier pastoral pour favoriser la négociation entre acteurs, faciliter l’harmonisation des règlements nationaux et régionaux et fournir des argumentaires pour le plaidoyer. Le mécanisme d’information mis en place est intitulé « Observatoire des terres des parcours et de l’intégrité des couloirs de transhumance et commerciaux pour la mobilité du bétail en Afrique sahélienne de l’Ouest et du Centre –OPTIMAOC ». Ce mécanisme financé sur la composante 2 du Programme Régional de Dialogue et d’Investissement pour le Pastoralisme et la Transhumance au Sahel et dans les pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest (PREDIP) est basé à Niamey au Niger. Le PREDIP étant lui-même un projet coordonné par le CILSS. Dans ce mécanisme du système d’information « OPTIMAOC », il y a un dispositif basé sur l’envoi de SMS (short message service) et IVR (interactive voice response) vers les éleveurs qui est conduit par le RBM et qui a démarré en 2018. Ce système dont l’objectif est de diffuser rapidement une information auprès des éleveurs est expérimenté au niveau des zones de départ des transhumants, leurs terroirs d’attaches, et les zones frontalières en République du Bénin. Aujourd’hui cette expérience est en train de s’étendre à d’autres pays côtiers et sahéliens. Bien qu’elle soit encore nouvelle, quelques enseignements peuvent être tirés de cette expérience.
Utilisation des systèmes d'information dans la prévention et la gestion des conflits liés à la mobilité pastorale
L’expérience basée sur « l’utilisation des systèmes d’information dans la prévention des conflits liés à la mobilité pastorale » est portée par le Réseau Billital Maroobé (RBM). Le RBM est un réseau des organisations d’éleveurs implanté dans 9 pays d’Afrique de l’Ouest, à savoir : le Bénin, le Burkina Faso le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, le Tchad et le Togo avec une perspective d’extension à la Côte d’Ivoire et au Ghana. L’objectif du RBM est de contribuer à la reconnaissance du droit à la mobilité et à la sécurisation du foncier pastoral pour favoriser la négociation entre acteurs, faciliter l’harmonisation des règlements nationaux et régionaux et fournir des argumentaires pour le plaidoyer. Le mécanisme d’information mis en place est intitulé « Observatoire des terres des parcours et de l’intégrité des couloirs de transhumance et commerciaux pour la mobilité du bétail en Afrique sahélienne de l’Ouest et du Centre –OPTIMAOC ». Ce mécanisme financé sur la composante 2 du Programme Régional de Dialogue et d’Investissement pour le Pastoralisme et la Transhumance au Sahel et dans les pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest (PREDIP) est basé à Niamey au Niger. Le PREDIP étant lui-même un projet coordonné par le CILSS. Dans ce mécanisme du système d’information « OPTIMAOC », il y a un dispositif basé sur l’envoi de SMS (short message service) et IVR (interactive voice response) vers les éleveurs qui est conduit par le RBM et qui a démarré en 2018. Ce système dont l’objectif est de diffuser rapidement une information auprès des éleveurs est expérimenté au niveau des zones de départ des transhumants, leurs terroirs d’attaches, et les zones frontalières en République du Bénin. Aujourd’hui cette expérience est en train de s’étendre à d’autres pays côtiers et sahéliens. Bien qu’elle soit encore nouvelle, quelques enseignements peuvent être tirés de cette
expérience. Cette expérience a été partagée au cours d’un atelier tenu à Lomé (Togo) du 29 au 31 Octobre 2019 organisé par le PEPISAO (Projet Elevages et Pastoralisme intégrés et sécurisés en Afrique de l’Ouest). Elle a été complétée par des amendements d’une quarantaine d’associations pastorales et agricoles de l’Afrique de l’Ouest et du Tchad. Nos vifs remerciements à : 1 BURKINA FASO (ANDAL et PINAL, ROPPA , RECOPA) MAURITANIE (GNAP, APESS Mauritanie) SENEGAL (DIRFEL, Kawral de Younouféré) NIGERIA (PARE, CORET) GUINEE CONAKRY (CAP Bokondjon, CONASEG), LIBERIA (Association of Cattle Advocate) TOGO (ONG – CDD, FENAPFIBVTO) BENIN (ANOPER, POTAL MEN; FUPRO Bénin, APESS Bénin) COTE D’IVOIRE (AEBRB, OPEF, COFENABVI-AO) GHANA(GDCA GNACAF) MALI (RBM, FEBEVIM ) TCHAD (KAWATAL, CONFIFET, COPAFIB) NIGER (CODE RURAL, CONACOOP, EFK FNEN-Daddo, RBM)
2 NOTE DE CAPITALISATION Introduction La présente note de capitalisation est le résultat des contributions diverses en terme d’édition et de conseils aussi bien des experts de la Direction de l’Agriculture et du Développement Rural (DADR) de la CEDEAO, en
particulier, les Assistants Techniques, Dr Bio Goura Soulé et Emmanuelle MAILLOT que du CILSS, en l’occurrence, le Chargé des programmes, Dr Hubert NDJAFFA et l’équipe de mise en oeuvre du PEPISAO (Moussa ASSOUMANE, Imorou Orou DJEGA et Dr Anatole KONE) et également Alhassane YOUNFA de la (GIZ/ZFD).