Recherche
10 items
Acquis du CILSS dans la capitalisation et le partage de bonnes pratiques et expériences de gestion durable des terres/ changement climatique, sécurité alimentaire et nutritionnelle, et maîtrise de l’eau
Dans le principe, la gestion des risques et chocs fait appel à de bonnes pratiques et innovations dont la mise en œuvre permet de réduire, sinon de supprimer, leurs impacts négatifs. De sa création en 1973 à nos jours, le CILSS et ses institutions spécialisées (AGRHYMET CCR-AOS et INSAH) ont développé une panoplie d’outils de coopération et de collaboration destinés à créer un environnement scientifique et institutionnel favorable pour contribuer à la création et à la mise au point d’outils et technologies au profit des États membres. Ces actions ont permis de capitaliser une large gamme d’expériences acquises dans divers domaines tels que (i) la lutte contre l’insécurité alimentaire, (ii) le renforcement des capacités de résilience des populations vulnérables, (iii) la gestion des ressources naturelles, de lutte contre la sécheresse et la désertification et (iv) l’analyse de l’impact du changement et de la variabilité climatiques dans les pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, (v) la capitalisation des expériences acquises de la recherche agronomique et (vi) la mise en œuvre de la réglementation commune en matière de gestion et utilisation des pesticides. Cette expérience est aujourd’hui partagée avec les autres OIG de la région, notamment la CEDEAO, l’UEMOA, l’ALG et le G5-Sahel dont le CILSS est « le bras technique ».
Acquis du CILSS dans le domaine de la formation
Le CRA a débuté ses activités de formation professionnelle en 1975 pour former des cadres directement utilisables par les Etats afin de pallier l’insuffisance de compétences pour comprendre, analyser et trouver des solutions au phénomène de la sécheresse et de la désertification. Durant ses cinquante années d’existence, le CILSS à travers le Centre Régional AGRHYMET a engrangé de nombreux acquis dans le domaine de la formation. Cependant, cette institution fait aussi face de nos jours à un certain nombre de défis pour la pérennisation de cette formation.
Acquis du CILSS dans le domaine de la recherche et de l’innovation
Dans leurs activités de recherche, les experts du CILSS sont impliqués dans plusieurs initiatives régionales et internationales dans lesquelles leurs contributions ont permis d’accroître la visibilité de l’institution et de la positionner aujourd’hui au cœur de plusieurs initiatives internationales sur la
sécurité alimentaire et les changements climatiques.
Les résultats de ces travaux ont été valorisés sous forme d’articles dans les revues scientifiques, de thèses de doctorat et de masters, de chapitres dans des ouvrages, de présentations à des conférences internationales ou de conférences débats.
Acquis du CILSS dans le domaine du climat : 50 ans d’observation du climat et de ses impacts
Des années 1970 à la fin du XXe siècle,la région du Sahel a souffert d’une sécheresse dont la durée et l’intensité restent inégalées. Cette sécheresse a été particulièrement marquée entre 1970 et1990, avec une baisse de la quantité de pluie annuelle de 200 mm en moyenne,soit un déficit de 50 à 60% dans la partie septentrionale du Sahel. L’insécurité alimentaire qui en a résulté s’est traduite par des famines désastreuses, des déplacements massifs de populations vers les régions plus humides au Sud (Côte d’Ivoire, Ghana,Togo, Bénin, etc.) et les grandes villes.
Acquis du CILSS dans les domaines de la gestion durable des terres et de l’adaptation au changement climatique
Au Sahel et en Afrique de l’Ouest, assurer de manière durable la gestion des ressources naturelles et la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations demeure l’un des défis majeurs auxquels la sous-région continue de faire face. Avec l’accroissement actuel de la fréquence et de l’amplitude des événements climatiques et hydrologiques extrêmes, les enjeux de la gestion durable des terres et des ressources en eau vont au-delà de la question de la sécurité alimentaire et englobe la sécurité humaine de manière générale. En effet, la dégradation des terres, consécutive aux chocs climatiques récurrents, et la multiplication des besoins d’une population humaine et animale sans cesse croissante ont eu comme corolaires le déclin de la productivité des terres avec des conséquences multiples dont la perte de la biodiversité et de la fertilité des sols. Ces phénomènes ont directement affecté des dizaines de millions de personnes en Afrique de l’Ouest, particulièrement au Sahel où les deux tiers (2/3) des terres sont arides et désertiques. Le nombre croissant de personnes vulnérables qui subissent les effets négatifs de la dégradation des terres constitue une préoccupation majeure pour la région. C’est dans ce contexte que, depuis 50 ans, le CILSS et ses partenaires s’activent à atténuer les effets de la désertification et des évènements climatiques extrêmes tels que les sécheresses et les inondations en Afrique de l’Ouest et au Sahel (AOS).
Annuaire des diplômés
De sa création à 2023, le CRA a formé 1 757 diplômés dont 909 Techniciens Supérieurs, 310 Ingénieurs et 538 Masters dans les domaines de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle, la Gestion des Ressources Naturelles et la Maîtrise de l’Eau dans un contexte de changement climatique.Il a également participé au perfectionnement de plus de 9 000 cadres sahéliens et ressortissants d’autres régions d’Afrique. Le succès de ces formations constitue un réel motif de satisfaction pour le CILSS et ses partenaires, surtout que la demande de cette prestation dépasse l’espace sahélien pour toucher désormais d’autres pays de la CEDEAO, de l’Afrique Centrale et Australe.
Prévisions saisonnières des caractéristiques Agro-hydro-climatiques pour la grande saison des pluies dans les pays du Golfe de Guinée.
Le PRESAGG 2024 a été organisé à Accra au Ghana par AGRHYMET Centre Climatique Régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Sahel (AGRHYMET CCR-AOS) et l’Agence de la Météorologie du Ghana, en collaboration avec l’ACMAD, les services nationaux météorologiques et hydrologiques (SMNH) des pays du Golfe de Guinée, les organismes des bassins fluviaux des pays côtiers et l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM).
What are the prospects for mobile livestock systems in the face of the densification of rural areas and climate change in West Africa?
The dynamics of livestock systems in sub-Saharan West Africa on the 2040 horizon will be determined more by current and expected societal changes than by climate change. Climate change is expected to result in increases in the concentration of carbon dioxide in the air, in temperatures in the warmer seasons, and in rainfall mainly due to more frequent and intense heavy storms. These increases are expected to favour crop production, but also runoff, soil erosion and flooding. The rapid and persistent increase in rural population density despite dramatic urbanisation is expected to fuel further expansion of cultivated lands and the reduction and fragmentation of rangelands, hampering pastoral mobility. This is likely to reduce the activity of seasonally mobile pastoral livestock farming, but also that of sedentary livestock farming deprived of rangelands and a source of competitively priced young animals. A policy that would advocate the end of seasonal regional transhumance in favour of ranching and stabling, would precipitate the decline of pastoral livestock and increase their fragility in the face of climatic and security risks. This change would require an investment that is beyond the reach of livestock breeders, who would be reduced to working for private investors or agro-industrial companies. The only policy that could sustainably support livestock systems in their diversity and complementarity would be resolute public investment by States and Regional Economic Communities (RECs) in the transformation and modernisation of pastoral mobility.
Access to pastoral resources and regional and local herd mobility should be secured by reaffirming the community or public status of water points and rangelands in hyper-arid zones, but also of non-cultivable land in wetter zones, as well as negotiated access rights to cultivated land after harvest. Frameworks for local and regional consultation should be established, and contractual agreements between pastoralists, agro-pastoralists and farmers should be facilitated. It is necessary to complete, rehabilitate and manage the hydraulic and veterinary infrastructures, the livestock passage corridors, the land reserved for grazing, the lodgings or enclosures for the livestock, with a view to creating a network of infrastructures adapted to the available forage resources, established in consultation with the livestock breeders' associations and the local authorities. A national and international commitment should overcome the civil insecurity that is rampant in many pastoral regions, along with significant investments in education, health, roads and telecommunications infrastructure that would ensure security and the adaptation of pastoral livestock farming to societal changes.