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Bulletin Spécial de Prévision Saisonnière des caractéristiques Agro-Hydro-Climatiques pour les zones Sahéliennes et Soudanienne de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel PRESASS 2024
Le PRESASS 2024 a été organisé, du 22 au 26 avril 2024 à Abuja au Nigeria, par AGRHYMET Centre Climatique Régional pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (AGRHYMET CCR-AOS) du CILSS, en collaboration avec ACMAD, les services nationaux de météorologie et d’hydrologie (SNMH), l’OMM et les Organismes des Grands Bassins fluviaux Ouest-africains
….Une saison des pluies 2024 globalement humide est attendue sur la bande sahélienne, avec des dates de démarrage tardives à normales dans le Sahel-Central et précoces à normales dans le Sahel-Ouest et Est ; des dates de fin tardives à normales ; des séquences sèches courtes en début de saison dans le Sahel-Ouest et moyennes à longues dans le Sahel-Est et globalement longues vers la fin de la saison sur toute la bande sahélienne ; et des écoulements globalement supérieurs aux moyennes dans les principaux bassins fluviaux du Sahel…….
Changement climatique et sécurité alimentaire impacts et vulnérabilité des populations rurales et urbaines
Le tableau est sombre pour la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest, du fait des impacts attendus des changements climatiques. On y anticipe en effet l’augmentation de l’intensité des évènements climatiques extrêmes, des sécheresses et du stress hydrique, un réchauffement des eaux diminuant la production halieutique, une aridification des terres et des modifications de la répartition des maladies vectorielles animales et humaines (GIEC, 2013). Ces effets sont renforcés par une importante dégradation des terres et des ressources naturelles par les activités humaines. Malgré une augmentation possible des précipitations dans certaines régions, les conditions de vulnérabilité environnementale, économique et politique, placent l’Afrique de l’Ouest en situation délicate. Cette région est notamment vulnérable par sa dépendance au secteur agricole, la faiblesse des revenus et la variabilité déjà importante de son climat. Ainsi, les cultures en Afrique de l’Ouest sont déjà touchées par les sécheresses et l’épuisement des ressources en eau. Les ennemis des cultures, maladies et ravageurs, sont fréquents, et le cheptel est touché par des épizooties régulières. Les pâturages produisent rarement suffisamment de fourrage. Les populations sont dépendantes des marchés et subissent donc les variations des prix locaux et mondiaux des aliments. Le régime alimentaire des populations est généralement faible en protéines animales, parfois en légumes. Selon les systèmes agraires, certaines spécificités se dégagent en termes de vulnérabilité, comme par exemple : Des risques d’inondations importants en système irrigué ; La faiblesse des investissements en matière d’adaptation dans les systèmes agraires à base de tubercules/céréales ; L’enclavement, la forte dégradation des terres et l’ensablement des mares dans les systèmes agro-pastoraux sur base de mil et sorgho ; Le tarissement des points d'eau, les feux de brousse, des conflits et des termes de l’échange bétail-céréales défavorables aux éleveurs en système pastoral ; Des pénuries d’eau potable dans les zones urbaines et péri-urbaines. Des pratiques d’adaptation réussies existent cependant. Certaines d’entre elles sont présentées dans une fiche dédiée.
Changements climatiques causes, manifestations et effets au sahel
Publié fin 2013, le dernier rapport du GIEC démontre que le lien entre activités humaines et accroissement des températures constaté depuis 1950 est extrêmement probable. Ces activités se manifestent par des émissions massives de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère, et notamment de dioxyde de carbone (CO2), de méthane (CH4) et de protoxyde d’azote (N2O). Les responsabilités sont inégalement partagées entre pays, par contre les manifestations et les effets s’appliquent à tous, en particulier les pays africains et notamment sub-sahariens. Pourtant, le continent africain dans son ensemble ne représente que 3,4& des émissions mondiales de GES et les pays de l’espace CILSS/CEDEAO moins de 1& des émissions mondiales. Au niveau global, depuis le début du 20ème siècle, la température de la surface de la terre a augmenté de 0,8°C et le niveau des océans est monté de 19 cm. Chacune des trois dernières décennies a ainsi été successivement plus chaude que toutes les décennies précédentes depuis 1850 ! Au niveau de l’Afrique sub-saharienne, les changements climatiques sont également importants et perturbent les activités agricoles, base de l’économie : hausse de la fréquence des nuits et journées chaudes, des vagues de chaleur, anomalies des pluies (volumes annuels, mensuels, pluies violentes, jours secs consécutifs, dates de début et fin de la saison des pluies, etc.), hausse des évènements climatiques extrêmes, etc. L’exemple de la pluviométrie est frappant : après avoir connu une sécheresse sans précédent dans le monde depuis les années 1970, l’Afrique de l’Ouest bénéficie de pluies accrues depuis le début des années 1990, mais avec une variabilité interannuelle forte et des épisodes de pluies violentes plus fréquents. La durée de la saison des pluies a diminué, alors que la fréquence des inondations a augmenté. Les impacts des changements climatiques sont perçus par les populations ouest-africaines, mais leurs causes ne sont pas bien comprises. Informer ces populations sur les changements climatiques, qui devraient être de plus en plus lourds, est donc un défi urgent à relever.
Changements climatiques impacts sur l’eau et l’agriculture en afrique de l’ouest
Les changements climatiques se manifesteront sur toutes les composantes du cycle de l’eau, comme par exemple, la quantité et la distribution des précipitations, la fréquence et la durée des sécheresses, ainsi que l’évaporation et le bilan hydrique à la parcelle. La mousson africaine, qui rythme la vie des 300 millions d’Africains de l’Ouest, devrait se modifier : la variabilité interannuelle des précipitations liées à cette mousson devrait augmenter, tout comme l’occurrence des précipitations extrêmes. Les activités agricoles seront plus ou moins fortement affectées par ces changements, en fonction des zones agroécologiques et des spéculations. Dans tous les cas, différents travaux estiment que le ruissellement moyen et la recharge des nappes baisseront ; que la concurrence pour l’eau sera exacerbée suite à des demandes croissantes pour d’autres usages comme la production d’hydro-électricité. Les travaux menés par le Programme international de recherche sur la mousson africaine (AMMA) établissent sans ambiguïté que la variabilité spatio-temporelle excessive des précipitations est un réel frein à la production agricole. Les sociétés devront s’adapter. Néanmoins, il convient de ne pas sousestimer la complexité de l’approche. Ainsi les plans d’irrigation sont à raisonner avec l’ensemble des acteurs et utilisateurs d’un territoire, voire d’autres pays, placés en aval des prélèvements pour l’eau d’irrigation. De nombreuses techniques, et leurs variantes locales, existent pour faire face à l’aléa hydrique. Elles visent en général à accroître la production, tout en minimisant sa dépendance aux intrants et en limitant les impacts négatifs sur l’environnement, et leur vulnérabilité. Ces techniques incluent la gestion conservatoire de l'eau, de la biomasse et de la fertilité des sols.
Conférence scientifique internationale sur les changements climatiques en Afrique de l'Ouest et au Sahel : Evènements climatiques extrêmes et Risques de Catastrophes en Afrique de l'Ouest et au Sahel
Organisée par le Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) à travers AGRHYMET Centre Climatique Régional pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (CCR-AOS), en partenariat avec l’Agence Nationale de l’Economie des Conférences (ANEC), avec le concours financier de l’Union Européenne, de l’USAID et de la Banque Africaine de Développement, la troisième conférence scientifique internationale sur le changement climatique en Afrique de l’Ouest et au Sahel, s’est tenue en présentiel et en ligne du 09 au 11 septembre à Niamey au Niger. L’objectif global de la conférence était de partager les connaissances sur les évènements climatiques extrêmes, leurs implications sur les différents secteurs socioéconomiques et les mesures d’atténuation et d’adaptation en Afrique de l’Ouest et au Sahel
Avec comme thème principal « Evènements climatiques extrêmes et Risques de Catastrophes en Afrique de l'Ouest et au Sahel », cette troisième édition a centré les débats de manière spécifique sur les thèmes suivants : (i) Outils et méthodes de caractérisation des extrêmes climatiques, (ii) Cartographie des risques et analyse des impacts des extrêmes climatiques, (iii) Politiques et stratégies de gestion des catastrophes climatiques. Au total 120 participants en présentiel une trentaine (30) en ligne sur ZOOM et 600 sur les réseaux sociaux (facebook et youtube), issus des organisations intergouvernementales (OIG) ; des coopérations bi et multi latérales, du système des nations unies, des organisations internationales, des institutions scientifiques et techniques (Universités et Centres de recherche), de la société civile, des ONG, des organisations de producteurs et du Secteur privé, ont pris part à cette troisième édition.
Convention cadre des nations-unies sur le changement climatique (ccnucc) etats des lieux et perspectives pour l’afrique de l’ouest
Cancun (2010) 1.1. CCNUCC et PK 1.2. Les Parties en présence 1.3. De Bali (2007) à Cancun (2010) 2\. De Durban (2011) à Varsovie (2013) 2.1. Plateforme de Durban (2011) 2.2. Passerelle de Doha (2012) 2.3. Conférence de Varsovie (2013) 3\. COP21 : Enjeux pour l’Afr. de l’Ouest 3.1 CBDR et transparence 3.2 Financements climat 3.3 Agroforesterie et MDP 3.4 Mécanisme « pertes et dommages » Après la sortie du rapport BRUNTLAND en 1987 alertant la communauté internationale sur les dangers des changements globaux, notamment climatiques, le Groupe d’expert intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est créé en 1988. Peu de temps après, lors du Sommet de la terre de Rio en 1992, la CCNUCC est créée. Elle se dote d’un bras armé en 1997 avec le Protocole de Kyoto, qui entre en vigueur en 2005. La première période d’engagement de ce Protocole (2008-2012) n’a pas résolu le problème, avec moins d’un tiers des émissions mondiales de Gaz à effet de serre (GES) couvert et un objectif de réduction modeste (-5,2& en 2008-2012 par rapport à 1990). L’opposition des Etats-Unis à toute réduction de leurs émissions de GES (« Le mode de vie américain n’est pas négociable ! » - Georges BUSH, 1992) a souvent été mise en avant pour expliquer la faible ambition du Protocole. La réalité est moins simple : les négociations climat font intervenir plus de 190 pays aux intérêts divers et sont devenues complexes, dépassant de loin le climat pour buter sur des questions géopolitiques, voire philosophiques. Ce Protocole devait être renforcé en 2009 lors de la Conférence climat de Copenhague. La tension politique était forte avant ce rendez-vous : « Pas de plan B en cas d’échec » (BARROSO, 2009). Cinq ans après Copenhague, le plan B est toujours en négociation… Trouver d’ici 2015, lors de la COP21 de Paris, une issue aux négociations et s’accorder sur un traité multilatéral sur le climat post-2020 est d’autant plus urgent que tous les signaux sont au rouge, comme en témoigne le dernier rapport du GIEC (2013). De plus, les derniers à polluer seront les premiers affectés : les pays en développement, qui ont peu émis de GES par rapport aux pays industrialisés, subissent déjà de plein fouet les effets des changements climatiques et les subiront encore d’avantage. Dans ce contexte, les pays ouest-africains défendent ardemment leurs positions : Appliquer les principes de « responsabilité commune mais différenciée » et « transparence » et demander aux pays développés d’être exemplaires ; Accroitre fortement les financements climat notamment sur l’adaptation ; Intégrer l’agroforesterie dans le Mécanisme de développement propre (MDP) Opérationnaliser le mécanisme « pertes et dommages ».
Convention des nations-unies sur la diversité biologique (cnudb) etat des lieux et perspectives pour l’afrique de l’ouest
En Afrique de l’Ouest, plus encore qu’ailleurs, des millions de personnes dépendent en grande partie des ressources naturelles locales, lesquelles ne cessent de se dégrader. Chaque année, plus de quatre millions d’hectares de forêts sont perdues en Afrique et 80& des forêts d’Afrique de l’Ouest ont disparu au cours du siècle dernier (FAO, 2010). 34 pays comme l’Angola, l'Éthiopie, le Gabon, le Mali, etc. perdent continuellement leur biodiversité (PNUE, 2008). En Afrique subsaharienne, l’érosion génétique s’accélère et les semences vivrières locales disparaissent à un rythme inquiétant (FAO, 2012). La dégradation des sols touche près de 500 millions de personnes en Afrique et les deux tiers des terres cultivables sont exposés à la dégradation. Quant à l’eau, la situation est tout aussi catastrophique. Introduction Dans sa première section, la fiche rappelle brièvement les principes et mandats de la CNUDB et ses deux Protocoles, Cartagena et Nagoya, puis présente ses organes. Dans la deuxième section, l’état de mise en œuvre de la CNUDB, sur les aspects spécifiques de l’agrodiversité et de la biosécurité, est présenté, au niveau de l’Afrique, puis de la sous-région Afrique de l’Ouest et enfin au niveau des pays ouest-africains. Jamais auparavant les zones humides et les masses d’eau de l’Afrique de l’Ouest n’avaient été aussi sollicitées. La superficie du lac Tchad, par exemple, est passée de 25 000 à 2 500 ha en quarante ans seulement. Toutes ces pressions directes sont aggravées par les changements climatiques, dont les effets seront d’autant plus néfastes que l’Afrique de l’Ouest est déjà vulnérable. La CNUDB et ses Protocoles additionnels de Nagoya et Cartagena, ont pour objectif la sauvegarde de la biodiversité, l’arrêt de l’érosion génétique et le partage juste et équitable des avantages découlant de l'utilisation des ressources génétiques. Toutefois, alors même que l’humanité traverse sa 6ème crise de biodiversité, l’objectif 2010 de la CBD - réduire le taux de perte de biodiversité - n’a pas été atteint et la déclinaison nationale des mesures de la CNUDB reste limitée en Afrique de l’Ouest
Désertification et changements climatiques réponses institutionnelles et actions régionales
Marquées par les grandes sécheresses du Sahel, les institutions ouest-africaines ont pris en compte dès les années 1970, la lutte contre la désertification et la protection des ressources naturelles dans leurs documents de politiques. Plus récemment, les enjeux liés à l’adaptation au changement climatique et, en corollaire, l’adaptation de l’agriculture et le maintien de la sécurité alimentaire, commencent à être intégrés au niveau sousrégional. Nombre d‘institutions d’intégration politique et/ou économique, ont ainsi défini des programmes stratégiques ou adopté des instruments juridiques afin d’intégrer les questions d’environnement dans leurs actions. Il n’est d’ailleurs pas toujours facile de se retrouver entre ces différents programmes et instruments juridiques, les institutions régionales et sous-régionales étant nombreuses et se chevauchant fréquemment, que ce soit sur le plan géographique ou le plan thématique. Introduction Dans la première section de cette fiche sont présentés les politiques et stratégies sur l’environnement et l’agriculture mis en œuvre sur le continent africain et en Afrique de l’Ouest, par diverses institutions : Union africaine (UA), Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE), Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS). Quoi qu’il en soit, malgré les difficultés de coordination et de lisibilité de ces programmes au niveau régional ou sousrégional, leur foisonnement témoigne de la montée en puissance récente des thématiques environnementales et de leur aspect transversal, elles qui étaient encore traitées isolément, lors du Sommet de la terre en 2000, comme un des huit Objectifs mondiaux pour l’environnement (OMD). Enfin, au-delà des paroles, les institutions régionales et sous-régionales, ainsi que leurs Etats membres, ont pu passer aux actes et mettre en œuvre dès le début des années 2000 de vastes actions de terrain : lutte contre la désertification et la dégradation des terres, gestion durable des terres et des eaux, reboisement, etc. Seules trois actions de terrain récentes sont présentés dans cette fiche, mais la liste est beaucoup plus longue. Ceci démontre de façon concrète que le pilier environnement du développement durable est devenu une préoccupation majeure des pays ouest-africains
Le Sahel et l’Afrique de l’Ouest encore sous les eaux avec des cas d’inondations meurtrières. Les perspectives sont encore alarmantes !
Le Sahel et le Nord des pays du Golfe de Guinée ont observé des pluies diluviennes au cours des dernières semaines ayant occasionné des inondations dans plusieurs localités. Ces inondations ont engendré d’importants dégâts dans des villes et villages accentuant la vulnérabilité déjà critique des communautés. Les images témoignent de l’ampleur des dégâts enregistrées avec malheureusement des pertes en vies humaines, animales et matériels. Les inondations ont été plus dévastatrices en Guinée, au Mali, au Burkina Faso, au Niger et au Tchad.
Les paysages de l’afrique de l’ouest
Ainsi, au-delà de sa valeur scientifique, cet atlas a pour but d’inciter à l’action et à la mobilisation pour la protection des ressources naturelles de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel. Nous invitons donc chacun — scientifiques, étudiants, enseignants, planificateurs, gestionnaires de projets de développement ou de recherche, décideurs nationaux, régionaux et locaux, bailleurs de fonds, responsables et membres des organisations de la société civile, et visiteurs de la région — à tirer le meilleur parti de cet ouvrage.
Prévision des caractéristiques agroclimatiques de la grande saison des pluies 2013 des pays humides de l’Afrique de l’Ouest.
Le Centre Régional AGRHYMET a organisé du 18 au 23 mars 2013, un atelier régional sur les applications de la prévision saisonnière au secteur de l’agriculture dans les pays humides de l’Afrique de l’Ouest. Ont participé à cet atelier, les experts agrométéorologues des pays humides de l’espace CILSS/CEDEAO (Benin, Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Liberia, Nigeria et Togo) chargés du suivi et de l’élaboration des informations sur la campagne agrométéorologique. A l’issue de cet atelier, les prévisions des cumuls pluviométriques Mars-Avril-Mai et les dates de démarrage de la grande saison des pluies 2013 ont été élaborées.
Prévisions saisonnières des pluies, des débits et conseils agroclimatologiques pour la saison des pluies 2013 en Afrique de l’Ouest, au Cameroun et au Tchad.
Un hivernage globalement humide en Afrique de l’Ouest notamment dans la bande Ouest sahélienne est attendu en 2013.
Stratégies et mesures d’adaptation réussies en afrique de l’ouest traditions et innovations pour la gestion durable des terres
Déjà handicapés par une pression foncière croissante et une dégradation continue des terres, les producteurs ouest-africains font face à un défi supplémentaire : adapter leurs pratiques aux changements climatiques. En Afrique de l'Ouest, ces changements devraient se traduire par une augmentation du stress hydrique, l'extension des zones arides et, au bout du compte, une baisse des rendements agricoles (GIEC, 2013). Les rendements en céréales devraient baisser de 10 à 15& d’ici 2025, alors que 20& des populations sont déjà structurellement vulnérables et que les crises alimentaires sont régulières (CILSS, 2013). La situation est difficile, mais des techniques simples et efficaces peuvent être mises en œuvre pour adapter les pratiques agricoles. Cela signifie qu'avec peu de moyens, l'agriculteur peut être en mesure d'améliorer ses rendements, en conservant son capital naturel (le sol) et en tenant compte des évolutions futures du climat ouest-africain. Cela implique de tirer au mieux partie de l'eau agricole, en utilisant des techniques de collecte qui visent à maintenir le plus longtemps possible l'eau dans la parcelle. Cela implique également de réduire les effets de l'érosion causée par le vent ou les fortes pluies, en introduisant des barrières physiques dans les champs. Enfin, cela implique de mieux gérer les qualités physiques et chimiques des sols, afin de maintenir, voire restaurer, leur fertilité. Ces techniques doivent être mises en œuvre de manière complémentaire. Bien qu'ayant montré de très bons résultats à l'échelle de la parcelle, leur adoption à grande échelle reste un défi pour l’Afrique de l'Ouest. Les coûts de restauration des terres dégradés des pays de l’espace CILSS/CEDEAO sont à la hauteur du défi : ils s’élèveraient à 100 millions d’US$ par pays (CILSS, 2013)