Dans le principe, la gestion des risques et chocs fait appel à de bonnes pratiques et innovations dont la mise en œuvre permet de réduire, sinon de supprimer, leurs impacts négatifs. De sa création en 1973 à nos jours, le CILSS et ses institutions spécialisées (AGRHYMET CCR-AOS et INSAH) ont développé une panoplie d’outils de coopération et de collaboration destinés à créer un environnement scientifique et institutionnel favorable pour contribuer à la création et à la mise au point d’outils et technologies au profit des États membres. Ces actions ont permis de capitaliser une large gamme d’expériences acquises dans divers domaines tels que (i) la lutte contre l’insécurité alimentaire, (ii) le renforcement des capacités de résilience des populations vulnérables, (iii) la gestion des ressources naturelles, de lutte contre la sécheresse et la désertification et (iv) l’analyse de l’impact du changement et de la variabilité climatiques dans les pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, (v) la capitalisation des expériences acquises de la recherche agronomique et (vi) la mise en œuvre de la réglementation commune en matière de gestion et utilisation des pesticides. Cette expérience est aujourd’hui partagée avec les autres OIG de la région, notamment la CEDEAO, l’UEMOA, l’ALG et le G5-Sahel dont le CILSS est « le bras technique ».
Dès sa création en 1973, le CILSS s’est investi auprès de ses États membres dans la recherche d’une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable conformément à son mandat. En 50 ans d’existence, le CILSS a couvert tous les domaines de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (SAN), incluant des prospections à long terme et faisant aujourd’hui de l’institution une référence mondiale dans le domaine. Ses réflexions et analyses couvrent tous les domaines de la SAN et de l’Agriculture et servent à la fois les milieux de décisions aux plans mondial, continental, régional et national, mais aussi les centres de formation (universités, écoles), et surtout de nouveaux clients comme les Organisations Non Gouvernementales (ONG), les Organisations de la Société Civile (OSC) et les Organisations Paysannes (OP)
Les actions entreprises par le CILSS, avec le concours financier des partenaires au développement, ont notamment permis d’améliorer l’état des infrastructures marchandes et favoriser l’émergence d’organisations professionnelles qui jouent, à la fois, le rôle de structures d’encadrement pour les acteurs des marchés et d’interface entre les Etats et les acteurs du marché. La plupart des organisations professionnelles qui essaiment aujourd’hui la sous-région et constituent des forces de propositions très appréciées dans Acquis du CILSS dans le domaine du développement des marchés et de la promotion des échanges des produits agropastoraux et agroalimentaires 7 l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques agricoles et commerciales ont été inspirées des Cadres Nationaux de Concertation que le CILSS a mis en place au milieu des années 80.
Le Comité permanent Inter-Etats de lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS), a organisé le 5 mai 2021, à l’hôtel LAICO sis à Ouaga 2000, une conférence de presse sur le thème « situation alimentaire et nutritionnelle 2020-2021 et les prévisions saisonnières agro-hydro-climatiques pour les pays de la zone soudano-sahélienne pour la période 2021-2022 ».
L’objectif de cette conférence de presse est, d’une part, de porter à la connaissance des décideurs, du grand public et des professionnels des médias, les informations relatives à la situation alimentaire et nutritionnelle dans le Sahel et en Afrique de l’Ouest, exacerbée par la pandémie du Covid-19, et d’autre part, d’informer l’opinion nationale et internationale et les décideurs sur les tendances de la saison des pluies et les écoulements des principaux cours d’eau pour mieux préparer la campagne agricole 2020-2021 et mieux anticiper les risques d’inondation récurrents dans la région ces dernières années.
MONTANT DE LA SUBVENTION DEMANDEE : 80 000 EUROS COUT TOTAL DE L’INITIATIVE (TOUTES CONTRIBUTIONS DONT CILSS): 133 540 EUROS PERIODE DE REALISATION : OCTOBRE 2006-DECEMBRE 2007
En appui à la Task force régionale pilotée par la CEDEAO en synergie avec l’UEMOA et le CILSS, les membres du RPCA se mobilisent pour agir rapidement et mettre en œuvre, de manière coordonnée et alignée, différentes initiatives visant à faire face à la crise alimentaire et nutritionnelle 2020 dans le cadre de la COVID-19 et de la crise de sécurité persistante. Cette plateforme d’information représente le fruit d’un travail collectif des membres du RPCA.
La situation alimentaire et nutritionnelle est en forte détérioration dans certaines parties de la bande sahélienne. Selon les analyses du Cadre harmonisé, près de 7.1 millions de personnes font actuellement face à une situation de crise ou d’urgence, notamment dans les zones où l’insécurité est encore prégnante : dans le bassin du lac Tchad, dans la boucle Liptako-Gourma et dans le centre du Mali. Si des réponses immédiates et appropriées ne sont pas apportées, le nombre de personnes concernées pourrait atteindre 10.6 millions d’ici juin-août 2018. La situation s’est améliorée dans les États du nord-est du Nigéria (Adamawa, Borno et Yobé) grâce aux interventions humanitaires en cours. Le Nigéria compte toutefois toujours plus de 50 % de personnes souffrant d’insécurité alimentaire dans la région. Environ 3.7 millions de Nigérians ont actuellement besoin d’une aide d’urgence (mars-mai 2018). Ce nombre devrait atteindre environ 5.3 millions d’ici juin-août 2018. Rien que dans l’État de Borno, quelque 1. 5 million de personnes (27.8 % de la population) sont susceptibles de faire face à une situation de crise (phase 3-5). La situation s’annonce également difficile pour le Burkina Faso, le Mali et le Tchad, qui devront chacun répondre aux besoins urgents de près d’un million de personnes ; le Niger pourrait compter environ 800 000 personnes en insécurité alimentaire d’ici juin-août. Ces personnes en besoin d’assistance sont en majorité des pasteurs et des agro-pasteurs. Durement touchées par le manque de fourrage et d’eau, ces communautés et leur bétail ont été contraints à la mobilité précoce, à l’intérieur des frontières nationales comme au-delà.