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LES PROJETS DE RESTAURATION DES RESSOURCES NATURELLES ET LA FERTILITE DES SOLS
Les sécheresses de 1974 et 1984 ont attiré l’attention de la communauté internationale sur le Sahel. Ainsi, les pays sahéliens ont bénéficié de la solidarité internationale pour remédier à la situation catastrophique des populations. Le Niger a été appuyé par la coopération multilatérale et bilatérale pour exécuter des projets afin de lutter contre les processus d’érosion et de désertification et améliorer la sécurité alimentaire. Ces projets se sont déroulés pour la plupart dans les zones climatiques recevant entre 300 et 400 mm de pluie par an. Leur principal axe d’intervention est l’augmentation de la production et la restauration des ressources naturelles particulièrement les sols et les eaux. La présente étude dite Etude Sahélienne cherche à identifier les changements par suite de l’intervention des projets dits de gestion des ressources naturelles ou de récupération des terres. Pour notre part, il s’agit d’appréhender le changement de la fertilité des sols des terroirs d’étude selon la perception des producteurs. Elle s’est déroulée dans les régions de Tillabéri, Tahoua et Maradi. Du point de vue milieu physique, Tillabéri et Tahoua peuvent être rapprochés avec un relief marqué par des plateaux et des vallées. La région de Maradi présente un terrain plat et sableux dans sa partie étudiée. Il faut souligner aussi que les projets ayant opéré ont mobilisé des moyens d’importance différente et ont appliqué des approches différentes : exemple, dans la région de Tahoua, le Projet Intégré Keita a mobilisé plus des moyens que le Projet de Développement Rural de Tahoua et le Projet FIDA. Les deux premiers ont beaucoup plus utilisé des moyens mécaniques et la contribution des populations est perçue à travers la main d’œuvre rémunérée par le food for work. Le Projet FIDA par contre a formé la population et a remis du matériel aux populations pour exécuter les travaux. Les villages de Tama (Tahoua), Dan Saga (Aguié) et Maïguizaoua (Tessaoua) ont installé des brise – vent, les plantations et la régénération naturelle assistée (RNA). En dépit de ces différences, l’on s’efforcera de dégager les impacts après le départ de ces projets pour saisir les changements tels que perçus principalement par les populations bénéficiaires et en comparant avec des villages témoins n’ayant pas bénéficié d’intervention.