Recherche
4 items
PANA Guinée
La République de Guinée, en tant que Pays Moins Avancés (PMA), a bénéficié d’une assistance financière du PNUD/FEM pour l’élaboration de son Plan d’Action National d’Adaptation (PANA) conformément à la Décision 28/COP.7 de la Conférence des Parties lors de sa 7ème Session en novembre 2001 relative à l’élaboration des Programmes d’Actions Nationaux d’Adaptation aux changements climatiques (PANA). CONTEXTE NATIONAL Présentation de la Guinée La Guinée est un pays côtier de l'Afrique de l'ouest. Elle est située entre 7°05' et 12°51' de latitude nord et 7°30' et 15°10 de longitude ouest. Elle est limitée à l'Est par la Côte d'Ivoire et le Mali, au Sud par le Libéria et la Sierra Leone, à l'Ouest par l'océan Atlantique et la Guinée Bissau et au Nord par le Sénégal et le Mali. Elle couvre une superficie de 245 857 km². Avec un taux de croissance démographique de 3,1&, sa population est estimée en 2006, à 9.765.125 habitants. La densité moyenne est de 40 habitants au km². Le PIB à prix constants en 2003 est de 5 590,09 milliards de GNF. Le taux réel de croissance du PIB est de 4,18& avec un taux d’inflation estimé à près de 40& en 2006. La Guinée est l’un des pays les plus arrosés de la sous-région ouest-africaine dont la plupart des pays sont tributaires de cours d’eau qui y prennent leur source. Elle comprend quatre régions naturelles correspondant chacune à un type de climat avec des particularités de température, de pluviométrie, de sol, de faune, de flore et de relief : la Guinée Maritime ou Basse Guinée, la Moyenne Guinée, la Haute Guinée et la Guinée Forestière. Le réseau hydrographique est inégalement reparti entre ces quatre zones. La Guinée jouit d'un climat tropical humide caractérisé par l'alternance de deux saisons de durées inégales : la saison sèche (novembre-avril) durant laquelle sévit l'harmattan et la saison pluvieuse (avril- octobre) régie par la mousson ouest-africaine. Il tombe, en moyenne, 1835 mm d'eau par an. La répartition de cette pluviométrie est inégale aussi bien dans l'espace que dans le temps. Pressions exercées sur l’environnement Les principales contraintes environnementales en Guinée sont les pratiques agricoles inappropriées, l’exploitation abusive et anarchique des ressources forestières et fauniques, l’exploitation minière à ciel ouvert, les feux de brousse, l’extrême pauvreté (53& de la population), la mauvaise gestion des déchets domestiques et industriels, la variabilité et les changements climatiques. Perturbations causées par la variabilité et les changements climatiques Les principales perturbations climatiques répertoriées sont la baisse de la pluviométrie, les sécheresses récurrentes depuis les années 1970, les inondations précoces et fréquentes (Kankan- 2001, Boké – 2003, Gaoual- 2005, etc.), les perturbations du régime pluviométrique. Elles sont à l’origine du tarissement des cours d’eau, de l’assèchement des sols, de la destruction du couvert végétal, de la baisse de la production agricole, de la recrudescence des maladies d’origine hydriques, particulièrement dans la partie nord du pays. CADRE DU PROGRAMME D’ADAPTATION Variabilité et changements climatiques observés et projetés Variabilité et changements climatiques observés : L’analyse des données pluviométriques de 1960 à 2004 montre une baisse quasi constante des précipitations à travers le pays et une augmentation de la température moyenne. Cette situation est plus marquée vers le nord du pays (Moyenne et Haute Guinée) Variabilités et changements climatiques projetés : Pour la période 2000-2100, il est attendu que les températures varieront de 0,3 à 4,8°C en Moyenne et Haute Guinée et de 0,2 à 3,9°C en Basse Guinée et en Guinée Forestière selon les sensibilités atmosphériques. L’élévation de température sera accompagnée de changements dans la répartition et le volume des précipitations sur l’étendue du territoire. Ces changements pourraient atteindre 36,4 & de la normale actuelle à partir de 2050 et 40,4& en 2100. Cette baisse drastique des précipitations aura des impacts importants sur les ressources en eau (eaux de surface et souterraines) et les principaux secteurs socioéconomiques du pays. L’élévation de la température de surface et du niveau de la mer aura pour conséquence la submersion des terres basses, la modification de la structure taxonomique, la destruction des infrastructures, la disparition ou la migration des espèces animales, la destruction d’une partie de la mangrove, l’intrusion saline, la pénurie d’eau potable, la perte de terres agricoles et des récoltes, les conflits sociaux, la prolifération de maladies. La sécheresse et la forte insolation occasionneront l’assèchement des terres, la dégradation des têtes de sources, l’assèchement des petits cours d’eau, des mares, l’étiage prononcé des grands cours d’eau, l’ensablement des lits des cours d’eau, la perte de la biodiversité, la perte du cheptel, la recrudescence des feux de brousse, l’élévation de l’évapotranspiration, la migration des populations, la famine, la prolifération de maladies d’origine hydrique, etc. Les inondations seront à l’origine de la destruction des infrastructures socio-économiques riveraines, des pertes en vies humaines, de biens, d’espèces animales et végétales, la prolifération des maladies hydriques, la destruction des cultures de bas-fonds et de plaines, l’inaccessibilité des zones de production, etc. La perturbation du régime pluviométrique aura pour conséquence la perturbation du calendrier agricole, les pertes de récoltes et de revenus, la perturbation du régime des cours d’eau, la famine, etc. Les pluies orageuses engendreront des pertes en vies humaines et en biens, le déracinement d’arbres (chablis), les éboulements de terre, etc. Relations PANA et programmes nationaux de développement PANA et SRP : Il existe une corrélation entre la pauvreté et la dégradation de l’environnement. En l’absence d’activités génératrices de revenus, les populations exploitent de façon anarchique les ressources naturelles. La dégradation accentuée de ces ressources aggrave l’état de pauvreté. Le PANA de la Guinée s’intègre ainsi dans la stratégie de réduction de la pauvreté. PANA et LPDA et LPDE : l’atteinte de la sécurité alimentaire, l’amélioration de la production agricole, la gestion durable des ressources naturelles, la protection de l’environnement, la promotion de l’intégration agriculture – élevage, sont autant d’objectifs de la LPDA et de la LPDE qui s’intègrent parfaitement à ceux du PANA. PANA et Politique forestière : les six principaux objectifs de la politique forestière intéressent à des degrés divers la mise en œuvre du PANA. PANA et PNAE : les objectifs prioritaires du PNAE à savoir l’amélioration du cadre de vie, la valorisation des ressources de la biodiversité, la prévention des risques environnementaux sont tous en adéquation avec le PANA. En conclusion, les principales activités préconisées dans le plan d’action national d’adaptation au changement climatique cadrent bien avec les stratégies et plans de développement du pays. Synergie entre PANA et AME L’élaboration du PANA de la Guinée a pris appui sur les importants documents produits dans le cadre de la mise en œuvre des conventions sur les Changements Climatiques, la biodiversité et la lutte contre la désertification. Cette approche a permis de capitaliser des expériences accumulées dans la mise en œuvre de ces conventions, de surmonter certaines contraintes et d’éviter le double emploi. \----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- PLAN D’ACTION NATIONAL D’ADAPTATION AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES DE LA GUINEE vii \----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- PLAN D’ACTION NATIONAL D’ADAPTATION AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES DE LA GUINEE viii Ainsi, les activités prioritaires identifiées dans le PANA traitent entre autres, de questions de biodiversité, de lutte contre la désertification et de changement climatique. Les activités PANA sont bien à l’intersection de ces trois conventions. But, objectifs et stratégies du PANA en Guinée Selon le guide d’élaboration du PANA, le but visé est de «définir les activités prioritaires à mettre en œuvre pour répondre aux besoins immédiats et aux préoccupations urgentes des groupes socioéconomiques en vue de leur adaptation aux effets néfastes des changements climatiques ». En fonction de ce but, par des consultations publiques, organisées dans tout le pays, avec la participation de tous les acteurs à la base, des options d’adaptation ont été répertoriées. Sur cette base des profils de projets ont été élaborés en utilisant des critères tels que l’aptitude à assurer l’adaptation aux changements climatiques et la cohérence avec les plans locaux de développement. Cette approche a permis de renforcer les capacités des différents partenaires à l’élaboration et à la mise en œuvre du PANA. La stratégie de mise en œuvre des activités prioritaires se base sur la participation effective des bénéficiaires (communautés locales), appuyés par des services techniques et des organisations non gouvernementales. Contraintes de mise en oeuvre des activités du PANA en Guinée Les contraintes que le pays pourrait rencontrer dans la mise en oeuvre des projets/activités prioritaires sont : les difficultés de mobilisation des ressources dues à la situation macro-économique difficile que traverse le pays, la faible capacité institutionnelle, contraintes naturelles, etc. Recensement des besoins essentiels en matière d’adaptation En Guinée, des pratiques locales de gestion des ressources naturelles existent dans toutes les régions, il s’agit de savoirs et savoir-faire traditionnels propres au patrimoine culturel des communautés dont certaines sont encore vivaces, tandis que d’autres sont en perdition, par l’effet de la modernité. Les consultations publiques, ont permis d’identifier par région naturelle, par ressource et par groupe socio-économique, plusieurs options d’adaptation regroupées en treize principales. L’analyse multicritère a permis de retenir les dix options suivantes pour l’élaboration des fiches de projets. - La promotion de l’agroforesterie, - La valorisation des connaissances et pratiques endogènes positives, - La promotion de technologies appropriées en matières d’adaptation, - La promotion de la gestion des feux et de la mise en défens, - La protection et la restauration des écosystèmes fragiles, - La promotion de l’information, de l’éducation et de la communication, - La promotion de l’aménagement et de la gestion intégrée de petits ouvrages hydrauliques, - La protection des zones de fraie, - La promotion de l’aménagement hydro-agricole des plaines et bas-fonds, - La promotion des activités génératrices de revenus Critères de sélection des activités prioritaires Pour choisir les options d’adaptation les plus pertinentes, une analyse multicritère a été faites sur la base de critères retenus et hiérarchisés lors des consultations publiques. - Aptitude à assurer l'adaptation aux changements climatiques, - Conditions locales pour la réalisation de l’option, - Préservation de l’environnement, - Impact socio-économique, - Cohérence avec les plans stratégiques locaux de développement, - Coût de réalisation de l’option, - Synergie avec les accords multilatéraux sur l’environnement.
PANLCD Bénin
Dans le cadre de l’exécution des décisions issues des travaux de la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement (CNUED) tenue en 1992 à Rio de Janeiro, la communauté internationale a élaboré et adopté le 17 juin 1994 à Paris, la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou par la désertification, en particulier en Afrique. La République du Bénin, consciente de l’enjeu a signé et ratifié ladite convention successivement les 15 octobre 1994 et 29 août 1996, et s’est dès lors engagée dans sa mise en œuvre conséquente. Le présent document qui constitue le Programme d'Action National de Lutte contre la Désertification, en est une preuve tangible. Il est l'expression d'une politique volontariste de l'Etat béninois dans le domaine de la lutte contre ce fléau qu’est la désertification. Il est le fruit des réflexions de consultants nationaux, des membres du Comité National de Lutte contre la Désertification (CNLD) comprenant les responsables des structures gouvernementales et non gouvernementales, des collectivités locales ainsi que de personnes ressources provenant de divers secteurs. Sa réalisation a bénéficié de l'appui financier des partenaires au développement dont notamment le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et le Bureau des Nations Unies pour la Lutte contre la Désertification (UNSO), le Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS), le Secrétariat Exécutif de la Convention sur la Lutte contre la Désertification (SE/CLD), la République Fédérale d’Allemagne (RFA). La mise en œuvre et l’exécution du Programme d’Action National de Lutte contre la Désertification doivent se baser sur une approche itérative et participative comme ce fut le cas lors de son élaboration. C’est à ce prix que nous pourrons, mieux que par le passé, relever les défis de la lutte contre la désertification et de l’atténuation des effets de la sécheresse, y compris la lutte contre la pauvreté, dans les régions touchées et/ou menacées de notre pays. Par ailleurs, pour plus d’efficacité sur le terrain, et pour une utilisation rationnelle des ressources, nous devons établir et renforcer une synergie entre les activités du présent programme et celles relatives à d’autres programmes et/ou projets en cours d’exécution ou en préparation, notamment : \- le Plan d’Action Environnemental (PAE), \- l’Agenda 21 National, \- le projet de Préparation de la Communication Nationale du BENIN au titre de la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, \- le projet Stratégie et Plan d’Actions pour la conservation de la Diversité Biologique, \- le Programme d’Aménagement Participatif des Forêts classées et des terroirs villageois riverains. La mise en œuvre et l’exécution de ce Programme d'Action nécessite par conséquent la mobilisation, d'une part, des ressources internes provenant de l'Etat et de la société civile, d'autre part, l'assistance technique et financière de nos partenaires au développement. Quant à sa réussite elle dépendra de notre engagement à en faire un instrument privilégié pour la promotion d’un développement durable dans notre pays. Programme d’Action National de Lutte contre la Désertification La lutte contre la désertification constituant déjà une des priorités du Gouvernement du Bénin, mon souhait est que le présent Programme d’Action National de Lutte contre la Désertification (PAN/LCD) dans sa mise en œuvre contribue à l’éradication de la pauvreté.
PANLCD Cap vert
Depuis son indépendance en 1975, le Cap Vert est résolument engagé dans la lutte contre la désertification et les effets de la sécheresse. Plus de 32.000.000 arbres ont été plantés au cours des vingt dernières années pour protéger le sol de l'érosion et reconstituer un espace forestier pratiquement anéanti par cinq siècles d'occupation humaine. Des milliers de kilomètres de murettes et de banquettes, des milliers de digues de correction torrentielle et d'ouvrages hydrauliques ont été construits sur l'ensemble de l'archipel. Les aménagements anti-érosifs ont été mis en place sur plus de 43 & des terres occupées par les cultures pluviales, soit plus de 16.000 hectares. Cet immense effort déployé par les Capverdiens pour lutter contre la dégradation de leurs ressources naturelles et l'appauvrissement des populations qui en dépendent, tire ses motivations historiques des sécheresses désastreuses qui ont secoué le pays au fil des années, jusqu'à celle de 1947 - 49 qui a provoqué des milliers de morts. Ce Programme d'Action National (PAN) s'inscrit dans la continuité de ces efforts. Il est le fruit d'une réflexion conjointe de l'ensemble des acteurs concernés par le problème de la désertification. Il repose à la fois sur le bilan des actions menées jusqu'à ce jour par les différents intervenants, et sur une consultation massive, menée sur l'ensemble du pays, des populations touchées par la désertification et les effets de la sécheresse. Il ne prétend pas innover dans le domaine des techniques de lutte, ni remettre en question le rôle des différents acteurs engagés dans cette lutte. Il vise simplement à une meilleure coordination des efforts et à une plus large participation de la population. Conscientes des problèmes posés par l'interaction de l'homme et de l'environnement sur l'ensemble de la planète, les nations du monde se sont réunies à Rio de Janeiro au mois de juin 1992 lors de la Conférence Mondiale de L’Environnement. Cette conférence organisée par les Nations Unies visait à rapprocher les pays en voie de développement et les pays industrialisés pour garantir l'avenir de la planète terre. Trois conventions internationales fixant des accords de partenariat et des modalités concrètes de mise en œuvre sont issues de cette rencontre. Il s'agit de: \- La Convention sur la Diversité Biologique; - La Convention sur les Changements Climatiques; - Et enfin la Convention de Lutte Contre la Désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique, qui fut adoptée à Paris le 17 juin 1994, et ouverte à la signature en octobre de la même année. Parmi la centaine de signataires de la convention, la République du Cap-Vert fut le deuxième signataire au monde et le premier pays en Afrique. La Convention de Lutte Contre la Désertification (CCD) repose sur quatre grands principes: a) "Les décisions concernant la conception et l'exécution des programmes de lutte contre la désertification doivent être prises avec la participation des populations et des collectivités PAN - DOCUMENT PRINCIPAL 6 locales, et un environnement porteur doit être créé aux échelons supérieurs pour faciliter l'action aux niveaux national et local"; b) La nécessité "d'améliorer, dans un esprit de solidarité et de partenariat internationaux, la coopération et la coordination au niveau sous-régional, régional et international, et de concentrer les ressources financières, humaines, organisationnelles, et techniques là où elles sont nécessaires"; c) La nécessité "d'instituer une coopération entre les pouvoirs publics à tous les niveaux, les collectivités, les organisations non gouvernementales et les exploitants des terres pour mieux faire comprendre, dans les zones touchées, la nature et la valeur de la terre et des rares ressources en eau, et pour promouvoir une utilisation durable de ces ressources"; d) Enfin, "la prise en considération de la situation et des besoins particuliers des pays en voie de développement, tout spécialement les moins avancés d'entre eux". Afin de mettre en œuvre les résolutions de la convention, il a été demandé à chaque pays signataire d'élaborer un Programme d'Action National, pour en faire l'élément central de sa stratégie en matière de LCD. Le Comité Inter-Etats de Lutte Contre la Sécheresse au Sahel (CILSS), qui regroupe neuf pays dont la République du Cap-Vert, a été désigné pour appuyer et pour coordonner au niveau sous-régional la mise en œuvre de la convention. Au niveau national, le Secrétariat Exécutif pour l'Environnement (SEPA) a été désigné pour assurer la coordination de la mise en oeuvre du PAN. Dans cette tâche, le SEPA compte déjà avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD/UNSO) et de la Coopération Française chef de file des bailleurs de fonds pour la mise en oeuvre de la CCD au Cap-Vert. L’élaboration du PAN a été un processus relativement long qui a commencé par la réalisation du Premier Forum National en novembre 1995. Ce Forum a permis, entre autres, d’informer les différents partenaires sur la CCD. Par la suite, le Secrétariat Exécutif pour l’Environnement avec l’aide du projet “Appui à la Mise en Oeuvre de la CCD”, a réalisé des tournées d’information et de discussions dans toutes les 17 municipalités qui composent le Pays. Ces tournées ont permis de dialoguer et d’engager effectivement le processus de décentralisation dans l’élaboration du PAN. Il a été convenu que chaque commune doit élaborer un Programme Municipal de Lutte Contre la Désertification. Une formation en approche participative (Méthode accélérée de recherche participative) a été organisée à l’attention des représentants des communes. Cela a permis aux municipalités de réaliser un diagnostic participatif au niveau des communautés. Des Commissions Municipales pour l’Environnement ont été créées pour la mise en oeuvre de la CCD. Ces Commissions sont formées par les représentants des services publics, des ONG, des associations paysannes et des confessions religieuses. Chaque Municipalité a réalisé un diagnostic participatif et élaboré un rapport qui décrit la situation socio PAN - DOCUMENT PRINCIPAL 7 économique des différentes zones et les propositions des communautés pour lutter contre la désertification. Sur la base des diagnostics participatifs et avec l’appui du SEPA, les différentes municipalités ont élaboré leurs propres programmes. Ces programmes ont été validés au cours d’ateliers municipaux avec la participation de tous les partenaires concernés. Le PAN comporte 190 projets municipaux présentés sous forme de fiches de projets dans le volume annexe, auxquels s’ajoutent 5 projets nationaux. Ces derniers ont été définis, d’une part pour répondre à des problèmes et préoccupations manifestées au niveau municipal, mais dont les solutions ont un caractère national et d’autre part pour créer la complémentarité nécessaire avec les autres Programmes Nationaux. Parmi les objectifs majeurs que le Cap-Vert s'est fixé dans son 4ème Plan National de Développement, figurent des objectifs économiques comme la valorisation des ressources naturelles, et des objectifs sociaux, comme la lutte contre la pauvreté et le sous-emploi, la sécurité alimentaire, la protection de l'environnement, et la couverture des besoins essentiels de la population. Tous ces objectifs rentrent dans le champ d'action du PAN, qui contribue donc largement à l'objectif principal du 4ème Plan, à savoir l'intégration dynamique du Cap-Vert dans l'économie mondiale.
Pnae/pan-cid mali
En dépit d'un potentiel naturel riche et diversifié, le Mali fait face à un processus alarmant de dégradation de ses ressources naturelles. Celui-ci se traduit entre autres par une progression de la désertification, plus particulièrement marquée dans les zones saharienne et sahélienne couvrant près de ¾ du territoire, et par une détérioration progressive du cadre de vie des populations, due notamment à de nombreuses pollutions d’origine domestique, industrielle ou artisanale. Conscient de la gravité de la situation et suite aux sécheresses successives qui ont frappé l’ensemble des pays sahéliens, le Gouvernement malien s’est engagé très tôt à mener des actions de gestion des ressources naturelles et de lutte contre la désertification.