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Evaluation de la participation des communautés aux actions de récupération des terres dans la commune de Say : cas du terroir de Tientiergou
Le problème de dégradation des formations forestières des plateaux au Niger, et surtout de Tientiergou, dans le département de Say, est extrêmement préoccupant en raison de ses énormes répercussions sur le capital productif des communautés. L'objectif général de cette étude est de promouvoir un développement local durable par une exploitation rationnelle et un partage juste et équitable des bénéfices provenant de la valorisation des ressources naturelles, les objectifs spécifiques sont : (i) Analyser le niveau d’implication et d’appropriation des actions de récupération des terres par les communautés, (ii) Déterminer la perception des bénéficiaires sur les changements socioéconomiques et écologiques du fait des projets de récupération des terres, (iii) Elaborer des cartes d’occupation des sols de1989, 1999 et 2010 pour observer la dynamique des unités d’occupation des sols au niveau du terroir ; (iv)Identifier les leçons tirées et formuler des recommandations.
La méthodologie utilisée est basée sur des enquêtes auprès des paysans, des services techniques et des personnes ressources du domaine, l’inventaire des ligneux, l’élaboration et l’interprétation des cartes d’occupation des terres de 1989,1999 et 2010.
Les résultats ont montré que les communautés sont conscientes de la dégradation des sols dans leur terroir (100%) et que plusieurs actions ont été entreprises par les projets de développement. l’implication est limitée surtout à la mise en oeuvre des actions (60%). Leur participation à toutes les phases des projets est relativement faible (28%). Néanmoins, les communautés se sont appropriées certaines actions de récupérations des terres, les pratiques apprises sont entre autres les demi-lunes, les cordons pierreux, le défrichement amélioré, l’agroforesterie etc.
Ces pratiques présentent une valeur socio-économique et écologique considérable, en ce sens qu’elles renforcent les capacités des communautés en matière de gestion durable des sols et de lutte contre la pauvreté.
Gestion participative de la transhumance : opportunités et contraintes de l’implication des transhumants dans le département de la DONGA (BENIN)
La transhumance est un problème dans la Donga et qui a besoin d’une thérapie. La recherche d’eau et de pâturages a engendré et accentué, depuis les sécheresses des années 1970 et 1980, de grands mouvements saisonniers des éleveurs de bovins entre les pays sahéliens et le reste du continent africain. Dans le nord des pays d’accueil des transhumants, comme notre zone d’étude, les relations avec les agriculteurs se sont transformées en relations conflituelles à cause de la course effreinée à la conquête des espaces libres. Cette situation a provoqué de profondes mutations dans les rapports entre les différents acteurs du monde rural. Il se pose, en particulier, des problèmes de sécurité des biens et des personnes, des problèmes économiques et des problèmes sociaux qui ont toujours interpellé les autorités locales. La transhumance donne l’insomnie aux agriculteurs, aux éleveurs et aux forces de défense et de sécurité, notamment les forestiers et les gendarmes. Les conflits affectent sérieusement l’économie locale et la cohésion sociale, du fait de la destruction des cultures, de l’abattage des bêtes et des pertes en vies humaines. Le problème à résoudre est la conciliation entre les besoins en pâturages et la nécessaire protection des productions agricoles.
Cette étude, articulée autour d’un cadre de concertation et de dialogue a impliqué les divers acteurs concernés. Les résultats issus de cette activité ont permis de ressortir les atouts, les avantages, les contraintes, les difficultés et les inconvenients de la transhumance d’une part et la gestion de cette dernière d’autre part. Les propositions sont également faites à travers une nouvelle orientation stratégique et de dispositifs administratifs adéquats pour améliorer la gestion de la transhumance.