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CNUCC Seconde communication nationale du Niger
Il y a quelques dizaines d’années la communauté scientifique internationale tirait la sonnette d’alarme au sujet des impacts probables des activités humaines sur les perturbations de l’équilibre du climat mondial. La preuve est aujourd’hui établie que le facteur prédominant du réchauffement mondial observé depuis les cinquante dernières années est d’origine anthropique et non naturelle. Les perturbations climatiques qui en découlent (sécheresses récurrentes, inondations fréquentes, vents violents, vagues de chaleur, montée du niveau de la mer, etc.), initialement prévues par les scientifiques pour la fin du 21ème siècle sévissent déjà et plus fréquemment dans plusieurs régions du monde en frappant de plus en plus de nombreuses populations. Somme toute, ce sont là des phénomènes aux conséquences incalculables : famines, maladies, exode et pertes de milliers de vies humaines dont les pays les plus pauvres ont du mal à y faire face. Le Niger, pays où l’économie relève essentiellement du secteur rural n’échappe pas à ces phénomènes et est l’un des pays qui payent le plus lourd tribut. En effet, il est observé depuis près de trois (3) décennies des sécheresses récurrentes avec des conséquences négatives sur les ressources en eau (perturbations des régimes pluviométriques, hydrologiques, etc.), un réel processus de dégradation des terres à vocation agricole, un appauvrissement du milieu naturel avec pour effets induits une réduction importante en quantité et en qualité des ressources arborées, arbustives et herbacées en milieu sylvo-pastoral et la déperdition génétique. A cela s’ajoute une pression démographique très forte. C’est pourquoi, le Niger à l’instar des autres pays soucieux de la protection de l’environnement mondial, dans l’optique de laisser aux générations futures une planète habitable, a ratifié la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques le 25 juillet 1995. La ratification de cette Convention ainsi que les efforts consentis pour se conformer à ses dispositions, tels que décrits dans la présente Seconde Communication Nationale, démontrent la volonté du Niger à contribuer efficacement à l’effort mondial de lutte contre le réchauffement global de la planète dont il est très vulnérable eu égard à la fragilité de ses écosystèmes de son économie fortement dépendante de secteurs sensibles aux variabilités climatiques. Le pays va multiplier ses efforts pour s’y adapter. Mais, ces efforts nécessitent un appui financier et technique à même de permettre cette adaptation. C’est là le grand défi de la coopération multilatérale.