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Effets du travail et de la couverture du sol sur la production du maïs (zea mays L.) dans la commune d’Aplahoué au sud-ouest du Bénin
Sur les plateaux du Sud-Bénin, précisément dans la commune d’Aplahoué, région de terres de barre à climat soudano-guinéen caractérisé par une pluviométrie comprise entre 900 et 1100 mm, la forte pression démographique a entraîné la dégradation physique et chimique des sols. Pour accroître la productivité des sols, depuis quelques décennies, le labour, comme mode de travail du sol, tend à diminuer au profit de différents modes de préparation du sol, allant du travail du sol réduit sans retournement jusqu'au semis direct sous couvert des paillis de résidus. L’objectif de cette étude est de contribuer à la lutte contre la dégradation des terres afin de garantir la sécurité alimentaire d’une population de plus en plus croissante. Dans le but de caractériser les systèmes de culture de la commune d’Aplahoué, une enquête de terrain a permis de comprendre la perception des producteurs sur les pratiques dégradantes des sols et leurs modes de gestion. Ensuite, un essai agronomique a permis d’évaluer les effets du travail de sol et du mulch sur la production de maïs (zea mays, L.), à travers un dispositif expérimental en bloc de Fischer à deux facteurs (travail de sol et mulch) comportant huit
traitements et quatre répétitions en milieu paysan. Les résultats obtenus montrent que les principales raisons de la dégradation des sols sont beaucoup liées à l’érosion hydrique (93,7 % des enquêtés) et les cultures continues sur la même parcelle pendant des années (89,5 %). Pour les pratiques de gestion des sols, 96,8 % des enquêtés pratiquent le minimum labour, la jachère est inexistante, 2,6 % font le billonnage et 85 % défrichent leur champ en brûlant les résidus. Concernant l’effet de fertilisant, 38 % des enquêtés utilisent les engrais minéraux et 11,5 % utilisent les déjections des animaux souvent collectées dans les concessions. Les effets de travail du sol et du mulch ont été évalués. On note une différence hautement significative pour le facteur mulch sur toutes les variables de croissance observées sur le maïs. Le travail du sol montre une différence significative seulement au niveau du traitement sans labour comparé au billonnage. Les meilleures performances agronomiques sont obtenues sur le billonnage avec mulch (hauteur 60 JAS= 114,92 ±11,96 cm) suivi du minimum labour avec mulch (hauteur 60 JAS =112,33 ±15.18 cm). Le billonnage (R/p= 5738,035 kg/ha et R/g=
1478,77 kg/ha) donne les performances agronomiques comparé au sans labour (R/p=1797,325 kg/ha et R/g= 752,47 kg/ha) qui présente un résultat faible. Dans l’avenir, il serait intéressant d’accompagner les producteurs à pratiquer les systèmes de culture avec l’utilisation des paillis de résidu pour réduire les stress hydriques et accroitre leur production.
Etude de l'Effet du Semis Direct sous Paillis et le Travail du Sol sur le Rendement du Maïs (Zea mays L.) en Station et en Milieu Paysan dans la Préfecture de Kindia a l'Ouest de la Guinée
En Guinée, le maïs constitue l'une des principales cultures céréalières du pays et occupe le troisième rang après le riz et le fonio en termes de superficies cultivées. La préfecture de Kindia est une zone d’excellence de production du maïs compte tenu de son réseau hydrographique important. Ces dernières années, on assiste à une baisse de production due entre autres à la dégradation des sols et aux effets du changement climatique (irrégularité de la pluie, hausse de température etc.). Cette étude a été réalisée à la station de recherche agronomique de Foulaya et dans un champ paysan dans la préfecture de Kindia. L’objectif de cette étude est de tester les différentes pratiques culturales : semis direct avec paillis (SDP), le travail minimum (TM et ODP) et le labour conventionnel (LC) sur le rendement du maïs en vue de proposer la bonne pratique. Le dispositif de Fischer a été utilisé avec 4 traitements en 3 répétitions. SDP a été effectué avec du bois à 3cm. la quantité de paille épandue a été de 8 t/ha. TM a consisté au labour du lit de semis suivi de l’ouverture des poquets et OM a consisté à l’ouverture directe des poquets sans labour. LC a concerné les opérations du labour, du nivellement et de l’ouverture de poquets. Les résultats ont montré que les pratiques culturales ont influencé la quasi-totalité des paramètres étudiés de la variété DMR du maïs en station et en milieu paysan. Le plus haut rendement a été obtenu avec LC (4,735 t/ha), suivi de TM et de SDP avec respectivement 4,241 t/ha et 4,077 t/ha. Par contre économiquement, le SDP a été plus rentable avec moindre coût de production 12 345 800 FG contre 15 045 800 FG pour le labour et une productivité du capital approximativement identique (27,75 pour labour et 25,89 pour semis direct en station). En plus de sa rentabilité économique, il a été moins contraignant que les autres pratiques et peut être une des mesures d’adaptation au changement climatique pour les producteurs.