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Évaluation des performances agronomiques et économiques du placement profond de l’urée en riziculture irriguée a Kilissi (Guinée)
Du fait de la très bonne pluviosité de la Guinée, avec une moyenne annuelle de 2 500 mm, les pertes d’azote en agriculture sont très grandes, car la pratique de fertilisation actuelle est basée sur l’utilisation de l’urée simple apportée à la volée. Il est donc nécessaire de trouver un mode d’application de l’urée qui pourrait augmenter sa profitabilité pour la culture du riz, tout en étant économique pour le producteur. C’est dans cette perspective que s’est inscrite la présente étude dont l'objectif est d'évaluer les performances agronomiques et économiques du placement profond de l'urée. L’essai a été conduit dans le bas-fond de la Station de Recherche Agronomique de Kilissi. Le dispositif expérimental utilisé est un Split splot avec deux facteurs (variétés de riz et modes d’apport de l’urée). Les modes d’apport sont : U0 (témoin), U1 (urée simple à la volée), U2 (placement profond) et U3 (super granulé à la volée) et les variétés testées sont : CK21, CK801 et CK90. La dose d’engrais de fond (NPK 17 17 17) a été de 200 Kg/ha. La dose d’engrais de couverture (urée ordinaire et super granulée) était de 113 Kg/ha. Les résultats obtenus ont montré que le mode d’apport de l’urée a eu de façon générale, un effet significatif sur presque tous les paramètres agronomiques des variétés de riz. Les plus hauts rendements (6,09t/ha de paddy et 5,02 t/ha de biomasse) ont été obtenus dans les parcelles du placement profond, respectivement, pour les variétés CK90 et CK21. Le placement profond a significativement augmenté les rendements de plus d’une tonne du paddy, et près d’une tonne de biomasse par rapport à l’urée perlée et super granule épandue à la volée. La variété CK90 a été la plus performante au regard des résultats des autres paramètres analysés. Les valeurs des indicateurs de rentabilité relatives à l’utilisation des engrais minéraux en Afrique, sont pour la technologie du PPU, de 4 fois supérieures à la valeur seuil utilisée en riziculture irriguée par la FAO comme indicateur de rentabilité. L’évaluation économique a montré que le placement profond a généré un revenu supplémentaire de plus de deux (2) million de francs Guinéens pour la variété CK90, et près de un (1) millions de francs guinées pour les deux autres variétés, avec des taux d’accroissement allant de 20,18% à 39,54% pour les trois variétés testées. Ces résultats montrent que la technique du placement profond de l'urée est plus rentable que les autres modes d’application de l’urée et peut contribuer à l’amélioration du revenu des riziculteurs Guinéens.
Évaluation des performances agronomiques et économiques du placement profond de l’urée en riziculture irriguée a Kilissi (Guinée)
La Guinée étant d’une zone tropicale humide où la pluviosité moyenne annuelle est de 2 500 mm, les pertes d’azote en agriculture sont très grandes. Il est donc nécessaire de trouver un mode d’application de l’urée qui pourrait augmenter sa profitabilité pour la culture du riz, tout en étant économique pour le producteur. C’est dans ce cadre que s’est inscrite la présente étude dont l'objectif était d'évaluer les performances agronomiques et économiques du placement profond de l'urée. L’essai a été conduit dans les bas-fonds de la Station de Recherche Agronomique de Kilissi. Le dispositif expérimental utilisé est un Split splot avec deux facteurs (variétés de riz et modes d’apport de l’urée). Les modes d’apport sont : U0 (témoin), U1 (traitement à la volée) et U2 (placement profond) et les variétés testées sont : CK21, CK801 et CK90. La dose d’engrais de fond (NPK 17 17 17) a été de 200 Kg/ha. La dose d’engrais de couverture (urée ordinaire et super granulée) était de 113 Kg/ha. Les résultats obtenus ont montré que le mode d’apport de l’urée a eu de façon générale, un effet significatif sur presque tous les paramètres agronomiques des variétés de riz (nombre de talles, de panicules et de grains, hauteur, taux de stérilité, poids de 1000 grains et le rendement paddy et paille). Les plus hauts rendements (4,93 t/ha de paddy et 4 t/ha de biomasse) ont été obtenus dans les parcelles du placement profond, respectivement, par les variétés CK90 et CK21. Le placement profond a significativement augmenté les rendements de plus d’une tonne du paddy, et près d’une tonne de biomasse par rapport à l’urée perlée épandue à la volée. La variété a été la plus performante au regard des résultats des autres paramètres analysés. Les valeurs des indicateurs de rentabilité relatives à l’utilisation des engrais minéraux en Afrique, sont pour la technologie du PPU, de 4 fois supérieures à la valeur seuil utilisée en riziculture irriguée par la FAO comme indicateur de rentabilité. L’évaluation économique a montré que le PPU a généré un revenu supplémentaire de plus de deux (2) million de francs Guinéens pour la variété CK21 et près de deux (2) millions de francs guinées pour les deux autres variétés, avec des taux d’accroissement allant de 45,50% à 75,45% pour les trois variétés testées. Au regard de ces résultats, nous pouvons affirmer que la technique du placement profond de l'urée est plus rentable que la méthode habituelle (application de l’urée à la volée). Elle peut contribuer significativement à l’amélioration de la production et du revenu des riziculteurs Guinéens.
Pertinence et place des approches techniques de gestion de la fertilité des sols des bas-fonds rizicoles de la Région du Centre-Est au Burkina Faso
La durabilité de la production rizicole dans les bas-fonds est inscrite comme une priorité pour la région du Centre-Est au Burkina Faso. En effet, les bonnes pratiques de gestion de la fertilité des bas-fonds permettent non seulement d’améliorer durablement la production pour la satisfaction des besoins alimentaires, mais aussi de rendre disponible les autres ressources pour les besoins divers. Notre étude sur la pertinence et la place des approches techniques de gestion de la fertilité des bas-fonds aménagés par le Programme Riz Pluvial (PRP) avait pour objectif principal d’étudier l’évolution de la fertilité des sols dans les bas-fonds de la région du Centre-Est. Pour mener à bien l’étude, plusieurs activités ont été conduites à savoir : l’évaluation de l’évolution des rendements depuis 2003, le diagnostic conduit dans le milieu à travers une enquête auprès des producteurs et des agents bas-fonds, les explorations et transect sur les bas-fonds échantillons. Les résultats obtenus ont confirmé une baisse progressive des rendements du riz dans les bas-fonds aménagés par le PRP où la fertilisation du riz est presqu’exclusivement minérale, avec des gaps rendement de 1,67t/ha 3,52t/ha, respectivement pour les grains (paddy) et la paille. Il est ressorti que les bas-fonds constituent un élément très important dans la recherche de la sécurité alimentaire par une affectation de 50,16% de la production à l’autoconsommation. Ils permettent en outre de lutter contre la pauvreté car favorisant la génération de richesses (47,68% de la production de riz vendue et 82,37% des revenus qui proviennent du secteur agriculture et élevage). Des possibilités d’amélioration durable de la fertilité des sols des bas-fonds existent: la pratique de la production sèche, l’élevage et l’agroforesterie. Cependant, il faudrait une véritable prise de conscience des acteurs.