Comparée aux précipitations de 2009, la pluviométrie du Sahel au 30 juin 2010, est assez satisfaisante dans les pays du CILSS, en dépit des déficits pluviométriques notés à l’Ouest du Sahel, ainsi que dans le Nord du Burkina Faso, et localement dans les régions de Tillabéry et de Diffa au Niger. Cette situation pluviométrique s’est traduite par un développement satisfaisant des premiers semis des céréales et légumineuses dans la zone soudanienne des pays du CILSS. Par contre, dans les régions septentrionales du sahel, les cultures ont souffert de stress hydriques durant le mois juin, ce qui a occasionné par endroits de ressemis. Les pluies du mois de juin ont, par ailleurs, favorisé un bon développement de la végétation naturelle notamment dans les zones agricoles sahéliennes et aussi certaines régions pastorales du Sénégal, de la Mauritanie et du Mali. Par contre, l’insuffisance et l’hétérogénéité de la pluviométrie dans certaines zones pastorales du Burkina Faso, du Niger et du Tchad, n’ont pas permis un développement significatif du pâturage naturel, qui soit accessible au bétail. Sur le plan hydrologique, le mois de juin marque le démarrage de la montée des niveaux d’eau pour la plupart des bassins versants de la région. Aussi, juin 2010 a été caractérisé par des écoulements des cours d’eau et des plans d’eau dans les barrages supérieurs à la normale et à ceux de juin 2009.