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Analyse de la diversité floristique des ligneux de la Réserve Spéciale de Faune de Gueumbeul au Sénégal et leurs utilisations par les communautés riveraines
Les parcs et réserves font l’objet de pressions exercées par les populations vivant à leur périphérie. La présente étude menée dans la Réserve Spéciale de Faune de Gueumbeul au Sénégal a pour principal objectif de contribuer à une utilisation durable de la réserve, par une meilleure connaissance de son potentiel floristique ligneux. Un inventaire forestier systématique a été réalisé sur 15 placettes de 2500 m2 chacune dont deux choisies hors de la réserve. Les mesures dendrométriques n'ont concerné que les individus ayant au moins 5 cm de diamètre à hauteur de poitrine. Le traitement des données d’inventaire a porté entre autres sur, le calcul de la densité à l'hectare, le taux de recouvrement, la surface terrière. La dynamique de la végétation ligneuse a été décrite entre autres à travers l'état sanitaire, la régénération naturelle, et la richesse floristique qui diminue de la réserve vers l’extérieur. Cet inventaire a permis de relever 21 espèces réparties en 18 genres et 17 familles. Les Fabacea sont la famille la plus représentée avec cinq espèces. Les 16 autres familles ont chacune une seule espèce. Pour apprécier l’importance des ligneux de la RSFG, des enquêtes ont été menées auprès de 125 chefs de carrés de cinq villages périphériques. Il en est ressorti que les ligneux sont surtout utilisés comme combustibles (57, 60%), d’où leur régression dans la réserve reconnue par 44, 80% des enquêtés. Ainsi, malgré la clôture de protection de cette aire protégée, les populations continuent à l’exploiter. Une préservation de la réserve dans sa globalité, c’est-à-dire des ressources naturelles et des populations paraît nécessaire pour sa gestion durable.
Analyse des impacts socio-économiques et environnementaux liées à la culture de l’arachide [Arachis hypogaea] dans deux communes du département de Dogondoutchi au Sud-Ouest du Niger
Cette étude a été conduite dans le département de Dogondoutchi, précisément dans la commune urbaine de Dogondoutchi et dans la commune rurale Dankassari. Elle a pour but d’analyser les impacts socioéconomiques et d’énumérer les impacts environnementaux liés à la culture d’arachide. La méthodologie utilisée repose non seulement sur l’analyse des données collectées, mais aussi sur des enquêtes individuelles effectuées sur la base d’un questionnaire auprès des producteurs et du personnel des différentes directions départementales (Agriculture, Hydraulique, environnement) de la zone. Ainsi, les enquêtes ont porté sur la place de la culture, les impacts socioéconomiques et environnementaux ainsi que les techniques de GDT. Au total, 155 producteurs d’arachides ont été enquêtés dans dix villages de la zone d’étude. A l’issue de l’enquête, nous avons abouti aux résultats suivants : L’arachide est l’une des principales légumineuses à grains cultivées dans la zone. Son importance s’apprécie également à travers la superficie emblavée soit 16,18% et 27,59% (respectivement à Dankassari et à Dogondoutchi) des superficies agricoles. C’est une activité qui présente une bonne rentabilité pour ces producteurs. Les revenus issus de cette activité garantissent une accessibilité économique aux autres denrées alimentaires. Sur le plan environnemental, les risques environnementaux sont observés surtout au moment de la préparation du terrain avec les défrichages et le labour, au cours de l’utilisation des engrais, lors de la récolte par arrachage totale de la plante et enfin par la monoculture. Toutes ces pratiques ont des impacts négatifs sur l’environnement, conduisant soit à la dégradation des sols ou soit à la pollution de l’environnement. Néanmoins les techniques de GDT sont pratiquées dans la zone pour la récupération des terres et l’amélioration de la fertilité du sol. Mais ces techniques ne sont pas appliquées sur la culture d’arachide.
Caractérisation de la gestion durable des terres dans le bassin arachidier nord : Cas du département de Bambey au Sénégal
Le Sénégal à l’image de plusieurs pays du globe est touché par le phénomène de dégradation des terres (environ 2,8 millions ha), notamment dans le bassin arachidier (zone agroécologique où se situe le département de Bambey) où il est très accentué. C’est dans ce contexte que s’inscrit la présente étude dont l’objectif général est de contribuer à la vulgarisation des bonnes pratiques de GDT à travers la caractérisation des terres agricoles sous gestion durable à Bambey. L’étude a concerné huit villages. La méthodologie utilisée est une enquête auprès des agriculteurs et services techniques ainsi qu’une cartographie des champs sous gestion durable. Au total, 219 agriculteurs sont enquêtés, ainsi que les services techniques de la direction de l’agriculture et 398 points GPS sont relevés sur le terrain répartis dans les huit villages. La cartographie des terres sous gestion durable a pour but de répertorier et de localiser les différentes techniques de GDT utilisées dans la zone d’étude. Ainsi l’utilisation des techniques de GDT varie en fonction des lieux et des types de cultures. Les résultats ont montré que les agriculteurs perçoivent positivement les techniques de GDT. Leur niveau d’instruction est faible. L’âge moyen des agriculteurs est de 55 ans. Les enquêtes montrent que l’agriculture est une activité masculine à Bambey (91%). Les principales spéculations de la zone (71,2%) sont l’arachide, le mil et le niébé. On note également la culture de sorgho, de bissap. Les différentes techniques de GDT recensées à Bambey sont l’utilisation de l’agroforesterie, la fumure organique, le paillage, le parcage, la jachère et les haies vives. Les résultats ont aussi montré que l’agroforesterie est très adoptée par les agriculteurs. Elle est associée de fait aux autres pratiques de GDT observées. Elle est constituée majoritairement par un parc à Faidherbia albida. Par ailleurs, ces différentes techniques de GDT ont un effet bénéfique sur le rendement des agriculteurs.
Caractérisation des pratiques paysannes de gestion de la fertilité des sols de la commune rurale de molota (Guinée)
La commune rurale de Molota est une zone dont le climat est favorable à l’agriculture. Les producteurs de cette zone bénéficient de l’appui du Centre de Recherche Agronomique de Foulayah et la Station de Recherche Agronomique de Kilissi ainsi que d’autres organisations non gouvernemental (ONG). Malgré ces avantages, on constate dans les exploitations agricoles une baisse progressive de la fertilité des sols qui se manifeste à travers les rendements des cultures. Cette baisse pourrait être imputée aux pratiques culturales inappropriées et la croissance démographique galopante. C’est dans ce cadre que cette étude a été réalisée pour caractériser les techniques culturales pratiquées par les paysans, les analysées afin de proposer des stratégies d’amélioration. Pour atteindre ces objectifs, une enquête individuelle a été réalisée au niveau de 180 exploitants agricoles dans 10 villages de la commune. Au cours de ces enquêtes, plusieurs pratiques ont été inventoriées. Il faut signaler qu’après les analyses qui ont porté sur la prédominance, l’efficacité et la durabilité, nous avons retenu certaines pratiques en vue de leur amélioration. Ce sont : le système de rotation riz-maraichage pratiqué par 56 % des producteurs (rendement moyen en riz 2,8t/ha estimation des paysans), système de rotation riz-arachide-jachère par 52,2% des producteurs (rendement moyen en riz 1,85t/kg estimation des paysans), système maraicher avec combinaison des engrais organiques et minéraux par 53% des producteurs et le Mulching en culture maraichers (17% des producteurs) qui donne un accroissement de 10 %. Ces techniques, si elles sont améliorées pourront permettre une exploitation durable des sols. Pour cela, les paysans doivent être soutenus par des investissements dans les aménagements hydro-agricoles, les équipements adaptés, l’approvisionnement en intrants agricoles et la formation des agriculteurs.
Contribution du PRGDT à l'Adaptation des populations face aux Changements Climatiques dans la commune de Korhogo en Côte d'Ivoire.
Les pratiques agricoles inappropriées et les effets du CC contribuent à la dégradation des ressources naturelles en Côte d'Ivoire. Les techniques de GDT sont vulgarisées par les acteurs pour réduire la dégradation des terres. Cette étude a été conduite dans la commune de Korhogo en Côte d'Ivoire où le CILSS a réalisé un projet de GDT et d'adaptation aux CC. L'objectif est de contribuer à une meilleure adoption des pratiques de GDT comme stratégie d'adaptation à la variabilité et aux CC en côte d'Ivoire. La méthodologie utilisée a consisté à effectuer desenquêtes auprès des acteurs (paysans, services techniques) de GDT pour recueillir leurs perceptions sur le changement climatique et les stratégies d'adaptation, faire le point des réalisations du projet, déterminer les effets des ouvrages et techniques promus par le projet PRGDT et faire des recommandations. Les résultats ont indiqué une baisse des précipitations et une hausse des températures. Ceci a engendré la perte du couvert végétal et de la fertilité des sols, la baisse des rendements, etc. Il est ressorti aussi que le projet a eu des effets socioéconomiques, agronomiques et environnementaux positifs sur les bénéficiaires. En effet, le projet a permis, la restauration de 8,5ha de terres, la formation de 131 paysans, la mise en place de sept (07) comités de lutte contre les feux de brousse et l'augmentation des rendements (Arachide et maraichers) entre 800kg à 6000kg/ha pour la majorité des bénéficiaires . Les techniques de GDT sont donc des stratégies d’adaptation à la variabilité et aux changements climatiques. Mais leur mise en œuvre est confrontée essentiellement à des contraintes matérielles et financières. Une mise à l'échelle de ces pratiques favoriserait une meilleure gestion des ressources naturelles et un développement socioéconomique durable. Toutefois, un accompagnement conséquent et une implication effective de tous les acteurs seraient nécessaires.
Déterminants de l’adoption de la fumure organique dans un contexte de changement climatique au Nord Bénin: cas des producteurs de maïs des communes de Bembéréké et de Sinendé
L’agriculture béninoise occupe 70% de la population active. Dans le Nord du pays, l’un des problèmes majeurs qui affectent la production agricole est la baisse de la fertilité des sols. Les causes de ce phénomène sont entre autre les mauvaises pratiques culturales et les risques climatiques. Ces derniers ont un impact remarquable sur la qualité des sols qui se traduit par la baisse des rendements. L’objectif de cette étude est de promouvoir des stratégies efficaces d’adaptation à la baisse de la fertilité des sols, afin d’assurer la sécurité Alimentaire dans les communes de Bembéréké et de Sinendé. Pour ce faire, la perception des agriculteurs sur les effets des changements climatiques sur la fertilité des sols, les stratégies d’adaptation, et les facteurs socio-économiques qui influencent l’utilisation de la fumure organique comme stratégie d’adaptation ont été identifiés. Au total 230 producteurs de maïs ont été échantillonnés et interviewés. Le modèle Logit a été utilisé pour isoler les variables affectant la décision d’utiliser la fumure organique pour corriger la baisse de fertilité. D’une manière générale, les producteurs perçoivent les effets des changements climatiques sur les sols à travers : la baisse de la fertilité, la modification de la couleur des terres, l’accroissement de l’érosion et la destruction de la structure du sol. Ils s’y adaptent à travers plusieurs stratégies dont l’utilisation de la fumure organique. Les résultats du modèle montrent que, les variables telles que l’âge, le nombre de bœufs de trait, le niveau d’instruction formelle; le contact avec un agent de vulgarisation; l’expérience en production de maïs; la distance séparant le champ du producteur de sa maison sont les facteurs qui influencent de façon significative l’adoption de la fumure
organique. D’autres variables à priori pertinentes présentes dans le modèle n’ont aucun effet significatif sur le choix des agriculteurs, bien que ces variables influencent positivement ou négativement le choix de la stratégie d’adaptation. Il s’agit notamment de la superficie de champs de maïs emblavée, la taille du ménage, et l’appartenance à une organisation de producteurs.
Diagnostic de l’état de dégradation des terres dans le Centre Ouest du Burkina Faso et évaluation des initiatives et pratiques correctives
La dégradation des terres (DT) est une problématique majeure à laquelle est confrontée l’ensemble des pays du Sahel. Relever le défi lié à la gestion durable des ressources naturelles passe par l’utilisation des bonnes pratiques de gestion durable des terres (GDT). Et c’est pour aider à relever ce défi que la présente étude, qui avait pour objectif de contribuer à juguler la dégradation des terres dans le Centre Ouest du Burkina Faso à travers une meilleure adoption des bonnes pratiques de GDT, a été menée. Comme méthodologie, deux enquêtes ont été effectuées : l’une au niveau des structures intervenant dans la lutte contre la DT et l’autre au niveau de paysans pilotes ayant bénéficié d’appui venant desdites structures. L’état de la DT a été fait à partir des bases de données d’occupation des terres. Les résultats obtenus ont montré un fort taux de DT, estimé à 46,33 % et à 45,75 % respectivement en 2002 et en 2012. La classe « moyennement dégradé » étant la plus représentée avec une moyenne de 45,42 % au cours de la décennie. Pour faire face à cette dégradation, une quinzaine de structures ont mené des actions de lutte, avec une enveloppe financière estimative de 345 milliards de FCFA. La fumure organique (80 %) est la pratique la plus vulgarisée au nord de la région, tandis que les diguettes en terre (93,33 %) sont plus fréquentes dans le sud. Les bonnes pratiques de GDT ont pu améliorer les différents paramètres agronomiques de production mais leur adoption est confrontée essentiellement à des contraintes matérielles et financières. Une adoption d’envergure de ces pratiques pourrait favoriser une meilleure gestion des ressources naturelles et asseoir les fondements d’un développement économique et social durable. Toutefois, une véritable prise de conscience des acteurs, assortie d’un accompagnement conséquent et coordonné, s’avère nécessaire.
Effet de l’inoculation mycorhizienne sur la croissance du niébé (Vigna unguiculata (L.) Walp) cultivé au Niger.
Dans le souci d’accroitre la productivité agricole de façon durable, plusieurs travaux ont porté sur la fertilisation du niébé avec les champignons mycorhiziens. Les effets de ces derniers sur les performances agronomiques du niébé ont été mis en évidence. Le niébé en tant que légumineuse mycotrophe, a exprimé des bonnes performances par inoculation avec des souches exotiques. Dans le cadre du présent travail, le niébé a été inoculé par des espèces indigènes de mycorhize. Pour mieux évaluer ses interactions avec ces champignons, 3 variétés de niébé et 3 sources différentes d’inoculum ont été utilisées en pot et sur substrat stérile. En effet les inoculums ont été produits à partir du voandzou ; de la tomate et du niébé. Au terme de 50 jours de suivi, il ressort qu’il existe une forte interaction entre variété et source
d’inoculum, pour la levée ; le nombre et la masse des nodules. En plus, le voandzou est plus favorable à la multiplication en masse des mycorhizes que la tomate et le niébé.Les souches contenues dans les inoculants ont plus d’aptitude à influencer la levée des variétés de niébé TN5-78 et IT97K 499-38contrairement à la KVX 30-309-6G.
Etude de l'Effet du Semis Direct sous Paillis et le Travail du Sol sur le Rendement du Maïs (Zea mays L.) en Station et en Milieu Paysan dans la Préfecture de Kindia a l'Ouest de la Guinée
En Guinée, le maïs constitue l'une des principales cultures céréalières du pays et occupe le troisième rang après le riz et le fonio en termes de superficies cultivées. La préfecture de Kindia est une zone d’excellence de production du maïs compte tenu de son réseau hydrographique important. Ces dernières années, on assiste à une baisse de production due entre autres à la dégradation des sols et aux effets du changement climatique (irrégularité de la pluie, hausse de température etc.). Cette étude a été réalisée à la station de recherche agronomique de Foulaya et dans un champ paysan dans la préfecture de Kindia. L’objectif de cette étude est de tester les différentes pratiques culturales : semis direct avec paillis (SDP), le travail minimum (TM et ODP) et le labour conventionnel (LC) sur le rendement du maïs en vue de proposer la bonne pratique. Le dispositif de Fischer a été utilisé avec 4 traitements en 3 répétitions. SDP a été effectué avec du bois à 3cm. la quantité de paille épandue a été de 8 t/ha. TM a consisté au labour du lit de semis suivi de l’ouverture des poquets et OM a consisté à l’ouverture directe des poquets sans labour. LC a concerné les opérations du labour, du nivellement et de l’ouverture de poquets. Les résultats ont montré que les pratiques culturales ont influencé la quasi-totalité des paramètres étudiés de la variété DMR du maïs en station et en milieu paysan. Le plus haut rendement a été obtenu avec LC (4,735 t/ha), suivi de TM et de SDP avec respectivement 4,241 t/ha et 4,077 t/ha. Par contre économiquement, le SDP a été plus rentable avec moindre coût de production 12 345 800 FG contre 15 045 800 FG pour le labour et une productivité du capital approximativement identique (27,75 pour labour et 25,89 pour semis direct en station). En plus de sa rentabilité économique, il a été moins contraignant que les autres pratiques et peut être une des mesures d’adaptation au changement climatique pour les producteurs.
Etude des facteurs anthropiques de dégradation des ressources forestières de la CR de Lisso, préfecture de Boffa à l’ouest de la Guinée
La situation environnementale du CR Lisso est caractérisée par une dégradation continue des ressources naturelles, favorisée et accélérée par l'absence de mécanismes de contrôle et une très forte paupérisation de la population ces dernières années. Ces ressources, encore relativement abondantes, sont menacées par une dégradation accélérée sous l'effet combiné des facteurs climatiques et anthropiques. L’objectif général de cette étude était d’inventorier les facteurs anthropiques de dégradation des ressources forestières afin de proposer une solution pour une gestion rationnelle. Nous avons mené des enquêtes auprès de 187 ménages dans 8 villages. Les résultats ont montré que les actions humaines ont en général des impacts sur les ressources forestières. Ces actions sont les suivantes : agriculture sur brûlis, feux de brousse fréquents, coupe excessive de bois, élevage extensive, braconnage et carbonisation. Six types de forêts caractérisent la flore de la zone. Parmi les 30 espèces végétales identifiées, 13 sont abondantes et 17 sont rares. Sur 10 espèces sauvages identifiées 1 est abondante, 2 sont rares et 7 ont disparu. Les échanges ont permis de comprendre l’évolution des paramètres climatiques de la localité et 92% de la population affirme qu’il y’a une variation des saisons. Concernant les impacts, nous avons retenu : l’instabilité du calendrier agricole, la raréfaction de certaines espèces animales et végétales, le tarissement des cours d’eau, le recul du couvert végétal, la baisse de la productivité des terres. Les solutions proposées sont les suivantes : établir de bonnes pratiques agricoles, protéger et conserver les ressources forestières, restaurer et reboiser les zones dégradées et impliquer la population dans la gestion participative des ressources forestières.
Étude des modes de gestion de la fertilité des sols sur les sites maraichers de la commune de Koubri -- Région du centre au Burkina Faso
A l’instar des autres sites du pays, les sites maraichers de Koubri sont des zones à forte intensité de production agricole malgré le contexte précaire d’accès aux facteurs de productions. Les exploitants produisent en toute saison pour satisfaire une forte demande des villes. Notre étude avait pour but d’apprécier les modes de gestion de la fertilité des sols afin de proposer des options qui contribuent à améliorer les revenus des producteurs. A travers une analyse des pratiques de gestion de cette fertilité, il s’agissait aussi de proposer des axes d’amélioration de ces pratiques. Pour atteindre ces objectifs, un diagnostic du milieu a été fait en s’appuyant sur une enquête auprès des producteurs et une exploration des sites par le biais d’un transect. Les résultats obtenus ont confirmé des pratiques différentes de celles vulgarisées : une absence totale de jachère (100% des producteurs enquêtés), une rotation pratiquée par 60% des producteurs mais orientée par le marché seul. Les fumures sont épandues à des doses faibles (en moyenne 1946kg/ha/an de fumure organique, des doses de NPK comprise entre 96 kg/ha et 328 kg/ha et des doses d’urée entre 59 kg/ha et 118kg/ha). A cela il s’ajoute un emploi inapproprié des pesticides qui n’est pas sans conséquences sur la faune du sol. Nous avons également fait l’état de perturbations récurrentes de la couche arable du sol (plus de 3 labours, 5 sarclages et plus de 5 binages pratiqués chaque saison, aux abords des retenues d’eau. Enfin, 51% des producteurs perçoivent la fertilité de leurs sols comme étant dégradées.
Pour que l’activité de maraichage améliore durablement le revenu des ménages, il est impératif de produire suivant les bonnes pratiques agricoles à savoir : apporter conséquemment la fumure organique au sol (15 à 30 t/ha/2ans) pour augmenter le niveau de fertilité, améliorer l’accessibilité aux engrais minéraux et suivre les bonnes pratiques d’utilisation des pesticides pour réduire les effets néfastes de l’utilisation des pesticides.
A terme une éducation relative à la dégradation des sols et aux changements climatiques permettra aux producteurs à mieux gérer leur capital.
Évaluation de l’incidence du statut socioéconomique des ménages agricoles sur les pratiques de gestion de la fertilité des sols au sud du Tchad: cas de la sous-préfecture de Bébedjia.
A l’instar de problèmes que connaissent la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, la baisse de la fertilité des sols au Tchad est un problème majeur qui handicape à la production agricole qui ne couvre plus les besoins limentaires d’une population pauvre et croissante. Dans ce contexte, cette étude a pour objectif de proposer des voies d’amélioration de la gestion de la fertilité des sols en fonction de statuts socioéconomiques des ménages. Pour cela, une enquête auprès de 196 ménages agricoles répartis dans six (6) villages (Bemboura, Maïnani, Goré, Donara, Koutoukagbé, Bitanda) a été réalisée. L’étude a montré que la population de la souspréfecture de Bébedjia est en majorité constituée des ménages très pauvres et pauvres (63%). Leur situation socioéconomique a une incidence négative sur la durabilité de la gestion de la fertilité des sols. Ainsi, il a été observé une tendance à l’utilisation quasi exclusive des fumures organiques ou minérales, exacerbée par la situation de pauvreté des ménages. Les systèmes de culture (jachère, rotation et association culturales) pratiqués ne sont pas adaptés à l’amélioration de la fertilité des sols. Pour y remédier, l’étude recommande une amélioration des conditions socioéconomiques des ménages agricoles et enfin une gestion de fertilité des sols basée sur des apports conjoints du fumier ou du compost, des résidus de culture, des engrais minéraux et des systèmes de culture adaptés.
Evaluation de la vulnérabilité des sols à l’érosion hydrique dans la préfecture de Tandjoaré au Nord du TOGO à partir des images satellitaires
La dégradation des terres, particulièrement l’érosion hydrique est devenue un problème majeur dans les pays en développement ayant l’agriculture comme pilier de croissance économique. La recherche de solutions efficaces et durables à ce problème ne peut se faire sans l’identification et la cartographie des zones vulnérables. La télédétection et les SIG apparaissent donc comme un outil efficace pour y arriver. Cette étude a comme objectif la cartographie des sols vulnérables à l'érosion dans un souci de lutter contre l’érosion hydrique dans la préfecture de Tandjouaré au nord du Togo. Pour ce faire, une approche qualitative se basant sur une combinaison pondérée dans un SIG des différents facteurs de l’érosion a été utilisée. Il s’agit de : la topographie, le sol, occupation du sol, l’indice de végétation et de l’érosivité de la pluie. Trois classes de vulnérabilité ont été obtenues à s’avoir : faible, moyenne et forte. La validation des résultats a été faite par une enquête auprès des producteurs. L’évolution de la vulnérabilité des sols à l’érosion hydrique entre 2000 et 2015 montre une diminution des superficies où la vulnérabilité est faible et moyenne respectivement de 18,16% et 2,1%, une augmentation de la zone à vulnérabilité forte de 16,4%. Ceci est dû à l’accroissement démographique qui occasionne une diminution du couvert végétal et une augmentation des surfaces cultivées.
Evaluation du stock de carbone des peuplements d’anacardiers (Anacardium occidentale) : cas de la plantation domaniale de la commune de Bantè au centre du Bénin.
Le phénomène des changements climatiques est devenu une préoccupation majeure pour la communauté internationale du fait des nombreuses implications qui compromettent le développement durable. La lutte contre les changements climatiques passant par l’atténuation a mis un accent particulier sur le renforcement des puits de carbone tels que les forêts naturelles et les plantations. Le Bénin dispose de milliers d’hectares de plantations d’anacardiers (Anacardium occidentale L.) et il est devenu intéressant de montrer l’importance de ces plantations en matière de lutte contre les changements climatiques. Cette étude, menée dans la commune de Bantè au centre du Bénin s’est fixée comme objectif de contribuer à la promotion des plantations d’anacardiers dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques. Plus spécifiquement, il s’agissait de développer des modèles allométriques spécifiques à A. occidentale, d’estimer la biomasse et le stock de carbone au niveau des plantations et d’identifier les opportunités dans le cadre du marché du carbone pour les services environnementaux de ces plantations. La méthode d’échantillonnage non destructif a été utilisée pour les mesures dendrométriques nécessaires à l’élaboration des modèles. Pour l’estimation des stocks de biomasse et de carbone de la plantation domaniale de la forêt classée d’Agoua, trente-deux (32) placettes carrées de 50 m x 50 m ont été installées. Les données collectées sur cinquante-deux (52) arbres ayant des DBH compris entre 3 et 69 cm ont permis de développer les modèles. Deux modèles allométriques de type logarithmique ont été développés : l’un utilise le DBH seul comme variable et l’autre combine le DBH et la hauteur des fûts. Les deux modèles ont été développés pour les fûts seuls d’une part et pour les fûts et branches d’autre part. L’analyse des critères de validation a montré que le modèle à deux variables est plus performant mais le modèle à une seule variable peut être utilisé en absence de la hauteur des fûts. L’application de l’équation à deux variables a donné 1894,56 tonnes de carbone dans les fûts et branches pour une superficie de 214 ha avec une densité moyenne de 107 arbres à l’hectare. Cela fait 8,85 tonnes à l’hectare. Les plantations d’anacardier possèdent un véritable service environnemental pouvant être valorisé sur le marché du carbone.
Facteurs Influençant l'Adoption des Techniques de Conservation des Eaux et des Sols : Cas des Cordons Pierreux et du Zai dans les Exploitations Agricoles du Cercle de Bankass au Mali
Les mauvaises pratiques pour la gestion durable des terres constituent l’un des principaux facteurs de l’instabilité des récoltes dans les bassins de production des céréales sèches au Mali. L’intensification de la production agricole dans un contexte de semi-aridité du climat et de dégradation avancée des terres, suggère non seulement des recherches mais aussi une application effective des mesures conservatoires et anti-érosives.
L’objectif de notre étude était de déterminé les facteurs susceptibles d’influencer l’adoption des techniques de conservation des eaux et des sols dans le cercle de Bankass.
Nous avons évalué l’adoption de deux techniques de conservation des eaux et des sols (zaï et cordons pierreux). Deux communes limitrophes (Bankass et Kani-Bonzon) ont été retenues pour nos enquêtes. Nous avons mobilisé une enquête auprès de 167 chefs de ménages agricoles dans le cercle de Bankass. Les données de cette enquête ont été analysées à l’aide d’un modèle Probit. L’analyse économétrique révèle que, parmi les variables étudiées, celles qui ont influencé la décision d’adoption des techniques de conservation des eaux et des sols par les agriculteurs ont été le niveau de formation, la superficie, l’appartenance à une organisation paysanne, l’âge et le matériel agricole. Les autres variables telles que (le sexe, le nombre d’actifs, l’appui etc.), n’ont pas influencé cette adoption et ne sont pas statistiquement significatifs. Afin de mieux orienter les actions futures, les programmes de lutte contre l’érosion doivent tenir compte de ces résultats dans leurs méthodes d’intervention, mais aussi dans les évaluations d’impacts socio-économiques.
Impacts des feux de brousse sur la végétation et sur les conditions socioéconomiques des populations au Togo : cas de la préfecture de Sotouboua
Au Togo le feu est la deuxième cause de la régression surfacique des forêts après les coupes illicites. Actuellement le couvert forestier productif total du Togo est d’environ 1371,84 km2, soit 24,24% de la superficie nationale (MERF/INF, 2016). Malgré cette faible couverture forestière, le taux annuel de la déforestation est de 5,1% (FRA-FAO, 2010), soit l’un des plus forts taux de déforestation au monde. La préfecture de Sotouboua abritant un des hotspots qu’est le Parc n’en demeure pas moins touchée. Elle enregistre annuellement plus de 1000 points de départ de feu avec ce que cela comportes comme conséquences. La maitrise des feux de brousse devient alors une préoccupation majeure. Cette maitrise nécessite de disposer d'informations sur l'ampleur et l'étendue de ces feux, sur les effets directs et indirects de ces incendies, sur les ressources naturelles et sur les moyens de subsistance des populations. Cette étude vise à améliorer les connaissances sur les feux pour une gestion durable des ressources naturelles au Togo. Pour ce faire, les données satellitaires de moyenne résolution (MODIS) ont permis de suivre l’évolution des feux de 2010 à 2016 et les images du Satellite LANDSAT ont permis, en plus d’un inventaire forestier, de dégager les caractéristiques des effets sur la végétation. La cartographie des feux actifs et des superficies brulées a été réalisée avec le logiciel ArcGIS.
Une enquête auprès des ménages et l’administration locale a permis de recueillir la perception de la communauté en matière de feux de brousse. Il ressort des analyses, qu’environs 5000 Km² de superficies brûlées annuellement correspondent à 1100 occurrences de feux actifs. Les savanes sont les plus touchées par le phénomène à plus de 60%. Dans les zones régulièrement brûlées, on observe un appauvrissement de la spécificité biologique. Onze (11) espèces en ZB contre 36 en ZNB. De plus les individus de diamètre élevés sont absents dans ZB. Ceci montre la disparition progressive des espèces arborescentes au profit des espèces savanicoles. Selon la
communauté, les origines de ces feux sont diverses et liées aux types d’usage notamment les brûlis des récoltes et la fabrication du charbon de bois. Ainsi, pour une gestion durable des ressources naturelles, une meilleure connaissance sur la dynamique du feu et son impact sur les écosystèmes devient incontournable dans la planification du développement.
Importance du Karité (Vitellaria paradoxa C.F. Gaertn) dans les systèmes agroforestiers au sud du Tchad : Cas de système de production du sorgho (Sorghum bicolor (L.) Moench) dans le canton de Koumra.
Le parc agroforestier à karité (Vitellaria paradoxa) domine le paysage du canton de Koumra dans la région du Mandoul au sud du Tchad. Ce parc est souvent associé aux cultures annuelles dont essentiellement la culture du sorgho (Sorghum bicolor). Cependant, très peu d’études ont été conduites dans cette localité sur les relations qui existent entre les types d’association agroforestiers. C’est pourquoi, cette recherche qui consiste à étudier les performances des systèmes agroforestiers à base de karité sur la production du sorgho dans les conditions de culture paysanne a été initiée. Ainsi, pour y parvenir, l’approche méthodologique consistait à conduire des enquêtes socio-économiques à l’échelle des exploitations agricoles dans huit (8) villages échantillonnés dans la zone d’étude. Les résultats obtenus ont montré une dominance de l’association arbre-culture (99%) particulièrement l’association du sorgho-parc agroforestier à karité. Cependant, selon l’avis des producteurs, le
système agroforestier à base de karité a une influence négative sur la croissance (83,9%) ; l’épiaison (96,1%) et le rendement en grain du sorgho (97,1%). Toutefois, ce système agroforestier offre des avantages sociaux et économiques non négligeables aux producteurs en générant des revenus leur permettant de s’approvisionner en denrées alimentaires en compensation aux pertes de rendement du sorgho constatés.
Importance Socio-Economique et Environnementale des Plantations de Acacia senegal (L.) Willd du Projet Biocarbone au Niger: Cas du Site de Chabare dans la Region de Maradi
Le Programme d'Actions Communautaires (PAC) est rendu possible grâce à un don de la Banque Mondiale (BM) et du Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM). A travers ce projet, le Gouvernement du Niger met en oeuvre des mécanismes de financement qui responsabilisent les communautés démunies et les collectivités territoriales afin qu'elles prennent en charge leur propre développement. C'est ainsi que le volet Bio-carbone du PAC vise à encourager la plantation d’Acacia senegal au Niger dans l'optique de lutter contre la pauvreté et la gestion intégrée de l'écosystème. Ainsi, après plusieurs années d'existence il est indispensable de procéder à une évaluation des impacts du projet Bio-carbone au sein de la population. C’est dans ce contexte que cette étude a été entreprise avec pour objectif général de caractériser l'importance socio économique et environnementale des plantations à Acacia senegal du site de Chabaré dans la région de Maradi. Plus spécifiquement, elle vise à caractériser les plantations d'Acacia senegal du site de Chabaré, à déterminer les effets socio-économiques et environnementaux des plantations à Acacia senegal et à proposer des modes de gestion durable des plantations à Acacia senegal du site de Chabaré. C'est ainsi que trente six (36) placettes ont été installées dans la forêt avec 16 placettes pour le bloc de 2006, 10 pour 2009 et 10 pour 2010. Les circonférences à 20 cm au dessus du sol ont été prises sur 3323 sujets. Les estimations ont donné 18731,89 tonne de biomasse pour un stock de 9365,95 tonne de carbone séquestré par le site de Chabaré. Des mesures dendrométriques du diamètre moyen et de la hauteur moyenne montrent que les plantations de 2006 présentent des valeurs les plus importantes. Sur les plans socio-économique et environnemental, l’augmentation de la production agricole à travers le contrat de culture, un retour de la biodiversité tant animale que végétale, et l’augmentation de revenus de la population à travers les travaux sur le site, la vente de la paille et de la gomme arabique sont les opportunités qu’offre ce site récupéré. Enfin un certain nombre des points pour l'amélioration du comité de gestion du site ont été proposés.
Modélisation spatiale de la production fourragère en zone pastorale nigérienne
Ces travaux de thèse ont porté sur la zone pastorale du Niger. Ils ont pour objectif principal de contribuer à l’amélioration des méthodes d’estimation des rendements fourragers au Sahel en général et en particulier au Niger. Il s’agit plus spécifiquement de : valider le modèle BIOMASAH (BIOMAsse SAHélienne) utilisé par le Centre Régional AGRHYMET [AGRonomie Hydrologie et METéorologie] (CRA); tester le modèle du Ministère de L’Élevage et de Industries Animales (MEIA) ; proposer un Modèle par Régression linéaire Multiple (MRM) ; tester la méthode de similarité et enfin comparer ces méthodes d’estimation entre elles. Le travail a été réalisé d’une part avec les mesures de masse herbacée faites au sol de 2001 à 2012 par le MEIA, les observations pluviométriques des stations de la Direction Météorologique du Niger, les variables météorologiques issues du l’institution européenne appelée "European Centre for Medium-Range Weather Forecasts" (ECMWF) et d’autre part, avec les images satellitaires notamment le NDVI de SPOT VEGETATION et MODIS et les pluies estimées dénommées RFE provenant de l’institution américaine "Famine Early Warning Systems NETwork"(FEWSNET). La validation du modèle BIOMASAH a été faite à l’aide des tests de t et de Wilcoxon pour comparer les moyennes mesurées in situ à celles obtenues du modèle et aussi des tests de corrélation de Pearson, Kendall et Spearman. Quant au modèle MEIA, les performances ont été testées en comparant les résultats inter et intra capteurs SPOT VEGETATION et MODIS en utilisant les R² et le RMSE issus des calculs avec l’intégrale et le maximum NDVI comme variables explicatives du rendement fourrager.
Le modèle de référence (MR) a été réalisé par régression linéaire multiple avec la méthode pas-à-pas ascendante pour la sélection de variables basée sur le R² ajusté et le RMSE. La validation croisée ‘leave one out’ (LOOCV) a été utilisée pour calculer les R² de validation et un diagnostic systématique des résidus pour mieux caractériser le modèle.
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La méthode de similarité des profils saisonniers d’indice de végétation a été réalisée en utilisant comme critères le R², le MAD et le RMSE.
Le profil de la période de croissance de la végétation de chaque pixel a été tracé pour toutes les années. Ensuite, le profil de l’année cible a été comparé avec celui des autres années pour identifier l’année similaire. Les résultats de la similarité ont été confrontés aux données observées d’une part avec les tests de corrélations de Pearson, Spearman et Kendall et d’autre part à l’aide de tests de t et de Wilcoxon pour comparer les moyennes. La comparaison des quatre modèles a été faite sur la base des R², des R² ajustés et les RMSE.
Le modèle BIOMASAH a donné des moyennes significativement différentes des moyennes observées (p <0,001). Les corrélations de Pearson, Kendall et Spearman sont faibles. En ce qui concerne le modèle MEIA, le meilleur R² à l’échelle globale est de 0,56. Il n’y a pas de différence significative à utiliser les NDVI de MODIS ou de SPOT VEGETATION. Le RMSE est de 367 kg.ha-1. Les R² et le RMSE varient fortement d’une année à l’autre. Le modèle de référence a donné un R² ajusté global de 0,69 et un RMSE de 282 kg.ha-1, la différence entre le RMSE calculé et celui de la validation est de 2,72 kg.ha-1. La comparaison des moyennes de la similarité à celles observées a montré qu’il n’y a pas de différence significative (p<0,001) pour le R². Par contre les différences sont significatives au même seuil pour le MAD et le RMSE.
La comparaison des modèles montre que le Modèle par Régression linéaire Multiple (MRM) est le meilleur, mais il reste perfectible. Ainsi, se propose-t-on de continuer ces recherches avec d’autres indices tels que le LAI et le FAPAR et l’EVI. Aussi, il serait intéressant de prospecter les voies telles que : tenir compte du feuillage des ligneux, ajuster les métriques à la phénologie des herbacées, et à celles des ligneux. Ces travaux permettront d’améliorer la qualité des informations utilisées pour planifier les actions de développement en faveur de la société nigérienne en vue de la protéger contre les crises pastorales.
Stratégies de lutte contre la dégradation des terres dans une zone cotonnière. Cas de la préfecture de l’Est-Mono au Togo.
Au Togo, le coton contribue jusqu’à 4% des recettes d’exportation et les zones cotonnières sont celles où les paysans produisent beaucoup de céréales, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire du pays. Durant ces dernières décennies, ces zones se sont dégradées du fait de la pression humaine sur les ressources aggravée par l’accroissement démographique et la pauvreté. Cette situation suscite d’inquiétudes dans le contexte actuel de variabilité climatique. Cette étude est menée dans deux (02) cantons (Nyamassila et Elavagnon) de la préfecture de l’Est-Mono afin de proposer des stratégies de lutte contre la dégradation des terres et contribuer ainsi à la vulgarisation de bonnes pratiques de gestion durable des terres (GDT). La méthodologie utilisée pour l’étude est basée sur des enquêtes, ensuite sur l’analyse diachronique d’images satellitaires Landstat ETM 7 des années 2000 et 2014 et enfin sur une proposition de stratégies pour lutter contre le phénomène de dégradation des terres. Les résultats ont montré que la dégradation des terres est ressentie par les producteurs enquêtés et ceux-ci en sont conscients. L’analyse des cartes d’occupation avec les images satellitaires a révélé la régression du couvert végétal de 30 % et une augmentation de 11 % des surfaces de cultures et de sols nus dues essentiellement aux activités humaines. Dans le souci de maintenir leur productivité, les producteurs utilisent des engrais chimiques. Ils connaissent également certaines bonnes pratiques de GDT comme le compostage, l’agroforesterie et bien d’autres mais sont limités par des contraintes d’ordre technique, matériel et social. Des stratégies informationnelles et technologiques, institutionnelles et politiques, économiques et financières ont été proposées pour lutter contre la dégradation des terres.