Recherche
6 items
Agrhymet newsletter - juin 2013
L’insécurité alimentaire demeure préoccupante au Nord du Mali et au Nord du Nigeria. C’est l’avis des experts de la réunion restreinte du dispositif régional de prévention et gestion des crises alimentaires au Sahel et en Afrique de l’Ouest, réunie du17 au 19 juin 2013, à Cotonou au Bénin. Ces derniers ont également examiné les prévisions saisonnières climatiques 2013 dont les tendances indiquent une forte probabilité d’avoir des cumuls pluviométriques équivalents à supérieurs à la normale (1981/2010). Ce qui laisse présager de bonnes perspectives agropastorales dans la région. Un extrait de l’avis diffusé au cours de cette rencontre du PREGEC, figure dans ce bulletin. Une partie de ce bulletin est aussi consacrée à la formation sur le mécanisme de développement propre et le marché volontaire pour les porteurs de projets et d’idées de projet carbone dans le secteur de l’agriculture, de la foresterie et d’autres Utilisations des terres (AFOLU). La question du changement climatique était également au centre des discussions lors des ateliers organisés durant ce premier trimestre par le CILSS. Il s’agit notamment de l’atelier sur l’intégration du changement climatique dans les politiques des pays du CILSS-CEDEAO. Cette rencontre a permis aux cadres du CILSS d’être mieux outillés pour accompagner les pays en matière d’intégration du changement climatique dans les politiques. Ce bulletin fait également un focus sur la rencontre régionale des décideurs sur la gestion de l’eau pour l’agriculture et l’élevage en Afrique de l’Ouest dont l’objectif principal était de procéder à l’évaluation finale du programme de Surveillance de l’Environnement en Afrique pour un Développement Durable (AMESD/CEDEAO). Ce programme a capitalisé des résultats probants en matière de suivi de la végétation, de la localisation des points d’eau et des feux de brousse, etc. Les autres faits saillants de ce bulletin concernent entre autres sujets, la huitième session du Comité Scientifique et Pédagogique du Centre Régional AGRHYMET et les rencontres avec des missions de la Banque Africaine de Développement sur des projets axés sur le climat. Une innovation a été apportée à ce bulletin qui comprendra désormais un article intitulé « la parole aux bénéficiaires des produits et services du CILSS »
Agrhymet newsletter - juin 2015
Paris s’apprête à accueillir dans quelques mois la COP 21. En prélude à cette conférence internationale, des rencontres se multiplient au niveau national et international pour assurer un éclatant succès aux négociations sur le climat. C’est dans ce contexte que la capitale ivoirienne a abrité en mai 2015, le premier atelier de préparation des négociateurs et acteurs régionaux impliqués dans les négociations climat qui a permis de renforcer leurs capacités et la préparation d’argumentaires techniques. Toujours dans la perspective de la COP 21, les pays ont engagé le processus de préparation de leurs Contributions Prévues Déterminées au niveau National (CPDN) qui constitue un des éléments des prochaines négociations sur le climat. C’est ainsi que Niamey a servi de cadre pour permettre aux ministres en charge de l’Environnement des pays membres de la CEDEAO et du CILSS d’adopter une déclaration dite Déclaration de Niamey sur les CPDN dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la foresterie. Ce présent bulletin d’information relate une partie de ces événements liés à la lutte contre les changements climatiques. Ce deuxième numéro d’AGRHYMET Newsletter se fait aussi l’écho du lancement d’un outil de transmission de données et des informations météorologiques par la téléphonie mobile dénommé AGROMETTOOLBOX. Cette innovation technologique vient renforcer les mesures d’accompagnement et de préparation de la campagne agropastorale, notamment les stratégies de gestion des risques climatiques en agriculture, ainsi que l’adaptation de l’information climatique aux besoins des agriculteurs. Les autres faits saillants de ce numéro concernent le forum sur l’agriculture intelligente face au climat, le forum sur les prévisions climatiques saisonnières 2015 dans la zone soudano sahélienne, la célébration de la journée mondiale de lutte contre la désertification, la rentrée de la troisième promotion des étudiants du master II en sécurité alimentaire et nutritionnelle, la formation en suivi évaluation, l’atelier national de partage d’Information et de sensibilisation sur les produits élaborés dans le cadre du projet ACCIC et la retraite sur la datalibrary du Centre Régional AGRHYMET.
Principales réalisations en 2020
Lʼannée 2020, deuxième année de mise en oeuvre du Projet Elevages et Pastoralisme intégrés et sécurisés
en Afrique de lʼOuest (PEPISAO) a été marquée par de nombreuses réalisations, en dépit de lʼoccurrence de la pandémie du COVID 19. Il sʼagit principalement de : (i) la conduite de lʼétude relative à la cartographie des associations actives dans la prévention et gestion des conflits et la perception du pastoralisme par les parties prenantes dans les zones conflictogènes, (ii) lʼanalyse de lʼétat des lieux des systèmes dʼinformation à lʼattention des agropasteurs, (iii) lʼévaluation de la mise en oeuvre des règlements régionaux existants ; (iv) lʼaffinement des outils SPC de prévention et gestion des conflits ; (iv) le lancement de la réflexion prospective au moyen du démarrage de la production des notes thématiques sur les germes de changement. Lʼannée 2000 a été marquée aussi par (i) lʼévaluation de lʼentente entre le Bénin et le
Niger sur la transhumance transfrontalière et le (ii) le renforcement des partenariats stratégiques (PFUA/GIZ et FAO) pour faciliter les synergies et la cohérence des interventions sur le pastoralisme.
Quels scénarii d’évolution pour les systèmes d’élevage mobiles à l’horizon 2040 ?
L’élevage sous toutes ses formes reste un pilier de l’économie et de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest. Pourvoyeur d’emplois et de revenus pour de très nombreux acteurs des chaînes de valeur d’une part et de protéines animales et de sous-produits, d’autre part, il constitue un enjeu majeur pour la sécurité alimentaire, la nutrition et la résilience des populations. Les systèmes pastoraux et agro-pastoraux, fondés sur la mobilité du bétail pour faire face à la variabilité des ressources fourragères et à la disponibilité des ressources en eau, permettent à la région de valoriser d’immenses espaces semi arides, impropres à la culture, mais dotés d’une biodiversité très riche, que seuls les ruminants peuvent exploiter sur la base de systèmes extensifs. Cette mobilité induit de fortes interactions avec les espaces d’accueil (transferts de fertilité, traction animale, approvisionnement en produits animaux et en céréales dans les espaces frontaliers et les bassins de consommation des pays côtiers, etc.). Elle est aussi facteur de cohésion sociale entre les communautés. Aux côtés de ces formes d’élevage issues d’un important savoir-faire ancestral, fortement et constamment adapté au cours des dernières décennies, se sont développées différentes d’autres formes d’élevage dites « modernes » : élevage de ruminants sédentaires (ranch), élevages laitiers plus ou moins intensifs, mais aussi différents élevages à cycle court (volailles, porcs, lapins et d’autres espèces (escargot, d’abeille, etc.) notamment en zones périurbaines. Pour autant, la région reste fortement déficitaire en protéines animales et en aliments du bétail concentrés (maïs, soja) afin d’assurer l’alimentation des filières intensives et à cycles courts.
La croissance démographique et l’urbanisation induisent une forte augmentation de la consommation de produits animaux, en lien avec les changements d’habitudes alimentaires et l’amélioration des pouvoirs d’achat d’une frange croissante de la population. Les coûts de production des protéines fondés sur les systèmes intensifs restent peu compétitifs au regard des importations de produits souvent de bas de gamme, et au regard des systèmes traditionnels améliorés. Par ailleurs, cette croissance démographique affecte aussi le monde rural et induit une extension constante des surfaces cultivées, en l’absence de stratégies et pratiques massives d’intensification durable des systèmes agricoles. De son côté, le cheptel ruminant qui s’accroît régulièrement requiert des espaces de pâtures sans cesse croissants. Il en résulte une compétition accrue sur les ressources naturelles que les réformes des codes fonciers agro-pastoraux en cours arrivent rarement à réguler efficacement. Depuis quelques années, on assiste à une exacerbation des conflits d’usage des ressources, en partie réelle, et en partie liée à une amélioration de la connaissance (observatoires) et à la médiatisation. De nombreuses initiatives sont en cours pour tenter de pacifier les relations entre pasteurs et agriculteurs : déploiement de dispositifs à différentes échelles de dialogue, de prévention et de gestion des conflits, incluant le développement des infrastructures d’accueil des transhumants. Ces dispositifs s’inspirent de la réglementation de la CEDEAO sur la transhumance et cherchent à répondre à la montée des violences induites par une combinaison de facteurs : compétition sur les ressources accentuée par la variabilité et les changements climatiques, montée des conflits intercommunautaires, mauvaise gouvernance, insécurité liée au terrorisme et aux activités des groupes mafieux, etc.
SENSIBILITÉ ET PRÉVENTION DES CONFLITS (SPC) Cahier de terrain
La Liste de Vérification de Sensibilité et Prévention Conflits (SPC) a été développée dans le cadre du
programme « Pastoralisme et Stabilité au Sahel et dans la Corne dAfrique » (PASSHA, 2016-2017, Banque Mondiale). En appui au CILSS (Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel) et à lIGAD (Autorité Inter-Gouvernementale pour le Développement) le PASSHA vise à intégrer lapproche de Sensibilité et Prévention des Conflits dans les interventions des deux institutions et à renforcer leur capacité en la matière.
Sensibilité et prévention des conflits (SPC) Cahier de terrain
Liste de vérification pour la mise en œuvre de projets (activités ou d’infrastructures)
destinées au secteur d’élevage en zone pastorale sub-saharienne La Liste de Vérification de Sensibilité et Prévention Conflits (SPC) a été développée dans le cadre du
programme « Pastoralisme et Stabilité au Sahel et dans la Corne d'Afrique » (PASSHA, 2016-2017, Banque Mondiale). En appui au CILSS (Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel) et à lIGAD (Autorité Inter-Gouvernementale pour le Développement) le PASSHA vise à intégrer l'approche de Sensibilité et Prévention des Conflits dans les interventions des deux institutions et à renforcer leur capacité en la matière. Son contenu a été amélioré dans le cadre de la mise en œuvre du Projet Elevage et Pastoralisme Intégrés et Sécurisés en Afrique de l'Ouest (PEPISAO 2018-2022) Support de terrain associé au Guide Pratique de la Sensibilité et Prévention des Conflits dans les projets de développement du secteur élevage en zone sub-saharienne, la liste a été testée dans le cadre respectif du Projet Régional d'Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS) et du Projet Régional de Résilience Pastorale (RPLRP). Si vous découvrez la liste de vérification pour la première fois, prenez d'abord connaissance du Guide Pratique