Recherche
43 items
Affiche 35e Journée du CILSS
35ème Journée du CILSS : 12 Septembre 2020 Les effets de la Pandémie à COVID-19 sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel et en Afrique de l'Ouest et les efforts d'adaptation du CILSS pour la production de l'information.
Alerte : la chenille d'automne Spodoptera frugiperda, nouveau ravageur du mais en Afrique de l'Ouest, a atteint le Niger
La chenille légionnaire d’automne Spodoptera frugiperda J.E. Smith originaire des régions tropicales et subtropicales des Amériques se nourrit de feuilles et de tiges de plus de 80 espèces végétales (CABI, 2017). Elle a été signalée pour la première fois en 2016 en Afrique, au Nigéria, à Sao Tomé, au Bénin et au Togo (Goergen, G. et al., 2016 ; CIPV, 2016) et cause des dommages importants aux cultures de maïs. La présence de cette chenille a été confirmée au Ghana (CABI, 2017) et au Zimbabwe (FAO, 2017) et des signalisations ont été enregistrées au Malawi, au Mozambique, en Namibie, en Afrique du Sud et en Zambie (BBC, 2017). Tout récemment, elle a été également signalée en Ethiopie. Bien que les voies d’introduction ne soient pas encore identifiées, son apparition en Afrique en 2016 révèle le niveau de menace pour les autres régions africaines et les régions tropicales ou subtropicales du monde. La figure 1 montre la distribution actuelle ou potentielle de S. frugiperda en Afrique de l’Ouest.
Analyse des impacts sociaux, économiques et environnementaux des principaux facteurs de changement et des perspectives à long terme des systèmes d’élevage mobiles en Afrique de l’Ouest
Ce document constitue le rapport principal de l’étude des impacts sociaux, économiques et environnementaux, des principaux facteurs de changement et des perspectives à long terme des systèmes d’élevages mobiles en Afrique de l’Ouest. Réalisé entre juin 2020 et janvier 2021, celle-ci entre dans le cadre de la mise en oeuvre du Projet Élevage et Pastoralisme Intégrés et Sécurisés en Afrique de l’Ouest (PEPISAO). Cette initiative régionale est financée par l’Agence Française de Développement et mise en oeuvre par la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest.
Bulletin de veille environnementale N°6. mai 2011
Dans les pays ouest africains et sahéliens, les plus fortes densités de feux actifs sont observées, pour la période d’octobre 2010 à avril 2011, au sud de la Guinée Conakry, au nord du Ghana et au sud du Tchad (figure2). L’analyse mensuelle des données montre que les mois de décembre et février ont enregistré des détections plus importantes avec environ 100 000 foyers pour chacun (figure1). Il ressort de l’étude du nombre de détections par pays, que les plus importantes sont observées en Guinée, au Nigeria et au Tchad avec plus ou moins 50000 foyers. La Gambie, le Niger et la Mauritanie présentent les détections les plus faibles bien que celles-ci sont fonction de la superficie du pays et de la disponibilité de biomasse sèche (figure 4). Les densités de détections d’octobre 2010 à avril 2011comparées à celles de la moyenne de la même période sur les dix dernières années font ressortir une certaine recrudescence du phénomène dans la bande sahélienne, notamment au centre du Tchad, au centre du Niger, au nord Nigéria, au nord du Burkina ,au centre du Mali frontière mauritanienne, au sud de la Mauritanie, et au Nord du Sénégal (Figure 3). Cette situation compromet une bonne partie de la production de biomasse enregistrée pendant la campagne 2010/2011 consécutive aux bonnes précipitations enregistrées pendant cette campagne. Aussi, paraît urgent que les autorités en charge de la lutte contre les feux de brousse au sahel redoublent d’efforts pour protéger les productions annuelles de biomasse obtenues après une bonne saison de pluie.
Bulletin de veille environnementale. N°10. juin 2012
Dans les pays ouest africains et sahéliens, les plus fortes densités de feux actifs sont observées, pour la période d’octobre 2011 à Avril 2012, au sud de la Guinée Conakry, au nord du Ghana et au sud du Tchad (fi gure1). L’analyse mensuelle des données de ces feux actifs montre que les mois de Décembre et Février ont enregistrés les plus importantes détections avec plus ou moins 100 000 foyers pour chacun (fi gure3). Il ressort de l’étude du nombre de détections par pays, que les plus importantes détections sont faites en Guinée, au Nigeria et au Tchad avec plus ou moins 50000 foyers. La Gambie, le Niger et la Mauritanie présentent les plus faibles nombres de détections même si ce nombre est fonction de la superfi cie du pays et de la disponibilité de biomasse sèche (fi gure 4).La comparaison de la densité des détections d’octobre 2010 à avril 2011 à celle de la moyenne de la même période des dix dernières années montre une certaine recrudescence du phénomène dans la bande sahélienne notamment, au centre du Tchad, au centre du Niger, au nord Nigéria, au Nord du Burkina ,au centre du Mali frontière mauritanienne, au sud de la Mauritanie, et au Nord du Sénégal (Figure2). Annihilant ainsi, une partie de la bonne production de biomasse enregistrée pendant la campagne 2010/2011 consécutive aux bonnes précipitations enregistrées pendant cette campagne. Donc, il est important que les autorités en charge de la lutte contre les feux de brousse au sahel redoublent d’avantage d’eff ort pour protéger les productions annuelles de biomasse surtout après une bonne saison de pluie.
Bulletin mensuel N°1 mai 2024, élaboré par AGRHYMET CCR-AOS
Au cours du mois de mai 2024, le Front Inter Tropical (FIT) a continué sa remonté vers le Nord amorcée en février. A la dernière décade du mois de mai, sa position moyenne était de 13°N, soit une migration saisonnière moyenne d'environ 1,6° (environ 242 km) par rapport à sa position moyenne d'avril 2024. A la dernière décade du mois, il se situe sur un axe Sud Sénégal, Centre Mali, extrême Nord Burkina Faso, Sud Niger et Centre Tchad (Figure 1). Sa position était plus au Nord au centre du Sahel qu'à l'Ouest et à l'Est. Cette position est favorable au démarrage de la saison des pluies dans les zones centre et Est de la bande sahélienne.
Bulletin special cadre harmonise
La situation alimentaire est globalement plus favorable en 2013. Mais, il existe beaucoup de stress et de zones localisées de crise (en phase actuelle ou à venir).
Bulletin Spécial de Prévision Saisonnière des caractéristiques Agro-Hydro-Climatiques pour les zones Sahéliennes et Soudanienne de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel PRESASS 2024
Le PRESASS 2024 a été organisé, du 22 au 26 avril 2024 à Abuja au Nigeria, par AGRHYMET Centre Climatique Régional pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (AGRHYMET CCR-AOS) du CILSS, en collaboration avec ACMAD, les services nationaux de météorologie et d’hydrologie (SNMH), l’OMM et les Organismes des Grands Bassins fluviaux Ouest-africains
….Une saison des pluies 2024 globalement humide est attendue sur la bande sahélienne, avec des dates de démarrage tardives à normales dans le Sahel-Central et précoces à normales dans le Sahel-Ouest et Est ; des dates de fin tardives à normales ; des séquences sèches courtes en début de saison dans le Sahel-Ouest et moyennes à longues dans le Sahel-Est et globalement longues vers la fin de la saison sur toute la bande sahélienne ; et des écoulements globalement supérieurs aux moyennes dans les principaux bassins fluviaux du Sahel…….
Changement climatique et sécurité alimentaire impacts et vulnérabilité des populations rurales et urbaines
Le tableau est sombre pour la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest, du fait des impacts attendus des changements climatiques. On y anticipe en effet l’augmentation de l’intensité des évènements climatiques extrêmes, des sécheresses et du stress hydrique, un réchauffement des eaux diminuant la production halieutique, une aridification des terres et des modifications de la répartition des maladies vectorielles animales et humaines (GIEC, 2013). Ces effets sont renforcés par une importante dégradation des terres et des ressources naturelles par les activités humaines. Malgré une augmentation possible des précipitations dans certaines régions, les conditions de vulnérabilité environnementale, économique et politique, placent l’Afrique de l’Ouest en situation délicate. Cette région est notamment vulnérable par sa dépendance au secteur agricole, la faiblesse des revenus et la variabilité déjà importante de son climat. Ainsi, les cultures en Afrique de l’Ouest sont déjà touchées par les sécheresses et l’épuisement des ressources en eau. Les ennemis des cultures, maladies et ravageurs, sont fréquents, et le cheptel est touché par des épizooties régulières. Les pâturages produisent rarement suffisamment de fourrage. Les populations sont dépendantes des marchés et subissent donc les variations des prix locaux et mondiaux des aliments. Le régime alimentaire des populations est généralement faible en protéines animales, parfois en légumes. Selon les systèmes agraires, certaines spécificités se dégagent en termes de vulnérabilité, comme par exemple : Des risques d’inondations importants en système irrigué ; La faiblesse des investissements en matière d’adaptation dans les systèmes agraires à base de tubercules/céréales ; L’enclavement, la forte dégradation des terres et l’ensablement des mares dans les systèmes agro-pastoraux sur base de mil et sorgho ; Le tarissement des points d'eau, les feux de brousse, des conflits et des termes de l’échange bétail-céréales défavorables aux éleveurs en système pastoral ; Des pénuries d’eau potable dans les zones urbaines et péri-urbaines. Des pratiques d’adaptation réussies existent cependant. Certaines d’entre elles sont présentées dans une fiche dédiée.
Changements climatiques causes, manifestations et effets au sahel
Publié fin 2013, le dernier rapport du GIEC démontre que le lien entre activités humaines et accroissement des températures constaté depuis 1950 est extrêmement probable. Ces activités se manifestent par des émissions massives de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère, et notamment de dioxyde de carbone (CO2), de méthane (CH4) et de protoxyde d’azote (N2O). Les responsabilités sont inégalement partagées entre pays, par contre les manifestations et les effets s’appliquent à tous, en particulier les pays africains et notamment sub-sahariens. Pourtant, le continent africain dans son ensemble ne représente que 3,4& des émissions mondiales de GES et les pays de l’espace CILSS/CEDEAO moins de 1& des émissions mondiales. Au niveau global, depuis le début du 20ème siècle, la température de la surface de la terre a augmenté de 0,8°C et le niveau des océans est monté de 19 cm. Chacune des trois dernières décennies a ainsi été successivement plus chaude que toutes les décennies précédentes depuis 1850 ! Au niveau de l’Afrique sub-saharienne, les changements climatiques sont également importants et perturbent les activités agricoles, base de l’économie : hausse de la fréquence des nuits et journées chaudes, des vagues de chaleur, anomalies des pluies (volumes annuels, mensuels, pluies violentes, jours secs consécutifs, dates de début et fin de la saison des pluies, etc.), hausse des évènements climatiques extrêmes, etc. L’exemple de la pluviométrie est frappant : après avoir connu une sécheresse sans précédent dans le monde depuis les années 1970, l’Afrique de l’Ouest bénéficie de pluies accrues depuis le début des années 1990, mais avec une variabilité interannuelle forte et des épisodes de pluies violentes plus fréquents. La durée de la saison des pluies a diminué, alors que la fréquence des inondations a augmenté. Les impacts des changements climatiques sont perçus par les populations ouest-africaines, mais leurs causes ne sont pas bien comprises. Informer ces populations sur les changements climatiques, qui devraient être de plus en plus lourds, est donc un défi urgent à relever.
Changements climatiques impacts sur l’eau et l’agriculture en afrique de l’ouest
Les changements climatiques se manifesteront sur toutes les composantes du cycle de l’eau, comme par exemple, la quantité et la distribution des précipitations, la fréquence et la durée des sécheresses, ainsi que l’évaporation et le bilan hydrique à la parcelle. La mousson africaine, qui rythme la vie des 300 millions d’Africains de l’Ouest, devrait se modifier : la variabilité interannuelle des précipitations liées à cette mousson devrait augmenter, tout comme l’occurrence des précipitations extrêmes. Les activités agricoles seront plus ou moins fortement affectées par ces changements, en fonction des zones agroécologiques et des spéculations. Dans tous les cas, différents travaux estiment que le ruissellement moyen et la recharge des nappes baisseront ; que la concurrence pour l’eau sera exacerbée suite à des demandes croissantes pour d’autres usages comme la production d’hydro-électricité. Les travaux menés par le Programme international de recherche sur la mousson africaine (AMMA) établissent sans ambiguïté que la variabilité spatio-temporelle excessive des précipitations est un réel frein à la production agricole. Les sociétés devront s’adapter. Néanmoins, il convient de ne pas sousestimer la complexité de l’approche. Ainsi les plans d’irrigation sont à raisonner avec l’ensemble des acteurs et utilisateurs d’un territoire, voire d’autres pays, placés en aval des prélèvements pour l’eau d’irrigation. De nombreuses techniques, et leurs variantes locales, existent pour faire face à l’aléa hydrique. Elles visent en général à accroître la production, tout en minimisant sa dépendance aux intrants et en limitant les impacts négatifs sur l’environnement, et leur vulnérabilité. Ces techniques incluent la gestion conservatoire de l'eau, de la biomasse et de la fertilité des sols.
CILSS'Infos N°0004
Chers partenaires, collègues et lecteurs, Alors que nous approchons de la fin de l’année, le CILSS reste engagé dans des initiatives stratégiques pour renforcer la résilience de nos communautés face aux multiples défis qui se présentent. Les préparatifs des instances statutaires du CILSS, notamment la 59e session du Conseil des ministres et la 31e session du Comité régional de programmation et de suivi (CRPS), qui se tiendront à Nouakchott, sont en bonne voie. Ces rencontres sont essentielles pour évaluer nos actions et ajuster nos priorités afin de répondre efficacement aux besoins croissants de la région. En parallèle, les préparatifs du Forum Nouakchott+10 se poursuivent activement. Ce Forum marquera une étape importante pour mesurer les progrès accomplis dans la mise en œuvre de la Déclaration de Nouakchott, dix ans après son adoption. Dans ce cadre, j’ai eu l’honneur de mener une mission circulaire en République islamique de Mauritanie et au Tchad pour mobiliser un soutien politique et technique renforcé autour de cet événement crucial. Toutefois, notre engagement pour le développement durable ne peut se détacher des réalités sur le terrain. Les événements climatiques extrêmes, en particulier les inondations récentes qui ont frappé plusieurs pays du Sahel, rappellent la vulnérabilité de nos systèmes agricoles et alimentaires. Ces catastrophes affectent directement la campagne agricole 2024-2025 et soulignent l’urgence de renforcer les mécanismes d’adaptation climatique pour minimiser les impacts sur nos communautés. A travers ces efforts et engagements, le CILSS réaffirme sa détermination à promouvoir des solutions durables et adaptées aux défis de notre région. Ensemble, continuons à construire un avenir plus résilient pour le Sahel et l’Afrique de l’Ouest.
Conférence scientifique internationale sur les changements climatiques en Afrique de l'Ouest et au Sahel : Evènements climatiques extrêmes et Risques de Catastrophes en Afrique de l'Ouest et au Sahel
Organisée par le Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) à travers AGRHYMET Centre Climatique Régional pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (CCR-AOS), en partenariat avec l’Agence Nationale de l’Economie des Conférences (ANEC), avec le concours financier de l’Union Européenne, de l’USAID et de la Banque Africaine de Développement, la troisième conférence scientifique internationale sur le changement climatique en Afrique de l’Ouest et au Sahel, s’est tenue en présentiel et en ligne du 09 au 11 septembre à Niamey au Niger. L’objectif global de la conférence était de partager les connaissances sur les évènements climatiques extrêmes, leurs implications sur les différents secteurs socioéconomiques et les mesures d’atténuation et d’adaptation en Afrique de l’Ouest et au Sahel
Avec comme thème principal « Evènements climatiques extrêmes et Risques de Catastrophes en Afrique de l'Ouest et au Sahel », cette troisième édition a centré les débats de manière spécifique sur les thèmes suivants : (i) Outils et méthodes de caractérisation des extrêmes climatiques, (ii) Cartographie des risques et analyse des impacts des extrêmes climatiques, (iii) Politiques et stratégies de gestion des catastrophes climatiques. Au total 120 participants en présentiel une trentaine (30) en ligne sur ZOOM et 600 sur les réseaux sociaux (facebook et youtube), issus des organisations intergouvernementales (OIG) ; des coopérations bi et multi latérales, du système des nations unies, des organisations internationales, des institutions scientifiques et techniques (Universités et Centres de recherche), de la société civile, des ONG, des organisations de producteurs et du Secteur privé, ont pris part à cette troisième édition.
Convention cadre des nations-unies sur le changement climatique (ccnucc) etats des lieux et perspectives pour l’afrique de l’ouest
Cancun (2010) 1.1. CCNUCC et PK 1.2. Les Parties en présence 1.3. De Bali (2007) à Cancun (2010) 2\. De Durban (2011) à Varsovie (2013) 2.1. Plateforme de Durban (2011) 2.2. Passerelle de Doha (2012) 2.3. Conférence de Varsovie (2013) 3\. COP21 : Enjeux pour l’Afr. de l’Ouest 3.1 CBDR et transparence 3.2 Financements climat 3.3 Agroforesterie et MDP 3.4 Mécanisme « pertes et dommages » Après la sortie du rapport BRUNTLAND en 1987 alertant la communauté internationale sur les dangers des changements globaux, notamment climatiques, le Groupe d’expert intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est créé en 1988. Peu de temps après, lors du Sommet de la terre de Rio en 1992, la CCNUCC est créée. Elle se dote d’un bras armé en 1997 avec le Protocole de Kyoto, qui entre en vigueur en 2005. La première période d’engagement de ce Protocole (2008-2012) n’a pas résolu le problème, avec moins d’un tiers des émissions mondiales de Gaz à effet de serre (GES) couvert et un objectif de réduction modeste (-5,2& en 2008-2012 par rapport à 1990). L’opposition des Etats-Unis à toute réduction de leurs émissions de GES (« Le mode de vie américain n’est pas négociable ! » - Georges BUSH, 1992) a souvent été mise en avant pour expliquer la faible ambition du Protocole. La réalité est moins simple : les négociations climat font intervenir plus de 190 pays aux intérêts divers et sont devenues complexes, dépassant de loin le climat pour buter sur des questions géopolitiques, voire philosophiques. Ce Protocole devait être renforcé en 2009 lors de la Conférence climat de Copenhague. La tension politique était forte avant ce rendez-vous : « Pas de plan B en cas d’échec » (BARROSO, 2009). Cinq ans après Copenhague, le plan B est toujours en négociation… Trouver d’ici 2015, lors de la COP21 de Paris, une issue aux négociations et s’accorder sur un traité multilatéral sur le climat post-2020 est d’autant plus urgent que tous les signaux sont au rouge, comme en témoigne le dernier rapport du GIEC (2013). De plus, les derniers à polluer seront les premiers affectés : les pays en développement, qui ont peu émis de GES par rapport aux pays industrialisés, subissent déjà de plein fouet les effets des changements climatiques et les subiront encore d’avantage. Dans ce contexte, les pays ouest-africains défendent ardemment leurs positions : Appliquer les principes de « responsabilité commune mais différenciée » et « transparence » et demander aux pays développés d’être exemplaires ; Accroitre fortement les financements climat notamment sur l’adaptation ; Intégrer l’agroforesterie dans le Mécanisme de développement propre (MDP) Opérationnaliser le mécanisme « pertes et dommages ».
Convention des nations-unies sur la diversité biologique (cnudb) etat des lieux et perspectives pour l’afrique de l’ouest
En Afrique de l’Ouest, plus encore qu’ailleurs, des millions de personnes dépendent en grande partie des ressources naturelles locales, lesquelles ne cessent de se dégrader. Chaque année, plus de quatre millions d’hectares de forêts sont perdues en Afrique et 80& des forêts d’Afrique de l’Ouest ont disparu au cours du siècle dernier (FAO, 2010). 34 pays comme l’Angola, l'Éthiopie, le Gabon, le Mali, etc. perdent continuellement leur biodiversité (PNUE, 2008). En Afrique subsaharienne, l’érosion génétique s’accélère et les semences vivrières locales disparaissent à un rythme inquiétant (FAO, 2012). La dégradation des sols touche près de 500 millions de personnes en Afrique et les deux tiers des terres cultivables sont exposés à la dégradation. Quant à l’eau, la situation est tout aussi catastrophique. Introduction Dans sa première section, la fiche rappelle brièvement les principes et mandats de la CNUDB et ses deux Protocoles, Cartagena et Nagoya, puis présente ses organes. Dans la deuxième section, l’état de mise en œuvre de la CNUDB, sur les aspects spécifiques de l’agrodiversité et de la biosécurité, est présenté, au niveau de l’Afrique, puis de la sous-région Afrique de l’Ouest et enfin au niveau des pays ouest-africains. Jamais auparavant les zones humides et les masses d’eau de l’Afrique de l’Ouest n’avaient été aussi sollicitées. La superficie du lac Tchad, par exemple, est passée de 25 000 à 2 500 ha en quarante ans seulement. Toutes ces pressions directes sont aggravées par les changements climatiques, dont les effets seront d’autant plus néfastes que l’Afrique de l’Ouest est déjà vulnérable. La CNUDB et ses Protocoles additionnels de Nagoya et Cartagena, ont pour objectif la sauvegarde de la biodiversité, l’arrêt de l’érosion génétique et le partage juste et équitable des avantages découlant de l'utilisation des ressources génétiques. Toutefois, alors même que l’humanité traverse sa 6ème crise de biodiversité, l’objectif 2010 de la CBD - réduire le taux de perte de biodiversité - n’a pas été atteint et la déclinaison nationale des mesures de la CNUDB reste limitée en Afrique de l’Ouest
Convention des nations-unies sur la lutte contre la désertification (cnulcd) etat des lieux et perspectives pour l’afrique de l’ouest
Entrée en vigueur en 1996, la CNULCD est conçue pour « mettre en place un partenariat mondial visant à enrayer et à prévenir la désertification et la dégradation des terres et à atténuer les effets de la sècheresse dans les zones touchées, afin de concourir à la réduction de la pauvreté et au respect durable de l’environnement ». Rassemblant à la fois des pays « touchés » en tout ou partie par la désertification et la dégradation des terres, et des pays développés censés apporter un appui aux pays touchés, la CNULCD a peiné depuis sa création à rassembler la volonté politique et les financements nécessaires à sa mise en œuvre. Mais, près de 20 ans après son entrée en vigueur, la CNULCD se relance avec l’adoption de la Stratégie décennale (2008-2018) de lutte contre la dégradation des terres et la désertification. Cette orientation récente est une nécessité en Afrique de l’Ouest, où le secteur agricole, qui représente 35& du PIB et occupe une très large partie de la population active, est handicapé par la dégradation des sols et la désertification, phénomènes exacerbés par des changements climatiques déjà très perceptibles et une forte pression démographique. Les enjeux-clefs de la CNULCD pour l’Afrique, notamment l’Afrique de l’Ouest, sont clairs : Introduction La dégradation des terres et la désertification constituent des contraintes majeures au développement économique et social. Conscients de cela, les dirigeants africains, latinoaméricains et méditerranéens ont créé la Convention des Nations-Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD, UNCDD en anglais). Il faut augmenter très fortement les financements pour la Gestion durable des terres (GDT), afin de changer d’échelle : au moins deux milliards d’US$ seraient nécessaires pour gérer durablement les terres des 17 pays CILSS/CEDEAO. Ceci implique notamment le financement des Cadres stratégiques d’investissement nationaux (CSIN) pour la GDT ; Il faut opérationnaliser le Mécanisme mondial et, comme le souligne la Stratégie décennale, « identifier des sources et des mécanismes de financements novateurs, notamment auprès du secteur privé » ; Il faut explorer la mise en place d’un mécanisme de « zero land net degradation », visant à compenser les terres dégradées par la quantité de terres restaurées et arriver à l’équilibre. Ce mécanisme permettra de restaurer les terres dégradées et assurer des bénéfices en termes de lutte contre la dégradation et la désertification, de protection de la biodiversité, d’atténuation/adaptation aux changements climatiques et de sécurité alimentaire ; Il faut opérationnaliser l’organe subsidiaire qu’est l’interface politique/science (ISP) récemment créé.
Désertification et changements climatiques réponses institutionnelles et actions régionales
Marquées par les grandes sécheresses du Sahel, les institutions ouest-africaines ont pris en compte dès les années 1970, la lutte contre la désertification et la protection des ressources naturelles dans leurs documents de politiques. Plus récemment, les enjeux liés à l’adaptation au changement climatique et, en corollaire, l’adaptation de l’agriculture et le maintien de la sécurité alimentaire, commencent à être intégrés au niveau sousrégional. Nombre d‘institutions d’intégration politique et/ou économique, ont ainsi défini des programmes stratégiques ou adopté des instruments juridiques afin d’intégrer les questions d’environnement dans leurs actions. Il n’est d’ailleurs pas toujours facile de se retrouver entre ces différents programmes et instruments juridiques, les institutions régionales et sous-régionales étant nombreuses et se chevauchant fréquemment, que ce soit sur le plan géographique ou le plan thématique. Introduction Dans la première section de cette fiche sont présentés les politiques et stratégies sur l’environnement et l’agriculture mis en œuvre sur le continent africain et en Afrique de l’Ouest, par diverses institutions : Union africaine (UA), Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE), Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS). Quoi qu’il en soit, malgré les difficultés de coordination et de lisibilité de ces programmes au niveau régional ou sousrégional, leur foisonnement témoigne de la montée en puissance récente des thématiques environnementales et de leur aspect transversal, elles qui étaient encore traitées isolément, lors du Sommet de la terre en 2000, comme un des huit Objectifs mondiaux pour l’environnement (OMD). Enfin, au-delà des paroles, les institutions régionales et sous-régionales, ainsi que leurs Etats membres, ont pu passer aux actes et mettre en œuvre dès le début des années 2000 de vastes actions de terrain : lutte contre la désertification et la dégradation des terres, gestion durable des terres et des eaux, reboisement, etc. Seules trois actions de terrain récentes sont présentés dans cette fiche, mais la liste est beaucoup plus longue. Ceci démontre de façon concrète que le pilier environnement du développement durable est devenu une préoccupation majeure des pays ouest-africains
Etude d'évaluation prospective sur les opérations triangulaires
Achat de l'aide alimentaire sur les marchés locaux
Evaluation du cadre réglementaire du pastoralisme et de la transhumance transfrontalière en Afrique de l’Ouest et au Sahel
La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est pionnière dans l’établissement d’une réglementation de l’exercice de la transhumance transfrontalière, système de production animale quelque peu controversé en lien avec ses impacts économiques, sociaux et environnementaux, et les conflits d’accès aux ressources naturelles qui lui sont parfois associés.
ii) Depuis 1998, la CEDEAO expérimente un ensemble d’instruments juridiques et techniques pour encadrer l’exercice de cette activité créditée d’une multifonctionnalité, qui en fait un puissant moyen de renforcement de la résilience des populations en général, des ménages des éleveurs et pasteurs en particulier, d’une part, et de promotion de l’intégration sociale et régionale en Afrique de l’Ouest, d’autre part.
Evolution des risques agroclimatiques associés aux tendances récentes du régime pluviométrique en afrique de l’ouest soudano-sahélienne
Dans le contexte actuel de changement climatique, la veille agro-hydrométéorologique des regions semi-arides doit être ameliorée et renforcée. L’objectif de ce travail est d’utiliser des données observées en station pour identifier l’evolution spatio-temporelle des risques agroclimatiques associés aux grandes tendances du régime pluviométrique dans la bande soudano-sahélienne élargie aux parties Nord de certains pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest (Benin, Togo, Nigeria). Les resultats montrent que sur la periode 1950-2010, l’evolution du regime pluviometrique est en trois phases quasi identiques sur les cumuls (Cum), l’intensite du cumul sur trois jours consecutifs (Px3), et les longueurs de saison culturale (LSC) par rapport a la normale 1961-1990. A savoir : i) une periode d’excedents de Cum et Px3 avec des LSC plus importantes (1950-1969) ; ii) une periode de deficits de Cum et Px3 avec des LSC plus courtes (1970-1990) ; et iii) la période récente dont les Cum, Px3 et LSC sont trés variables (1991-2010). Cependant, les dates de demarrage des saisons montrent une tendance quasi stationnaire, de 1970 a 2010. Les risques agroclimatiques de resemis, de stress post-floraison et d’occurrence de faux departs et de fins precoces des saisons des pluies sont lies aux periodes de secheresse historique, en particulier pendant les deux dernieres decennies. L’occurrence des faux departs et des fins precoces de la saison des pluies rend la distribution des evenements pluvieux peu profitable à la croissance des cultures
Identification et analyse des zones à risques et des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel et en Afrique de l'Ouest
Face à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle récurrente qui affecte les populations sahéliennes et ouest-africaines, les Etats et leurs partenaires au développement ont mis en place des dispositifs de suivi de la situation alimentaire. Malheureusement, ces dispositifs n’utilisaient pas les mêmes approches méthodologiques, ce qui a souvent conduit à des résultats difficilement comparables et parfois même contradictoires. Conscients de cette situation et de la nécessité de lui trouver une solution appropriée, le CILSS, les Etats membres et les partenaires ont initié le « Cadre Harmonisé d’identification et d’analyse des zones à risque et des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel et en Afrique de l’Ouest».
Le dialogue et la concertation pour la prévention et la gestion des conflits liés à la mobilité pastorale
L’expérience de « dialogue et concertation pour la prévention et gestion des conflits liés à la mobilité pastorale» est menée en République du Niger par la Fédération Nationale des Eleveurs du Niger (FNEN-Daddo) qui est une association dont le but est la promotion des activités pastorales et la défense des intérêts des éleveurs. Cette expérience de dialogue a été conduite de 2012 à 2019 dans la région de Dosso au niveau des départements de Dosso, Falmey et Gaya et a concerné les communes de Falmey, Sambéra, Farrey, Tanda et Yellou. Il s’agit des communes frontalières avec le nord de la République du Bénin notamment le département de l’Alibori. Elle est mise en oeuvre avec l’appui technique et financier de la Coopération Allemande au Niger (GIZ/ZFD) à travers le projet « Transformation des conflits et prévention des crises dans le domaine de la transhumance transfrontalière au Bénin, au Niger et au Burkina Faso » pour la phase 2011-2017, puis le projet « Dialogue, prévention et gestion des conflits en lien avec la mobilité pastorale transfrontalière, Niger, Burkina Faso, Bénin » pour la période 2018-2021. Cette expérience a été partagée au cours d’un atelier tenu à Lomé (Togo) du 29 au 31 Octobre 2019 organisé par le Projet Elevage et pastoralisme intégrés et sécurisés en Afrique (PEPISAO). Elle a été complétée et enrichie par des amendements d’une quarante d’associations pastorales et agricoles de l’Afrique de l’Ouest et du Tchad. Nos vifs remerciements à : La présente note de capitalisation est le résultat des contributions diverses en terme d’édition et de conseils
aussi bien des experts de la Direction de l’Agriculture et du Développement Rural (DADR) de la CEDEAO, en
particulier, les Assistants Techniques, Dr Bio Goura Soulé et Emmanuelle MAILLOT que du CILSS, en l’occurrence, le Chargé des programmes, Dr Hubert NDJAFFA et l’équipe de mise en oeuvre du PEPISAO (Moussa ASSOUMANE, Imorou Orou DJEGA et Dr Anatole KONE) et également Alhassane YOUNFA de la (GIZ/ZFD).
Le Sahel et l’Afrique de l’Ouest encore sous les eaux avec des cas d’inondations meurtrières. Les perspectives sont encore alarmantes !
Le Sahel et le Nord des pays du Golfe de Guinée ont observé des pluies diluviennes au cours des dernières semaines ayant occasionné des inondations dans plusieurs localités. Ces inondations ont engendré d’importants dégâts dans des villes et villages accentuant la vulnérabilité déjà critique des communautés. Les images témoignent de l’ampleur des dégâts enregistrées avec malheureusement des pertes en vies humaines, animales et matériels. Les inondations ont été plus dévastatrices en Guinée, au Mali, au Burkina Faso, au Niger et au Tchad.
Les paysages de l’afrique de l’ouest
Ainsi, au-delà de sa valeur scientifique, cet atlas a pour but d’inciter à l’action et à la mobilisation pour la protection des ressources naturelles de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel. Nous invitons donc chacun — scientifiques, étudiants, enseignants, planificateurs, gestionnaires de projets de développement ou de recherche, décideurs nationaux, régionaux et locaux, bailleurs de fonds, responsables et membres des organisations de la société civile, et visiteurs de la région — à tirer le meilleur parti de cet ouvrage.
Module de formation des magistrats et des forces de défense et de sécurité sur les enjeux, défis et l'encadrement juridique des systèmes d'élevage mobiles en Afrique de l'Ouest et au Sahel
En Afrique de l'Ouest et plus particulièrement au Sahel, le pastoralisme est un mode d'élevage basé sur la mobilité du bétail et permet d'assurer l'alimentation des animaux à travers une exploitation itinérante des ressources naturelles. Il occupe une place importante dans le secteur de l'élevage et contribue à la structuration de l'espace économique, social et géographique. Le pastoralisme concerne 80 à 90% de l'élevage bovin et de 30 à 40% de l'élevage des petits ruminants dans la zone sahélienne. Ce mode de gestion du bétail fondé sur la transhumance en fonction de la disponibilité saisonnière des ressources naturelles pastorales est particulièrement adapté au contexte climatique de cette zone caractérisée par l'aridité des écosystèmes.
Ce type d'élevage qui s'est révélé rentable et compétitif a réussi à préserver un certain équilibre entre le milieu, les hommes et les animaux tout en permettant à certaines communautés de préserver leur identité culturelle. En dépit de son importance pour l'équilibre socio-économique et écologique de la zone concernée, la transhumance transfrontalière est confrontée à des défis qui entravent son potentiel productif : réduction importante des zones de pâturage liée à l'extension des surfaces cultivées,
utilisation à des fins agricoles des espaces pastoraux stratégiques, non prise en compte de l'élevage dans les aménagements hydro-agricoles etc.
Module de formation sur le journalisme sensible aux conflits en lien avec les systèmes d'élevage mobiles en Afrique de l'Ouest et au Sahel
Depuis une vingtaine d'années, les systèmes d'élevage mobiles dans leur exercice font face à de nombreux défis, notamment les conflits entre agriculteurs et pasteurs et l'insécurité civile en Afrique de l'Ouest et au Sahel. Ces dernières décennies, des conflits initialement engendrés par la compétition autour des ressources naturelles, se sont progressivement transformés en des luttes de contrôle de terroirs entre groupes socioculturels et des revendications politico religieuses qui ont intensifié aussi bien le déplacement des animaux que des populations.
Au même moment nous observons que les médias - presse écrite, radio et audiovisuelle reportent le plus souvent les problématiques pastorales à la gestion des conflits fonciers agriculteurs-éleveurs et sur l'accès aux couloirs de transhumance. Les pasteurs et les ménages pastoraux sont donc le plus souvent décrits à lʼaune de cette conception générale dʼun élevage pastoral conçu
comme vulnérable face aux risques climatiques, environnementaux, sanitaires et terroristes, et
comme peu efficient dans le cadre des politiques de modernisation agricole.
Module de formation sur le journalisme sensible aux conflits en lien avec les systèmes d'élevage mobiles en Afrique de l'Ouest et au Sahel
Depuis une vingtaine d'années, les systèmes d'élevage mobiles dans leur exercice font face à de nombreux défis, notamment les conflits entre agriculteurs et pasteurs et l'insécurité civile en Afrique de l'Ouest et au Sahel. Ces dernières décennies, des conflits initialement engendrés par la compétition autour des ressources naturelles, se sont progressivement transformés en des luttes de contrôle de terroirs entre groupes socioculturels et des revendications politico religieuses qui ont intensifié aussi bien le déplacement des animaux que des populations. Au même moment nous observons que les médias - presse écrite, radio et audiovisuelle reportent le plus souvent les problématiques pastorales à la gestion des conflits fonciers agriculteurs-éleveurs, et sur lʼaccès aux couloirs de transhumance. Les pasteurs et les ménages pastoraux sont donc le plus souvent décrits à lʼaune de cette conception générale dʼun élevage pastoral conçu comme vulnérable face aux risques climatiques, environnementaux, sanitaires et terroristes, et comme peu efficient dans le cadre des politiques de modernisation agricole.
Note d'aide à la décision sur les Systèmes d'Elevage Mobiles (SEM) en Afrique de l'Ouest et au Sahel (AOS)
L’élevage des ruminants en Afrique de l’Ouest et au Sahel est dominé par des systèmes
pastoraux et agropastoraux caractérisés par des déplacements plus ou moins de longues
distances et durées des animaux et des bergers. Ces mouvements sont amplifiés par les
effets de deux phénomènes : les changements climatiques et l’insécurité qui touchent
indistinctement les pays sahéliens et côtiers. Les analyses de la présente note s’appuient sur les résultats de la concertation organisée avec les représentants de quatorze (14) pays, des institutions régionales (CEDEAO, UEMOA, CILSS) et des Organisations des éleveurs sur la période d’octobre 2023 à mai 2024.
Prévision des caractéristiques agroclimatiques de la grande saison des pluies 2013 des pays humides de l’Afrique de l’Ouest.
Le Centre Régional AGRHYMET a organisé du 18 au 23 mars 2013, un atelier régional sur les applications de la prévision saisonnière au secteur de l’agriculture dans les pays humides de l’Afrique de l’Ouest. Ont participé à cet atelier, les experts agrométéorologues des pays humides de l’espace CILSS/CEDEAO (Benin, Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Liberia, Nigeria et Togo) chargés du suivi et de l’élaboration des informations sur la campagne agrométéorologique. A l’issue de cet atelier, les prévisions des cumuls pluviométriques Mars-Avril-Mai et les dates de démarrage de la grande saison des pluies 2013 ont été élaborées.
Prévisions saisonnières des pluies, des débits et conseils agroclimatologiques pour la saison des pluies 2013 en Afrique de l’Ouest, au Cameroun et au Tchad.
Un hivernage globalement humide en Afrique de l’Ouest notamment dans la bande Ouest sahélienne est attendu en 2013.
Principales réalisations en 2020
Lʼannée 2020, deuxième année de mise en oeuvre du Projet Elevages et Pastoralisme intégrés et sécurisés
en Afrique de lʼOuest (PEPISAO) a été marquée par de nombreuses réalisations, en dépit de lʼoccurrence de la pandémie du COVID 19. Il sʼagit principalement de : (i) la conduite de lʼétude relative à la cartographie des associations actives dans la prévention et gestion des conflits et la perception du pastoralisme par les parties prenantes dans les zones conflictogènes, (ii) lʼanalyse de lʼétat des lieux des systèmes dʼinformation à lʼattention des agropasteurs, (iii) lʼévaluation de la mise en oeuvre des règlements régionaux existants ; (iv) lʼaffinement des outils SPC de prévention et gestion des conflits ; (iv) le lancement de la réflexion prospective au moyen du démarrage de la production des notes thématiques sur les germes de changement. Lʼannée 2000 a été marquée aussi par (i) lʼévaluation de lʼentente entre le Bénin et le
Niger sur la transhumance transfrontalière et le (ii) le renforcement des partenariats stratégiques (PFUA/GIZ et FAO) pour faciliter les synergies et la cohérence des interventions sur le pastoralisme.
Quelles perspectives pour les systèmes d’élevage mobiles face à la densification des espaces ruraux et au changement climatique en Afrique de l’Ouest ?
La dynamique des systèmes d’élevage en Afrique de l’Ouest subsaharienne à l’horizon 2040 est davantage déterminée par les changements sociétaux en cours et attendus que par le changement climatique. Le changement climatique devrait se traduire par des hausses de la concentration en gaz carbonique de l’air, des températures aux saisons les plus chaudes, et de la pluviosité principalement due à des gros orages plus fréquents et plus intenses. Ces hausses devraient favoriser la production végétale, mais aussi les ruissellements, l’érosion des sols et les inondations.
L'augmentation rapide et persistante de la densité de population rurale en dépit d’une urbanisation spectaculaire devrait alimenter la poursuite de l’expansion des terres cultivées, la réduction et la fragmentation des terres de parcours, entravant la mobilité pastorale. Cela devrait réduire l’activité des élevages pastoraux à mobilité saisonnière, mais aussi celle des élevages sédentaires privés de parcours et de source de jeunes animaux à des prix compétitifs.
Rapport annuel 2019
Notre sous-région est touchée par de nombreux conflits
sécuritaires ou pastoraux. On note dans lʼensemble que
lʼaccès aux ressources naturelles en est lʼune des causes
principales. Ces ressources sont de plus en plus limitées et disputées sous les effets croisés du changement climatique, de la privatisation des terres et de la croissance démographique. Alors que faire ? Pour répondre à cette question, nous avons proposé plusieurs stratégies dans la nouvelle politique agricole de la CEDEAO, lʼECOWAP, 2015-2025.
Rapport régional 2024 sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel et en Afrique de l’Ouest en bref
Résultat d’un partenariat entre le Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) et le Réseau d’information sur la sécurité alimentaire (FSIN), ce rapport fournit des informations
fiables et actualisées nécessaires pour répondre aux défis croissants de la sécurité alimentaire et de la nutrition au Sahel et en Afrique de l’Ouest. La situation alimentaire et nutritionnelle est préoccupante pendant la période de
soudure de 2024. Même s’il y a un nombre significativement inférieur des personnes dans les phases les plus sévères dans plusieurs pays, en termes de nombre et de pourcentage de personnes en Phases CH 3 à 5, les niveaux d’insécurité alimentaire et nutritionnelle sont projetés comme étant les plus élevés enregistrés dans l’histoire du CH. Ces circonstances sont provoquées par
l’interaction entre le conflit et l’insécurité civile, les chocs économiques, les phénomènes météorologiques extrêmes, la pauvreté sous jacente et d’autres facteurs de vulnérabilité.
Rapport Régional 2024 sur la sécurité alimentaire nutritionnelle au Sahel et en Afrique de l'Ouest
Ce rapport régional pour le Sahel et l'Afrique de l'Ouest 2024 donne une évaluation intégrale de l'insécurité alimentaire et nutritionnelle aigue dans la région en 2024. Il est produit par le CILSS en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers. Pour la deuxième année consécutive, le réseau d'information sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle (FSIN) a soutenu sa production, dans le cadre de leur partenariat visant à renforcer la veille et la diffusion des données et analyse sur les crises alimentaires.
Rapport Régional sur la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle au Sahel et en Afrique de l'Ouest (RRSAN) 2023
Le Rapport Régional (RR) sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle est élaboré pour contribuer à nourrir le système de gouvernance de la sécurité alimentaire, de l'agriculture durable et la résilience au Sahel et en Afrique de l'Ouest. C'est un document de synthèse régionale qui regroupe les principales informations produites dans le cadre de l'animation du dispositif de Prevention et de Gestion des Crises Alimentaires (PREGEC) ainsi que du Réseau de Prevention des Crises Alimentaires (RPCA). Ces informations concernent les différentes conditions agroécologiques explicatives de l'environnement de la production agropastorale 2022/2023 déterminant l'essentiel de la situation alimentaire de la région.
Répertoire informatif sur les règlements et accords relatifs à la prévention et gestion des conflits pastoraux au Sahel et en Afrique de l'Ouest
Le pastoralisme et la transhumance constituent le système de production des ruminants le plus répandu en Afrique de l’Ouest et au Sahel. Il est crédité par les institutions régionales, d’un important potentiel de promotion du développement du bétail, d’accélération de la croissance économique et
renforcement du processus d’intégration régionale. Cependant, les institutions régionales sont aussi conscientes des défis qui sont liés à son exercice ; la compétition d’accès aux ressources naturelles avec les autres parties prenantes et qui peut être source de conflits parfois violents. C’est pour anticiper et minimiser l’occurrence de ces conflits que les institutions d’intégration régionale et les États ont édicté un ensemble de règles pour encadrer l’exercice de cette activité économique et garantir la cohésion sociale entre les communautés d’éleveurs et d’agriculteurs. Pour rappel, on peut noter qu’« une réglementation est une notion de droit qui recouvre un ensemble d'instruments juridiques sous forme de lois, de décisions, de règles et règlements, et autres textes juridiques qui encadre, une activité sociale et économique, etc. Il s’agit en fait d’assujettir une activité à des règlements ». En fait, les règlementations gouvernent les activités liées aux mouvements des hommes et de leurs activités économiques Dans cette optique, l’Union Africaine, la CEDEAO, l’UEMOA, les Etats et des collectivités, à travers des dispositifs législatifs et réglementaires, ont posé des bases juridiques et institutionnelles fortes pour faciliter les déplacements des animaux dans leurs espaces sous-régionaux et nationaux. Entre 1998 et 2004, la CEDEAO, l’UEMOA et d’autres partenaires ont adopté plusieurs textes et des documents de politiques pour encadrer, dans un premier temps, la transhumance transfrontalière et réduire les conflits entre agriculteurs et éleveurs puis ensuite au regard de l’environnement sanitaire mondiale (résurgence des maladies animales transmissibles à l’homme), pour protéger la santé publique. Les États, dans le but d’encadrer la transhumance et réduire les conflits entre éleveurs et agriculteurs ont adopté, depuis les indépendances, des lois qui ont été adaptées aux règlements régionaux. Malgré cet ensemble de textes, les conflits demeurent et la gestion de la transhumance est encore une préoccupation majeure dans les Etats et au niveau transfrontalier. Afin de contribuer à une large diffusion et internalisation de ces textes par les acteurs à tous les niveaux, le projet Élevages et pastoralisme intégrés et sécurisés (PEPISAO), financé par l’Agence française de Développement (AFD) et coordonné par la CEDEAO qui a délégué la mise en oeuvre des composantes 1 et 2 au CILSS, s’investit à les mettre dans des formats adaptés. Le processus d’élaboration du répertoire informatif inclut plusieurs étapes : la documentation des textes existants, leur analyse, l’extraction des informations pertinentes aux usagers, notamment aux éleveurs. Les informations retenues sont relatives à la prévention et gestion des conflits pastoraux : conditions d’entrée, de séjour des transhumants dans les pays d’accueil, procédures de règlement des conflits, modalités d’accès aux ressources naturelles (pâturage et eau), etc. Ce document est présenté sous formes de fiches au niveau régional, en l’occurrence la CEDEAO et des pays notamment le Bénin, le Burkina Faso, , le Niger et le Togo. Les informations sont présentées sur 12 thématiques principales que sont : Prise en compte de la transhumance dans les documents politiques du développement ; Conditions à remplir avant le départ en transhumance ; Conditions d’entrée (Périodes, les portes de traversées des frontières) ; Garde des animaux au cours de la transhumance ; Mesures/Sanctions en cas de non-respect des conditions de la transhumance ; Conditions d’accueil des animaux transhumants ; Mécanismes de gestion des conflits ; Conditions/modalités d’accès aux ressources naturelles (eau, pâturage) ; Conditions/modalités d’accès aux aliments de bétail ; Conditions/modalités d’accès aux services vétérinaires ; Accès aux services sociaux au profit des éleveurs (Education, Santé, autres…) ; La CEDEAO et le CILSS voudraient sincèrement remercier les points focaux élevages et transhumance des pays pour la collecte des textes existants et les Organisations régionales des pasteurs APESS, RBM et ROPPA pour leur contribution à l’élaboration de ce répertoire. La CEDEAO et le CILSS témoignent leur reconnaissance à l’AFD pour son soutien financier à la mise en oeuvre du PEPISAO.
Répertoire informatif sur les règlements et accords relatifs à la prévention et gestion des conflits pastoraux au Sahel et en Afrique de l'Ouest
Le pastoralisme et la transhumance constituent le système de production des ruminants le plus répandu en Afrique de l’Ouest et au Sahel. Il est crédité par les institutions régionales, d’un important potentiel de promotion du développement du bétail, d’accélération de la croissance économique et renforcement du processus d’intégration régionale. Cependant, les institutions régionales sont aussi conscientes des défis qui sont liés à son exercice ; la compétition d’accès aux ressources naturelles avec les autres parties prenantes et qui peut être source de conflits parfois violents. C’est pour anticiper et minimiser l’occurrence de ces conflits que les institutions d’intégration régionale et les États ont édicté un ensemble de règles pour encadrer l’exercice de cette activité économique et garantir la cohésion sociale entre les communautés d’éleveurs et d’agriculteurs. Pour rappel, on peut noter qu’« une réglementation est une notion de droit qui recouvre un ensemble d'instruments juridiques sous forme de lois, de décisions, de règles et règlements, et autres textes juridiques qui encadre, une activité sociale et économique, etc. Il s’agit en fait d’assujettir une activité à des règlements ». En fait, les règlementations gouvernent les activités liées aux mouvements des hommes et de leurs activités économiques Dans cette optique, l’Union Africaine, la CEDEAO, l’UEMOA, les Etats et des collectivités, à travers des dispositifs législatifs et réglementaires, ont posé des bases juridiques et institutionnelles fortes pour faciliter les déplacements des animaux dans leurs espaces sous-régionaux et nationaux. Entre 1998 et 2004, la CEDEAO, l’UEMOA et d’autres partenaires ont adopté plusieurs textes et des documents de politiques pour encadrer, dans un premier temps, la transhumance transfrontalière et réduire les conflits entre agriculteurs et éleveurs puis ensuite au regard de l’environnement sanitaire mondiale (résurgence des maladies animales transmissibles à l’homme), pour protéger la santé publique. Les États, dans le but d’encadrer la transhumance et réduire les conflits entre éleveurs et agriculteurs ont adopté, depuis les indépendances, des lois qui ont été adaptées aux règlements régionaux. Malgré cet ensemble de textes, les conflits demeurent et la gestion de la transhumance est encore une préoccupation majeure dans les Etats et au niveau transfrontalier. Afin de contribuer à une large diffusion et internalisation de ces textes par les acteurs à tous les niveaux, le projet Élevages et pastoralisme intégrés et sécurisés (PEPISAO), financé par l’Agence française de Développement (AFD) et coordonné par la CEDEAO qui a délégué la mise en oeuvre des composantes 1 et 2 au CILSS, s’investit à les mettre dans des formats adaptés. Le processus d’élaboration du répertoire informatif inclut plusieurs étapes : la documentation des textes existants, leur analyse, l’extraction des informations pertinentes aux usagers, notamment aux éleveurs. Les informations retenues sont relatives à la prévention et gestion des conflits pastoraux : conditions d’entrée, de séjour des transhumants dans les pays d’accueil, procédures de règlement des conflits, modalités d’accès aux ressources naturelles (pâturage et eau), etc. Ce document est présenté sous formes de fiches au niveau régional, en l’occurrence la CEDEAO et des pays notamment le Bénin, le Burkina Faso, , le Niger et le Togo. Les informations sont présentées sur 12 thématiques principales que sont : Prise en compte de la transhumance dans les documents politiques du développement ; Conditions à remplir avant le départ en transhumance ; Conditions d’entrée (Périodes, les portes de traversées des frontières) ; Garde des animaux au cours de la transhumance ; Mesures/Sanctions en cas de non-respect des conditions de la transhumance ; Conditions d’accueil des animaux transhumants ; Mécanismes de gestion des conflits ; Conditions/modalités d’accès aux ressources naturelles (eau, pâturage) ; Conditions/modalités d’accès aux aliments de bétail ; Conditions/modalités d’accès aux services vétérinaires ; Accès aux services sociaux au profit des éleveurs (Education, Santé, autres…) ; La CEDEAO et le CILSS voudraient sincèrement remercier les points focaux élevages et transhumance des pays pour la collecte des textes existants et les Organisations régionales des pasteurs APESS, RBM et ROPPA pour leur contribution à l’élaboration de ce répertoire. La CEDEAO et le CILSS témoignent leur reconnaissance à l’AFD pour son soutien financier à la mise en oeuvre du PEPISAO.
SENSIBILITÉ ET PRÉVENTION DES CONFLITS (SPC) Cahier de terrain
La Liste de Vérification de Sensibilité et Prévention Conflits (SPC) a été développée dans le cadre du
programme « Pastoralisme et Stabilité au Sahel et dans la Corne dAfrique » (PASSHA, 2016-2017, Banque Mondiale). En appui au CILSS (Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel) et à lIGAD (Autorité Inter-Gouvernementale pour le Développement) le PASSHA vise à intégrer lapproche de Sensibilité et Prévention des Conflits dans les interventions des deux institutions et à renforcer leur capacité en la matière.
Situation des cultures et prévisions des rendements des prinicpales céréales pluviales en Afrique de l’Ouest
Vers la fin de la saison agricole 2016, la situation hydrique a été très contrastée dans les pays de la zone CILSS/CEDEAO. En effet, les anomalies des pluies au cours des trois décades du mois de septembre et la première d’octobre montrent des zones déficitaires un peu partout dans la zone (figure 1). Ainsi, la première décade de septembre a été caractérisée par des poches de déficits pluviométriques ayant particulièrement concerné le Nord et le Centre Burkina Faso, la zone pastorale et quelques localités du Centre et l’extrême Ouest du Niger, le Sud Mali, la zone littorale de la Mauritanie, le Nord Sénégal le Nord Benin, certaines localités du Nord et du Sud Nigéria et plusieurs localités du Centre et l’extrême Sud du Tchad (figure 1A). Pendant la deuxième décade de septembre, la situation de déficit hydrique a persisté dans plusieurs localités (le Nord du Burkina Faso, Ouest et Centre du Niger, le Situation pluviométrique Nord Nigéria, le Sud Tchad) et s’est étendue à d’autres localités, notamment au Nigeria, en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Libéria, en Sierra Léone, en Guinée et au Mali (figure 1B). Pendant la troisième décade du mois de septembre, le déficit hydrique a encore pris de l’ampleur dans le Sud Tchad, le Centre et Sud Nigeria, le Nord Benin, le Centre Burkina Faso, la majeure partie de la zone agricole du Mali et le Nord Sénégal (figure 1C). Cette figure montre que c’est la troisième décade du mois de septembre qui semble marquer le début du retrait de la saison des pluies notamment dans le Sahel Est. Au cours de la première décade du mois d’octobre, le retrait des pluies a été effectif au centre du Tchad, au Niger et gagne progressivement la bande agricole du Sahel Centre et Ouest (Burkina Faso, Mali et Sénégal) et la partie Nord du Nigeria et le Sud du Tchad.
Stratégies et mesures d’adaptation réussies en afrique de l’ouest traditions et innovations pour la gestion durable des terres
Déjà handicapés par une pression foncière croissante et une dégradation continue des terres, les producteurs ouest-africains font face à un défi supplémentaire : adapter leurs pratiques aux changements climatiques. En Afrique de l'Ouest, ces changements devraient se traduire par une augmentation du stress hydrique, l'extension des zones arides et, au bout du compte, une baisse des rendements agricoles (GIEC, 2013). Les rendements en céréales devraient baisser de 10 à 15& d’ici 2025, alors que 20& des populations sont déjà structurellement vulnérables et que les crises alimentaires sont régulières (CILSS, 2013). La situation est difficile, mais des techniques simples et efficaces peuvent être mises en œuvre pour adapter les pratiques agricoles. Cela signifie qu'avec peu de moyens, l'agriculteur peut être en mesure d'améliorer ses rendements, en conservant son capital naturel (le sol) et en tenant compte des évolutions futures du climat ouest-africain. Cela implique de tirer au mieux partie de l'eau agricole, en utilisant des techniques de collecte qui visent à maintenir le plus longtemps possible l'eau dans la parcelle. Cela implique également de réduire les effets de l'érosion causée par le vent ou les fortes pluies, en introduisant des barrières physiques dans les champs. Enfin, cela implique de mieux gérer les qualités physiques et chimiques des sols, afin de maintenir, voire restaurer, leur fertilité. Ces techniques doivent être mises en œuvre de manière complémentaire. Bien qu'ayant montré de très bons résultats à l'échelle de la parcelle, leur adoption à grande échelle reste un défi pour l’Afrique de l'Ouest. Les coûts de restauration des terres dégradés des pays de l’espace CILSS/CEDEAO sont à la hauteur du défi : ils s’élèveraient à 100 millions d’US$ par pays (CILSS, 2013)