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Module de formation des magistrats et des forces de défense et de sécurité sur les enjeux, défis et l'encadrement juridique des systèmes d'élevage mobiles en Afrique de l'Ouest et au Sahel
En Afrique de l'Ouest et plus particulièrement au Sahel, le pastoralisme est un mode d'élevage basé sur la mobilité du bétail et permet d'assurer l'alimentation des animaux à travers une exploitation itinérante des ressources naturelles. Il occupe une place importante dans le secteur de l'élevage et contribue à la structuration de l'espace économique, social et géographique. Le pastoralisme concerne 80 à 90% de l'élevage bovin et de 30 à 40% de l'élevage des petits ruminants dans la zone sahélienne. Ce mode de gestion du bétail fondé sur la transhumance en fonction de la disponibilité saisonnière des ressources naturelles pastorales est particulièrement adapté au contexte climatique de cette zone caractérisée par l'aridité des écosystèmes.
Ce type d'élevage qui s'est révélé rentable et compétitif a réussi à préserver un certain équilibre entre le milieu, les hommes et les animaux tout en permettant à certaines communautés de préserver leur identité culturelle. En dépit de son importance pour l'équilibre socio-économique et écologique de la zone concernée, la transhumance transfrontalière est confrontée à des défis qui entravent son potentiel productif : réduction importante des zones de pâturage liée à l'extension des surfaces cultivées,
utilisation à des fins agricoles des espaces pastoraux stratégiques, non prise en compte de l'élevage dans les aménagements hydro-agricoles etc.
Module de formation sur le journalisme sensible aux conflits en lien avec les systèmes d'élevage mobiles en Afrique de l'Ouest et au Sahel
Depuis une vingtaine d'années, les systèmes d'élevage mobiles dans leur exercice font face à de nombreux défis, notamment les conflits entre agriculteurs et pasteurs et l'insécurité civile en Afrique de l'Ouest et au Sahel. Ces dernières décennies, des conflits initialement engendrés par la compétition autour des ressources naturelles, se sont progressivement transformés en des luttes de contrôle de terroirs entre groupes socioculturels et des revendications politico religieuses qui ont intensifié aussi bien le déplacement des animaux que des populations. Au même moment nous observons que les médias - presse écrite, radio et audiovisuelle reportent le plus souvent les problématiques pastorales à la gestion des conflits fonciers agriculteurs-éleveurs, et sur lʼaccès aux couloirs de transhumance. Les pasteurs et les ménages pastoraux sont donc le plus souvent décrits à lʼaune de cette conception générale dʼun élevage pastoral conçu comme vulnérable face aux risques climatiques, environnementaux, sanitaires et terroristes, et comme peu efficient dans le cadre des politiques de modernisation agricole.